Haemophilus influenzae type b (November 2006), 209kb

2006, 81, 445–452

No. 47

Weekly epidemiological record
Relevé épidémiologique hebdomadaire
24 NOVEMBER 2006, 81st YEAR / 24 NOVEMBRE 2006, 81e ANNÉE
No. 47, 2006, 81, 445–452
http://www.who.int/wer

Contents
445 WHO Position Paper
on Haemophilus influenzae
type b conjugate vaccines
452 Corrigendum to No. 43, 2006

WHO Position Paper
on Haemophilus influenzae
type b conjugate vaccines

Note de synthèse: position

de l’OMS sur les vaccins
conjugués anti-Haemophilus
influenzae type b

(Replaces WHO Position Paper on Hib
vaccines previously published in the
Weekly Epidemiological Record 1)

(Remplace la note de synthèse relative
à la position de l’OMS sur les vaccins
conjugués anti-Haemophilus influenzae
type b publiée précédemment dans le
Relevé épidémiologique hebdomadaire1)

In accordance with its mandate to provide guidance to Member States on health
policy matters, WHO is issuing a series
of regularly updated position papers on
vaccines and combinations of vaccines
that are used against diseases that have an
international public health impact. These

papers, which are concerned primarily with
the use of vaccines in large-scale immunization programmes, summarize essential
background information on the diseases
and vaccines and conclude with WHO’s
current position on their use in the global
context. The Position Papers have been
reviewed by a number of experts within and
outside WHO and, since April 2006, they are
reviewed and endorsed by WHO’s Strategic
Advisory Group of Experts on immunization. The position papers are designed to be
used mainly by national public health officials and managers of immunization programmes. However, they may also be of interest to international funding agencies, the
vaccine manufacturing industry, the medical
community and the scientific media.

Conformément à son mandat qui est de fournir
aux Etats Membres des recommandations sur
les questions de politique de santé, l’OMS publie
une série de notes de synthèse régulièrement
mises à jour sur les vaccins et les associations
vaccinales utilisées contre les maladies importantes pour la santé publique internationale.

Ces notes de synthèse, qui traitent essentiellement des vaccins utilisés dans les programmes
de vaccination à grande échelle, récapitulent les
informations de base sur les maladies et leurs
vaccins et s’achèvent sur la position actuelle de
l’OMS concernant l’utilisation de ces vaccins
dans le contexte mondial. Ces documents ont
été examinés par divers experts au sein et à
l’extérieur de l’OMS et, depuis avril 2006, ils sont
revus et approuvés par le Groupe scientifique
consultatif d’experts de l’OMS pour la vaccination, vaccins et produits biologiques. Ces notes
de synthèse sont principalement destinées aux
responsables nationaux de la santé publique et
aux directeurs des programmes de vaccination.
Ils peuvent cependant également intéresser les
organismes internationaux de financement, les
laboratoires de fabrication des vaccins, la communauté médicale et les médias scientifiques.

Summary and conclusions

Résumé et conclusions


Haemophilus influenzae type b (Hib)
is estimated to cause at least 3 million
cases of serious disease every year as well as
approximately 386 000 deaths.2 Although
cases occur worldwide, the burden of Hib

Selon les estimations, Haemophilus influenzae type b (Hib) provoquerait au moins
3 millions de cas de maladie grave et près
de 386 000 décès par an.2 Bien que ces cas
se produisent partout dans le monde, le

452 International Health
Regulations

Sommaire
445 Note de synthèse: position
de l’OMS sur les vaccins
conjugués anti-Haemophilus
influenzae type b

452 Rectificatif au No 43, 2006
452 Règlement sanitaire
international

WORLD HEALTH
ORGANIZATION
Geneva
ORGANISATION MONDIALE
DE LA SANTÉ
Genève
Annual subscription / Abonnement annuel
Sw. fr. / Fr. s. 334.–
11.2006
ISSN 0049-8114
Printed in Switzerland

1

See No. 10, 2006, pp. 64–68.


1

Voir No 10, 2006, pp. 64-68.

2

Updated estimates are expected in April 2007 after the
country-consultation process is complete and official WHO
clearance has been obtained.

2

Une mise à jour des estimations est attendue pour avril 2007, une
fois le processus de consultation des pays achevé et l’autorisation
officielle de l’OMS obtenue.
445

disease is most significant in resource-poor countries.
Laboratory confirmation of suspected cases of Hib infection, particularly pneumonia, is difficult to achieve, and
surveillance for laboratory-confirmed disease consistently underestimates the total burden of Hib disease. The

most important manifestations of Hib infection – namely
pneumonia, meningitis and other invasive diseases –
occur primarily in children aged 24 months owing to the limited burden of Hib disease
among children older than that age.

En général, une primovaccination en 3 doses est administrée
en même temps que le vaccin antidiphtérique-antitétaniqueanticoquelucheux (DTC) (y compris par le vaccin antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux à germes entiers – désigné par le sigle DTCe – et par la primo-vaccination antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheuse acellulaire – désigné
par le sigle DTCa). La première dose peut être administrée dès
l’âge de 6 semaines et les suivantes à 4 à 8 semaines d’intervalle en même temps que le DTC. Pour les enfants âgés de plus de
12 mois qui n’ont pas reçu de primovaccination, une dose unique de vaccin suffit. La mise en oeuvre d’une vaccination de
rattrapage contre le Hib pour les enfants âgés de 12 à 24 mois
au moment de l’introduction du vaccin entraînera probablement un déclin plus rapide de l’incidence des pathologies à
Hib. Ce vaccin n’est en général pas offert aux enfants âgés de
plus de 24 mois étant donné la charge de morbidité limitée
associée à cette maladie dans ces classes d’âge.

In many industrialized countries, administering a
booster dose during the child’s second year of life
has provided additional benefit. If given, the booster
dose should be administered to children aged between

12 months and 18 months. The need for and timing of
a booster dose of Hib vaccine in developing countries
require further study.

Dans de nombreux pays industrialisés, l’administration d’un
rappel au cours de la deuxième année de l’enfant a conféré
une protection supplémentaire. S’il est administré, ce rappel
doit l’être entre 12 et 18 mois. La nécessité d’un tel rappel et le
moment auquel l’administrer dans les pays en développement
demandent à être étudiés plus avant.

Background

Généralités

Epidemiology

Epidémiologie

Haemophilus influenzae, including H. influenzae type b,

is a common commensal in the nasopharynx of children.
In the pre-vaccination era, the majority of non-immune
children were colonized by Hib in their nasopharynx at
some time, occasionally for months, although the bacterial colonization rate varied considerably with age and
socioeconomic factors. Nasopharyngeal colonization of
this agent drops dramatically in populations where Hib
immunization has achieved high coverage, in part as a
consequence of the herd immunity effect induced by

Haemophilus influenzae, y compris H. influenzae type b, est un
commensal commun du rhinopharynx de l’enfant. Avant l’ère
de la vaccination, la majorité des enfants non immuns voyaient
leur rhinopharynx colonisé par Hib à certaines périodes, parfois pendant des mois, bien que la fréquence de cette colonisation bactérienne ait montré des variations considérables en
fonction de l’âge et de facteurs socio-économiques. La colonisation rhinopharyngienne par cette bactérie chute brutalement
dans les populations où l’on a obtenu une couverture élevée de
la vaccination anti-Hib, en partie suite à un effet d’immunité

446

WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 47, 24 NOVEMBER 2006


conjugate Hib vaccines. Only a tiny fraction of those who
harbour this organism on their respiratory mucosa will
subsequently develop clinical disease. However, because
Hib is primarily transmitted by droplets from nasopharyngeal secretions, those who carry it are important disseminators of the organism.

collective provoqué par les vaccins conjugués anti-Hib. Seule
une fraction infime des sujets qui abritent ce germe dans leur
muqueuse respiratoire présenteront par la suite une maladie clinique. Toutefois, comme la transmission de Hib se fait principalement par les gouttelettes de sécrétions rhinopharyngées émises
par les personnes colonisées, celles-ci contribuent largement à sa
dissémination.

Hib disease, primarily pneumonia and meningitis in
young children, is a significant public health concern in
many parts of the world where large-scale Hib immunization has not yet been implemented. At least 3 million cases of serious disease2 and approximately
386 000 deaths occur every year; the majority of Hib
morbidity and mortality occurs in developing countries.
The disease burden is highest among those aged between
4 months and 18 months, but Hib disease is occasionally
observed in infants aged 5 years. In unvaccinated populations, Hib is the

dominant cause of non-epidemic bacterial meningitis
during the first year of life. Even with prompt and adequate antibiotic treatment, 3–20% of patients with Hib
meningitis die. Where medical resources are limited,
fatality rates for Hib meningitis may be much higher, and
severe neurological sequelae are frequently observed in
survivors (in up to 30–40%). Other important but less frequent manifestations of Hib infection include septicaemia, septic arthritis, osteomyelitis, pericarditis, cellulitis
and, particularly in industrialized countries, epiglottitis.
Hib disease is defined as invasive when the bacterial
agent is detected in body fluids or tissue that normally
are sterile (that is in blood, cerebrospinal fluid, peritoneal
fluid, pleural fluids or lung aspirates).

Les pathologies à Hib et principalement la pneumopathie et la
méningite chez les jeunes enfants, représentent une préoccupation de santé publique importante dans de nombreuses parties
du monde où la vaccination anti-Hib à grande échelle n’a pas
encore été mise en œuvre. Au moins 3 millions de cas de maladie grave2 et près de 386 000 décès se produisent chaque année;1
la majeure partie de la morbidité et de la mortalité dues à Hib
est enregistrée dans les pays en développement. Le poids de la
maladie est le plus élevé chez les nourrissons âgés de 4 à 18 mois,
mais les pathologies à Hib s’observent parfois chez des nourrissons de moins de 3 mois et chez des enfants de plus de 5 ans.
Dans les populations non vaccinées, Hib est la principale cause
des méningite bactérienne non épidémique au cours de la première année de vie. Même avec un traitement antibiotique rapide
et approprié, 3 à 20% des malades atteints de méningite à Hib
décèdent. Lorsque les ressources médicales sont limitées, les taux
de létalité de la méningite à Hib peuvent être bien plus élevés
et l’on observe fréquemment des séquelles neurologiques graves
chez les survivants (qui touchent jusqu’à 30 à 40% d’entre eux).
Les autres manifestations importantes mais moins fréquentes
de l’infection à Hib sont la septicémie, l’arthrite aiguë suppurée,
l’ostéomyélite, la péricardite, la cellulite et, en particulier dans
les pays en développement, l’épiglottite. Une pathologie à Hib
est considérée comme invasive lorsque l’on détecte la bactérie
dans des liquides organiques ou des tissus qui sont normalement
stériles (c’est-à-dire dans le sang, les liquides céphalorachidien,
péritonéal et pleural ou le liquide d’aspiration pulmonaire).

Vaccines are the only public health tool that can rapidly
effect dramatic declines in the incidence of Hib disease
both in industrialized and developing countries. Serious
Hib disease has been practically eliminated within a few
years in most countries where immunization against
it has been introduced into the national immunization
programme. Preventing Hib disease through immunization has become more important than ever owing to
increasing bacterial resistance to some of the most effective antibiotics.

Les vaccins constituent le seul instrument de santé publique qui
puisse permettre d’obtenir rapidement une chute spectaculaire
de l’incidence des pathologies à Hib dans les pays industrialisés
comme dans les pays en développement. Les infections graves à
Hib ont été pratiquement éliminées en quelques années dans la
plupart des pays où la vaccination a été introduite dans le programme national de vaccination. Le fait de prévenir ces maladies
grâce à la vaccination est devenu plus important que jamais du
fait de la résistance croissante de cette bactérie à certains des
antibiotiques les plus efficaces.

The pathogen

Le germe pathogène

H. influenzae is a Gram-negative coccobacillus that
affects only humans. Whereas non-encapsulated strains
of this bacillus commonly cause relatively benign disease
in children, more serious infections are usually caused
by strains carrying a polysaccharide capsule. Of the
6 capsular types, type b is responsible for more than 90%
of systemic infections. This polysaccharide, a polymer
of PRP, is the primary factor associated with virulence.
The increasing resistance of Hib to antibacterial agents,
such as ampicillin, co-trimoxazole, chloramphenicol and,
recently, also to cefalosporins, has been reported from
many parts of the world. So far, bacterial strain replacement has not been a prominent feature of large-scale Hib
immunization. Observations – for example, from Brazil
– suggesting that the vaccine-induced reduction in cases
of Hib meningitis was partly offset by meningitis cases
caused by H. influenzae type a have not been confirmed
as a sustained trend.

H. influenzae est un coccobacille à Gram négatif qui n’est nocif
que pour l’homme. Tandis que les souches non encapsulées de
ce bacille provoquent communément une maladie relativement
bénigne chez l’enfant, les infections plus graves sont en général dues à des souches portant une capsule polyosidique. Sur les
6 types encapsulés existants, le type b est responsable de plus
de 90% des infections systémiques. Ce polyoside, un polymère
du PRP, est le principal facteur associé à la virulence. La résistance croissante d’Hib aux antibactériens tels que l’ampicilline, le
cotrimoxazole et le chloramphénicol ainsi que, plus récemment,
aux céphalosporines, a été signalée dans de nombreuses régions
du monde. Jusqu’ici, le remplacement de la souche bactérienne
n’a pas constitué une caractéristique majeure de la vaccination
anti-Hib à grande échelle. Les observations indiquant – par
exemple au Brésil – que la diminution des cas de méningite à Hib
due au vaccin avait été en partie annulée par les cas de méningite
dus à H. influenzae type a n’ont pas été confirmées comme une
tendance marquée.

Culturing Hib requires special transport and growth
conditions. Antibiotic treatment prior to bacteriological
sampling may impair laboratory diagnosis. Facilities for
identifying the capsular polysaccharide using immunological techniques are found in laboratories that are well

La culture de Hib exige des conditions de transport et de croissance particulières. Un traitement antibiotique institué avant
prélèvement d’un échantillon bactériologique peut compromettre le diagnostic au laboratoire. Les installations nécessaires
pour identifier le polyoside capsulaire au moyen de techniques

RELEVE EPIDEMIOLOGIQUE HEBDOMADAIRE, No 47, 24 NOVEMBRE 2006

447

equipped for clinical microbiology, but these techniques
are not easily available throughout the world. Similarly, diagnostic use of polymerase chain reaction (PCR)
methods requires specialized equipment and highly trained personnel. In cases of bacterial pneumonia, unless
bacteraemia can be demonstrated, a reliable etiological
diagnosis remains a considerable microbiological challenge, even with advanced laboratory techniques such as
PCR.

immunologiques se trouvent dans les laboratoires bien équipés pour la microbiologie clinique, mais ces techniques ne sont
pas facilement disponibles partout dans le monde. De la même
façon, l’utilisation diagnostique des techniques d’amplification
enzymatiques (PCR) exige un matériel spécialisé et du personnel
hautement qualifié. Dans le cas d’une pneumopathie bactérienne,
à moins de pouvoir mettre en évidence une bactériémie, le fait de
pouvoir poser un diagnostic étiologique fiable reste une entreprise excessivement difficile sur le plan microbiologique, même
avec des techniques de laboratoire sophistiquées comme la PCR.

Findings from clinical trials indicate that Hib accounts
for a substantially greater proportion of pneumonia
than was estimated on the basis of laboratory-confirmed
cases. Similarly, data from studies in Bangladesh and
Indonesia have demonstrated that, based on a reduction
in disease following vaccination, there is a greater burden of Hib meningitis in these countries than is evident
from studies measuring the burden of laboratory-confirmed Hib meningitis. Interestingly, a hamlet-randomized
controlled double-blind vaccine-probe study in Lombok,
Indonesia, showed that Hib immunization had little effect against X-ray documented pneumonia, but it had
some effect against clinical pneumonia and considerable
effect against bacterial meningitis.

Les résultats des essais cliniques indiquent que Hib est responsable d’une proportion nettement plus importante de pneumopathies que ce qui avait été estimé à partir des cas confirmés au
laboratoire. De la même façon, les données d’études effectuées au
Bangladesh et en Indonésie ont permis de démontrer que sur la
base d’une diminution de la maladie enregistrée suite à la vaccination, le poids de la méningite à Hib dans ces pays est plus
important que ne le laissent apparaître les études mesurant le
poids de la méningite à Hib confirmée au laboratoire. Il est intéressant de noter qu’une étude randomisée, contrôlée, en double
aveugle réalisée dans des hameaux de Lombok, en Indonésie, a
montré que la vaccination anti-Hib avait peu d’effet contre les
pneumopathies documentées par des radiographies, mais avait
un certain effet contre les pneumopathies cliniques et un effet
considérable contre la méningite bactérienne.

In 2004, WHO convened a review panel on the burden
of Hib disease occurring in Bangladesh, Indonesia and
other Asian countries. Using the data available, the panel concluded that the incidence of Hib meningitis was
greater than that which could be measured through surveillance for laboratory-confirmed cases; the panel also
proposed a series of recommendations to assist in further clarifying the true incidence of Hib disease in these
countries.3

En 2004, l’OMS a réuni un groupe d’examen sur le poids des
pathologies à Hib au Bangladesh, en Indonésie et dans d’autres
pays asiatiques. A l’aide des données disponibles, ce groupe a
conclu que l’incidence de la méningite à Hib était plus importante que ce qui pouvait être mesuré au moyen de la surveillance
des cas confirmés au laboratoire; ce groupe a également proposé
une série de recommandations pour aider à mieux déterminer
l’incidence véritable des pathologies à Hib dans ces pays.3

Hib conjugate vaccines
Conjugate Hib vaccines are liquid or freeze-dried preparations of PRP covalently bound to a carrier protein.
When conjugated, the carrier protein induces a T-celldependent B-cell immune response to the polysaccharide. The Hib vaccines currently available for immunizing
infants are based on PRP conjugated either to the nontoxic mutant diphtheria toxin CRM 197 (oligosaccharide
conjugate PRP–CRM197), tetanus toxoid (PRP–T), or
meningococcal outer membrane protein (PRP–OMP).
A Hib vaccine based on synthetic PRP linked to tetanus toxoid was recently licensed in Cuba. PRP–CRM197,
PRP–T and PRP–OMP are highly efficacious if the complete series of immunizations is administered. A Hib
vaccine based on PRP conjugated to diphtheria toxoid
(PRP–D) was less immunogenic among children aged
0,15 g/ml est considérée comme étant un marqueur sérologique d’une protection à
court terme; des concentrations ≥ à 1,0 g/ml 1 mois après la fin
de la primo-vaccination sont considérées comme des marqueurs
d’une immunité protectrice à long terme contre les pathologies
invasives à Hib. Bien que ces marqueurs aient été tirés d’études
sur des gens ayant reçu le vaccin préparé à partir de PRP capsulaire disponible auparavant, les mêmes seuils sérologiques sont
encore utilisés – par exemple par les autorités de réglementation.
Toutefois, puisque la mémoire immunologique et que l’avidité
des anticorps lors de la maturation sont des aspects importants
de l’immunité induite par les vaccins conjugués, ces marqueurs
ne s’appliquent peut-être pas aussi bien aux sujets ayant reçu
le vaccin conjugué qu’à ceux ayant reçu l’ancien vaccin polyosidique. Les vaccins anti-Hib conjugués actuellement homologués
ou la vaccination des nourrissons induisent la formation d’anticorps protecteurs circulant et une mémoire immunologique
dans toutes les classes d’âge.

Hib vaccination also reduces nasopharyngeal colonization with the organism, leading to substantially greater reduction in disease incidence than can be directly
attributed to the effects of the vaccine. This indirect
effect (herd immunity) has been amply demonstrated in
several post-introduction effectiveness studies in which
near-elimination of the disease occurred in both industrialized and developing countries, even when vaccine
coverage was suboptimal.

La vaccination anti-Hib réduit également la colonisation rhinopharyngée par ce germe, ce qui entraîne une diminution nettement plus forte de l’incidence de la maladie que celle qui peut
être directement attribuée aux effets du vaccin. Cet effet indirect
(immunité collective) a été amplement mis en évidence dans
plusieurs études d’efficacité après introduction, dans lesquelles
une quasi-élimination de la maladie a été enregistrée aussi bien
dans les pays industrialisés que dans les pays en développement,
même lorsque la couverture vaccinale était sous-optimale.

The duration of protection following completion of primary Hib immunization is poorly defined, and it is likely to
vary according to factors such as age at vaccination, ethnicity, immune competency and natural boosting. However,
in most cases primary immunization is protective during
the years of highest susceptibility to invasive Hib disease.
Thus, 5 years after Hib vaccination was introduced into
the Gambian childhood immunization programme in
1997, the annual incidence of Hib meningitis in children aged 24 mois étant donné le poids limité des
pathologies à Hib chez eux. Dans les pays développés, une dose
de rappel est recommandée entre 12 et 18 mois; dans les pays en
développement, la nécessité d’une telle dose de rappel et le
moment auquel l’administrer n’ont pas encore été déterminés.

Although immunization against Hib disease is not routinely recommended for individuals aged >24 months,
older children and adults who are at an increased risk
for invasive Hib infection should be vaccinated where
resources are available. Such high-risk individuals

Bien que la vaccination contre les pathologies à Hib ne soit
pas systématiquement recommandée pour les sujets âgés de
>24 mois, les enfants plus âgés et les adultes qui sont exposés
à un risque accru d’infection invasive à Hib doivent être vaccinés lorsque les ressources le permettent. Ces sujets à haut risque

450

WEEKLY EPIDEMIOLOGICAL RECORD, NO. 47, 24 NOVEMBER 2006

include those with HIV infection or immunoglobulin
deficiency, recipients of stem cell transplants, patients
undergoing chemotherapy for malignant neoplasms
and those with asplenia (for example, due to sickle-cell
disease or splenectomy). Although vaccines are generally
less immunogenic in immunocompromised individuals,
people who have not previously been vaccinated and who
have one of the aforementioned conditions or similar
immunodeficiency should be given at least 1 dose of a
conjugate Hib vaccine.

comprennent les sujets infectés par le VIH ou ceux qui présentent un déficit en immunoglobulines, les transplantés ayant reçu
des cellules souches, les malades soumis à une chimiothérapie
pour des cancers et ceux qui présentent une asplénie (due par
exemple à une drépanocytose ou à une splénectomie). Bien
que les vaccins soient en général moins immunogènes chez les
sujets immunodéprimés, les personnes qui n’ont pas été vaccinées
antérieurement et qui présentent l’une des affections susmentionnées ou une immunodéficience comparable doivent recevoir
au moins 1 dose de vaccin conjugué anti-Hib.

Liquid Hib vaccines are used directly from the vial,
whereas freeze-dried vaccines must be reconstituted
before administration, either with diluent or with another
vaccine that has been specifically identified and indicated for this purpose by the manufacturer, such as DTP.
All conjugate Hib vaccines are given intramuscularly: in
infants, they are administered into the anterolateral
aspect of the thigh or in older children into the deltoid
muscle. The standard dose is 0.5 ml.

Les vaccins anti-Hib liquides sont prélevés directement dans le
flacon, tandis que les vaccins lyophilisés doivent être reconstitués
avant d’être administrés, soit avec un diluant soit avec un autre
vaccin précisément déterminé et indiqué pour cela par le fabricant, comme le DTC. Tous les vaccins conjugués anti-Hib sont
administrés par voie intramusculaire: chez le nourrisson, on les
injecte dans la face antérolatérale de la cuisse et chez les enfants
plus âgés dans le deltoïde. La dose standard est de 0,5 ml.

Hib vaccine can be given safely and effectively at the same
time as routine vaccines included in national immunization programmes. If Hib vaccine is given as a separate
injection at the same time as other vaccines, it should be
administered at a different site. It should not be mixed
in the vial or syringe with any other vaccine unless it
has been manufactured as a combined product (such as
DTP–Hib or DTP–hepatitis B–Hib) or regulatory authorities have approved that the mixture induces an immune
response that is not inferior to separate injections of the
respective antigens. Evidence suggests that an immunization series started with one type of conjugate Hib vaccine
may be completed using another formulation of conjugate Hib vaccine.

Le vaccin anti-Hib peut être administré en toute sécurité et avec
efficacité en même temps que des vaccins habituels des programmes nationaux de vaccination. Si le vaccin anti-Hib est administré séparément en même temps que d’autres vaccins, il doit l’être
en un point différent. Il ne faut pas le mélanger dans le flacon ou
la seringue avec un autre vaccin sauf s’il a été fabriqué en tant
que produit associé (comme le DTC-Hib ou le DTC-HepB-Hib),
ou si les autorités de réglementation ont approuvé le fait que le
mélange induit une réponse immunitaire qui n’est pas inférieure
à celle suscitée par l’injection séparée des différents antigènes.
Les données portent à croire qu’une série de vaccination démarrée avec un type de vaccin conjugué anti-Hib peut être achevée
avec un autre.

Hib vaccine has not been associated with any serious
adverse effects. However, redness, swelling and pain at
the site of injection may occur in as many as 25% of those
who have been vaccinated. Such reactions usually start
within 1 day after immunization and last for 1–3 days.
Less commonly, children may develop a fever or be irritable for a short period. When the Hib vaccine is given at
the same time as DTP, the rate of fever or irritability, or
both, is no higher than when DTP is given alone.

Le vaccin anti-Hib n’a été associé à aucun effet indésirable grave.
Toutefois, une rougeur, une tuméfaction et une douleur au point
d’injection peuvent se produire chez jusqu’à 25% des sujets
vaccinés. Ces réactions apparaissent en général dans les 24 heures suivant la vaccination et durent 1 à 3 jours. Moins fréquemment, les enfants peuvent présenter de la fièvre ou être irritables
pendant une période brève. Lorsque le vaccin anti-Hib est administré en même temps que le DTC, la fréquence de la fièvre ou
de l’irritabilité ou des deux n’est pas supérieure à ce qu’elle est
lorsqu’on administre le DTC seul.

General WHO position on vaccines

Position générale de l’OMS concernant les vaccins

Vaccines for large-scale public health interventions
should meet current WHO quality requirements,5 be safe
and have a significant impact against the actual disease
in all target populations; if they are intended for infants
or young children, they should be easily adapted to the
schedules and timing of national childhood immunization programmes. They should not interfere significantly
with the immune response to other vaccines given simultaneously. They should be formulated to meet common
technical limitations, for example, in terms of refrigeration and storage capacity; and they should be appropriately priced for different markets.

Les vaccins destinés à l’utilisation à grande échelle en santé publique doivent satisfaire aux normes de qualité actuelles de l’OMS,5
être sans danger et avoir un effet significatif contre la maladie
dans toutes les populations cibles; s’ils sont destinés aux nourrissons ou aux jeunes enfants, ils doivent être facilement adaptés au
calendrier des programmes nationaux de vaccination de l’enfant.
Ils ne doivent pas interférer de façon importante avec la réponse
immunitaire à d’autres vaccins administrés simultanément. Ils
doivent avoir une formulation compatible avec les limitations
techniques courantes, par exemple en matière de réfrigération et
de capacité de stockage; et ils doivent être d’un