Lerins Contrat de baie Dossier definitif 28 11 11

CONTRAT DE BAIE
DES GOLFES DE LERINS
DOSSIER DEFINITIF - PROJET
VERSION 3 du 28-11-11

SIGLE

ANTIBES
JUAN LES
PINS

LA
ROQUETTE
SUR SIAGNE

AURIBEAU
SUR SIAGNE

THEOULE
SUR MER


PEGOMAS

SIGLE

Syndicat Intercommunal
du Contrat de Baie
des Golfes de Lérins

Antibes Juan les Pins
Auribeau sur Siagne
Cannes
Le Cannet
Grasse
Mandelieu la Napoule
Mouans-Sartoux
Mougins
Pégomas
La Roquette sur Siagne
Théoule sur Mer
Vallauris Golfe Juan


SOMM
1 - LE CONTRAT DE BAIE DES GOLFES DE LERINS

2

5

2 - QUEL TERRITOIRE POUR QUELLE GESTION DE L'EAU

11

2 - 1 - Un Contrat pour un territoire
Le périmètre
La situation démographique et économique
Des territoires limitrophes engagés dans la gestion du littoral et des milieux

13
13
16

18

2 - 2 - Une gestion de l’eau à plusieurs niveaux
A l’échelle européenne, la Directive Cadre sur l’Eau … et les autres
A l’échelle nationale : la Loi Littoral et le Grenelle de la mer
A l’échelle du Bassin : le SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée
A l’échelle locale : une gestion de l’eau organisée
A l’échelle locale : une gestion de l’eau partagée

24
24
28
30
34
36

3 - UNE DEMARCHE CONCERTEE

43


3 - 1 - Un fonctionnement structuré
Un Comité de Baie pour piloter la démarche
Une structure porteuse dédiée
Une démarche initiée dans la concertation
La Concertation jusqu’au bout

46
46
50
54
56

3 - 2 - Quels objectifs pour le Contrat de Baie ?
Un diagnostic du territoire
Les enjeux et objectifs de la démarche

58
58
60


3 - 3 - Des études pour compléter le diagnostic
L’étude hydrosédimentaire
L’étude de l’écologie marine
D’autres études pour améliorer les connaissances

62
62
66
70

MAIRE
4 - UN PROGRAMME D’ACTIONS POUR REPONDRE AUX ENJEUX

73

4 -1 - VOLET A : Qualité des milieux
A1- Améliorer la gestion des eaux usées
A2 - Réduire les pollutions non domestiques
A3 - Lutter contre les pollutions et les inondations issues des réseaux pluviaux
A4 - Lutte contre les pollutions dans les ports et sur le littoral

A5 - Préserver et restaurer les milieux

76
76
80
82
84
90

4 - 2 - VOLET B - Valorisation des milieux littoraux, marins et aquatiques
B1 - Lutter contre l’érosion des côtes
B2 - Mouillages organisés et balisages écologiques
B3 - Mise en valeur et environnement du littoral
B4 - Valorisation environnementale des activités humaines
B5 - Améliorer les connaissances sur les milieux

94
94
98
100

104
108

4 - 3 - VOLET C- Communication et valorisation de l’information
C1 - Animer le Contrat de Baie
C2 - Se donner les moyens d’informer et sensibiliser
C3 - Eduquer les scolaires à l’environnement
C4 - Eduquer le public à l’environnement

110
110
112
114
116

4 - 4 - Un programme d’actions cohérent
Répartition des actions par volet
Répartition des actions par maître d’ouvrage
Répartition des actions par territoire


118
118
119
120

4 - 5 - Des réponses adaptées
Aux recommandations du Comité d’Agrément
Aux stratégies européenne et nationale
Au SDAGE et à son Programme de Mesures
Aux enjeux locaux

122
122
124
125
126

5 - UN ACTE D’ENGAGEMENT

129


6 - LES ACTIONS EN ACTION

137

3

4

1

LE CONTRAT DE BAIE DES
GOLFES DE LERINS

5

Une volonté commune pour l'avenir

Le littoral et la mer sont des atouts majeurs pour nos communes, tant du point de
vue patrimonial, que du cadre de vie ou de l'économie locale. C'est ce littoral qui fait

la spéciicité et le charme de la Côte d'Azur : un endroit dynamique où il fait bon vivre,
travailler ou venir en vacances. Mais la protection de l'environnement n'est pas qu'une
affaire de préservation de notre cadre de vie, c'est aussi une question vitale pour notre
avenir et celui de notre planète.
C'est pourquoi nous avons œuvré tous ensemble, solidairement, à élaborer ce projet de
Contrat de Baie, à le développer et à le faire aboutir. Issu d'une volonté forte et partagée,
le dossier déinitif du Contrat de Baie a nécessité une importante mobilisation des douze
communes concernées, mais aussi de l'ensemble des acteurs locaux, départementaux et
régionaux, dans la perspective de valoriser le littoral et son arrière pays en préservant
notre environnement.
Ce dossier déinitif présente l'ensemble des enjeux liés au littoral, à la mer et aux
milieux aquatiques locaux, et les solutions proposées pour y répondre. Elaboré dans
la concertation, il n'est pas une in en soi mais a pour vocation de préparer l'avenir de
notre territoire en coordonnant et en organisant les actions menées dans le cadre de la
préservation et de la valorisation des milieux.
Je me réjouis donc pleinement du travail effectué et j’espère que dans les cinq années
du Contrat de baie à venir, nous porterons tous ensemble, toujours aussi haut, le souci
d’agir concrètement en faveur de la protection et de la valorisation de nos ressources
naturelles et méditerranéennes.


Le Président du Comité de Baie,
Alain GUMIEL

Un dossier pour programmer

Le Chargé de Mission du Contrat de Baie
François TURLAN

Le développement économique et touristique de la Côte d’Azur s’est appuyé sur la richesse et la
qualité de son milieu marin. Conscientes de la fragilité du milieu littoral et des enjeux qu’il représente
pour l’économie de l’ouest des Alpes-Maritimes, douze communes (Antibes, Auribeau sur Siagne,
Cannes, Grasse, La Roquette sur Siagne, Le Cannet, Mandelieu la Napoule, Mouans-Sartoux, Mougins,
Pégomas, Théoule sur Mer, Vallauris) se sont lancées dans une démarche globale de Contrat de Baie
ain de gérer ces milieux à l'échelle globale.
Cette démarche permettra d’apporter des réponses aux pressions de plus en plus fortes qui
s’exercent sur le littoral.
Le Contrat de Baie constitue pour ces communes un outil commun opérationnel de gestion intégrée
et raisonnée de la ressource et des usages du milieu naturel et marin. Il permet notamment :
• De conduire des actions cohérentes pour maintenir ou améliorer la qualité des eaux,
• De préserver et valoriser les écosystèmes littoraux.
• D’assurer un développement socio-économique respectueux de l’environnement.
• De sensibiliser et d’informer le public au respect des milieux marins.
Trois objectifs ont été ixés en concertation pour cette démarche :
• Disposer d’une mer de qualité et préserver la richesse naturelle du milieu marin.
• Préserver les milieux naturels et humains sans freiner le développement économique.
• Gérer et animer les 5 années du contrat de Baie.

8

La concrétisation du Contrat de Baie permettra aux 12 communes concernées de mettre en œuvre
un programme d’actions qui doivent permettre de préserver et d’améliorer le milieu marin, les cours
d’eaux et les milieux naturels dans les communes du bassin versant.
La démarche est menée en étroite collaboration technique avec les services de l’Etat, l’Agence de
l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse, la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement
et du Logement (DREAL PACA), la Mission Inter-Services de l’Eau (MISE 06), la Direction
Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM 06) le Conseil Général des Alpes-Maritimes et
le Conseil Régional PACA.
Les partenaires publics participent également aux inancements des actions qui seront retenues ainsi
qu’aux moyens humains nécessaires à leur mise en œuvre.

9

10

2

QUEL TERRITOIRE POUR
QUELLE GESTION DE L’EAU ?

11

2-1
Un Contrat pour un territoire
QUEL PERIMETRE ?
Le territoire du Contrat de Baie s’articule autour de trois éléments indissociables que sont les leuves côtiers
dont la Siagne, le littoral des Golfes de la Napoule et de Juan, et les îles de Lérins situées à la jonction de ces
deux golfes.
Ce périmètre permet ainsi la prise en compte des principaux problèmes des deux golfes et du bassin versant
associé. Il s’intéresse en effet à la frange littorale ainsi qu’à la partie du bassin versant susceptible d’engendrer
les lux de pollution les plus importants par rapport à une logique de préservation de la qualité environnementale
des deux golfes.
Le territoire du Contrat de Baie recouvre donc :
• pour la partie terrestre, le bassin versant aval de la Siagne associé aux bassins versant secondaires
des nombreux vallons littoraux. Cela représente une supericie de 216 km², îles comprises, soit moins
de la moitié du bassin versant hydrographique de la Siagne (520 km²).
Les masses d'eau concernées sont :
FRDR11514 Riou de l'argentière
FRDR95a La Siagne du barrage de Tanneron au parc d'activité de la Siagne
FRDR95b La Siagne du parc d'activité de la Siagne à la mer
FRDR10085 Rivière la Grande Frayère
FRDR11997 Rivière la Mourachonne
• pour la partie marine, l’intégralité de la zone homogène n°28 du SDAGE Rhône Méditerranée
Corse, correspondant à un linéaire côtier de 37,5 km (îles comprises) entre la Pointe Notre Dame à
l’Ouest (Commune de Théoule) et le Cap d’Antibes à l’Est.
Les masses d'eau concernées sont :
FRDC08d Ouest Fréjus - Pointe de la Galère
FRDC08e Pointe de la Galère - Cap d'Antibes

12

HYDROGRAPHIE DU TERRITOIRE
Masses d’eau

Mourachonne

Grande
Frayère
Siagne

nal
Ca
de

Pointe de la Galère Cap d’Antibes

iag
la S

Riou de
l’Argentière

ne
Ouest Fréjus Pointe de la Galère

La

Mo

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Fr

La

Petite et Grande
Frayère
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Le B

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Si

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La

Le R

Vallon des
Eucalyptus

Vallon de
Roquebillière

GOLFE DE
JUAN
Cap d’Antibes
Cap de la Croisette

100

m

GOLFE DE
LA NAPOULE
Riou de
l’Argentière

Iles de Lérins
La Rague

Pointe de l’Aiguille

Pointe de l’Esquillon
Pointe Notre Dame

N
0

1

2 km

Cours d‘eau permanent
Cours d’eau temporaire
Canal
Aqueduc / Conduite forcée
Barrage au fil de l’eau

Zone homogène 28 du SDAGE
Périmètre du Contrat de Baie
Bassin versant de la Siagne

13

En termes administratifs, le périmètre du Contrat de baie comprend au total 12 communes du littoral et du
bassin versant :
• L’ensemble des communes littorales situées entre les communes de Théoule sur Mer et d'Antibes
Juan les Pins.
• Les communes du bassin versant aval de la Siagne et de ses afluents, soit l'aval de la commune de
Grasse.
SITUATION DES 12 COMMUNES

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Ce périmètre recoupe également les périmètres des deux communautés d’agglomération de l'ouest des Alpes
maritimes :
AGGLOMERATIONS CONCERNEES

CAPAP
Communauté d'Agglomération
Pôle Azur Provence

CASA
Communauté d'Agglomération
Sophia Antipolis

Communes participant au
Contrat de Baie
Auribeau sur Siagne
Mouans Sartoux
Grasse
Pégomas
La Roquette sur Siagne

Compétences
Gestion des espaces naturels et forestiers
Lutte contre la pollution
Planification urbaine

Antibes Juan les Pins,

Développement économique
Aménagement de l'espace
Equilibre social de l'habitat

Vallauris Golfe Juan

Politique de la ville
Voirie communautaire
Lutte contre la pollution de l'air et les nuisances sonores
Elimination et valorisation des déchets ménagers

La commune d’Antibes représente un cas particulier dans la mesure où une partie de son bassin versant
est située dans la zone homogène voisine. Ainsi seuls 50% de son territoire est inclus dans le périmètre du
Contrat de Baie.

14

PERIMETRE ADMINISTRATIF
LE BAR SUR LOUP

LA COLLE
SUR LOUP

SAINT
PAUL

SAINT VALLIER
DE THIEY
CHATEAUNEUF
DE GRASSE LE ROURET

ROQUEFORT
LES PINS

CAGNES
SUR MER

OPIO
CABRIS

VILLENEUVE LOUBET

GRASSE

BIOT

VALBONNE

MOUANS
SARTOUX

PEYMEINADE

AURIBEAU
SUR
SIAGNE

MOUGINS
ANTIBES
JUAN LES PINS

PEGOMAS
LA ROQUETTE
SUR SIAGNE

LE CANNET

VALLAURIS
GOLFE JUAN

TANNERON

GOLFE DE
JUAN

CANNES

Cap d’Antibes

MANDELIEU
LA NAPOULE

Cap de la Croisette

100

m

GOLFE DE
LA NAPOULE
FREJUS

Iles de Lérins
Pointe de l’Aiguille

THEOULE
SUR MER

SAINT RAPHAEL

Pointe de l’Esquillon
Pointe Notre Dame

CAPAP : Communauté d’Agglomération Pôle Azur Provence

N
0

1

2 km

CASA : Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis
Périmètre du Contrat de Baie
Limites communales

15

LA SITUATION DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE
Population :
La répartition et les tendances de la population du périmètre du Contrat de Baie sont marquées par :
• une forte concentration sur le littoral ainsi qu’un foyer important représenté par la commune de
Grasse dans le moyen pays,
• une augmentation régulière de la population sur la frange littorale,
• une croissance démographique du bassin versant qui semble s'étendre de plus en plus vers l'amont.

POPULATION DES 12 COMMUNES
Communes

Antibes Juan les Pins
Auribeau sur Siagne
Cannes
Grasse
La Roquette sur Siagne
Le Cannet
Mandelieu la Napoule
Mouans-Sartoux
Mougins
Pégomas
Théoule sur Mer
Vallauris Golfe Juan

Population 1999
(INSEE)

Population 2008
(INSEE)

72 412
2 612
67 304
43 874
4 445
42 158
17 870
8 889
16 051
5 794
1 296
25 773

76 994
2 847
72 939
51 580
4 976
40 940
21 192
10 290
19 703
6 438
1 556
29 111

Cette évolution entraîne une situation double :
• une forte pression sur le milieu littoral liée à l'importance de la population, notamment en période
estivale,
• un possible rééquilibrage de la population à l'échelle du bassin versant qui engendrerait des investissements
importants en infrastructures et superstructures de la part des communes situées en arrière du littoral.
Occupation de l’espace, activités :
Le périmètre du Contrat de Baie est à dominante urbaine. En dehors du corridor de la vallée de la Siagne et
de quelques "poches" de verdure présentes sur le Cap d’Antibes, le Massif de la Croix des Gardes à Cannes,
la commune de Théoule (Estérel) ainsi que sur les îles de Lérins, l’emprise des espaces naturels est faible.
L’attrait de la frange littorale mais également les contraintes dues au relief ont conduit à un développement
linéaire, à l’image des voies de communication terrestres dont l’emprise marque fortement le littoral (réseau
routier et autoroutier, réseau ferré, aéroport de Cannes-Mandelieu).

16

Le littoral constitue une destination de villégiature
privilégiée pour une clientèle nationale mais aussi
internationale (fonctions balnéaires importantes,
plaisance et activités nautiques, sites touristiques de
renommée internationale) mais également un bassin
d’emploi important. Ainsi, la frange littorale concentre
la majeure partie de l’urbanisation. Théoule-sur-Mer
et le Cap d’Antibes se distinguent toutefois par la
présence d'espaces naturels importants.

L’urbanisation s’est aussi diffusée en amont, en particulier dans la
vallée de la Siagne. On peut ainsi distinguer :
• En amont de la zone, le "Pays de Grasse" dont les fonctions
sont essentiellement industrielles, commerciales et résidentielles
(communes de Grasse, Mouans-Sartoux, Auribeau-sur-Siagne,
Pégomas). Ce secteur est marqué par un profond mitage de
l'espace où s'entremêlent espaces agricoles, zones urbaines et
secteurs boisés. Cette organisation de l'espace résulte de la
présence du centre économique grassois et de l'augmentation
de la pression foncière liée à l’habitat. Cela se traduit par une
désorganisation des territoires agricoles originels qui se trouvent
progressivement absorbés par l'espace urbanisé.
• La zone située juste en arrière du littoral (communes de La
Roquette sur Siagne, Mougins, Le Cannet, Nord de Vallauris et
d’Antibes), dotée de fonctions résidentielles et tertiaires avec
une composante agricole et artisanale (poteries).

17

DES TERRITOIRES LIMITROPHES ENGAGES
DANS LA GESTION DU LITTORAL ET DES MILIEUX
L'Est du Département des Alpes Maritimes est couvert par deux démarches similaires au Contrat de Baie des
Golfes de Lérins :
• D'Antibes à Cap d'Ail : le Contrat de baie d'Azur.
• De Menton à Bordighera (Italie) : une démarche transfrontalière.
D'autres démarches locales visant à protéger les milieux sont en cours sur le territoire du Contrat de Baie
:
• Le site NATURA 2000 en mer "Baie et Cap d'Antibes - Iles de Lérins"
• Le SAGE de la Siagne
Le Contrat de Baie d'Azur : la démarche jumelle
Le Contrat de Baie d'Azur rassemble, autour d’un objectif commun de préservation et de gestion de 75 km
de littoral, les dix communes littorales d’Antibes à Cap d’Ail (Antibes, Villeneuve-Loubet, Cagnes-sur-Mer,
Saint-Laurent-du-Var, Nice,Villefranche-sur-Mer, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Beaulieu-sur-Mer, Eze, Cap d’Ail) et les
bassins versants associés également engagés dans des démarches de gestion des milieux aquatiques (contrat
de rivière des Paillons, de la Basse Vallée du Var et de la Cagne, Schéma d’Aménagement Global du Loup et
programme de gestion de la Brague). Cette démarche est animée par la direction de l’environnement de la
Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur, en étroite collaboration avec Villeneuve-Loubet et Antibes.
Une première phase s’est terminée en mars 2005 par la présentation du dossier préalable devant la commission
d’agrément du comité de bassin Rhône-Méditerranée pour une validation de la démarche. A partir de la
synthèse des données existantes et de la concertation avec les principaux acteurs, ce dossier reprenait l’état
des lieux/diagnostic du territoire avec la reconnaissance des enjeux, la prescription des propositions
techniques et des actions à entreprendre nécessaires à la sauvegarde du milieu et de ses usages.
Parallèlement, a été élaboré un premier projet de plan d'actions qui représente l’expression des réalisations
que les collectivités souhaitent mettre en œuvre ensemble compte tenu des enjeux autour des objectifs de
gestion communs :
• maintenir et améliorer la qualité
du milieu marin,
• protéger et valoriser le
patrimoine naturel,
• développer et organiser les
usages de manière équilibrée et
respectueuse de l’environnement,
• mettre en place le Contrat de
Baie en collaboration étroite avec
les démarches de gestion en cours
ou en projet sur les leuves côtiers,
• assurer ensemble un travail de
communication et de sensibilisation
à l’environnement.

18

ZOOM SUR
LA COMMUNE D'ANTIBES
La ville d’Antibes a la particularité d’être répartie sur les
Contrats de Baie d’Azur et des Golfes de Lérins. Les différentes réunions entre les deux démarches et échanges avec
la commune d'Antibes ont permis de préciser, dans un souci
de clarté, que les actions concernant :
• le territoire situé à l’Ouest du Cap d’Antibes, sont
inscrites au Contrat de Baie des Golfes de Lérins (projet
de renaturation du littoral et de création d’un sentier de
randonnée aquatique à l’Anse du Crouton),
• le territoire à l’Est du Cap d’Antibes, sont inscrites
au Contrat de Baie d’Azur (secteur de la station
d’épuration, Cap d’Antibes, Quartier Saint-Claude…)
• l’ensemble du territoire antibois, sont présentées
dans les deux contrats de baie mais proposées au
inancement des partenaires dans le Contrat de Baie
d'Azur (gestion des eaux pluviales, des eaux usées, des
vallons côtiers…)

Le 18 mars 2005, la démarche "Contrat de Baie Antibes-Cap d’Ail" a obtenu l’agrément provisoire de cette
commission. Cet agrément a été une première réussite collective résultant de la participation active de tous.
Il valide cette phase préalable et valorise la vocation d’un projet commun visant à la préservation de notre
environnement et de son attractivité.
Suite à cette labellisation, la phase dite "déinitive" a permis de poursuivre la dynamique engagée avec :
• la réalisation de deux études complémentaires primordiales : "analyse et cartographie des biocénoses
marines" (2007), "bilan, analyse et préconisations sur le phénomène érosif" (2008-2009) réalisées sur
l'ensemble du littoral concerné,
• la mise en place du Comité de Baie, instance de décision, par arrêté préfectoral du 29 mai 2007,
modiié par arrêté du 25 octobre 2010 et la création de la conférence intercommunale, structure de
gouvernance, entre Nice Côte d'Azur, Antibes et Villeneuve-Loubet.
Parallèlement, le travail de concertation a abouti à un programme d’une centaine d’actions qui se répartit
selon trois volets : maintenir et améliorer la qualité des eaux, préserver l’environnement et organiser les
usages, sensibiliser à la qualité environnementale et animer la démarche. La trentaine de maîtres d’ouvrages
est représentative de l’ensemble des institutions et des acteurs œuvrant sur le milieu littoral : collectivités
locales, services de l’Etat, organismes consulaires, universités, associations…

Le dossier définitif du Contrat de baie d'Azur a
obtenu l'agrément du Comité d'Agrément du bassin
Rhône Méditerranée le 24 juin 2011.

1

Le Comité de Bassin a émis un avis très favorable au
projet du Contrat de Baie et encourage notamment la
poursuite de la concertation et de la coordination en
vue de la réalisation du plan d’actions.

Contrat

de baie
d’Azur
d’Antibes à Cap d’Ail   
et les bassins versants associés 

Dossier définitif
Version juin 2011

19

A l'Est du département, une gestion transfrontalière du littoral
La Communauté d’Agglomération de la Riviera Française (CARF) a débuté la mise en place d’une démarche
de gestion intégrée de la zone côtière suite à l’appel à projets Gestion Intégrée de la Zone Côtière (G.I.Z.C.)
de la DIACT (ex DATAR) en 2005. Le territoire concerné constitue une bande littorale (45 km de long
dont 20 km en Italie) allant de Cap Ampeglio, commune de Bordighera (Italie) à Fontvieille (Principauté de
Monaco) et le bassin versant de la Roya, de Tende (Italie) à Vintimille (Italie). Cette démarche associe pour la
partie française, la Communauté d’Agglomération de la Riviera Française qui pilote le projet, les communes
de Roquebrune-Cap Martin et Menton, et pour la partie italienne les communes de Ventimiglia, Vallecrosia,
Camporosso, et Bordighera.
Sur ce territoire, les enjeux sont les suivants :
• Les enjeux relatifs à l’équilibre des écosystèmes et à la conservation de la biodiversité.
• Les enjeux relatifs à l’aménagement du territoire et des usages.
La démarche de Gestion Intégrée de la Zone Côtière consiste donc, à travers une meilleure prise en compte
des risques de pollution marine, à la mise en place, à l’échelle d’une baie et d’un bassin versant transfrontalier,
d’une collaboration pérenne entre les acteurs de cette zone tripartite.
Cette démarche est basée sur trois objectifs :
• La mise en place d’une chaîne d’alerte et
d’une entraide opérationnelle entre les collectivités locales en charge de la lutte contre les
pollutions à terre qui s’est concrétisée par la
signature, en octobre 2010, d’une convention
opérationnelle de coordination des moyens
en cas de pollution sur la baie transfrontalière.
• La réalisation d’un état des lieux et d’un
diagnostic de la baie et de son bassin versant
en préalable à la mise en oeuvre si nécessaire
d’un outil spéciique de gestion intégrée dans
un contexte transfrontalier (cette étude,
terminée en août 2009, présente un diagnostic
transversal de la bande côtière à l’arrière-pays
incluant la totalité des bassins versants hydrographiques de la baie de Bordighera (Italie)
à Menton (France) et Monaco, dont le plus
important est celui de la Roya).
• La mise en place d’un partage d’informations
environnementales et de données géoréférencées
(Système d’Information Géographique).
Depuis son lancement en 2005, la CARF a associé les
contrats de baie des Golfes de Lérins et d’Azur à sa
démarche et les échanges sur le fonctionnement de
ces démarches respectives sont fréquents.

20

NATURA 2000 "Baie et Cap d'Antibes - Iles de Lérins" : un site au cœur du Contrat de Baie
Le site NATURA 2000 "Baie et Cap d'Antibes - Iles de Lérins" couvre une partie importante du périmètre du
Contrat de Baie. Ce site s'étend des îles de Lérins à Villeneuve-Loubet avec une extension dans le prolongement
du Cap d'Antibes, pour sa partie marine. Il englobe ainsi l'intégralité du Golfe de Juan. Sa partie terrestre ne
représente que 2% de la supericie du site, et comprend les îles de Lérins,et la côte rocheuse du Cap d'Antibes
ainsi que le Bois de la Garoupe et le site du Fort Carré.
Un comité de pilotage (COPIL) regroupant les Services de l'Etat, les Collectivités concernées, les usagers
professionnels et de loisirs, les associations ainsi que les scientiiques, a été créé le 20 octobre 2010. Ce COPIL
a désigné la Commune d'Antibes en tant qu'opérateur de ce site.
L'opérateur a pour mission de réaliser, avec l'appui de groupes de travail locaux, un document d'objectifs (DOCOB).
Ce dernier va permettre, en s'appuyant sur des diagnostics naturalistes et socio-économiques, de déinir avec tous
les acteurs, les enjeux et objectifs de conservation des habitats et espèces, puis de ixer des préconisations de gestion.
C'est donc une démarche en trois temps qui vient d'être initiée sur toute cette zone :
• Observer : établir un état des lieux du site (état initial de référence) portant à la fois sur les
caractéristiques biologiques et socio- économiques.
• Comprendre : analyser et expliquer l'état actuel du site, déinir et hiérarchiser les enjeux et objectifs
de conservation.
• Proposer : déinir les objectifs et la stratégie de gestion, prévoir les mesures permettant d'atteindre
ces objectifs, déinir des priorités et le dispositif inancier correspondant.
Le réseau Natura 2000 a pour objectif de favoriser le maintien de la biodiversité, tout en tenant compte des
exigences économiques, sociales, culturelles et régionales, dans une logique de développement durable. Ces
objectifs étant très proches de ceux du Contrat de baie, de nombreux échanges ont eu lieu et auront lieu
entre les porteurs des deux démarches ain de coordonner et de mutualiser les actions menées par chacun.

ZOOM SUR
LE SITE NATURA 2000 BAIE ET CAP D'ANTIBES - ILES DE LERINS
Concernant la partie terrestre :
Les milieux naturels, en mosaïque sur ce site, sont encore bien
conservés et abritent diverses espèces patrimoniales. Les falaises
abritent de très beaux groupements végétaux des falaises calcaires
aérohalines, caractérisés par de nombreuses espèces rares.
Concernant la partie marine :
Comprend les eaux côtières, pourvues de grands ensembles
d'herbiers sur roches, témoins de la qualité du milieu, ainsi que divers
autres habitats marins remarquables (coralligène, grottes sous-marines,
2000
etc.).
Comprend également une extension au large (jusqu'à -1623 m)
incluant des tombants et pentes, parfois abruptes, du canyon du Var
au droit du cap, susceptibles de comporter certains types de récifs
qui se rencontrent jusqu’à plus de 1000 mètres de profondeur.
Ce secteur est régulièrement fréquenté par des troupes de taille
variable de grands dauphins comme en témoignent les données
récentes d’une campagne 2007 (Centre de recherche sur les Cétacés).
arte :
La zone plus au large, au niveau des ruptures de pentes et des grandskm
fonds est très régulièrement fréquentée par plusieurs autres espèceskm
de mammifères marins (rorqual commun, cachalot, dauphin bleu et
blanc).

10 km

21
Liens

Un SAGE pour la Siagne
Les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sont des outils stratégiques de planiication à
long terme, à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente, dont le principal objectif est la recherche d’un
équilibre durable entre la protection des milieux aquatiques et la satisfaction des usages.
Suite aux conclusions du SDAGE 2009, l’Etat a demandé qu’un SAGE soit élaboré sur la Siagne pour protéger
ce "château d’eau" tant sollicité par les différents usages (alimentation en eau potable, hydroélectricité, etc.)
Ainsi, le 31 mars 2010, le SIIVU de la Haute Siagne s’est vu conier oficiellement par les sous-préfectures de
Grasse et de Draguignan, la responsabilité du portage de la démarche SAGE Siagne.
Ain de s'engager dans cette démarche, le SIIVU de la Haute Siagne avait signé dès mars 2007 une convention
avec le Syndicat de la Siagne et de ses Afluents (SISA), ain d'œuvrer pour un développement réellement
durable du bassin versant grâce aux compétences complémentaires des deux syndicats.
Le lancement oficiel du SAGE devant les représentants des institutions, des associations et des élus des
communes concernées a eu lieu le 7 juillet 2010, en la mairie de Saint Cézaire sur Siagne.
Le SAGE Siagne s’intéresse à l’ensemble du bassin versant de la Siagne et de ses afluents. Deux départements
sont concernés : le Var et les Alpes-Maritimes.

La démarche est actuellement dans sa phase d’émergence, avec une première étape réalisée : la rédaction d’un
dossier préliminaire et la consultation des communes, conseils généraux et conseil régional sur le périmètre.
Le dossier préliminaire a été présenté pour avis au comité d'Agrément de Bassin Rhône-Méditerranée. Il y a
reçu un avis favorable le 24 juin 2011 ainsi que la validation du périmètre proposé.
La constitution de la Commission Locale de l’Eau, véritable parlement local de l’eau rassemblant tous les
acteurs du débat, devrait être arrêtée à l'automne 2011.

22

23

2-2
Une gestion de l'eau à plusieurs niveaux
A L'ECHELLE EUROPEENNE,
LA DIRECTIVE CADRE SUR L'EAU ... ET LES AUTRES
La Directive Cadre sur l'Eau (DCE) européenne du 23 octobre 2000 établit un cadre pour une politique
globale communautaire dans le domaine de l'eau.
C'est l'élément majeur de la réglementation européenne concernant la protection globale des ressources en
eaux douces, saumâtres, ou salées, supericielles ou souterraines, de transition et côtières. Cette directive vise
donc à prévenir et à réduire la pollution de l'eau, à promouvoir son utilisation durable, à protéger l'environnement,
et à améliorer l'état des écosystèmes aquatiques.
Elle ixe un objectif de "bon état écologique" pour 2015 sur l'ensemble des milieux aquatiques et des bassinsversants associés, par masse d'eau identiiée. Ain d'atteindre cet objectif, la gestion de l'eau est organisée par
bassin versant avec une planiication et une programmation de mesures en fonction des échéances ixées pour
chaque masse d'eau.

ZOOM SUR
LA DIRECTIVE CADRE SUR L'EAU
Transposée en droit français en 2004, la D.C.E ixe une méthode de travail et des
objectifs jusqu’en 2015.
La déinition des objectifs généraux et du cadre de mise en œuvre de la Directive
2000/60 du 23 octobre 2000, transposée en droit français en 2004, sont les suivants :
• Objectif fondamental : établir un cadre pour la protection des eaux
entrant dans le champ d'application
• Objectifs environnementaux : atteindre le bon état écologique des masses
d'eau supericielles d’ici 2015. Des dérogations sont envisageables pour certaines masses d’eau risquant de ne pas atteindre cet objectif pour 2015.

L'état d'une masse d'eau est quantiié par 2 paramètres :
• L'état chimique
• L'état écologique
Le "bon état" est atteint lorsque l'état ou le potentiel écologique et l’état chimique sont bons ou très bons.

Eaux Superficielles
Etat écologique
(physicochimie, biologie)
Très bon
Bon
Moyen
Médiocre
Mauvais

24

BON ETAT
ETAT
BON

non atteinte du
bon état

Etat chimique
(normes)
Respect
des normes

Non respect
des normes

Les masses d'eau sur lesquelles s'exerce une ou plusieurs activités qui en modiient substantiellement les
caractéristiques hydromorphologiques originelles, de telle sorte qu'il serait impossible d'attendre le bon état
écologique sans induire des incidences négatives importantes sur cette activité, sont dites "fortement
modiiées". Pour ces masses d'eau, on ne parle plus de "bon état écologique, mais de "bon potentiel écologique".
De même, pour les masses d'eau qui ne pourraient recouvrer le "bon état écologique" en 2015, la Directive
Cadre prévoit le recours à des reports d'échéance ou des objectifs environnementaux moins stricts (soit
comportant un paramètre pour lequel le seuil de qualiication pour le bon état est moins exigeant).
Ainsi, la "Rivière Mourachonne" (FRDR11997) et la "Siagne du Parc d'Activités de la Siagne à la mer" (FRDR95b)
font l'objet d'une échéance plus lointaine (respectivement 2027 et 2021) en raison de la présence de
substances prioritaires dans leurs eaux. Les 33 substances prioritaires sont identiiées dans un texte d'application
de la DCE (Décision 2455/2001 du 20 novembre 2001). Il s'agit de composés appartenant à différentes familles
comme les métaux, les dérivés du pétrole, les pesticides, les solvants et les détergents ou encore différentes
autres substances provenant de l’industrie. Elles sont présentes à l’état de traces dans l’environnement, c’est
à dire dans des proportions inimes, de l’ordre du microgramme ou même du nanogramme par litre.
De plus, la "Siagne du Parc d'Activités de la Siagne à la mer" est également caractérisée en tant que masse
d'eau fortement modiiée pour l'activité spéciique "protection contre les crues - zones urbaines".
Enin, le Riou de l'Argentière (FRDR11514), situé pour partie sur la commune de Mandelieu a un objectif de
Bon Etat en 2027 en raison d'un diagnostic de dégradation morphologique. Une étude va être lancée pour
valider ou inirmer ce diagnostic sur "dires d'expert".
Les masses d'eau souterrraines localisées sur le territoire du Contrat de Baie ont un objectif de bon état
quantitatif et chimique. Ces masses d'eau seront traitées dans le cadre du SAGE de la Siagne en cours
d'élaboration.
RECAPITULATIF DES MASSES D'EAU
Code masse
d'eau

Nom
masse d'eau

Paramètre(s) justifiant
Objectif de
l'exemption ou faisant l'objet
bon état
d'une adaptation (objectif
Échéance Etat actuel Échéance global
moins strict)

Etat écologique
Catégorie

Etat chimique

Etat actuel

Objectif

Cours d'eau

Moyen

Bon Etat

2027

Bon état

2015

2027

Moyen

Bon Etat

2015

?

2015

2015

Bon Etat

2027

Mauvais

2021

2027

Bon Etat

2015

Bon état

2015

2015

Bon
Potentiel

2015

Mauvais

2021

2021

Bon Etat

2015

Bon état

2015

2015

Sous bassin versant LP 15 08 - Côtiers du littoral de Fréjus
FRDR11514

Riou de l'Argentière

Dégradation morphologique

Sous bassin versant LP 15 13 - Siagne et ses affluents
FRDR10085

Rivière la Grande Frayère

Cours d'eau

FRDR11997

Rivière La Mourachonne

Cours d'eau Médiocre

FRDR95a

La Siagne du barrage de Tanneron au
Cours d'eau
Parc d'Activités de la Siagne

FRDR95b

La Siagne du Parc d'Activités de la
Siagne à la mer

Moyen

Cours d'eau Médiocre

Matières organiques et
oxydables
Substances prioritaires

Substances prioritaires

Sous bassin versant LP 15 91 - Littoral de Fréjus
FRDC08d

Ouest Fréjus-Pointe de la Galère

Eaux
côtières

Bon état

25

SITUATION DES 12 COMMUNES
LE BAR SUR LOUP

LA COLLE
SUR LOUP

SAINT
PAUL

SAINT VALLIER
DE THIEY
CHATEAUNEUF
DE GRASSE LE ROURET

ROQUEFORT
LES PINS

CAGNES
SUR MER

OPIO
VILLENEUVE LOUBET

CABRIS

GRASSE

BIOT

VALBONNE

MOUANS
SARTOUX

Mo

MOUGINS

La

AURIBEAU
SUR
SIAGNE

ura
ch
on
ne

PEYMEINADE

ANTIBES
JUAN LES PINS
PEGOMAS
LA ROQUETTE
SUR SIAGNE

LE CANNET

VALLAURIS
GOLFE JUAN

La
ag

Si

TANNERON

ne

GOLFE DE
JUAN

CANNES
MANDELIEU
LA NAPOULE

Cap d’Antibes
Cap de la Croisette

100

m

GOLFE DE
LA NAPOULE
Riou de
l’Argentière

Iles de Lérins

FREJUS

Pointe de l’Aiguille

THEOULE
SUR MER

SAINT RAPHAEL

Pointe de l’Esquillon
Pointe Notre Dame

N
0

1

2 km

Zone homogène 28 du SDAGE

Périmètre du Contrat de Baie

Bassin versant de la Siagne

Département du Var

SIAGNE

Département des Alpes Maritimes
Limites communales

26

La directive 2006/7/CEE du Parlement européen et du Conseil du 15 février 2006 concernant la gestion de
la qualité des eaux de baignade abroge la directive 76/160/CE et a pour objectif de réduire et de prévenir la
pollution des eaux de baignade et d'informer le public européen sur leur degré de pollution. Elle est incluse
d'ofice dans la DCE.
Elle ixe en particulier les critères minimaux de qualité auxquels doivent répondre les eaux de baignade ainsi
que de nouveaux principes d'interprétation pour le classement des plages. Cette directive renforce également
le principe de gestion des eaux de baignade en introduisant un "proil" des eaux de baignade. Ce proil
correspond à une identiication et à une étude des sources de pollutions pouvant affecter la qualité de l'eau de
baignade du potentiel de prolifération des macro-algues et/ou du phytoplancton.... et présenter un risque pour
la santé des baigneurs. Il permettra de mieux gérer, de manière préventive, les contaminations éventuelles du
site de baignade.
La révision de la législation sur les eaux de baignade vise en particulier à assurer une cohérence avec la
Directive Cadre sur l'Eau. Elle vise également à simplifier les procédures au vu des développements
scientiiques et à améliorer les processus participatifs des acteurs concernés et l'information du public.

La Directive Stratégie Marine :
La Directive cadre Stratégie pour le milieu marin (2008/56/CE) du Parlement européen et du Conseil a été
adoptée le 17 juin 2008. Elle établit un cadre d’action communautaire dans le domaine de la politique pour le
milieu marin et vise le bon état écologique du milieu marin et l'amélioration de l’état de conservation de la
biodiversité marine grâce à une approche dite "fondée sur les écosystèmes".
La motivation principale de la directive est de lutter contre les "nombreuses menaces qui pèsent sur le milieu
marin, telles que l'appauvrissement ou la dégradation de la diversité biologique et les modiications de sa
structure, la disparition des habitats, la contamination par les substances dangereuses et les substances nutritives, et les répercussions du changement climatique", ce qui nécessite un cadre global pour coordonner les
actions locales des états-membres.
L'objectif pour 2020 est "l'utilisation durable des mers et la conservation des écosystèmes marins" via un
cadre intégré ixant les orientations opérationnelles et des mesures spéciiques. Il s’agit "d'assurer de façon
constante la protection et la conservation de ce milieu et à éviter sa détérioration" pour atteindre un bon
état écologique du milieu marin en 2020.
Ainsi, ain de rendre opérationnelle la stratégie sur les milieux marins, les Etats membres devront :
• protéger et conserver les écosystèmes, ou rétablir leur fonctionnement, les processus et la
structure de la biodiversité ;
• prévenir et éliminer progressivement la pollution ;
• contenir l'utilisation des services et des biens marins et les autres activités menées dans ce milieu à
des niveaux compatibles avec les usages futurs et les écosystèmes marins.

27

A L'ECHELLE NATIONALE,
LA LOI LITTORAL ET LE GRENELLE DE LA MER
La Loi littoral
La loi 86-2 du 3 janvier 1986 consolidée dite "Loi Littoral", relative à l’aménagement, la protection et la mise
en valeur du littoral, a été transposée aux articles L 146-1 et suivants du code de l’urbanisme. Elle vise à concilier
protection des équilibres écologiques et développement des activités économiques. Elle a en particulier pour
objet de limiter l'extension urbaine sur le littoral et de préserver les espaces les plus remarquables (art. L.146-6
du code de l’urbanisme).
Ainsi, les documents d'urbanisme des communes doivent tenir compte de l'impératif de préservation de
l'espace littoral. La loi littoral distingue trois types d’espaces sur le territoire d’une commune littorale, soumis
à un ensemble de dispositions.
• les parties continentales des communes où s’appliquent les trois principes généraux (équilibre du
zonage des POS, coupures d’urbanisation, exception des espaces urbanisés), le principe de regroupement
de l’urbanisation et le principe de protection des espaces remarquables et caractéristiques (art. L146.6
du code de l’urbanisme),
• les espaces proches du rivage (de la mer et des lagunes) qui ont un statut particulier : ils sont soumis
aux principes précédents auquel s’ajoute le principe de l’urbanisation limitée,
• la bande des 100 mètres inconstructibles qui s’étend à partir de la limite des plus hautes eaux.

Le Grenelle de la mer
Annoncé le 27 février 2009, le Grenelle de la Mer doit
permettre de compléter les engagements du Grenelle Environnement qui concernent la mer et le littoral et couvrira
un champ plus large sur la thématique de la mer et de sa
contribution au développement d’activités durables.
Le Grenelle de la Mer contribue à la déinition de la stratégie nationale pour la mer et le littoral, en identiiant des
objectifs et des actions à court, moyen et long termes.
Après plusieurs semaines de concertation, y compris en
région et sur Internet, les tables-rondes inales ont permis
de formuler plusieurs centaines de propositions. Un "Livre
Bleu" retranscrit idèlement l’ensemble des engagements
des tables-rondes inales : il constitue, pour l'Etat français, la
boussole du Grenelle de la Mer pour les dix années à venir.
137 engagements ont été pris à l'issue du Grenelle de la
mer. Le Contrat de Baie peut apporter, au niveau local, des
réponses à un certain nombre de ces engagements.

28

ZOOM SUR
LES ENGAGEMENTS DU GRENELLE DE LA MER
1. Soutenir et planiier le développement durable des énergies marines
2. Engager une politique industrielle volontariste pour les énergies marines
3. Agir en priorité en Outre-mer pour développer et produire de l’énergie renouvelable
4. Développer une stratégie nationale portuaire
5. Les ports durables du futur
6. Soutenir le transport maritime de marchandises et de voyageurs, qui offre une
solution de report modal.
7. Reconsidérer la conception et l’aménagement des bateaux de pêche, notamment
sur la jauge, à effort de pêche constant
8. Orienter la recherche vers le segment des navires complexes.
9. Encourager/organiser la constitution d’une ilière industrielle française de démantèlement de recyclage et de dépollution des navires,
10. Agir au niveau européen et international pour renforcer la réglementation
relative à la déconstruction des navires :
11. Pour les activités d’extraction par faible profondeur
12. Pour les projets miniers en eaux profondes
13. Mettre en place un réseau d’aires marines protégées au plan international
14. Mettre en place un réseau d’aires marines protégées au plan national
15. Initiatives en faveur des coraux et des mangroves
16. Initiatives en faveur des mammifères marins
17. Développer et valoriser des procédés de pêche durable plus respectueux de la ressource
18. Encourager et favoriser les évolutions techniques et pratiques
19. Faciliter l’exercice par les pêcheurs de la pluriactivité
20. Adapter les organisations professionnelles et la PCP
21. Reconnaître et protéger les espaces sensibles
22. Préserver les espèces menacées
23. Compte tenu de l’importance, en termes d’emplois, de la pêche des espèces profondes, un
groupe de travail examinera les conditions de gestion durable du chalutage profond, ainsi que
les diversiications et réorientations éventuellement nécessaires des hommes et des matériels.
24. Faire évoluer la conception des ports de pêche
25. Favoriser outremer l'accès et l'utilisation des ports français aux navires pêchant
dans les ZEE françaises
26. Appliquer dans un premier temps la charte sur la pêche à pied adoptée à l’issue du
Grenelle de l’Environnement et mettre en place une charte sur la pêche embarquée
27. Faire évoluer la réglementation
28. Réduire les rejets par les navires (gaz d’échappement, carburant, déchets, cargaison, ballast)
29. Réduire les pollutions de la mer par les activités maritimes autres que le transport
30. Lutter eficacement contre les pollutions
31. Prévenir les accidents et les pollutions
32. Identiier et sanctionner les auteurs des pollutions
33. Mieux indemniser les victimes des pollutions
34. La convention de Montego Bay (CMB) sur le droit de la mer
35. Assurer un meilleur fonctionnement de l’Organisation Maritime Internationale
36. Mieux défendre la biodiversité au plan mondial
37. Mener eficacement des actions au niveau régional
38. Achever la délimitation des zones maritimes
39. Défendre les océans au travers des négociations sur le changement climatique
40. Renforcer les moyens d’action de la France dans les instances internationales
41. La France doit faciliter l’entrée en vigueur du droit international
42. Initiatives en matière sociale
43. En matière de prévention des pollutions marines
44. Mettre en oeuvre et améliorer l’application du droit international dans le domaine maritime
45.Une politique maritime intégrée
46. Action de la France en Europe
47. Présence de l’Europe dans les instances internationales
48. Appliquer le droit communautaire de façon harmonisée
49. En matière de sécurité de la navigation et du transport maritime
50. En matière d’exploitation et d’usages de la mer
51. Mesures de protection de la biodiversité
52. Gestion intégrée (dans le cadre de l’UPM )
53. Agir au niveau européen
54. Agir au niveau international
55. Compétences et participation des collectivités d’Outre-mer
56. Adapter l’application du droit communautaire à la spéciicité ultra marine
57. Encourager une pratique responsable de la navigation de plaisance et des sports nautiques
58. Inscrire les ports de plaisance dans une démarche environnementale et notamment paysagère
59. Insérer l’activité touristique dans le cadre d’une politique intégrée
60. Améliorer les performances environnementales des aquacultures
61. Conier aux aquacultures les espaces nécessaires, et prévenir les conlits d’usages
et d’objectifs en développant une approche de planiication stratégique
62.Veiller à la promotion et la commercialisation de produits écologiques et de qualité
63. Améliorer et simpliier l’encadrement administratif, technique et règlementaire de l’activité
64. Soutenir l’évolution des activités agricoles
65. Renforcer le cadre juridique et développer des programmes spéciiques
66. Réduire fortement tous les efluents polluants en mer
67. Lutter contre les macro-déchets et déchets lottants
68. Prendre en compte et valoriser l’existant
69. Parallèlement à l’instauration de la trame verte et bleue du Grenelle de l’Environnement, instaurer une « trame bleu marine »
70. Renforcer les moyens du Conservatoire national du littoral et des rivages lacustres
71.Veiller au bon état écologique des zones côtières et restaurer les milieux dégradés

72. Mieux organiser l’espace et l’économie sur ces territoires En matière de planiication spatiale
73. Mieux organiser l’espace et l’économie sur ces territoires En matière économique
75. Améliorer l'urbanisme
76. Maîtriser le foncier et rationaliser son utilisation
77. Mettre en place une stratégie nationale de la mer et du littoral prenant en compte
l’ensemble de "l’Archipel France" et intégrant les dimensions européennes et régionales
78. Renforcer la dimension maritime dans les structures de gouvernance existantes
79. Elargir la concertation et développer les consultations
80. Adapter les outils aux spéciicités de l’outre-mer
81. Développer la planiication, notamment pour les énergies renouvelables
82. Renforcer le cadre juridique
83. Clariier la répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales
d’une part, et entre les différents niveaux de collectivités territoriales d’autre part
84. Rendre plus lisible le rôle de l’Etat en matière maritime
85. Mutualisation des moyens publics nationaux
86. Formation et organisation des contrôleurs et des magistrats
87. Aux niveaux communautaire et international
88. Moyens de contrôle et de surveillance
89. Sauver les vies
90. Surveillance et contrôle en mer
91. Surveillance et contrôle sur le littoral et dans les ports
92. Aux niveaux communautaire et international
93. Impliquer les pêcheurs dans la surveillance environnementale
94. Prévenir et sanctionner des pollutions
95. Déinir les modalités de inancement de la protection des mers
96. Mettre en place une iscalité verte et une éco-conditionnalité aux aides publiques et
prendre en compte les besoins de l’outre-mer
98. Procéder à des inventaires et poursuivre la