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La construction de quelque fonction
par des moments donn´es
Janina Mihaela Mih˘ail˘a, Octav Olteanu and Constantin Udri¸ste


esum´
e. Cette oeuvre continue notre note de [13] concernant la construction de la solution h d’un probl`eme de type Markov sur l’ellipse, en
connaissant les moments de la fonction h par rapport `a la mesure d´efinie
de l’´el´ement d’arc ds sur l’ellipse. Dans cette note nous solutionnons un
probl`eme de construction: c’est-`a-dire la construction de la solution d’un
probl`eme des moments en utilisant seulement les moments donn´es de la
fonction repective. Le th´eor`eme 2.1 donne une m´ethode naturelle de construire une fonction analytique f = f1 + if2 dans un disque centr´e en
l’origine D(0; R), en connaissant les moments
ZZ
ζ1k ζ2l f (ζ1 , ζ2 )dζ1 dζ2 , (k, l) ∈ Z2+ ,
m(k,l) (f ) :=
D(0,R1 )

comme int´egrales doubles sur D(0, R1 ) ⊂ C = R2 par rapport `a la
mesure de Lebesgue 2 - dimensionelle r´eelle (0 < R1 < R).
M.S.C. 2000: 28A20, 42A16, 30A05, 30B10, 30E05.

Key words: fonction analytique, le probl`eme des moments.

1

Deux m´
ethodes de construction de quelques fonctions par des moments donn´
es

Dans notre note [13] on r´esolut un probl`eme de construction; c’est-`a-dire la construction de la solution h d’un probl`eme de type Markov sur l’ellipse, en connaissant les
moments de la fonction h par rapport `a la mesure d´efinie de l’´el´ement d’arc ds
sur l’ellipse. Il s’agit de la construction d’une fonction borelienne h, en connaissant
seulement les moments d’ordre (j1 , j2 )
Z
tj11 tj22 h(t1 , t2 )ds, ∀ (j1 , j2 ) ∈ Z2+ ,
(1.1)
y(j1 ,j2 ) =
KE

o`
u nous supposons


Balkan
Journal of Geometry and Its Applications, Vol.13, No.1, 2008, pp. 77-86.
c Balkan Society of Geometers, Geometry Balkan Press 2008.
°

78

Janina Mihaela Mih˘ail˘a, Octav Olteanu and Constantin Udri¸ste

(1.2)

0 ≤ h(t1 , t2 ) ≤ 1 ds − p.p.t. sur l’ellipse
¾
½
t2
t2
KE = (t1 , t2 ); 12 + 22 = 1 , (a, b > 0),
a
b


ds ´etant l’´el´ement d’arc sur l’ellipse.
Le th´eor`eme 2.5 de [13] donne le sch´ema de la construction d’une solution h d’un
probl`eme classique de type Markov des moments, sur l’ellipse KE .
Soit donn´ee une suite doublement index´ee des moments {y(j1 ,j2 ) ; (j1 , j2 )
∈ Z2+ } ⊂ R; on consid`ere les probl`emes suivants.
(P1 ) Le probl`eme d’existence d’une solution h.
On met le probl`eme d’existence d’une fonction h, mesurable Borel sur l’ellipse
KE , de mani`ere que les relations (1.1) et (1.2) soient accomplies.
Le probl`eme (P1 ) est r´esolu dans un contexte plus g´en´eral dans le Corollaire 2.3
de [14].
(P2 ) Le probl`eme d’unicit´e de la solution.
Dans le cas d’existence d’une solution h, quelles sont les conditions qui r´ealisent
l’unicit´e (”modulo” ds - p.p.t)?
Le probl`eme (P2 ) est clair: la solutions est unique parce que l’espace des fonctions
polynomiales sur l’ellipse KE est dense dans C(KE ). Donc, il s’agit d’un probl`eme
d´etermin´e des moments.
(P3 ) Le probl`eme de la construction de la solution h.
Dans le cas d’existence d’une solution h, comment on peut la d´eterminer?
Dans notre note [13] nous avons pr´esent´e l’esquisse d’une r´eponse possible pour le

probl`eme (P3 ).
Th´
eor`
eme 1.1 (Th´eor`eme 2.5 [13]). Soit donn´ee une suite doublement index´ee des
moments {y(j1 ,j2 ) ; (j1 , j2 ) ∈ Z2+ } ⊂ R et soit h une fonction borelienne sur l’ellipse
½
¾
t2
t2
KE = (t1 , t2 ); 12 + 22 = 1 , (a, b > 0),
a
b
de mani`ere que les relations suivantes
Z
tj11 tj22 h(t1 , t2 )ds = y(j1 ,j2 ) ,
KE

0 ≤ h(t1 , t2 ) ≤ 1

∀ (j1 , j2 ) ∈ Z2+ ,


ds − p.p.t sur

KE

La construction de quelque fonction

par des moments donn´es

79

soient accomplies. Nous notons
ϕ(θ) := h(a cos θ, b sin θ)(a2 sin2 θ + b2 cos2 θ)1/2 ,

θ ∈ [−π, π].

Alors,
ϕ(θ)
, θ ∈ [−π, π],
sin θ + b2 cos2 θ)1/2

o`
u ϕ est la limite ponctuelle dθ - p.p.t d’une sous-suite de la suite des sommes
partielles de la s´erie de Fourier attach´ee `
a ϕ dans l’espace L2 ([−π, π]) :
h(a cos θ, b sin θ) =

(a2

2



(1.3)

a0 X
+
[an cos(nθ) + bn sin(nθ)],
2
n=1


avec an et bn donn´es par les relations

(1.4)

(1.5)


Z
1 π
1


a0 =
ϕ(θ)dθ = y(0,0) ,


π
π

−π




Z π
y(n−2,2)
1
1 h y(n,0)
a
=
− Cn2 n−2 2 + . . . +
ϕ(θ)
cos(nθ)dθ
=
n
n

π −π
π
a
a

b




i

y

 + . . . + (−1)k C 2k (n−2k,2k) + . . . (somme finie), n ∈ Z, n ≥ 1,
n
an−2k b2k
Z

1 π


bn =
ϕ(θ) sin(nθ)dθ =



π −π





y(n−3,3)
1 h 1 y(n−1,1)

=
Cn n−1 − Cn3 n−3 3 + . . . +
π
a
b
a
b

i


y(n−2k−1,2k+1)

k
2k+1


+
(−1)
C
+
.
.
.

n

an−2k−1 b2k+1



(somme finie), n ∈ Z, n ≥ 1.

Une conclusion plus forte que la premi`ere est la suivante:

ϕ est: ”la somme” de la s´erie de Fourier associ´ee, mais la convergence est valable
seulement dans l’espace L2 ([−π, π]), o`
u an et bn sont donn´es par les relations
(1.4) et (1.5). Ainsi, ϕ et donc h, peuvent ˆetre exprim´ees seulement `
a l’aide des
momentes y(j1 ,j2 ) , (j1 , j2 ) ∈ Z2+ .
La fonction h ”s’exprime” ds - p.p.t. sur l’ellipse KE .
Maintenant, on construit une fonction f = f1 + if2 : D(0; R) → C, analytique
dans le disque ouvert centr´e en l’origine, D(0; R), de rayon R, en partant d`es
moments d’ordre (k, l)
ZZ
ζ1k ζ2l f (ζ1 , ζ2 )dζ1 dζ2 , ∀ (k, l) ∈ Z2+ ,
m(k,l) (f ) :=
D(0;R1 )

o`
u 0 < R1 < R, et D(0; R1 ) est le disque ferm´e de rayon R1 centr´e en l’origine,
D(0; R1 ) = {ζ12 + ζ22 ≤ R12 }.

80

Janina Mihaela Mih˘ail˘a, Octav Olteanu and Constantin Udri¸ste

2

La construction d’une fonction analytique par des
moments donn´
es

Dans ce paragraphe on r´esout encore un probl`eme de construction, mais cette fois
concernant une fonction analytique, en connaissant les moments d’ordre (k, l) ∈ Z2+ .
Soit la fonction f = f1 + if2 : D(0; R) → C, analytique dans le disque ouvert
centr´e en l’origine de rayon R, D(0; R). Supposons que:
f (z) =


X
f (n) (0) n
z ,
n!
n=0

|z| < R.

Nous fixons un disque ferm´e centr´e en l’origine de rayon R1 < R,
D(0; R1 ) = {ζ12 + ζ22 ≤ R12 }.
Nous supposons donn´es les moments d’ordre (k, l) ∈ Z2+ :
ZZ
(2.1)
m(k,l) (f ) :=
ζ1k ζ2l f (ζ1 , ζ2 )dζ1 dζ2 , (ζ1 , ζ2

nombres r´eels).

D(0;R1 )

Il se pose le probl`eme de connaˆıtre la fonction f dans le disque D(0; R), ce que,
en vertu de l’´egalit´e,
(2.2)

f (z) =


X
f (n) (0) n
z ,
n!
n=0

on revient `a trouver les coefficients
m(k,l) (f ), d’ordre (k, l) ∈ Z2+ .

∀ z ∈ D(0; R) ⊃ D(0; R1 ),

R1 < R,

f (n) (0)
pour n ∈ Z+ , par rapport aux moments
n!

Ce probl`eme est r´esolu dans le th´eor`eme suivant, dont la d´emonstration se base
en principal sur la formule de Cauchy, qui conduit `a
Z
1
f (ζ1 , ζ2 )
f (n) (0)
=
(dζ1 + idζ2 )
(2.3)
n!
2πi ∂D(0,R1 ) (ζ1 + iζ2 )n+1
et sur la formule de Green, appliqu´ee aux parties r´eelle et imaginaire d’int´egrand qui
se trouve dans la relation (2.3).
Ainsi, les calculs font le passage d`es int´egrales sur le cercle ∂D(0; R1 ), aux
int´egrales doubles sur le disque ferm´e D(0; R1 ), qui conduisent aux moments donn´es
m(k,l) (f ), d’ordre (k, l) ∈ Z2+ , d´efinis par la relation (2.1).
Th´
eor`
eme 2.1 Dans les conditions ant´erieures, pour ∀ n ∈ Z+ , nous avons
(2.4)

1
f (n) (0)
=
·
2(n+1)
n!
2πiR1

La construction de quelque fonction

·

(n+1
X

81

par des moments donn´es

k
Cn+1
(−1)k ik [−km(n+1−k,k−1) (f )

)

+ i(n + 1 − k) · m(n−k,k) (f )] .

k=0

o`
u les moments m(k,l) (f ), d’ordre (k, l) ∈ Z2+ , sont donn´es par la relation (2.1).

emonstration. En utilisant la relation (2.3) et en r´ealisant les calculs, on obtient

=

=

1

f (n) (0)
1
=
n!
2πi
Z

2(n+1)

2πiR1

1
2(n+1)

2πiR1

∂D(0,R1 )

f (ζ1 , ζ2 )(ζ1 − iζ2 )n+1 (dζ1 + idζ2 )

∂D(0,R1 )

Z

f (ζ1 , ζ2 )

∂D(0,R1 )

=

=

2(n+1)

2πiR1

"n+1
X

k
Cn+1
(−1)k ik

k=0

1
2(n+1)

2πiR1

"n+1
X

"n+1
X

k
Cn+1
ζ1n+1−k (−1)k ik ζ2k

k=0

(2.5)
1

f (ζ1 , ζ2 )
(dζ1 + idζ2 )
(ζ1 + iζ2 )n+1

Z

Z

∂D(0,R1 )

k
Cn+1
(−1)k ik In+1−k,k

k=0

#

#

(dζ1 + idζ2 )

ζ1n+1−k ζ2k f (ζ1 , ζ2 )(dζ1

+ idζ2 )

#

,

o`
u, pour (k, l) ∈ Z2+ , nous avons not´e
Z
ζ1k ζ2l f (ζ1 , ζ2 )(dζ1 + idζ2 ).
Ik,l (f ) =
∂D(0,R1 )

Il reste donc d’exprimer les int´egrales In+1−k,k , par rapport aux moments m(k,l) ,
d’ordre (k, l) ∈ Z2+ .
En utilisant la d´efinition de Ik,l , nous calculons

Ik,l (f )

=

Z

=

Z

=

Z

∂D(0,R1 )

∂D(0,R1 )

∂D(0,R1 )

ζ1k ζ2l f (ζ1 , ζ2 )(dζ1 + idζ2 ) =
ζ1k ζ2l [f1 (ζ1 , ζ2 ) + if2 (ζ1 , ζ2 )] (dζ1 + idζ2 ) =
ζ1k ζ2l (f1 dζ1

− f2 dζ2 ) + i

En utilisant la formule de Green, on obtient

Z

∂D(0,R1 )

ζ1k ζ2l (f2 dζ1 + f1 dζ2 ).

82

Janina Mihaela Mih˘ail˘a, Octav Olteanu and Constantin Udri¸ste
·

¸


k l
k l
(−f2 ζ1 ζ2 ) −
(f1 ζ1 ζ2 ) dζ1 dζ2 +
Ik,l (f ) =
∂ζ2
D(0,R1 ) ∂ζ1
¸
·
ZZ


(f1 ζ1k ζ2l ) −
(f2 ζ1k ζ2l ) dζ1 dζ2 .
+ i
∂ζ2
D(0,R1 ) ∂ζ1
ZZ

En d´erivant dans l’´egalit´e ant´erieure, on obtient

Ik,l (f )

=
+

·

¸
∂f2
∂f1
dζ1 dζ2
− ζ1k ζ2l
∂ζ1
∂ζ2
D(0,R1 )
¸
·
ZZ
∂f2
∂f1

) dζ1 dζ2 .
f1 kζ1k−1 ζ2l − f2 lζ1k ζ2l−1 + ζ1k ζ2l (
i
∂ζ1
∂ζ2
D(0,R1 )

ZZ

−f2 kζ1k−1 ζ2l − f1 lζ1k ζ2l−1 − ζ1k ζ2l

En conformit´e aux conditions de Cauchy-Riemann,
∂f2
∂f1
=
,
∂ζ1
∂ζ2

∂f1
∂f2
=−
,
∂ζ2
∂ζ1

les expressions pr´ec´edentes se r´ecrirent, apr`es les simplifications respectives, sous la
forme suivante

Ik,l (f )

=

ZZ

+

ZZ
i

=


=


=

ik
l

l

D(0,R1 )

ZZ

ZZ

ik

D(0,R1 )

£ k−1 l
¤
kζ1 ζ2 f1 (ζ1 , ζ2 ) − lζ1k ζ2l−1 f2 (ζ1 , ζ2 ) dζ1 dζ2

D(0,R1 )

D(0,R1 )

ZZ

ZZ

£
¤
−kζ1k−1 ζ2l f2 (ζ1 , ζ2 ) − lζ1k ζ2l−1 f1 (ζ1 , ζ2 ) dζ1 dζ2

ζ1k ζ2l−1 [f1 (ζ1 , ζ2 ) + if2 (ζ1 , ζ2 )] dζ1 dζ2

D(0,R1 )

D(0,R1 )

ζ1k−1 ζ2l [f1 (ζ1 , ζ2 ) + if2 (ζ1 , ζ2 )] dζ1 dζ2

ζ1k−1 ζ2l f (ζ1 , ζ2 )dζ1 dζ2

ζ1k ζ2l−1 f (ζ1 , ζ2 )dζ1 dζ2

ik · m(k−1,l) − l · m(k,l−1) .

En conclusion, pour une fonction analytique on obtient la relation suivante
(2.6)

Ik,l (f ) = −l · m(k,l−1) (f ) + ik · m(k−1,l) (f ).

Enfin, en rempla¸cant In+1−k,k , donn´ees par la relation (2.6), dans l’expression
f (n) (0)
de la relation (2.5), nous obtenons
de
n!

La construction de quelque fonction

f (n) (0)
n!

=

(2.7)

=
+

1
2(n+1)

2πiR1

1
2(n+1)

2πiR1

par des moments donn´es

"n+1
X

k
(−1)k ik In+1−k,k (f )
Cn+1

k=0

·

(n+1
X

83

#

k
Cn+1
(−1)k ik [−km(n+1−k,k−1) (f )

k=0

ª
i(n + 1 − k) · m(n−k,k) (f )] ,

∀ n ∈ Z+ .

f (n) (0)
Ainsi, on connaˆıt l’expression des coefficients de la s´erie de Taylor,
pour
n!
n ∈ Z+ , par rapport aux moments, et donc on connaˆıt la fonction analytique f ,

X
f (n) (0) n
z , par rapport aux moments (et aux pouvoirs de z, ∀ z ∈
f (z) =
n!
n=0
D(0, R).)
Remarque 2.1

Si

f (n) (0) ∈ R

pour

∀ n ∈ Z+

(⇔ f (x) ∈ R pour ∀ x ∈ D(0, R) ∩ R) ,
f (n) (0)
alors la partie r´eelle de l’expression du membre droit de la relation (2.7) est
,
n!
mais la partie imaginaire est nulle. Donc, on pr´esente de l’int´erˆet la s´eparation des
parties r´eelle et imaginaire dans la derni`ere expression de la relation (2.7).
Remarque 2.2 En partant d’une fonction analytique pareille, connue, et en utilisant
les ´egalit´es (2.7) pour ∀ n ∈ Z+ , on obtient un syst`eme (avec une infinit´e d’´equations
et d’inconnues); les inconnues sont les moments m(k,l) d’ordre (k, l) ∈ Z2+ .

3

Exemples

Ce paragraphe contient deux cat´egories d’exemples pour lesquelles on peux appliquer
la m´ethode ant´erieure.
3.1 Des fonctions ´el´ementaires d´efinies autour de l’origine comme des sommes des
s´eries des pouvoirs avec le rayon de convergence R = ∞, pour lesquelles on peut
appliquer le th´eor`eme 2.1, pour n’importe quel R1 > 0:

X
zn
f1 (z) = exp z :=
;
n!
n=0

f2 (z) = sin z :=


X

(−1)n

n=0

f3 (z) = cos z :=


X

n=0

(−1)n

z 2n+1
;
(2n + 1)!
z 2n
;
(2n)!

84

Janina Mihaela Mih˘ail˘a, Octav Olteanu and Constantin Udri¸ste
f4 (z) = sh z :=
f5 (z) = ch z :=

z 2n+1
;
(2n + 1)!
n=0

X


X
z 2n
.
(2n)!
n=0

3.2 Des fonctions d´efinies autour de l’origine par des s´eries des pouvoirs avec R = 1,
pour lesquelles on peut appliquer le th´eor`eme 2.1, avec R1 < 1:

f6 (z)

+
f7 (z)

=

f8 (z)

=

f9 (z)

α
α(α − 1) 2
z+
z + ...
1!
2!
α(α − 1)...(α − k + 1) k
z + ..., pour |z| < 1 (donc R = 1);
k!

X
zn
ln (1 + z) :=
(−1)n−1 , pour |z| < 1;
n
n=1
µ

z3
z5
1+z
:= 2 z +
+
+ ... , pour |z| < 1;
ln
1−z
3
5
α

= (1 + z) := 1 +

=

arctg z :=


X

n=0

f10 (z) =

arcsin z :=

(−1)n

z 2n+1
,
2n + 1

pour |z| < 1;


X
(2n − 1)!! z 2n+1
·
,
(2n)!!
2n + 1
n=0

pour |z| < 1.

Pour les fonctions f6 , ..., f10 , les rayons de convergence des s´eries des pouvoirs
du membre droit sont ´egals `a 1, ce qui justifie la condition R1 < 1.
En pr´esent, la recherche se dirige aussi vers l’utilisation d’un nombre r´eduit des moments d’une fonction de r´epartition, pour obtenir plus d’informations sur la r´epartition
inconnue.
On ”cherche” le support, la forme g´en´erale, des bornes sup´erieure et inf´erieure,
l’approximation de la densit´e de probabilit´e associ´ee `a la r´epartition respective, etc.
On travaille sur l’axe r´eel, mais aussi dans le plan; il s’agit des oeuvres de A.
Tagliani, [21] et de M. Elad, P. Milanfar et G. H. Golub, [5].

4

Conclusions

Les m´ethodes de r´esoudre ces deux probl`emes de construction sont compl´etement
diff´erentes, vu que dans le cas du premier probl`eme, la fonction h est suppos´ee ˆetre
seulement mesurable Borel et essentielement born´ee, pendant que, dans le deuxi`eme
probl`eme la fonction f = f1 + if2 est suppos´ee analytique, ce que permet, en particulier, l’utilisation de la formule de Cauchy et des conditions de Cauchy - Riemann.

La construction de quelque fonction

par des moments donn´es

85

Pour r´esoudre le premier probl`eme, les hypoth`eses sur h conduisent `a la construction naturelle d’une fonction
ϕ ∈ L∞ ([−π, π]) ⊂ L2 ([−π, π]),
ce que permet l’emploi du syst`eme trigonom´etrique (comme base de Hilbert) dans
l’espace L2 ([−π, π])), pour d´eveloppement de la fonction ϕ en s´erie de Fourier dans
l’espace L2 ([−π, π]).
Ensuite, on exprime les coefficients de Fourier de la fonction ϕ par rapport
aux moments et, en utilisant les r´esultats de la th´eorie de la mesure, on ”connaˆıt”
la fonction ϕ, donc la fonction h, p.p.t. par rapport aux moments donn´es
y(j1 ,j2 ) , ∀ (j1 , j2 ) ∈ Z2+ .
Pour la solution du deuxi`eme probl`eme, quoique les tehniques soient compl´etement
diff´erentes, (on use la formule int´egrale de Cauchy pour calculer les coefficients de la
f (n) (0)
, n ∈ Z+ , la formule de Green-Riemann pour passer
s´erie de Taylor
n!
de cercle `a disque et ensuite les conditions de Cauchy-Riemann pour simplifier les
r´esultats), pourtant l’id´ee est semblable `a celle du premier probl`eme.
Plus pr´ecis´ement, f ˆetant donn´ee par la somme d’une s´erie de Taylor autour de
f (n) (0)
de
l’origine, dans le disque D(0; R), il suffit exprimer les coefficients
n!
cette s´erie par rapport aux moments m(k,l) (f ) d’ordre (k, l), m(k,l) (f ) d´efinis par
la relation (2.1), ˆetant suppos´es donn´es.
Pendant que au premier probl`eme on ”connaˆıt” la fonction h seulement ds p.p.t. sur l’ellipse KE , dans le cas du deuxi`eme probl`eme on peut connaˆıtre f (z)
pour tout z ∈ D(0; R) par rapport aux moments.


ef´
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Authors’ addresses:
Janina Mihaela Mih˘ail˘a
D´epartement des Math´ematiques et Informatique,
´
L’Universit´e Ecologique
de Bucarest, 22, Rue Francez˘a,
Bucarest, Roumanie.
E-mail: janinamihaelamihaila@yahoo.it
Octav Olteanu and Constantin Udri¸ste
D´epartement des Math´ematiques I,
L’Universit´e Polytechnique de Bucarest, Roumanie.
E-mail addresses: olteanuoctav@yahoo.ie, udriste@mathem.pub.ro