Les conditions favorables Le soutien institutionnel, d’une importance majeure

16 Avant le Déclenchement • Des sources d’eau pure bien protégées ; • Un programme actuel, préalable, voisin ou national de subventions aux ménages ; • Des conditions de propreté ; • Un faible taux de maladies diarrhéiques et de mortalité infantile ; • Un leadership local vieux et réactionnaire ; • L’absence de groupes actifs dans la communauté. Le contexte des politiques de programme • Un programme de subvention pour l’équipement des ménages est en cours, en projet ou sur le point d’être proposé ; • Des organisations ayant un gros budget pour des projets de subventions, soumis à des objectifs à atteindre et des évaluations basées sur le nombre de latrines construites ; • Une opposition de la part du personnel de ces organisations ; • Un manque de perspective pour le suivi et le soutien après le Déclenchement ; • Des façons d’opérer le Déclenchement imposées aux villageois ; • De vastes programmes aux budgets importants pour l’achat de matériel cherchant à adopter l’approche ATPC sans pour autant assouplir les modèles et ordres de flux de financements. Les conditions et pratiques actuelles • Des ressources en eau protégées qui ne tireraient pas bénéfice du passage à l’état FDAL ; • La proximité de grandes eaux qui emportent les matières fécales courants, régime haut et bas de la rivière ou de la mer ; • L’usage à des fins économiques des matières fécales dans la pisciculture et comme engrais naturel dans l’agriculture et le maraichage ; • Des sites privés, accessibles et appropriés pour déféquer ex : latrines suspendues au dessus d’une eau qui coule ; • Une quantité importante de buissons et d’arbres etou beaucoup de relief dans les alentours. Les conditions physiques • Une roche dure, difficile à creuser ; • Un sol très mouvant ; • Des typologies de bâti qui laissent peu d’espace libre, lequel est susceptible de se remplir ; • Le danger provoqué par les latrines qui polluent les puits environnants ; • Des zones sèches où les excréments sèchent vite et perdent leur nocivité, par exemple, les déserts de sable ; • Des zones où l’on peut déféquer sans être vu, par exemple, quand on s’en va loin chercher de l’eau, quand on s’en va rassembler le bétail, quand on va pêcher, ou sur le chemin de l’école ; • Des zones où les fermes sont éloignées des villages. Conditions sociales • Des zones où les populations sont en très bonne santé avec un faible taux de maladies diarrhéiques ; • Des communautés socialement hétérogènes ; • Des zones où il y a une faible tradition d’action conjointe ; • Des zones où les femmes ont un droit à la parole limité ; • Des zones où les tabous dissuadent l’utilisation des mêmes latrines par tous les membres de la famille ; • Des zones où il y a une population saisonnière instable; ex : les cultivateurs saisonniers, les tribus nomades, les fermiers pauvres marginalisés qui émigrent pendant certaines périodes de l’année pour travailler ; • Des zones où la proportion de locataires est plus importante que celle de propriétaires. La défécation dans la rivière ou le canal est courante en Indonésie. La même eau est utilisée pour la douche et la lessive. Déclenchements réussis dans des contextes combinant des conditions à défis, y compris dans des zones ayant bénéficié d’un programme de subvention pour l’acquisition d’équipement. Les conditions présentant des défis sont, par définition, des challenges Ils peuvent être relevés et surmontés grâce à des moyens que nous verrons un peu plus loin, au chapitre du Déclenchement mais, pour encourager le lecteur à poursuivre la lecture, quelques astuces clés sont rassemblés ici-bas voir encadré page 1819. Etape Planning indicatif Personnel et autres besoins Remarques Manuel de l’Assainissement Total Piloté par la Communauté 17 Planning indicatif des étapes de l’ATPC Les actions immédiates et précoces pour la consolidation de l’ATPC sont cruciales. Beaucoup de choses dépendent des conditions locales il y aura donc une grande variation dans les mesures appropriées à prendre Entre une demi-journée et une semaine. Dans les villages où il y a des programmes d’intervention d’ONGInstitutions, quelques visites devraient suffire. Une seule journée souvent entre 3 et 5 heures L’état FDAL est atteint entre trois semaines et trois mois. Six mois ou un an, c’est trop long. L’indicateur de réussite, c’est quand les gens disent qu’ils ne veulent pas ingérer le caca des autres. Tout le monde est alors prêt à faire des efforts pour sortir de cette situation. Préparations du Déclenchement Déclenchement Après- Déclenchement Rencontrer les leaders, le chef de village, visiter les hameauxsous- hameaux, se faire une idée de la taille du village, de la population, localiser les zones les plus insalubres et se renseigner sur les subventions s’il y en a eu. Evaluer si le village présente des conditions favorables ou difficiles pour le Déclenchement de l’ATPC. Eviter de faire coïncider le Déclenchement avec le jour de marché, un mariage ou la présentation des condoléances dans le village, etc. Jouer le rôle de facilitateur dans un esprit d’ouverture, sans préjugés sur la réussite du Déclenchement. Quitter les lieux joyeusement, même si, pour une raison ou pour une autre, le Déclenchement n’aboutit pas à une action locale collective. Etre un soutien, encourager, mais ne pas dominer. Si nécessaire, organiser des visites de Leaders Naturels ou de membres de la communauté de villages où le Déclenchement a été un succès. Inviter des LN de villages FDAL comme personnes ressources pour des démonstrations de latrines économiques. Normalement, au moins un à deux agents de terrain visitent le villagela communauté 1 à 2 fois pour fixer l’heure, le lieu de la rencontre, expliquer les objectifs, etc. Une équipe d’au moins 3 à 4 facilitateurs, 5 tout au plus, mais il peut y en avoir plus dans un atelier pratique de formation sur l’approche ATPC. Selon le contexte local, 1 à 2 membres du personnel visitent la communauté où le Déclenchement de l’ATPC a eu lieu au rythme d’1 à 2 fois la première semaine. Ensuite, les intervalles peuvent être plus longs ; les visites, pas trop fréquentes, doivent juste viser à encourager et à soutenir. Se souvenir qu’il s’agit d’une approche pilotée par la communauté et non par une institution extérieure.

C. Les conditions favorables ou présentant des défis