La trasmissione dei testi patristici lat

  

ARCHIVVM

LATINITATIS MEDII AEVI

  

Comité de RédaCtion

  a.-m. turcan-Verkerk, B. Pottier, présidents

  F. dolbeau, a. dufour, a. Guerreau-Jalabert, J. Hamesse, d. R. Howlett,

  B. munk olsen, m. Rzepiela, Z. Silagiová, P. Smiraglia, P. Stotz, J.-Y. tilliette, P. tombeur, o. Weijers, a. Wellhausen

  

Comité de leCtuRe

  (allemagne-autriche-Suisse) m. P. orth, universität zu Köln, institut für altertumskunde, mittellateinische abteilung, albertus-magnus-Platz, d-50923 Köln

  me

  (France) m P. Bourgain, école des Chartes, 19, rue de la Sorbonne, F-75005 Paris (Grande-Bretagne) dr C.  White, dictionary of medieval latin, 302 Clarendon Building,

  Bodleian library, Broad Street, oxford, oX1 3BG, united Kingdom (irlande) m. a.  Harvey, dictionary of medieval latin from Celtic Sources, Royal irish academy, 19 dawson Street, dublin 2, ireland (italie) m. a.  Bartola, università degli Studi di Roma ‘la Sapienza’, Facoltà di lettere,

  Filosofia, Scienze umanistiche e Studì orientali, dipartimento di Storia, Culture, Religioni, Viale Regina elena 295, i-00161 Roma m. a.  de Prisco, università degli Studi di Verona, dipartimento di linguistica, letteratura e Scienze della Communicazione, Viale dell’università, i-37129 Verona

  me

  (Pays-Bas) m m.J. teeuwen, Constantijn Huygens instituut, Prins Willem-alexander hof 5, Postbus 90754, nl-2509 lt ’s-Gravenhage

  me

  (Pays scandinaves) m e.  odelman, Romanska och klassiska institutionen, Stockholms universitet, S-106 91 Stockholm (Péninsule ibérique) m. m. Pérez González, universidad de léon, Filosofía y letras, estudios clásicos, Campus de Vegazana, e-24071 léon

  me

  m e. Pérez Rodríguez, universidad de Valladolid, dpto. Filología Clásica (latín), Facultad de Filosofía y letras, universidad de Valladolid, Pl. del Campus s/n, e-47011 Valladolid m. Pere J.  Quetglas, Glossarium mediae latinitatis Cataloniae, Consell Superior d’investigacions Científiques, Carrer egipcíaques 15, e-08001 Barcelona la Revue publie des notes et des articles relatifs à la langue latine médiévale et aux instru-

  e

  ments de la vie intellectuelle depuis le Vi siècle jusqu’à la Renaissance. les manuscrits, accompagnés d’un fichier numérique, doivent être envoyés au Comité du Cange, académie des inscriptions et Belles-lettres, 23, quai de Conti, F-75270 Paris Cedex 06. il est possible aussi de les adresser à un membre du comité de rédaction ou du comité de lecture. les normes de rédaction de la Revue sont téléchargeables à cette adresse : http://www.aibl.fr/publications/autres-collections/archivum-latinitatis-medii-aevi/. on y trouvera également les sommaires des dernières livraisons et, à compter de 2011, les

  

Bulletin du Cange

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LATINITATIS MEDII AEVI

CONSOCIATARVM ACADEMIARVM AVSPICIIS CONDITVM

  

U N I O N A C A D É M I Q U E I N T E R N AT I O N A L E

TOME 72 2 0 1 4

  

Publié avec le concours de l’institut de Recherche et d’Histoire des textes (Centre

national de la Recherche Scientifique) et de l’école Pratique des Hautes études,

Paris

  ISSN 1376-74-53

  ISBN 978-2-87043-013-2 chroniques et comptes rendus 389

La trasmissione dei testi patristici latini   : problemi e prospettive. Atti del Colloquio

internazionale (Roma, 26-28 ottobre 2009) , a cura di Emanuela Colombi, Turnhout,

  Brepols, 2012 (Instrumenta Patristica et Mediaevalia. Research on the Inheritance of Early and Medieval Christianity , 60), 344 p. Lors d’un colloque tenu à la Sapienza en 2009, Emanuela Colombi, qui coordonne aussi, pour le Corpus Christianorum, l’édition des volumes consacrés à la Traditio

  

Patrum , avait réussi à rassembler une dizaine de spécialistes de littérature religieuse

  particulièrement versés dans les questions d’ecdotique ou d’histoire des textes pour traiter collectivement la question de la spéciicité de la transmission des œuvres de la littérature patristique – ou, pour être plus précis, de la littérature ecclésiastique tardo- antique. Le problème, en réalité, se développe en autant de facettes qu’il y a de genres ou de formes d’expression au sein du corpus envisagé ou même qu’il y a de traditions manuscrites, chacune présentant ses cas particuliers. À chaque intervenant il revenait d’exposer, exemples à l’appui, les particularités de l’un de ces aspects de préférence aux autres. Les Actes issus de ces journées, dans lesquels alternent des exposés de synthèse et des cas d’étude, assument, comme l’indique leur sous-titre, le caractère provisoire qui est celui de toute « position du problème », en échappant, cependant, à toute segmenta- tion abusive. La grande unité du volume vient surtout de son imprégnation profondément pasqualienne, qui se déploie régulièrement dans plusieurs contributions.

  La première contribution, due à Luciano Canfora, concerne précisément « Il problema delle varianti d’autore come architrave della Storia della tradizione di Giorgio Pasquali », p. 11-32. Elle pose les fondements théoriques des rélexions qui seront appro- fondies par les autres contributeurs en retraçant l’histoire de la « guerre de trente ans » qui a opposé Giorgio Pasquali à Paul Maas à partir de la parution de la Textkritik, de 1927 à 1957. En théorisant les choix éditoriaux d’E. Schwartz, selon lui modèle de critique textuelle, Giorgio Pasquali a cherché à combattre les illusions de la stemmatique et fait valoir l’importance, du moins pour les textes médiévaux, par contraste avec la littérature antique, de la variante d’auteur. Ce « tremblement de terre » dans l’histoire de la philologie a consisté surtout à mettre au premier plan l’histoire du texte, et plus préci- sément les phases initiales de la tradition, bien plus décisives pour la critique du texte que les arguments « géométriques » des lachmanniens. L’approche historique proposée se place dans la lignée d’une « école française » caractérisée par Alphonse Dain, mais que Luciano Canfora fait remonter jusqu’au débat de la Querelle et à l’Ars critica de Jean Le Clerc (1697).

  Manlio Simonetti traite ensuite directement le sujet du colloque, quoique d’une manière concise et plutôt sous la forme d’annotations, en s’interrogeant sur les spécii- cités de « l’edizione critica di un testo patristico. Caratteri e problemi » (p. 33-49). Les textes chrétiens ont, selon lui, été abusivement distingués des textes antiques, dont ils partagent le mode de transmission. S’ils s’en distinguent, ce serait plutôt pour d’autres raisons : leur première diffusion (œuvres publiées avant l’édition voulue par l’auteur ou retouchées après publication), l’existence ou non d’un archétype (les textes patristiques étant moins éloignés que les classiques des premiers témoins manuscrits conservés) ou la langue « irrégulière » dans laquelle ils ont été écrits (le latin tardif rendant caducs les arguments de correction grammaticale ou syntaxique). On pourrait ajouter une autre particularité ; pour les besoins d’une controverse ou la recherche d’autorités qui caracté-

  390 jérémy delmulle

  rise nombre de leurs écrits, les auteurs ecclésiastiques pratiquent la citation littérale bien différemment de leurs prédécesseurs : souvent leurs textes sont des témoins indirects très iables d’autres œuvres quasi contemporaines.

  La première approche par spécialité revient à Guglielmo Cavallo, qui fait proiter les lecteurs de son expertise en matière de codicologie et de paléographie antiques en dégageant les spéciicités matérielles de la première diffusion des textes patristiques (« I fondamenti materiali della trasmissione dei testi patristici nella tarda antichità : libri, scritture, contesti », p. 51-73). Plusieurs exemples, choisis parmi les œuvres d’Augustin, montrent assez comment l’instabilité des textes, remarquée dans la précédente contribu- tion, se traduit dès l’origine de la transmission et même jusque dans les premiers exem- plaires tardo-antiques subsistants : les variantes d’auteur en sont, une fois encore, la plus claire manifestation (plusieurs « emendatoria exemplaria » directement liés à Hippone ayant été recherchés et utilisés pour corriger ou compléter des copies existantes). L’apport de l’histoire du livre est ici la plus déterminante, car elle seule permet d’expli- quer des anomalies de la tradition : pour s’en tenir à un seul exemple, si les témoins caro- lingiens du De ciuitate Dei présentent parfois un texte de valeur inégale, c’est probable- ment parce qu’au moment de leur copie, on s’est servi de plusieurs volumes (les 22 livres ayant dû initialement circuler en quatre tomes) n’appartenant pas à une même « édition ».

  Dans une revue de lexicographie, il faut signaler plus spécialement la contribution de Clara Burini de Lorenzi (« Scritti pseudociprianei: la restituzione di una lexis popolare

  e degradata », p. 75-96), qui examine deux sermons pseudépigraphes de Cyprien des iii

  • e

  e

  iv s., De duobus montibus et De aleatoribus : jadis édités d’une manière trop normali- sante, ils nécessitent une nouvelle édition, mais qui n’est pas sans poser en même temps un vrai déi ecdotique. D’abord prononcés avant d’être couchés par écrit, ces sermons relètent, dans la majorité des témoins, une situation linguistique très proche de celle de l’Appendix Probi et pour laquelle les bonnes leçons sont celles qui se caractérisent par un latin des plus incorrects, qu’il convient, malgré la dificulté, de bien distinguer des erreurs ajoutées par la tradition et qu’il n’est pas aisé de restituer en cas de modiication ou de normalisation par les copistes. Cette vulgaritas se trouve autant dans la morpho- logie (« parentorum ») que dans le régime des prépositions (« ex unitatem »), l’usage des cas, certaines licences prises avec les règles de concordance (« Iesus dicentem ») ou sur le plan sémantique (« ob uniuersa fraternitate » dans le sens de « pour tous les frères »). L’A. explique ainsi plusieurs choix d’édition et propose de nouvelles corrections.

  Le copieux article qui suit, dû à l’éditrice elle-même, s’attache à scruter « la tras- missione dei testi poetici : alcune rilessioni » (p. 97-139). Cette tentative de tracer une « phénoménologie de la transmission » se fonde surtout sur le cas de Juvencus, mais pour l’étendre rapidement à un ensemble d’autres textes poétiques contemporains, partageant avec le premier la caractéristique supplémentaire d’avoir une tradition manuscrite très abondante, ainsi qu’à quelques classiques, pris comme points de comparaison. L’examen des variantes des différents témoins fait apparaître deux familles distinctes : un groupe de manuscrits (transmettant les textes d’Ovide, Juvencus, Sédulius, Arator et Avit), qui se distingue par un grand nombre de variantes mineures parfaitement admissibles, et un autre (qui contient surtout Virgile, Prudence et Paulin) dont les variantes mineures, plus fréquentes, ne sont pas admissibles. Pareils résultats suggéreraient qu’à l’origine du premier groupe il y a une entreprise de révision, qu’on pourrait expliquer par le caractère chroniques et comptes rendus 391

  prenait en compte aussi les Épigrammes de Prosper, autre œuvre du « canon » laissée de côté ici, sans doute faute d’édition critique). L’enquête, ambitieuse et novatrice, cherche par sa méthode à donner, en quelque sorte, un pendant pour la poésie paléochrétienne aux études menées par Joseph Bédier et D’Arco Silvio Avalle sur la transmission des œuvres en langue romane.

  D’une manière plus marginale, Leopoldo Gamberale, traitant de « Gerolamo e la trasmissione dei testi. Osservazioni sparse (ma non troppo) » (p. 141-178), veut rechercher

  e

  dans les écrits du Stridonien les principes énoncés, depuis le xix siècle, par la critique philologique. Jérôme est en effet celui qui, par le nombre de ce type de rélexions dans ses œuvres et sa correspondance, offre les témoignages les plus clairs sur la conscience qu’on pouvait avoir, dès l’Antiquité tardive, de la iabilité relative des textes des manus- crits et de quelques éléments de critique textuelle dont on pouvait disposer. Certes, on trouve chez Jérôme, mais aussi chez Augustin, des méthodes permettant d’appréhender les mécanismes complexes de la transmission et de réparer les erreurs dues aux opéra- tions de traduction, celles qui sont imputables aux copistes (faute d’inattention ou due à leur incompétence), au temps (certains mots ou passages s’étant corrompus, comme dit Jérôme, « paulatim »). Mais dire, par exemple, qu’Augustin a découvert dans tel passage le concept d’erreur d’archétype, ou ailleurs utilisé les notions de subarchétype ou de fautes caractéristiques, mais qu’avant lui Jérôme en avait déjà fait un principe « théo- risé » (p. 167) est sans doute plaquer abusivement des notions modernes à des cas parti- culiers qu’on trouverait vraisemblablement aussi à des périodes plus hautes.

  Franco Gori (« L’edizione critica delle Enarrationes in Psalmos di Agostino e il metodo stemmatico », p. 179-200) poursuit une série de rélexions préparatoires à l’édi- tion des Enarrationes, en se concentrant ici sur celles qui ont été prêchées, sans être dictées, et tachygraphiées, puis diffusées sans révision de l’auteur. En pareil cas (comme dans celui du Ps.-Cyprien déjà mentionné), la stemmatique se révèle insufisante, car l’idée même de variante fautive exclurait d’emblée des leçons qui sont les bonnes : le caractère uniquement oratoire, et surtout improvisé, de ces sermons explique qu’on y trouve plus qu’ailleurs des anacoluthes, une scansion des phrases qui correspond mal au reste de la production de l’auteur mais qui s’explique par les aléas de la situation d’énon- ciation. C’est surtout la contamination qui constitue le principal obstacle et impose le recours à une autre méthode : à l’instabilité intrinsèque du texte s’ajoute celle de sa trans- mission, plusieurs témoins étant le fruit d’une contamination, parfois extrastemmatique (dépendant de la mise au net du texte à partir d’une nouvelle dictée), d’autres présentant des interpolations, gloses et corrections remontant à un manuscrit proche de l’archétype. Sur le plan théorique, il ressort de l’étude de cet exemple que la méthode stemmatique peut et doit être maintenue, mais uniquement comme module de recherche historique sur la tradition des textes.

  Gert Partoens (« The Sources and Manuscript Transmission of the Venerable Bede’s Commentary on the Corpus Paulinum. Starting points for further research », p. 201-251) présente à son tour le cas d’une œuvre et d’une tradition complexe et problématique : celle de la Collectio super Apostolum compilée par Bède à partir d’extraits des œuvres d’Augustin. Cet article se veut une étude préparatoire à l’édition princeps de cet ouvrage, prévue au Corpus Christianorum. Bien identiiée depuis les travaux d’André Wilmart et Paul-Irénée Fransen, et distinguée de celle, plus diffusée, de Florus de Lyon, cette

  392 jérémy delmulle

  Pierre de Tripoli, désormais perdu. Elle se compose de 457 fragments, que transmettent seulement douze témoins complets. Après avoir réuni les informations sur les œuvres augustiniennes ayant servi à la préparation de ce lorilège, Gert Partoens fournit ici une description des manuscrits concernés, une étude de leurs relations et un stemma qui se veut provisoire. L’un des principaux problèmes de cette collection est que plusieurs témoins s’arrêtent au fragment 393 : il faut, selon l’A. et contrairement à l’hypothèse d’André Wilmart, supposer que les 64 derniers fragments ont été ajoutés ultérieurement et qu’ils ne sont donc pas attribuables à Bède.

  Quoique ne se rattachant pas directement à la littérature patristique, le cas des textes hagiographiques n’est pas oublié et fait l’objet de la contribution de Francesco Scorza Barcellona (« La trasmissione del testo agiograico : problemi ed esperienze di ricerca », p. 253-277). Celle-ci est davantage un « témoignage » d’éditeur, qui résume deux recherches déjà publiées, sur la Passion de Secundus d’Amelia et sur deux textes liés l’un à l’autre (le premier étant le « recyclage » du second) : la Passion de Zoticus et celle de Getulius. Si les exemples choisis ne sauraient être tenus pour représentatifs de l’ensemble de la production hagiographique, ces pages parviennent à rendre compte des problèmes éditoriaux spéciiques posés par ces textes, dont la tradition est compliquée par l’existence d’adaptations successives de l’original à des situations et des lectorats différents : ils multiplient les variantes intentionnelles et les récritures, se présentent concomitamment dans plusieurs langues. Et dès lors se pose un problème crucial : faut-il publier le texte original ? chacune des versions auxquelles celui-ci a donné lieu, éven- tuellement plus diffusées ? l’ensemble sous forme de colonnes ? etc. On voit par là qu’une rélexion sur l’ecdotique hagiographique s’impose, qui, du reste, doit être étendue à l’en- semble de la période médiévale.

  Autre exemple de transmission complexe, qui pose de nombreux problèmes édito- riaux : Klaus Zelzer (« Die Edition der Regula Magistri im CSEL und ihre Probleme », p. 279-296) poursuit une série de travaux préparatoires à son édition mentionnée dans le titre, encore complétés dernièrement par un dernier article « Zu Überlieferung und Textgestaltung der Regula Magistri und Donati im Umkreis der Regula Benedicti »,

  

Revue bénédictine , 124, 1, 2014. La présente contribution n’a d’autre ambition que de

  rassembler les principales informations dont on dispose à propos de la Regula Magistri, un texte très proche de celui de la Regula Benedictini, qui n’est ni daté ni attribué, mais

  e e

  qu’on peut toutefois faire remonter à la in du vi ou au début du vii siècle ; son origine géographique, elle, reste incertaine (Rome, Gaule du sud, Calabre ?). K. Z. retrace rapi- dement l’histoire du texte, dont le plus ancien témoin connu est, avec le centon réalisé par Eugippe, l’actuel ms. Paris, BnF, lat. 12205, et donne un aperçu de la structure de l’œuvre et de ses particularités formelles et linguistiques, de manière à légitimer la préparation, toujours en cours, d’une nouvelle édition.

  Les pages (posthumes) de Michaela Zelzer (« Der Beitrag von Mailand zur Bewah- rung der Werkes des hl. Ambrosius im Spiegel der ersten Gesamtausgabe des Mailänder Kanonikers Martinus Corbo aus dem 12. Jahrhundert », p. 297-313) mettent en lumière l’intérêt, déjà entr’aperçu depuis Giuseppe Billanovich, de la tradition proprement mila- naise des écrits de saint Ambroise. L’A. a pris pour point de départ l’examen des parties conservées des Opera omnia rassemblés entre 1135 et 1152 par Martino Corvo, prévôt de Sant’Ambrogio, et offerts à cette même basilique, où à peu près tous les volumes subsistants se trouvent encore aujourd’hui. Ce corpus, dont l’importance philologique est chroniques et comptes rendus 393

  en partie due à la valeur des exemplaires que Martino Corvo pouvait avoir à sa disposi- tion, a été assez peu étudié, et encore moins utilisé, par les éditeurs modernes des œuvres d’Ambroise. On imagine que son intégration dans la recensio codicum présenterait aux éditeurs l’avantage, au moins, d’étayer certains choix de variantes.

  C’est, pour inir, le point de vue du médiéviste qu’offre Paolo Chiesa (« Filologia patristica e ilologia mediolatina, una collaborazione inevitabile. Il caso della Regula

  

pastoralis di Gregorio Magno », p. 315-330) en étudiant de nouveau, après le chapitre

  qu’il avait consacré en 2005 dans les volumes dirigés par Luigi G. G. Ricci et Armando Petrucci, l’apport du Codex Trecensis du Pastorale à notre approche de la tradition des textes et du problème des variantes d’auteur. Le manuscrit Troyes, BM, 504, déini comme manuscrit d’auteur, retouché par Grégoire lui-même et dont les deux états (ante et post correctionem) ont donné lieu à des traditions contaminées dès la plus haute époque, présente ainsi un cas paradigmatique pour le problème central de ces Actes. Paolo Chiesa démontre, entre autres choses, par une étude approfondie de quelques

  

loci critici , combien la variante d’auteur est dificilement appréhensible : quand, d’ordi-

  naire, on craindrait de surévaluer certaines variantes de tradition, l’exemple de Grégoire montre que beaucoup de variantes remontant assurément à l’auteur se seraient, au contraire, perdues au milieu de denses apparats si le Trecensis ne nous était pas parvenu.

  Il n’est pas dificile de tirer, même grosso modo, les conclusions générales de ces Actes. L’approche stemmatique, née de l’étude des textes classiques, se révèle à l’évi- dence inadéquate, insufisante, et même contre-productive, lorsqu’il s’agit de s’intéresser à la tradition et de préparer l’édition de textes patristiques ou, plus généralement, tardo- antiques. Les limites de la méthode lachmanienne sont particulièrement lagrantes lorsqu’on observe le problème, récurrent dans les textes ici pris en considération, de la variante d’auteur. Chacune des contributions a pu étayer, s’il en était besoin, les théories de Giorgio Pasquali en la matière, en les appliquant à tous les types de textes possibles

  • – peut-être serait-il souhaitable d’en ajouter un dernier, qui appartient en propre à la sphère patristique : celui des textes réputés hérétiques ou suspectés d’hétérodoxie, dont la transmission, pour des raisons idéologiques évidentes, ne s’est pas faite sans heurt. Mais ce volume a évidemment sa pars construens : la lecture de ces contributions, qui forment comme les différents chapitres de ce que l’on aurait avantage à lire comme un manuel d’ecdotique patristique (ou de textes tardoantiques), offre aux spécialistes des textes des rélexions de la plus grande utilité et dessine les linéaments d’une méthode de philologie patristique, qui ne demandent qu’à être mises en application, conirmées ou inirmées.

  Jérémy Delmulle KU Leuven / IRHT

  

Cassiodoro , Expositio psalmorum. Tradizione manoscritta, fortuna, edizione critica,

  a cura di Patrizia Stoppacci. Volume I, Firenze, SISMEL, Edizioni del Galluzzo, 2012 (Edizione nazionale dei testi mediolatini d’Italia, 28/1, Serie I, 17/1), XIV et 453 pages. Cassiodors Expositio psalmorum (im Folgenden : EP) ist nächst den Enarrationes in

  Augustins – auf denen sie aufbaut – die wohl wichtigste Psalmenauslegung der

  

TABLE DES MATIÈRES

  I. Articles Smiraglia P., Polara I., Latinitatis italicae medii aevi lexicon.

  De Prisco A. ........................ Addenda-Series altera. Fasc. 11 : mea-

  bilis - missurius .................................. 5-20

  Krotz E. .................................. Remigius von Auxerre und die Ars Pris-

  ciani ................................................... 21-82

  Gasse-Grandjean M.-J. . ........ Curtilum de vinea .................................... 83-128 Wollin C. ................................ Sine uix und absque fere. Ein Beitrag zum Manierismus in der lateinischen

  Dichtersprache des 12. Jahrhunderts . 129-186

  II. Textes et notes Bohny L. ................................. Glossen und Scholien zu Sallusts Mono- graphien Catilina und Iugurtha in einer Handschrift des 11. Jahrhunderts aus der Bibliothek des Klosters St.

  Em meram in Regensburg (Edition) ... 187-287 Roelli Ph. ................................ The Corpus Corporum, a new open Latin text repository and tool ...................... 289-304 Ouvrard Y., Verkerk Ph. ...... Collatinus, un outil polymorphe pour l’étude du latin ................................... 305-312

  III. Chroniques et comptes rendus Bartola A. .............................. Cronaca degli avvenimenti italiani : 2013- 2014 ................................................... 313-345 Pérez Rodriguez E. .............. Crónica bibliográica de la península ibé- rica (2011-2014) ................................ 346-388 Delmulle J. ............................ Colombi E. (éd.), La trasmissione dei

  testi patristici latini. Atti del Colloquio internazionale (Roma, 26-28 ottobre 2009) ................................................... 389-393

  Stotz P. ................................... Stoppacci P. (éd.) Cassiodoro, Expositio

  psalmorum .......................................... 393-398

  Conduché C. .......................... Grondeux A., À l’école de Cassiodore .. 398-403

  table des matières 421 Elfassi J. ................................. Yarza Urquiola V., Andrés Santos F.J.

  (éd.), Isidore de Séville. Étymologies.

  Livre V ................................................ 403-406

  Chaparro Gomez C. (éd.), Isidore de

  Séville. Étymologies. Livre VI ............ 407-409

  Guillaumin J.-Y., Monat P. (éd.), Isidore de Séville. Étymologies.

  Livre VII ............................................. 410-415

  Pezé W. .................................... Dubreucq O. (éd.), Jonas d’Orléans,

  Instruction des laïcs ........................... 415-417

  Turcan-Verkerk A.-M. ........ Sot M., Veyrard-Cosme C. (éd.), Eginhard, Vie de Charlemagne .......... 417-418 Quetglas Pere J. (intr.), Raventós J.

  (trad.), Cançoner de Ripoll ................ 418-419 Les tomes 1-66 de la revue ALMA (1924-2008) peuvent être consultés sur le site de l’Institut de l’Information Scientiique et Technique (Nancy) à l’adresse suivante : http://irevues.inist.fr.

NOVUM GLOSSARIUM MEDIAE LATINITATIS

  Dictionnaire du latin médiéval (800-1200) Éditeur : Union Académique Internationale Diffuseur : Librairie Droz, 11, rue Firmin-Massot, C.P. 389, CH-1211 Genève 12

F  (P T.T.C.)

  3. Ma. Édité par F. Blatt. 1981 (1959), col. 1-278

  ISBN : 87-16-03481-3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40

  4. Meabilis-Miles. Éd. par F. Blatt. 1961, col. 281-488

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  5. Miles-Mozytia. Éd. par F. Blatt. 1963, col. 485-882

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  8. Norma-Nysus. Éd. par F. Blatt. 1969, col. 1369-1584

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  9. Index Scriptorum novus mediae latinitatis. Éd. par F. Blatt. 1973, p. XVII-246

  ISBN : 87-16-01390-5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40

  10. O-Ocyter. Éd. par F. Blatt. 1975, col. 1-324

  ISBN : 87-16-02080-4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40

  11. Od-Opertorium. Éd. par F. Blatt. 1978, col. 325-540

  ISBN : 87-16-08355-5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40

  12. Opertura-Ordino. Éd. par Y. Lefèvre. 1980, col. 541-730

  ISBN : 87-16-08904-9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40

  13. Ordior-Oz. Éd. par Y. Lefèvre. 1983, col. 729-940

  ISBN : 87-16-09663-0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40

  14. P-Panis. Éd. par Y. Lefèvre. 1985, col. 1-204

  ISBN : 87-16-06543-3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40

15. Paniscardus-Parrula. Éd. par J. Monfrin, A.-M. Bautier, M. Duchet-Suchaux.

1987, col. 203-418

  ISBN : 87-16-06900-5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,40 16. Pars-Passerulus. Éd. par J. Monfrin, A.-M. Bautier, M. Duchet-Suchaux. 1989, col. 419-562

  ISBN : 87-16-10734-9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  122,90 17. Passibilis-Pazzu. Éd. par J. Monfrin, A.-M. Bautier, M. Duchet-Suchaux. 1993, col. 563-850

  ISBN : 87-16-11432-9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  76,80

  18. Pea-Pepticus. Éd. par F. Dolbeau, A. Grondeux, A. Guerreau-Jalabert et M. Lemoine. 1995, col.-1-270

  ISBN : 87-16-11830-8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  76,80

  19. Per-Perlysus. Éd. par F. Dolbeau, A. Grondeux, A. Guerreau-Jalabert et M. Lemoine. 1998, col. 271-572

  ISBN : 87-16-12161-9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  122,90

  20. Permachino-Pezzola. Éd. par F. Dolbeau, A. Grondeux et A. Guerreau-Jalabert. 2000, col. 573-948

  ISBN : 92-990007-0-0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  122,90

  21. Phacoides-Pingo. Éd. par F. Dolbeau, B. Bon, A. Grondeux et A. Guerreau-Jalabert. 2003, col. 1-234

  ISBN : 92-990007-8-6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  122,90 22. Index Scriptorum novus mediae latinitatis. Supplementum (1973-2005). Éd. par B. Bon et al. 2005, p. XI-291

  ISBN : 92-990020-4-5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  100,00

The complete corpus of medieval translations of the works of Aristotle. The Latin versions of these texts constituted the main tools for the study of science and philosophy in the Middle Ages. Key features:

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