Directory UMM :Journals:Journal_of_mathematics:OTHER:
Convergence faible de la U -statistique
empirique corrig´ee en condition de
m´elange
Michel HAREL
Bouameur RAGBI
R´
esum´
e
Dans ce papier, nous ´etudions la convergence faible au sens de la topologie de Skorohod d’une U -statistique empirique corrig´ee lorsque les variables
al´eatoires sont absolument r´eguli`eres. Nos r´esultats g´en´eralisent celles de
Harel et Puri (1994) et de Ruymgaart et van Zuijlen (1992) pour des variables
i.i.d.. Des applications sont donn´ees dans la section 5.
Abstract
In this paper, the weak convergence of weighted empirical U -statistic with
respect to the Skorohod topology is obtained when the random variables are
absolutely regular. It is a generalization of the results of Puri and Harel (1994)
for dependent random variables and Ruymgaart and van Zuijlen (1992) for
i.i.d. random variables. Applications are given in section 5.
1
Introduction
Soient X1 , X2 ,..., des variables al´eatoires r´eelles d´efinies sur un espace probabilis´e
(Ω, A, P ), de fonction de r´epartition commune F, et soit h une fonction de Rk dans
R Borel mesurable, sym´etrique dans ses k arguments (k ≥ 1). On d´esigne par Jn (k)
l’ensemble de toutes les combinaisons de k ´el´ements distincts dans {1, ..., n} alors
Received by the editors December 1994 — In revised form May 1995
Communicated by M. Hallin
AMS Mathematics Subject Classification : 60F05.
Keywords : Convergence faible, U -statistique empirique corrig´ee, absolue r´egularit´e, topologie de
Skorohod.
Bull. Belg. Math. Soc. 3 (1996), 81–98
82
card Jn (k) =
M. Harel — B. Ragbi
n
k
; o`
u card A d´esigne le cardinal de A. On note XI = h(Xi1 , ..., Xik )
pour I = {i1 , ..., ik} ∈ Jn (k) et on d´efinit :
(1.1)
!−1
n
Hn (t) =
k
X
Kn (t − XI ),
t ∈ R,
I∈Jn (k)
avec Kn une suite de fonctions de r´epartition qui converge faiblement vers la fonction
de r´epartition s d´efinie par :
(1.2)
s(x) =
1, si x ≥ 0;
0, sinon,
de plus, nous supposons que :
(1.3)
sup sup |Kn (x)| ≤ M < +∞.
x∈R n∈N
Remarquons que cette condition n’est pas contraignante, il suffit de prendre par
Rx
−1
u {an } est une suite de nombres positifs qui
exemple : Kn (x) = −∞
a−1
n k(tan )dt, o`
converge vers 0 et k est un noyau de Parzen-Rosenblatt (Parzen (1962) et Rosenblatt
(1956)) alors la condition (1.3) est v´erifi´ee :
sup sup |Kn (x)| ≤ sup sup
x∈R n∈N
x∈R n∈N
Z
|k(t)|dt ≤ 1.
k
Y
F (dxj ),
On d´efinit maintenant
(1.4)
H(t) =
Z
s(t − h(x1 , ..., xk))
Rk
t ∈ R.
j=1
Nous supposons que H est continue.
Nous nous int´eressons au comportement asymptotique de la U-statistique empirique Un d´efinie par :
(1.5)
Un (u) =
(
1
n 2 (Hn (H −1 (u)) − u), si 0 < u < 1;
0,
sinon,
lorsqu’elle est corrig´ee par une fonction continue positive r(u).
Les variables al´eatoires consid´er´ees dans la suite sont suppos´ees absolument
r´eguli`eres de taux d’absolue r´egularit´e :
(1.6)
β(m) = O(m−6−ε ),
ε > 0.
Lorsque Kn = s, et dans ce cas
!−1
n
Hn (t) =
k
X
I∈Jn (k)
˜n,
I[XI ≤t] = H
t ∈ R,
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
83
Harel et Puri (1994) ont ´etabli la convergence faible de la U-statistique empirique
corrig´ee pour des variables al´eatoires absolument r´eguli`eres.
˜ n soit dans un sens tout a` fait lisse, il ne prend pas en compte compl`eBien que H
tement le fait que H soit lisse (c’est a` dire l’existence d’une densit´e). En fait si H
est continue, il semble raisonnable de consid´erer des estimateurs continus de H qui
soient mieux adapt´es `a cette situation (exemples 5.2.1-5.2.5). De plus si on veut que
˜ n , il semble naturel d’exiger que la suite
cet estimateur soit aussi performant que H
{Kn } ne soit pas trop loin de s en imposant que Kn converge faiblement vers s.
Rappelons qu’une suite {Xi } est absolument r´eguli`ere si
sup E{
j≥1
sup
|P (A|σ(Xi , 1 ≤ i ≤ j)) − P (A)|} = β(m) ↓ 0,
A∈σ(Xi ;i≥j+m)
o`
u σ(Xi ; 1 ≤ i ≤ j) et σ(Xi , i ≥ j + m) sont les σ-tribus engendr´ees par (X1 , ..., Xj )
et (Xj+m , Xj+m+1 , ...) respectivement.
Elle est dite fortement m´elangeante si
sup{|P (A ∩ B) − P (A)P (B)|; A ∈ σ(Xi , 1 ≤ i ≤ j),
j≥1
B ∈ σ(Xi , i ≥ j + m)} = α(m) ↓ 0.
On a toujours α(m) ≤ β(m), donc si une suite {Xi } est absolument r´eguli`ere, elle
est aussi fortement m´elangeante.
R´ecemment, le comportement asymptotique de la U-statistique empirique corrig´ee `a ´et´e ´etudi´e par Ruymgaart et Van Zuijlen (1992) pour des variables al´eatoires
i.i.d., Harel et Puri (1994) ont ´etendu leurs r´esultats aux variables d´ependantes.
Rappelons que, le comportement asymptotique de la U-statistique est ´etabli pour
des variables absolument r´eguli`eres et stationnaires par Yoshihara (1976) et par
Harel et Puri (1989a,1989b, 1990) pour des variables non stationnaires.
Arcones et Yu (1994) ont ´etabli des conditions suffisantes assurant la convergence faible vers un processus gaussien pour une U-statistique empirique index´ee
par une classe de fonctions v´erifiant certaines conditions d’entropie lorsque les variables al´eatoires sont absolument r´eguli`eres. Leurs conditions sont minimales (corollaire 2.1 et lemme 3.1) mais leurs techniques ne sont pas adapt´ees `a notre situation
puisqu’ils n’ont pas ´etudi´e le processus corrig´e. Pour les mˆemes raisons, il semble
difficilement envisageable de consid´erer une fonction correctrice v´erifiant les conditions (1.5) ou (1.6) d’Einmahl, Ruymgaart et Wellner (1994) dans notre th´eor`eme
2.1.
84
M. Harel — B. Ragbi
2
Convergence faible de la U -statistique empirique
corrig´
ee.
Fonction correctrice Une fonction r : [0, 1] → R+ est appel´ee fonction correctrice si elle satisfait les conditions suivantes :
1. (i) r est continue.
2. (ii) r(0) = 0 et r(1) = 0.
Pour toute fonction born´ee f : [0, 1] → R, et δ > 0, on d´efinit ω(f, δ) =
sup{|f(u) − f(v)|, |u − v| ≤ δ}. On note par D[0, 1] l’espace des fonctions sur [0, 1]
continues a` droite et admettant une limite a` gauche.
Soit α fix´e tel que :
(2.1)
3
δ
1
1
0 < α < {( + δ)/( − δ)} ∧ { 1
}, 0 < δ < .
2
2
2
( 2 − δ)
Nous consid´erons la U-statistique modifi´ee U˜n d´efinie par :
(2.2)
U˜n (u) =
Un (u) si n−1−α ≤ u ≤ 1 − n−1−α
0
sinon.
pour toute fonction correctrice, nous introduisons la U-statistique modifi´ee corrig´ee
˜n · 1 d´efinie par :
U
r
(2.3)
˜n · 1 (u) =
U
r
Un∗ (u)/r(u) si u 6= 0 et u 6= 1
0
sinon
Th´
eor`
eme 2.1. On suppose que la suite {Xi } est absolument r´eguli`ere dont
les taux d’absolue r´egularit´e v´erifient (1.6). Pour toute fonction correctrice r(u)
satisfaisant
(2.4)
1
r(u) ≥ A(u(1 − u)) 2 −δ ,
1
0 0, ∃δ > 0, ∃N0, tel que : ∀n ≥ N0
(2.5)
Pn [f ∈ D[0, 1], ω(f, δ) ≥ ε] ≤ ε,
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
85
o`
u Pn est la loi de probabilit´e de Un .
Proposition 2.2. Si {Xi } satisfait les conditions du th´eor`eme 2.1. Alors, pour
toute fonction correctrice r(u) satisfaisant (2.4), nous avons ∀ε > 0, ∃θ > 0 , ∃N0,
tel que : ∀n ≥ N0
˜n (u) · 1 | ≥ ε] ≤ ε,
P [ sup |U
r(u)
u∈Cθ
(2.6)
o`
u Cθ = {u ∈ [0, 1], u ≤ θ ou u ≥ 1 − θ}.
Proposition 2.3. Soit Yn , n ∈ N∗, un processus a` valeurs dans D[0, 1], on
suppose que Yn converge en loi (au sens de la topologie de Skorohod) vers un processus
gaussien Y `a trajectoires p.s. continues et on suppose que ∀ε > 0, ∃δ > 0, ∃N0, tel
que : ∀n ≥ N0
(2.7)
Qn [f ∈ D[0, 1], ω(f, δ) ≥ ε] ≤ ε,
o`
u Qn est la loi de Yn . Soit r une fonction correctrice tel que Yn · 1r , n ∈ N∗, `a
trajectoires p.s. dans D[0, 1]. De plus nous supposons que ∀ε > 0, ∃θ > 0, ∃N0 , tel
que : ∀n ≥ N0
(2.8)
P [ sup |Yn (u) ·
u∈Cθ
1
| ≥ ε] ≤ ε,
r(u)
Alors Yn · 1r converge faiblement en topologie de Skorohod vers le processus gaussien
Y · r1 `
a trajectoires p.s. continues .
3
D´
emonstration de la proposition 2.1
On d´efinit :
(3.1) µn (t) = EKn (t − h(X1, ..., Xk )) =
Z
Rk
Kn (t − h(x1, ..., xk))
k
Y
F (dxj ),
t∈R
j=1
(3.2)
gn (x1 , ..., xk; u) = Kn (H −1 (u) − h(x1 , ..., xk));
u ∈ [0, 1],
xi ∈ R, i = 1, ..., k
pour tout ℓ, 1 ≤ ℓ ≤ k, on d´efinit :
(3.3)
gn,ℓ (x1 , ..., xℓ; u) =
Z
Rk−ℓ
gn (x1, ..., xℓ, xℓ+1 , ..., xk; u)
k
Y
F (dxj ).
j=ℓ+1
On pose gn,0 (u) = µn (H −1 (u))
et
(3.4)
−[ℓ]
Vn,ℓ (u) = n
Z
X
{i1 ,...,iℓ }∈Jn∗ (ℓ)
gn,ℓ (xi1 , ..., xiℓ ; u)
ℓ
Y
j=1
d[I[Xij ≤xij ] − F (xj )], 1 ≤ ℓ ≤ k,
86
M. Harel — B. Ragbi
o`
u n−[ℓ] = [n(n − 1)(n − 2)...(n − ℓ + 1)]−1 . Jn∗(ℓ) est l’ensemble de tous les sousensembles {i1, ..., iℓ} de ℓ ´el´ements distincts dans {1, 2, ..., n} tel que i1 < i2 < ... <
iℓ .
∀u ∈ [0, 1] on a :
1
Un (u) = Vn (u) + n 2 (µn (H −1 (u)) − u),
(3.5)
o`
u pour tout u ∈ [0, 1], Vn (u) est le processus empirique d´efini par :
1
Vn (u) = n 2 (Hn (H −1 (u)) − µn (H −1 (u))),
(3.6)
or l’hypoth`ese de convergence de Kn vers s implique qu’il existe N0 ∈ N tel que
∀n ≥ N0
1
1
n 2 (µn (H −1 (u)) − u) = O(n− 2 ).
On se ram`ene donc `a l’´etude de la convergence faible du processus empirique Vn .
Notons d’abord que nous pouvons ´ecrire :
1
2
(3.7)
Vn (u) = n {
k
X
k
ℓ=1
ℓ
!
Vn,ℓ (u)};
u ∈ [0, 1]
Lemme 3.1. Si la suite {Xi } est absolument r´eguli`ere avec les taux de m´elange
(1.6), alors pour tout 0 < ε < 1 et pour tout s,t tel que : s ≤ t , nous avons :
1
1
E(n 2 Vˆn,1 (t) − n 2 Vˆn,1 (s))4 ≤ C[(H(t) − H(s))2−2ε + n−1 (H(t) − H(s))1−ε ]
(3.8)
o`
u C est une constante positive et Vˆn,1 (t) = Vn,1 (H(t)).
D´
emonstration du lemme 3.1
Soit s, t ∈ R tel que : s ≤ t
1
1
n 2 (Vˆn,1 (t) − Vˆn,1 (s)) = n− 2
n
X
Yni (s, t)
i=1
avec :
Yni (s, t) = gn,1 (Xi , H(t)) − gn,1 (Xi , H(s)) − (µn (t) − µn (s))),
i = 1, ..., n
pour tout n ≥ 1 et 1 ≤ i ≤ n : 0 ≤ |Yni (s, t)| ≤ 2, donc d’apr`es Doukhan et Portal
(1983), avec q = 2, il existe une constante C1 > 0 tel que :
(3.9)
avec
1
1
E(n 2 Vˆn,1 (t) − n 2 Vˆn,1 (s))4 ≤ C1[||Yn1 (s, t)||2−2ε
+ n−1 ||Yn1 (s, t)||1−ε
ε
ε ],
2
||Yn1 (s, t)||ε = E(Zn (t) − Zn (s)) 1−ε
Zn (t) = gn,1 (X1 ; H(t)) − µn (H(t)).
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
87
2
2
E(Zn (t) − Zn (s)) 1−ε ≤ 2 1−ε E(Zn (t) − Zn (s))2
= E(gn,1 (X1 ; H(t)) − gn,1 (H(s)))2 + (µn (H(t)) − µn (H(s)))2
−2(µn (H(t)) − µn (H(s)))E(gn,1 (X1 ; H(t)) − gn,1 (H(s)))
≤ (µn (H(t)) − µn (H(s)))(1 − (µn (H(t)) − µn (H(s))))
≤ µn (H(t)) − µn (H(s))
2
≤ 2 1−ε sup sup |Kn (y)||H(t) − H(s)| = M(ε)(H(t) − H(s))
y∈[s,t] n∈N∗
o`
u M(ε) = M > 0 est une constante, donc
1
E(n 2 (Vˆn,1 (t) − Vˆn,1 (s))4 ≤ C1 [M 2−2ε (H(t) − H(s))2−2ε + n−1 M 1−ε (H(t) − H(s))1−ε ]
≤ C[(H(t) − H(s))2−2ε + n−1 (H(t) − H(s))1−ε ],
o`
u C est une constante positive.
1
Lemme 3.2. Sous les conditions du th´eor`eme 2.1, le processus n 2 Vn,1 converge
en loi vers un processus gaussien U dans D[0, 1] au sens da la topologie de Skorohod.
De plus nous avons :
∀ε > 0, ∃δ > 0, ∃N0 ∈ N, ∀n ≥ N0 :
(3.10)
Qn [f ∈ D[0, 1]; ω(f, δ) ≥ ε] ≤ ε.
1
Qn est la loi de probabilit´e de n 2 Vn,1 .
D´
emonstration du lemme 3.2.
D’apr`es th´eor`eme 15.1 de Billingsley (1968), on doit montrer que :
1. (i) les lois de dimension finie de Qn convergent vers une loi normale.
2. (ii) Qn est tendue.
La condition (i) est ´equivalente a` : ∀p ∈ N∗ , ∀uℓ ∈ [0, 1] et ∀λℓ ∈ R(1 ≤ ℓ ≤ p) :
1 P
n 2 pℓ=1 λℓ Vn,1 (uℓ ) converge en loi vers une loi normale.
Sans perte de g´en´eralit´e, on suppose que p = 2 et que u1 < u2. Nous avons :
1
E(n 2
p
X
λℓ Vn,1 (uℓ )) = 0
ℓ=1
et
n
1
2
p
X
− 12
λℓ Vn,1 (uℓ ) = n
λ1 (
n
X
gn,1 (Xi ; u1 ) −
i=1
ℓ=1
− 12
+n
λ2 (
n
X
i=1
1
= n− 2
n
X
i=1
Z
gn,1 (Xi ; u2 ) −
gn,1 (x; u1)dF (x))
Z
gn,1 (x; u2)dF (x))
[λ1gn,1 (Xi ; u1) + λ2 gn,1 (Xi ; u2 )
88
M. Harel — B. Ragbi
−
Z
− 12
= n
(λ1 gn,1 (x; u1) + λ2 gn,1 (x; u2))dF (x)]
n
X
Yni ,
i=1
o`
u pour tout n ≥ 1, 1 ≤ i ≤ n
Yni = λ1 gn,1 (Xi ; u1) + λ2 gn,1 (Xi ; u2) −
Z
(λ1 gn,1 (x; u1) + λ2 gn,1 (x; u2))dF (x).
Or |Yni | ≤ M(|λ1 | + |λ2 |) < +∞, de plus, la suite de variables al´eatoires
(Yni , n ≥ 1, 1 ≤ i ≤ n) est non stationnaire fortement m´elangeante avec les taux de
1 P
m´elangeance (1.6), d’apr`es Withers (1975 ) n 2 pℓ=1 λℓ Vn,1 (uℓ ) converge vers une loi
normale N(0, σ 2 ),
o`
u
σ 2 = E(A21 ) + 2
+∞
X
E(A1 Aj ) < +∞,
j=2
et
(
Aj
=λ1 g(Xj ; u1 ) + λ2 g(Xj ; u2) − (λ1 g(x; u1) + λ2 g(; u2 ))F (dx),
R
Q
g(Xj ; u) = Rk−1 s(H −1 (u) − h(x1, ..., xk−1, Xj ; u)) k−1
ℓ=1 dF (xℓ ).
R
j≥1
Montrons maintenant (ii), ∀u, v ∈ [0, 1], d’apr`es le lemme 3.1, nous avons :
(3.11)
1
1
E(n 2 Vn,1 (v) − n 2 Vn,1 (u))4 ≤ C[(v − u)2−2ε + n−1 (v − u)1−ε ],
∀ε ∈]0, 1[, C > 0.
∀n ≥ 1, soit {ui ; i = 0, ..., n} une suite d´efinie par :
u0 = 0 < u1 < u2 < ... < un−1 < un = 1 et ui+1 − ui = n−1 ,
pour tout v ∈ [0, 1], il existe ℓ ∈ {0, 1, ..., n − 1} tel que : v ∈]uℓ , uℓ+1 [.
1
2
− 12
n (Vn,1 (v) − Vn,1 (uℓ )) = n
n Z
X
[
i=1
Rk−1
(Kn (H −1 (v) − h(x1, ..., xk−1, Xi ))
−Kn (H −1 (uℓ ) − h(x1 , ..., xk−1, Xi )))
k−1
Y
dF (xj )
j=1
−(µn (H −1 (v)) − µn (H −1 (uℓ )))]
− 12
≤ n
n Z
X
[
i=1
Rk−1
(Kn (H −1 (uℓ+1 ) − h(x1, ..., xk−1, Xi ))
−Kn (H −1 (uℓ ) − h(x1 , ..., xk−1, Xi )))
k−1
Y
dF (xj )]
j=1
1
−n 2 (µn (H −1 (uℓ+1 )) − µn (H −1 (uℓ )))
1
1
≤ n 2 (Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )) + Mn 2 (uℓ+1 − uℓ )
1
1
≤ n 2 (Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )) + Mn− 2 .
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
89
de mˆeme, on montre que :
1
1
1
n 2 (Vn,1 (uℓ ) − Vn,1 (v)) ≤ n 2 |Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )| + Mn− 2 ,
donc
(3.12)
1
1
1
n 2 |Vn,1 (v) − Vn,1 (uℓ )| ≤ n 2 |Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )| + 2Mn− 2
(3.10) s’obtient alors a` partir de (3.11) et (3.12) et Qn est tendue.
Lemme 3.3 .
Sous les conditions du th´eor`eme 2.1, pour tout u ∈ [0, 1], nous avons :
E(Vn,ℓ (u))6 = O(n−5 ),
(3.13)
2 ≤ ℓ ≤ k.
Preuve. Voir Harel et Puri (1994, lemme 3.2).
Lemme 3.4. Sous les conditions du th´eor´eme 2.1, pour tout ε > 0, nous avons :
1
1
P [ sup n 2 Vn,ℓ (u) ≥ ε] = O(n− 2 ),
(3.14)
2≤ℓ≤k
u∈[0,1]
D´
emonstration :
On d´efinit pour tout n ≥ 1, une suite (ui ), i = 0, ..., n par :
u0 = 0 < u1 < ... < un = 1 et ui+1 − ui = n−1 .
Soit ℓ = 2 fix´e. ∀u ∈ [0, 1], il existe ℓ ∈ {0, ..., n − 1} tel que v ∈]uℓ , uℓ+1 [.
On peut ´ecrire
1
1
1
n 2 Vn,2 (v) = n 2 (Vn,2 (v) − Vn,2 (uℓ+1 )) + n 2 Vn,2 (uℓ+1 )
o`
u
(3.15)
1
1
1
1
|n 2 Vn,2 (v)| ≤ |n 2 Vn,2 (v) − n 2 Vn,2 (uℓ+1 )| + |n 2 Vn,2 (uℓ+1 )|,
d’autre part, nous avons par d´efinition
1
2
n (Vn,2 (uℓ+1 ) − Vn,2 (v)) = n
1
2
!−1
n
2
X
[gn,2 (Xi , Xj ; uℓ+1 ) − gn,2 (Xi , Xj ; v)
X
[gn,2 (Xi , Xj ; uℓ+1 ) − gn,2 (Xi , Xj ; uℓ )
1≤i 0, ∃N0, tel que ∀n ≥ N0
(4.2)
1
P [ sup |n 2 V˜n,1 (u)
u∈Cθ
1
| ≥ η] ≤ η.
r(u)
92
M. Harel — B. Ragbi
(n)
Preuve. Pour tout n ≥ 1, on d´efinit une suite {ui
´equidistants tels que :
′
1
1
(n)
(n)
( )1+α ≤ ui+1 − ui ≤ ( )1+α,
n
n
(4.3)
′
′
(n)
(n)
= ui , i = 0, ..., in} de points
i = 1, ..., in,
(n)
0 < α < α , α > α2 , u0 = 0, uin −1 < θ ≤ uin .
Pour tout n ≥ 1, pour tout i, j, 1 ≤ i < j ≤ in , nous avons (d’apr`es l’in´egalit´e
P
P
| e∈E xe |4 ≤ (23 )cardE e∈E x4e ).
1
E(n 2
(4.4)
1 (Vn,1 (uj ) − Vn,1 (ui ))
1 Vn,1 (ui )
Vn,1 (uj )
− n2
)4 ≤ 64{E(n 2
)4
r(uj )
r(ui )
r(uj )
1
1
1
+E((n 2 Vn,1 (ui )(
−
))4 }
r(ui ) r(uj )
≤ C[(uj − ui )2−2η + n−1 (uj − ui )](uj )−2+4δ
1
1
+[(ui)2−2η + n−1 (ui )1−η ][(ui)− 2 +δ − (uj )− 2 +δ ]4
1
≤ 2C{(uj − ui )2−2η (uj )−2+4δ + (ui )2−2η [(ui)− 2 +δ
1
−(uj )− 2 +δ ]4}
(d’apr`es le lemme 3.1 et la condition (4.3))
on pose ui = u et uj = v.
Le membre `a gauche de (4.4) est inf´erieur ou ´egal a`
1
1
C{(v − u)2−2η v −2+4δ + u2−2η [v − 2 +δ − u− 2 +δ ]4}
1
1
1
= C{[(v − u)( 1 −δ )1+γ ]2−2η + [u( 1 −δ − 1 −δ )1+γ ]2−2η }
v2
u2
v2
o`
u (1 + γ)(2 − 2η) = 4.
D’apr`es le th´eor`eme de la moyenne, il existe γ1 (u ≤ γ1 ≤ v) tel que
(v − u)
1
( 1 −δ)(1+γ)
γ1 2
=
Z
v
Z
u
dt
t
u
( 21 −δ)(1+γ)
et il existe γ2 tel que
1−( 12 −δ)γ
γ2
(
1
u
1
−δ
2
−
1
) =
1
−δ
v2
=
v
1
2
t
( 21 −δ)γ
(
∂ 1
)dt
∂t t 12 −δ
dt
t
Z v
1
1
− δ u t( 2 −δ)(1+γ)
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
93
alors le membre a` droite de (4.4) est inf´erieur ou ´egal a`
C{[(v − u)
≤ C{(
Z
1
( 1 −δ)(1+γ)
γ1 2
dt
v
t
]2−2η + [u
1
u
( 21 −δ)γ
1−( 21 −δ)γ
( 21 −δ)(1+γ)
)2−2η + [γ2
(
(
1
u
1
−δ
2
u
1
−δ
2
1
−
−
1
v
1
−δ
2
1
1
−δ
2
)]2−2η }
)]2−2η }
v
∂
1
)2−2η + (
(
)dt)2−2η }
≤ C{(
1
1
1
v t( 2 −δ) ∂t t 2 −δ
u t( 2 −δ)(1+γ)
Z v
Z v
1
dt
dt
2−2η
≤ C{(
)
+(1
)2−2η }.
1
1
(
−δ)(1+γ)
(
−δ(1+γ))
−
δ
u t 2
u
2
t
2
u
Z
dt
v
Z
u
t
δ ∈]0, 21 [, ( 21 − δ)(1 + γ) < 1 si η < 2δ
R
dt
est une mesure diffuse sur ]0, 1[
ν([u, v]) = uv ( 1 −δ)(1+γ)
t
2
1
(4.5)
E(n 2
1 Vn,1 (ui )
Vn,1 (uj )
− n2
)4 ≤ Cν 2−2η ([ui, uj ])
r(uj )
r(ui )
si ui = 0,
1
E(n 2
Vn,1 (uj ) 4
) ≤ (uj )2−2η (uj )−2+4δ ≤ Cν 2−2η ([0, uj ])
r(uj )
d’apr`es l’in´egalit´e de Markov, ∀η > 0
1
P [n 2 |Vn,1 (uj ) − Vn,1 (ui )| ≥ η] ≤ Cη −4ν 2−2η ([ui , uj ]),
0 ≤ i < j ≤ in ,
et d’apr`es le lemme 1 de Balacheff et Dupont (1980), on a
1
(4.6)
P [ sup |n 2 Vn,1 (ui)
1≤i≤in
ui ≤θ
1
| ≥ η] ≤ Cη −4ν 2−2η (C2θ ).
r(ui )
Soit v ∈ [0, 1] tel que v ≥ u1 et soit i tel que ui ≤ v < ui+1 , alors
1
|n 2 Vn,1 (v)
(4.7)
1
1
1
| ≤ |n 2 Vn,1 (v)
|
r(v)
r(ui )
1
1
1
1
≤ |n 2 Vn,1 (ui )
| + n 2 |Vn,1 (ui+1 ) − Vn,1 (ui )|
r(ui )
r(ui )
1
1
+n 2 ((ui+1 − ui )
)
r(ui )
1 r(ui+1 )
1
1
1
≤ 2n 2 |Vn,1 (ui )|
+ n2
|Vn,1 (ui+1 )|
r(ui )
r(ui )
r(ui+1 )
1 (ui+1 − ui )
+n 2
.
r(ui )
94
M. Harel — B. Ragbi
D’apr`es (4.3)
1
(4.8)
n2
(ui+1 − ui )
= 0(n−α ),
r(ui )
de (4.6) et (4.8), on d´eduit
(4.9)
1
1
1
| ≤ 3 sup |n 2 Vn,1 (ui )
| + O(n−α ),
r(v)
1≤i≤in
r(ui )
1
sup |n 2 Vn,1 (v)
v≤θ
(n)
v≥u
1
ui ≤θ
ce qui implique
(4.10)
1
2
P
sup |n Vn,1 (v)
v≤θ
(n)
v≥u
1
1
−4 2−2η
(C2θ )
| ≥ η
≤ Cη ν
r(v)
d’autre part on a
(4.11)
1
| = 0 = 1
P sup |n V˜n,1 (v)
r(v)
(n)
v≤u
1
2
1
de (4.10) et (4.11) on d´eduit (4.2) pour u ≤ θ et par sym´etrie, on ´etablit (4.2) pour
u ≥ 1 − θ.
Maintenant on consid`ere les processus modifi´es V˜n,ℓ de Vn,ℓ (1 ≤ ℓ ≤ k), d´efinis par
(4.12)
V˜n,ℓ (u) =
Vn,ℓ (u) si n−1−α ≤ u ≤ 1 − n−1−α
0
sinon.
Lemme 4.2. Sous les conditions du th´eor`eme 2.1, ∀η > 0, ∃θ > 0, ∃N0, tel que
∀n ≥ N0
(4.13)
1
P [ sup |n 2 V˜n,ℓ (u)
u∈Cθ
1
| ≥ η] ≤ η,
r(u)
ℓ = 2, ..., k.
(n)
Preuve. On consid`ere de nouveau la suite {ui = ui , i = 0, ..., in} d´efinie en
(4.3) et soit ℓ = 2 fix´e.
D’apr`es le lemme 3.1 et α satisfaisant (2.1), on d´eduit
(4.14)
1
P [ sup |n 2 Vn,2 (uℓ )
1≤ℓ≤in
comme pr´ec´edemment, on obtient
1
| ≥ η] = 0(n−η ),
r(uℓ )
η>0
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
1
95
1
sup |n 2 Vn,2 (v)| ≤ 3n 2 sup |Vn,2 (uℓ )|
1≤ℓ≤in
v≤θ
1
+2n 2
(4.15)
sup
|Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )|
1≤ℓ≤in −1
1
+2Mn−δ+α( 2 −δ) ,
d’apr`es (4.3) et (4.15), on d´eduit
1
sup |n 2 V˜n,2 (v)
v≤θ
(4.16)
1
1
1
| ≤ 6n 2 sup |V˜n,2 (uℓ )
|
r(v)
r(uℓ )
1≤ℓ≤in
′ 1
1
1
| + 2Mn−α−δ+α ( 2 −δ) .
+8n 2 sup |V˜n,1 (uℓ )
r(uℓ )
1≤ℓ≤in
(4.13) pour v ≤ θ et ℓ = 2 s’obtient alors a` partir de (4.14), (4.15) et (4.16). Par
sym´etrie, (4.13) est aussi vrai pour v ≥ 1 − θ et ℓ = 2, le cas ℓ ≥ 3 est identique.
D´
emonstration de la proposition 2.3. D’apr`es les th´eor`emes 15.1 et 15.5 de
Billingsley (1968), on doit montrer la convergence des projections finies de Qn , vers
une loi normale et ∀η > 0, ∃δ > 0 et N0 tel que ∀n ≥ N0
1
Qn [f ∈ D[0, 1], ω(f. · , δ) ≥ η] ≤ η.
r
(4.17)
Or il suffit de montrer (4.17), puisque la premi`ere condition est une cons´equence
imm´ediate des hypoth`eses.
1
1
− f(v)
|
r(u)
r(v)
|u−v|≤δ
1
1
≤ sup sup |f(u)
− f(v)
|
r(u)
r(v)
u∈Cθ−δ |u−v|≤δ
1
1
1
+ f(v)(
−
)|
+ sup sup |(f(u) − f(v))
r(u)
r(u) r(v)
u6∈Cθ−δ |u−v|≤δ
1
ω(f · , δ) =
r
sup |f(u)
ω(f, δ) ω(r, δ)
1
+
≤ 2 sup |f(u) (u)| +
sup |f(u)|
r
m
m2 u∈[0,1]
u∈Cθ
o`
u m = minu6∈Cθ−2δ r(u).
D’o`
u la d´emonstration.
96
M. Harel — B. Ragbi
5
Exemples d’applications.
Exemple 5.1 : Processus ARMA
u
On consid´ere le processus {Xn , n ∈ ZZ} o`
Xn+1 = a1Xn + a2Xn εn+1 + a3εn+1 + a4ε2n+1 + a5
(5.1)
o`
u les coefficients a1, ..., a5 sont des nombres r´eels et {εn , n ∈ ZZ} est un bruit blanc
avec une densit´e strictement positive. Alors si a21 + a22E(ε21 ) < 1 et E(ε41) < ∞, le
processus {Xn , n ∈ ZZ} est g´eom´etriquement ergodique, absolument r´egulier avec des
taux de β-m´elange g´eom´etriques et on peut appliquer le th´eor`eme 2.1 a` la statistique
˜n d´efinie en (2.2).
U
Exemple 5.2 :
On suppose que k ≥ 2 et on cherche a` d´eterminer une borne sup´erieure de la
variance de Un∗ (t) pour tout t ∈ R o`
u Un∗ (t) est d´efinie par :
Un∗ (t) = Un (H(t))
(5.2)
et Un est la U-statistique d´efinie en (1.5).
Pour cela on introduit la fonction
ϕt (x) = E[I]−∞,t](h(X1 , ..., Xk )|X1 = x)]
= P (h(x, X2 , ..., Xk ) ≤ t), x ∈ R,
t ∈ R.
Remarquons que 0 ≤ ϕs ≤ ϕt ≤ 1 sur R pour tout s, t ∈ R avec s ≤ t
E(ϕt (Xi )) = H(t).
Soit
D(t) = Eϕ2t (Xi )
par d´efinition
1
Un∗ (t) = n 2 (Hn (t) − H(t)),
t∈R
et d’apr`es (3.6) et (3.7), on peut ´ecrire :
1
Un∗ (t) = Vn (H(t)) + n 2 (µn (t) − H(t))
1
2
= n {
k
X
ℓ=1
1
2
!
1
ℓ
Vn,ℓ (H(t))} + n 2 (µn (t) − H(t))
k
= kn Vn,1 (H(t)) + Rn (t)
o`
u
1
2
Rn (t) = n {
k
X
ℓ=2
!
1
ℓ
Vn,ℓ (H(t))} + n 2 (µn (t) − H(t)).
k
D’apr`es les lemmes 3.3 et 3.4 on a : Rn converge vers 0 en probabilit´e. D’o`
u
1
V ar(Un∗ (t)) ≡ V ar(kn 2 Vn,1 (H(t))) ≤ k 2Eϕ2t (Xi ) = k 2 D(t)
On d´etermine maintenant les expressions de ϕt, D(t) et H(t) dans chacun des cas
particuliers suivants :
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
97
(x1 , x2) ∈ R2 , on a
1. 5.2.1 Si h(x1, x2) = x1 + x2 ,
ϕt(x) = F (t − x)
+∞
D(t) =
Z
H(t) =
Z
−∞
F 2 (t − x)dF (x),
+∞
F (t − x)dF (x),
−∞
t∈R
t∈R
(x1, x2 ) ∈ R2 , on a
2. 5.2.2 Si h(x1, x2) = |x1 − x2|,
ϕt (x) = F (x + t) − F (x − t)
+∞
D(t) =
Z
H(t) =
Z
−∞
{F (x + t) − F (x − t)}2dF (x),
+∞
−∞
{F (x + t) − F (x − t)}dF (x),
3. 5.2.3 Si h(x1, x2) = x1x2 ,
x1 , x2 ∈]0, +∞[, on a
ϕt(x) = F (tx−1)
+∞
D(t) =
Z
H(t) =
Z
4. 5.2.4 Si h(x1, x2) = x1 ∨ x2,
0
F 2(tx−1)dF (x),
+∞
0
F (tx−1)dF (x),
t>0
t>0
(x1, x2) ∈ R2 , on a
ϕt (x) = I]−∞,t](x)F (t)
D(t) = F 3(t)
H(t) = F 2(t)
5. 5.2.5 Si h(x1, x2) = x1 ∧ x2,
(x1, x2) ∈ R2 , on a
ϕt (x) = I]−∞,t](x) + I]t,+∞] (x)F (t)
D(t) = F (t) + F 2(t) − F 3(t)
H(t) = 2F (t) − F 2 (t)
t∈R
t∈R
98
M. Harel — B. Ragbi
References
[1] Arcones M.A., Yu B. (1994). Central limit theorems for empirical and Uprocesses of stationary mixing sequences. Journal of Theori. Proba., 7, 1, 47-71.
[2] Balacheff S., Dupont G. (1980). Normalit´e asymptotique des processus empiriques tronqu´es et des processus de rang. Lecture notes in Mathematics, 821.
Springer, Berlin.
[3] Billingsley P. (1968). Convergence of Probability Measures. Wiley, New York.
[4] Doukhan P., Portal F. (1983). Moments de variables al´eatoires m´elangeantes.
C. R. Acad. Sc. Paris, 297, 129-132.
[5] Einmahl J.H.J., Ruymgaart F.H., Wellner J.A. (1988). A characterization of
weak convergence of weighted multivariate empirical processes. Acta Sci. Math.
52, 191-205.
[6] Harel M., Puri, Madan L. (1989a). Limiting behavior of U-statistics, V statistics and one-sample rank order statistics for non-stationary absolutely
regular processes. Journal of Multivariate Analysis, 30, 181-204.
[7] Harel M., Puri, Madan L. (1989b). Weak convergence of the U-statistic and
weak invariance of the one-sample rank order statistic for Markov processes
and ARMA models. Journal of Multivariate Analysis, 31, 259-265.
[8] Harel M., Puri, Madan L. (1990). Weak invariance of generalized U-statistics
for nonstationary absolutely regular processes. Stochastic Processes and Their
Applications, 34, 341-360.
[9] Harel M., Puri, Madan L. (1994). Weak convergence of weighted empirical Ustatistics processes for dependent random variables. Journal of Multivariate
Analysis. 48, 297-314.
[10] Parzen E. (1962). On the estimation of a probability density function and mode.
Ann. Math. Statisti., 33, 1065-1070.
[11] Rosenblatt M. (1956). Remarks on some nonparametric estimates of a density
function. Ann. Math. Statist. 27, 832-837.
[12] Ruymgaart F.H., van Zuijlen, M.C.A. (1992). Empirical U-statistics processes.
J. Statist. Plann. Inference., 32, 259-269.
[13] Withers C.S. (1975). Convergence of empirical processes of mixing r.v’s on [0,1].
Ann. Stat., 3, 1101-1108.
[14] Yoshihara K. (1976). Limiting behavior of U-statistics for stationary absolutely
regular processes. Z. Wahrsch. Verw. Gebiete, 35, 237-252.
IUFM du Limousin et URA D O745, CNRS Toulouse, FRANCE,
Michel.HAREL@unilim.fr, RAGBI@unilim.fr
empirique corrig´ee en condition de
m´elange
Michel HAREL
Bouameur RAGBI
R´
esum´
e
Dans ce papier, nous ´etudions la convergence faible au sens de la topologie de Skorohod d’une U -statistique empirique corrig´ee lorsque les variables
al´eatoires sont absolument r´eguli`eres. Nos r´esultats g´en´eralisent celles de
Harel et Puri (1994) et de Ruymgaart et van Zuijlen (1992) pour des variables
i.i.d.. Des applications sont donn´ees dans la section 5.
Abstract
In this paper, the weak convergence of weighted empirical U -statistic with
respect to the Skorohod topology is obtained when the random variables are
absolutely regular. It is a generalization of the results of Puri and Harel (1994)
for dependent random variables and Ruymgaart and van Zuijlen (1992) for
i.i.d. random variables. Applications are given in section 5.
1
Introduction
Soient X1 , X2 ,..., des variables al´eatoires r´eelles d´efinies sur un espace probabilis´e
(Ω, A, P ), de fonction de r´epartition commune F, et soit h une fonction de Rk dans
R Borel mesurable, sym´etrique dans ses k arguments (k ≥ 1). On d´esigne par Jn (k)
l’ensemble de toutes les combinaisons de k ´el´ements distincts dans {1, ..., n} alors
Received by the editors December 1994 — In revised form May 1995
Communicated by M. Hallin
AMS Mathematics Subject Classification : 60F05.
Keywords : Convergence faible, U -statistique empirique corrig´ee, absolue r´egularit´e, topologie de
Skorohod.
Bull. Belg. Math. Soc. 3 (1996), 81–98
82
card Jn (k) =
M. Harel — B. Ragbi
n
k
; o`
u card A d´esigne le cardinal de A. On note XI = h(Xi1 , ..., Xik )
pour I = {i1 , ..., ik} ∈ Jn (k) et on d´efinit :
(1.1)
!−1
n
Hn (t) =
k
X
Kn (t − XI ),
t ∈ R,
I∈Jn (k)
avec Kn une suite de fonctions de r´epartition qui converge faiblement vers la fonction
de r´epartition s d´efinie par :
(1.2)
s(x) =
1, si x ≥ 0;
0, sinon,
de plus, nous supposons que :
(1.3)
sup sup |Kn (x)| ≤ M < +∞.
x∈R n∈N
Remarquons que cette condition n’est pas contraignante, il suffit de prendre par
Rx
−1
u {an } est une suite de nombres positifs qui
exemple : Kn (x) = −∞
a−1
n k(tan )dt, o`
converge vers 0 et k est un noyau de Parzen-Rosenblatt (Parzen (1962) et Rosenblatt
(1956)) alors la condition (1.3) est v´erifi´ee :
sup sup |Kn (x)| ≤ sup sup
x∈R n∈N
x∈R n∈N
Z
|k(t)|dt ≤ 1.
k
Y
F (dxj ),
On d´efinit maintenant
(1.4)
H(t) =
Z
s(t − h(x1 , ..., xk))
Rk
t ∈ R.
j=1
Nous supposons que H est continue.
Nous nous int´eressons au comportement asymptotique de la U-statistique empirique Un d´efinie par :
(1.5)
Un (u) =
(
1
n 2 (Hn (H −1 (u)) − u), si 0 < u < 1;
0,
sinon,
lorsqu’elle est corrig´ee par une fonction continue positive r(u).
Les variables al´eatoires consid´er´ees dans la suite sont suppos´ees absolument
r´eguli`eres de taux d’absolue r´egularit´e :
(1.6)
β(m) = O(m−6−ε ),
ε > 0.
Lorsque Kn = s, et dans ce cas
!−1
n
Hn (t) =
k
X
I∈Jn (k)
˜n,
I[XI ≤t] = H
t ∈ R,
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
83
Harel et Puri (1994) ont ´etabli la convergence faible de la U-statistique empirique
corrig´ee pour des variables al´eatoires absolument r´eguli`eres.
˜ n soit dans un sens tout a` fait lisse, il ne prend pas en compte compl`eBien que H
tement le fait que H soit lisse (c’est a` dire l’existence d’une densit´e). En fait si H
est continue, il semble raisonnable de consid´erer des estimateurs continus de H qui
soient mieux adapt´es `a cette situation (exemples 5.2.1-5.2.5). De plus si on veut que
˜ n , il semble naturel d’exiger que la suite
cet estimateur soit aussi performant que H
{Kn } ne soit pas trop loin de s en imposant que Kn converge faiblement vers s.
Rappelons qu’une suite {Xi } est absolument r´eguli`ere si
sup E{
j≥1
sup
|P (A|σ(Xi , 1 ≤ i ≤ j)) − P (A)|} = β(m) ↓ 0,
A∈σ(Xi ;i≥j+m)
o`
u σ(Xi ; 1 ≤ i ≤ j) et σ(Xi , i ≥ j + m) sont les σ-tribus engendr´ees par (X1 , ..., Xj )
et (Xj+m , Xj+m+1 , ...) respectivement.
Elle est dite fortement m´elangeante si
sup{|P (A ∩ B) − P (A)P (B)|; A ∈ σ(Xi , 1 ≤ i ≤ j),
j≥1
B ∈ σ(Xi , i ≥ j + m)} = α(m) ↓ 0.
On a toujours α(m) ≤ β(m), donc si une suite {Xi } est absolument r´eguli`ere, elle
est aussi fortement m´elangeante.
R´ecemment, le comportement asymptotique de la U-statistique empirique corrig´ee `a ´et´e ´etudi´e par Ruymgaart et Van Zuijlen (1992) pour des variables al´eatoires
i.i.d., Harel et Puri (1994) ont ´etendu leurs r´esultats aux variables d´ependantes.
Rappelons que, le comportement asymptotique de la U-statistique est ´etabli pour
des variables absolument r´eguli`eres et stationnaires par Yoshihara (1976) et par
Harel et Puri (1989a,1989b, 1990) pour des variables non stationnaires.
Arcones et Yu (1994) ont ´etabli des conditions suffisantes assurant la convergence faible vers un processus gaussien pour une U-statistique empirique index´ee
par une classe de fonctions v´erifiant certaines conditions d’entropie lorsque les variables al´eatoires sont absolument r´eguli`eres. Leurs conditions sont minimales (corollaire 2.1 et lemme 3.1) mais leurs techniques ne sont pas adapt´ees `a notre situation
puisqu’ils n’ont pas ´etudi´e le processus corrig´e. Pour les mˆemes raisons, il semble
difficilement envisageable de consid´erer une fonction correctrice v´erifiant les conditions (1.5) ou (1.6) d’Einmahl, Ruymgaart et Wellner (1994) dans notre th´eor`eme
2.1.
84
M. Harel — B. Ragbi
2
Convergence faible de la U -statistique empirique
corrig´
ee.
Fonction correctrice Une fonction r : [0, 1] → R+ est appel´ee fonction correctrice si elle satisfait les conditions suivantes :
1. (i) r est continue.
2. (ii) r(0) = 0 et r(1) = 0.
Pour toute fonction born´ee f : [0, 1] → R, et δ > 0, on d´efinit ω(f, δ) =
sup{|f(u) − f(v)|, |u − v| ≤ δ}. On note par D[0, 1] l’espace des fonctions sur [0, 1]
continues a` droite et admettant une limite a` gauche.
Soit α fix´e tel que :
(2.1)
3
δ
1
1
0 < α < {( + δ)/( − δ)} ∧ { 1
}, 0 < δ < .
2
2
2
( 2 − δ)
Nous consid´erons la U-statistique modifi´ee U˜n d´efinie par :
(2.2)
U˜n (u) =
Un (u) si n−1−α ≤ u ≤ 1 − n−1−α
0
sinon.
pour toute fonction correctrice, nous introduisons la U-statistique modifi´ee corrig´ee
˜n · 1 d´efinie par :
U
r
(2.3)
˜n · 1 (u) =
U
r
Un∗ (u)/r(u) si u 6= 0 et u 6= 1
0
sinon
Th´
eor`
eme 2.1. On suppose que la suite {Xi } est absolument r´eguli`ere dont
les taux d’absolue r´egularit´e v´erifient (1.6). Pour toute fonction correctrice r(u)
satisfaisant
(2.4)
1
r(u) ≥ A(u(1 − u)) 2 −δ ,
1
0 0, ∃δ > 0, ∃N0, tel que : ∀n ≥ N0
(2.5)
Pn [f ∈ D[0, 1], ω(f, δ) ≥ ε] ≤ ε,
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
85
o`
u Pn est la loi de probabilit´e de Un .
Proposition 2.2. Si {Xi } satisfait les conditions du th´eor`eme 2.1. Alors, pour
toute fonction correctrice r(u) satisfaisant (2.4), nous avons ∀ε > 0, ∃θ > 0 , ∃N0,
tel que : ∀n ≥ N0
˜n (u) · 1 | ≥ ε] ≤ ε,
P [ sup |U
r(u)
u∈Cθ
(2.6)
o`
u Cθ = {u ∈ [0, 1], u ≤ θ ou u ≥ 1 − θ}.
Proposition 2.3. Soit Yn , n ∈ N∗, un processus a` valeurs dans D[0, 1], on
suppose que Yn converge en loi (au sens de la topologie de Skorohod) vers un processus
gaussien Y `a trajectoires p.s. continues et on suppose que ∀ε > 0, ∃δ > 0, ∃N0, tel
que : ∀n ≥ N0
(2.7)
Qn [f ∈ D[0, 1], ω(f, δ) ≥ ε] ≤ ε,
o`
u Qn est la loi de Yn . Soit r une fonction correctrice tel que Yn · 1r , n ∈ N∗, `a
trajectoires p.s. dans D[0, 1]. De plus nous supposons que ∀ε > 0, ∃θ > 0, ∃N0 , tel
que : ∀n ≥ N0
(2.8)
P [ sup |Yn (u) ·
u∈Cθ
1
| ≥ ε] ≤ ε,
r(u)
Alors Yn · 1r converge faiblement en topologie de Skorohod vers le processus gaussien
Y · r1 `
a trajectoires p.s. continues .
3
D´
emonstration de la proposition 2.1
On d´efinit :
(3.1) µn (t) = EKn (t − h(X1, ..., Xk )) =
Z
Rk
Kn (t − h(x1, ..., xk))
k
Y
F (dxj ),
t∈R
j=1
(3.2)
gn (x1 , ..., xk; u) = Kn (H −1 (u) − h(x1 , ..., xk));
u ∈ [0, 1],
xi ∈ R, i = 1, ..., k
pour tout ℓ, 1 ≤ ℓ ≤ k, on d´efinit :
(3.3)
gn,ℓ (x1 , ..., xℓ; u) =
Z
Rk−ℓ
gn (x1, ..., xℓ, xℓ+1 , ..., xk; u)
k
Y
F (dxj ).
j=ℓ+1
On pose gn,0 (u) = µn (H −1 (u))
et
(3.4)
−[ℓ]
Vn,ℓ (u) = n
Z
X
{i1 ,...,iℓ }∈Jn∗ (ℓ)
gn,ℓ (xi1 , ..., xiℓ ; u)
ℓ
Y
j=1
d[I[Xij ≤xij ] − F (xj )], 1 ≤ ℓ ≤ k,
86
M. Harel — B. Ragbi
o`
u n−[ℓ] = [n(n − 1)(n − 2)...(n − ℓ + 1)]−1 . Jn∗(ℓ) est l’ensemble de tous les sousensembles {i1, ..., iℓ} de ℓ ´el´ements distincts dans {1, 2, ..., n} tel que i1 < i2 < ... <
iℓ .
∀u ∈ [0, 1] on a :
1
Un (u) = Vn (u) + n 2 (µn (H −1 (u)) − u),
(3.5)
o`
u pour tout u ∈ [0, 1], Vn (u) est le processus empirique d´efini par :
1
Vn (u) = n 2 (Hn (H −1 (u)) − µn (H −1 (u))),
(3.6)
or l’hypoth`ese de convergence de Kn vers s implique qu’il existe N0 ∈ N tel que
∀n ≥ N0
1
1
n 2 (µn (H −1 (u)) − u) = O(n− 2 ).
On se ram`ene donc `a l’´etude de la convergence faible du processus empirique Vn .
Notons d’abord que nous pouvons ´ecrire :
1
2
(3.7)
Vn (u) = n {
k
X
k
ℓ=1
ℓ
!
Vn,ℓ (u)};
u ∈ [0, 1]
Lemme 3.1. Si la suite {Xi } est absolument r´eguli`ere avec les taux de m´elange
(1.6), alors pour tout 0 < ε < 1 et pour tout s,t tel que : s ≤ t , nous avons :
1
1
E(n 2 Vˆn,1 (t) − n 2 Vˆn,1 (s))4 ≤ C[(H(t) − H(s))2−2ε + n−1 (H(t) − H(s))1−ε ]
(3.8)
o`
u C est une constante positive et Vˆn,1 (t) = Vn,1 (H(t)).
D´
emonstration du lemme 3.1
Soit s, t ∈ R tel que : s ≤ t
1
1
n 2 (Vˆn,1 (t) − Vˆn,1 (s)) = n− 2
n
X
Yni (s, t)
i=1
avec :
Yni (s, t) = gn,1 (Xi , H(t)) − gn,1 (Xi , H(s)) − (µn (t) − µn (s))),
i = 1, ..., n
pour tout n ≥ 1 et 1 ≤ i ≤ n : 0 ≤ |Yni (s, t)| ≤ 2, donc d’apr`es Doukhan et Portal
(1983), avec q = 2, il existe une constante C1 > 0 tel que :
(3.9)
avec
1
1
E(n 2 Vˆn,1 (t) − n 2 Vˆn,1 (s))4 ≤ C1[||Yn1 (s, t)||2−2ε
+ n−1 ||Yn1 (s, t)||1−ε
ε
ε ],
2
||Yn1 (s, t)||ε = E(Zn (t) − Zn (s)) 1−ε
Zn (t) = gn,1 (X1 ; H(t)) − µn (H(t)).
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
87
2
2
E(Zn (t) − Zn (s)) 1−ε ≤ 2 1−ε E(Zn (t) − Zn (s))2
= E(gn,1 (X1 ; H(t)) − gn,1 (H(s)))2 + (µn (H(t)) − µn (H(s)))2
−2(µn (H(t)) − µn (H(s)))E(gn,1 (X1 ; H(t)) − gn,1 (H(s)))
≤ (µn (H(t)) − µn (H(s)))(1 − (µn (H(t)) − µn (H(s))))
≤ µn (H(t)) − µn (H(s))
2
≤ 2 1−ε sup sup |Kn (y)||H(t) − H(s)| = M(ε)(H(t) − H(s))
y∈[s,t] n∈N∗
o`
u M(ε) = M > 0 est une constante, donc
1
E(n 2 (Vˆn,1 (t) − Vˆn,1 (s))4 ≤ C1 [M 2−2ε (H(t) − H(s))2−2ε + n−1 M 1−ε (H(t) − H(s))1−ε ]
≤ C[(H(t) − H(s))2−2ε + n−1 (H(t) − H(s))1−ε ],
o`
u C est une constante positive.
1
Lemme 3.2. Sous les conditions du th´eor`eme 2.1, le processus n 2 Vn,1 converge
en loi vers un processus gaussien U dans D[0, 1] au sens da la topologie de Skorohod.
De plus nous avons :
∀ε > 0, ∃δ > 0, ∃N0 ∈ N, ∀n ≥ N0 :
(3.10)
Qn [f ∈ D[0, 1]; ω(f, δ) ≥ ε] ≤ ε.
1
Qn est la loi de probabilit´e de n 2 Vn,1 .
D´
emonstration du lemme 3.2.
D’apr`es th´eor`eme 15.1 de Billingsley (1968), on doit montrer que :
1. (i) les lois de dimension finie de Qn convergent vers une loi normale.
2. (ii) Qn est tendue.
La condition (i) est ´equivalente a` : ∀p ∈ N∗ , ∀uℓ ∈ [0, 1] et ∀λℓ ∈ R(1 ≤ ℓ ≤ p) :
1 P
n 2 pℓ=1 λℓ Vn,1 (uℓ ) converge en loi vers une loi normale.
Sans perte de g´en´eralit´e, on suppose que p = 2 et que u1 < u2. Nous avons :
1
E(n 2
p
X
λℓ Vn,1 (uℓ )) = 0
ℓ=1
et
n
1
2
p
X
− 12
λℓ Vn,1 (uℓ ) = n
λ1 (
n
X
gn,1 (Xi ; u1 ) −
i=1
ℓ=1
− 12
+n
λ2 (
n
X
i=1
1
= n− 2
n
X
i=1
Z
gn,1 (Xi ; u2 ) −
gn,1 (x; u1)dF (x))
Z
gn,1 (x; u2)dF (x))
[λ1gn,1 (Xi ; u1) + λ2 gn,1 (Xi ; u2 )
88
M. Harel — B. Ragbi
−
Z
− 12
= n
(λ1 gn,1 (x; u1) + λ2 gn,1 (x; u2))dF (x)]
n
X
Yni ,
i=1
o`
u pour tout n ≥ 1, 1 ≤ i ≤ n
Yni = λ1 gn,1 (Xi ; u1) + λ2 gn,1 (Xi ; u2) −
Z
(λ1 gn,1 (x; u1) + λ2 gn,1 (x; u2))dF (x).
Or |Yni | ≤ M(|λ1 | + |λ2 |) < +∞, de plus, la suite de variables al´eatoires
(Yni , n ≥ 1, 1 ≤ i ≤ n) est non stationnaire fortement m´elangeante avec les taux de
1 P
m´elangeance (1.6), d’apr`es Withers (1975 ) n 2 pℓ=1 λℓ Vn,1 (uℓ ) converge vers une loi
normale N(0, σ 2 ),
o`
u
σ 2 = E(A21 ) + 2
+∞
X
E(A1 Aj ) < +∞,
j=2
et
(
Aj
=λ1 g(Xj ; u1 ) + λ2 g(Xj ; u2) − (λ1 g(x; u1) + λ2 g(; u2 ))F (dx),
R
Q
g(Xj ; u) = Rk−1 s(H −1 (u) − h(x1, ..., xk−1, Xj ; u)) k−1
ℓ=1 dF (xℓ ).
R
j≥1
Montrons maintenant (ii), ∀u, v ∈ [0, 1], d’apr`es le lemme 3.1, nous avons :
(3.11)
1
1
E(n 2 Vn,1 (v) − n 2 Vn,1 (u))4 ≤ C[(v − u)2−2ε + n−1 (v − u)1−ε ],
∀ε ∈]0, 1[, C > 0.
∀n ≥ 1, soit {ui ; i = 0, ..., n} une suite d´efinie par :
u0 = 0 < u1 < u2 < ... < un−1 < un = 1 et ui+1 − ui = n−1 ,
pour tout v ∈ [0, 1], il existe ℓ ∈ {0, 1, ..., n − 1} tel que : v ∈]uℓ , uℓ+1 [.
1
2
− 12
n (Vn,1 (v) − Vn,1 (uℓ )) = n
n Z
X
[
i=1
Rk−1
(Kn (H −1 (v) − h(x1, ..., xk−1, Xi ))
−Kn (H −1 (uℓ ) − h(x1 , ..., xk−1, Xi )))
k−1
Y
dF (xj )
j=1
−(µn (H −1 (v)) − µn (H −1 (uℓ )))]
− 12
≤ n
n Z
X
[
i=1
Rk−1
(Kn (H −1 (uℓ+1 ) − h(x1, ..., xk−1, Xi ))
−Kn (H −1 (uℓ ) − h(x1 , ..., xk−1, Xi )))
k−1
Y
dF (xj )]
j=1
1
−n 2 (µn (H −1 (uℓ+1 )) − µn (H −1 (uℓ )))
1
1
≤ n 2 (Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )) + Mn 2 (uℓ+1 − uℓ )
1
1
≤ n 2 (Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )) + Mn− 2 .
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
89
de mˆeme, on montre que :
1
1
1
n 2 (Vn,1 (uℓ ) − Vn,1 (v)) ≤ n 2 |Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )| + Mn− 2 ,
donc
(3.12)
1
1
1
n 2 |Vn,1 (v) − Vn,1 (uℓ )| ≤ n 2 |Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )| + 2Mn− 2
(3.10) s’obtient alors a` partir de (3.11) et (3.12) et Qn est tendue.
Lemme 3.3 .
Sous les conditions du th´eor`eme 2.1, pour tout u ∈ [0, 1], nous avons :
E(Vn,ℓ (u))6 = O(n−5 ),
(3.13)
2 ≤ ℓ ≤ k.
Preuve. Voir Harel et Puri (1994, lemme 3.2).
Lemme 3.4. Sous les conditions du th´eor´eme 2.1, pour tout ε > 0, nous avons :
1
1
P [ sup n 2 Vn,ℓ (u) ≥ ε] = O(n− 2 ),
(3.14)
2≤ℓ≤k
u∈[0,1]
D´
emonstration :
On d´efinit pour tout n ≥ 1, une suite (ui ), i = 0, ..., n par :
u0 = 0 < u1 < ... < un = 1 et ui+1 − ui = n−1 .
Soit ℓ = 2 fix´e. ∀u ∈ [0, 1], il existe ℓ ∈ {0, ..., n − 1} tel que v ∈]uℓ , uℓ+1 [.
On peut ´ecrire
1
1
1
n 2 Vn,2 (v) = n 2 (Vn,2 (v) − Vn,2 (uℓ+1 )) + n 2 Vn,2 (uℓ+1 )
o`
u
(3.15)
1
1
1
1
|n 2 Vn,2 (v)| ≤ |n 2 Vn,2 (v) − n 2 Vn,2 (uℓ+1 )| + |n 2 Vn,2 (uℓ+1 )|,
d’autre part, nous avons par d´efinition
1
2
n (Vn,2 (uℓ+1 ) − Vn,2 (v)) = n
1
2
!−1
n
2
X
[gn,2 (Xi , Xj ; uℓ+1 ) − gn,2 (Xi , Xj ; v)
X
[gn,2 (Xi , Xj ; uℓ+1 ) − gn,2 (Xi , Xj ; uℓ )
1≤i 0, ∃N0, tel que ∀n ≥ N0
(4.2)
1
P [ sup |n 2 V˜n,1 (u)
u∈Cθ
1
| ≥ η] ≤ η.
r(u)
92
M. Harel — B. Ragbi
(n)
Preuve. Pour tout n ≥ 1, on d´efinit une suite {ui
´equidistants tels que :
′
1
1
(n)
(n)
( )1+α ≤ ui+1 − ui ≤ ( )1+α,
n
n
(4.3)
′
′
(n)
(n)
= ui , i = 0, ..., in} de points
i = 1, ..., in,
(n)
0 < α < α , α > α2 , u0 = 0, uin −1 < θ ≤ uin .
Pour tout n ≥ 1, pour tout i, j, 1 ≤ i < j ≤ in , nous avons (d’apr`es l’in´egalit´e
P
P
| e∈E xe |4 ≤ (23 )cardE e∈E x4e ).
1
E(n 2
(4.4)
1 (Vn,1 (uj ) − Vn,1 (ui ))
1 Vn,1 (ui )
Vn,1 (uj )
− n2
)4 ≤ 64{E(n 2
)4
r(uj )
r(ui )
r(uj )
1
1
1
+E((n 2 Vn,1 (ui )(
−
))4 }
r(ui ) r(uj )
≤ C[(uj − ui )2−2η + n−1 (uj − ui )](uj )−2+4δ
1
1
+[(ui)2−2η + n−1 (ui )1−η ][(ui)− 2 +δ − (uj )− 2 +δ ]4
1
≤ 2C{(uj − ui )2−2η (uj )−2+4δ + (ui )2−2η [(ui)− 2 +δ
1
−(uj )− 2 +δ ]4}
(d’apr`es le lemme 3.1 et la condition (4.3))
on pose ui = u et uj = v.
Le membre `a gauche de (4.4) est inf´erieur ou ´egal a`
1
1
C{(v − u)2−2η v −2+4δ + u2−2η [v − 2 +δ − u− 2 +δ ]4}
1
1
1
= C{[(v − u)( 1 −δ )1+γ ]2−2η + [u( 1 −δ − 1 −δ )1+γ ]2−2η }
v2
u2
v2
o`
u (1 + γ)(2 − 2η) = 4.
D’apr`es le th´eor`eme de la moyenne, il existe γ1 (u ≤ γ1 ≤ v) tel que
(v − u)
1
( 1 −δ)(1+γ)
γ1 2
=
Z
v
Z
u
dt
t
u
( 21 −δ)(1+γ)
et il existe γ2 tel que
1−( 12 −δ)γ
γ2
(
1
u
1
−δ
2
−
1
) =
1
−δ
v2
=
v
1
2
t
( 21 −δ)γ
(
∂ 1
)dt
∂t t 12 −δ
dt
t
Z v
1
1
− δ u t( 2 −δ)(1+γ)
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
93
alors le membre a` droite de (4.4) est inf´erieur ou ´egal a`
C{[(v − u)
≤ C{(
Z
1
( 1 −δ)(1+γ)
γ1 2
dt
v
t
]2−2η + [u
1
u
( 21 −δ)γ
1−( 21 −δ)γ
( 21 −δ)(1+γ)
)2−2η + [γ2
(
(
1
u
1
−δ
2
u
1
−δ
2
1
−
−
1
v
1
−δ
2
1
1
−δ
2
)]2−2η }
)]2−2η }
v
∂
1
)2−2η + (
(
)dt)2−2η }
≤ C{(
1
1
1
v t( 2 −δ) ∂t t 2 −δ
u t( 2 −δ)(1+γ)
Z v
Z v
1
dt
dt
2−2η
≤ C{(
)
+(1
)2−2η }.
1
1
(
−δ)(1+γ)
(
−δ(1+γ))
−
δ
u t 2
u
2
t
2
u
Z
dt
v
Z
u
t
δ ∈]0, 21 [, ( 21 − δ)(1 + γ) < 1 si η < 2δ
R
dt
est une mesure diffuse sur ]0, 1[
ν([u, v]) = uv ( 1 −δ)(1+γ)
t
2
1
(4.5)
E(n 2
1 Vn,1 (ui )
Vn,1 (uj )
− n2
)4 ≤ Cν 2−2η ([ui, uj ])
r(uj )
r(ui )
si ui = 0,
1
E(n 2
Vn,1 (uj ) 4
) ≤ (uj )2−2η (uj )−2+4δ ≤ Cν 2−2η ([0, uj ])
r(uj )
d’apr`es l’in´egalit´e de Markov, ∀η > 0
1
P [n 2 |Vn,1 (uj ) − Vn,1 (ui )| ≥ η] ≤ Cη −4ν 2−2η ([ui , uj ]),
0 ≤ i < j ≤ in ,
et d’apr`es le lemme 1 de Balacheff et Dupont (1980), on a
1
(4.6)
P [ sup |n 2 Vn,1 (ui)
1≤i≤in
ui ≤θ
1
| ≥ η] ≤ Cη −4ν 2−2η (C2θ ).
r(ui )
Soit v ∈ [0, 1] tel que v ≥ u1 et soit i tel que ui ≤ v < ui+1 , alors
1
|n 2 Vn,1 (v)
(4.7)
1
1
1
| ≤ |n 2 Vn,1 (v)
|
r(v)
r(ui )
1
1
1
1
≤ |n 2 Vn,1 (ui )
| + n 2 |Vn,1 (ui+1 ) − Vn,1 (ui )|
r(ui )
r(ui )
1
1
+n 2 ((ui+1 − ui )
)
r(ui )
1 r(ui+1 )
1
1
1
≤ 2n 2 |Vn,1 (ui )|
+ n2
|Vn,1 (ui+1 )|
r(ui )
r(ui )
r(ui+1 )
1 (ui+1 − ui )
+n 2
.
r(ui )
94
M. Harel — B. Ragbi
D’apr`es (4.3)
1
(4.8)
n2
(ui+1 − ui )
= 0(n−α ),
r(ui )
de (4.6) et (4.8), on d´eduit
(4.9)
1
1
1
| ≤ 3 sup |n 2 Vn,1 (ui )
| + O(n−α ),
r(v)
1≤i≤in
r(ui )
1
sup |n 2 Vn,1 (v)
v≤θ
(n)
v≥u
1
ui ≤θ
ce qui implique
(4.10)
1
2
P
sup |n Vn,1 (v)
v≤θ
(n)
v≥u
1
1
−4 2−2η
(C2θ )
| ≥ η
≤ Cη ν
r(v)
d’autre part on a
(4.11)
1
| = 0 = 1
P sup |n V˜n,1 (v)
r(v)
(n)
v≤u
1
2
1
de (4.10) et (4.11) on d´eduit (4.2) pour u ≤ θ et par sym´etrie, on ´etablit (4.2) pour
u ≥ 1 − θ.
Maintenant on consid`ere les processus modifi´es V˜n,ℓ de Vn,ℓ (1 ≤ ℓ ≤ k), d´efinis par
(4.12)
V˜n,ℓ (u) =
Vn,ℓ (u) si n−1−α ≤ u ≤ 1 − n−1−α
0
sinon.
Lemme 4.2. Sous les conditions du th´eor`eme 2.1, ∀η > 0, ∃θ > 0, ∃N0, tel que
∀n ≥ N0
(4.13)
1
P [ sup |n 2 V˜n,ℓ (u)
u∈Cθ
1
| ≥ η] ≤ η,
r(u)
ℓ = 2, ..., k.
(n)
Preuve. On consid`ere de nouveau la suite {ui = ui , i = 0, ..., in} d´efinie en
(4.3) et soit ℓ = 2 fix´e.
D’apr`es le lemme 3.1 et α satisfaisant (2.1), on d´eduit
(4.14)
1
P [ sup |n 2 Vn,2 (uℓ )
1≤ℓ≤in
comme pr´ec´edemment, on obtient
1
| ≥ η] = 0(n−η ),
r(uℓ )
η>0
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
1
95
1
sup |n 2 Vn,2 (v)| ≤ 3n 2 sup |Vn,2 (uℓ )|
1≤ℓ≤in
v≤θ
1
+2n 2
(4.15)
sup
|Vn,1 (uℓ+1 ) − Vn,1 (uℓ )|
1≤ℓ≤in −1
1
+2Mn−δ+α( 2 −δ) ,
d’apr`es (4.3) et (4.15), on d´eduit
1
sup |n 2 V˜n,2 (v)
v≤θ
(4.16)
1
1
1
| ≤ 6n 2 sup |V˜n,2 (uℓ )
|
r(v)
r(uℓ )
1≤ℓ≤in
′ 1
1
1
| + 2Mn−α−δ+α ( 2 −δ) .
+8n 2 sup |V˜n,1 (uℓ )
r(uℓ )
1≤ℓ≤in
(4.13) pour v ≤ θ et ℓ = 2 s’obtient alors a` partir de (4.14), (4.15) et (4.16). Par
sym´etrie, (4.13) est aussi vrai pour v ≥ 1 − θ et ℓ = 2, le cas ℓ ≥ 3 est identique.
D´
emonstration de la proposition 2.3. D’apr`es les th´eor`emes 15.1 et 15.5 de
Billingsley (1968), on doit montrer la convergence des projections finies de Qn , vers
une loi normale et ∀η > 0, ∃δ > 0 et N0 tel que ∀n ≥ N0
1
Qn [f ∈ D[0, 1], ω(f. · , δ) ≥ η] ≤ η.
r
(4.17)
Or il suffit de montrer (4.17), puisque la premi`ere condition est une cons´equence
imm´ediate des hypoth`eses.
1
1
− f(v)
|
r(u)
r(v)
|u−v|≤δ
1
1
≤ sup sup |f(u)
− f(v)
|
r(u)
r(v)
u∈Cθ−δ |u−v|≤δ
1
1
1
+ f(v)(
−
)|
+ sup sup |(f(u) − f(v))
r(u)
r(u) r(v)
u6∈Cθ−δ |u−v|≤δ
1
ω(f · , δ) =
r
sup |f(u)
ω(f, δ) ω(r, δ)
1
+
≤ 2 sup |f(u) (u)| +
sup |f(u)|
r
m
m2 u∈[0,1]
u∈Cθ
o`
u m = minu6∈Cθ−2δ r(u).
D’o`
u la d´emonstration.
96
M. Harel — B. Ragbi
5
Exemples d’applications.
Exemple 5.1 : Processus ARMA
u
On consid´ere le processus {Xn , n ∈ ZZ} o`
Xn+1 = a1Xn + a2Xn εn+1 + a3εn+1 + a4ε2n+1 + a5
(5.1)
o`
u les coefficients a1, ..., a5 sont des nombres r´eels et {εn , n ∈ ZZ} est un bruit blanc
avec une densit´e strictement positive. Alors si a21 + a22E(ε21 ) < 1 et E(ε41) < ∞, le
processus {Xn , n ∈ ZZ} est g´eom´etriquement ergodique, absolument r´egulier avec des
taux de β-m´elange g´eom´etriques et on peut appliquer le th´eor`eme 2.1 a` la statistique
˜n d´efinie en (2.2).
U
Exemple 5.2 :
On suppose que k ≥ 2 et on cherche a` d´eterminer une borne sup´erieure de la
variance de Un∗ (t) pour tout t ∈ R o`
u Un∗ (t) est d´efinie par :
Un∗ (t) = Un (H(t))
(5.2)
et Un est la U-statistique d´efinie en (1.5).
Pour cela on introduit la fonction
ϕt (x) = E[I]−∞,t](h(X1 , ..., Xk )|X1 = x)]
= P (h(x, X2 , ..., Xk ) ≤ t), x ∈ R,
t ∈ R.
Remarquons que 0 ≤ ϕs ≤ ϕt ≤ 1 sur R pour tout s, t ∈ R avec s ≤ t
E(ϕt (Xi )) = H(t).
Soit
D(t) = Eϕ2t (Xi )
par d´efinition
1
Un∗ (t) = n 2 (Hn (t) − H(t)),
t∈R
et d’apr`es (3.6) et (3.7), on peut ´ecrire :
1
Un∗ (t) = Vn (H(t)) + n 2 (µn (t) − H(t))
1
2
= n {
k
X
ℓ=1
1
2
!
1
ℓ
Vn,ℓ (H(t))} + n 2 (µn (t) − H(t))
k
= kn Vn,1 (H(t)) + Rn (t)
o`
u
1
2
Rn (t) = n {
k
X
ℓ=2
!
1
ℓ
Vn,ℓ (H(t))} + n 2 (µn (t) − H(t)).
k
D’apr`es les lemmes 3.3 et 3.4 on a : Rn converge vers 0 en probabilit´e. D’o`
u
1
V ar(Un∗ (t)) ≡ V ar(kn 2 Vn,1 (H(t))) ≤ k 2Eϕ2t (Xi ) = k 2 D(t)
On d´etermine maintenant les expressions de ϕt, D(t) et H(t) dans chacun des cas
particuliers suivants :
Convergence faible de la U-statistique empirique corrig´ee
97
(x1 , x2) ∈ R2 , on a
1. 5.2.1 Si h(x1, x2) = x1 + x2 ,
ϕt(x) = F (t − x)
+∞
D(t) =
Z
H(t) =
Z
−∞
F 2 (t − x)dF (x),
+∞
F (t − x)dF (x),
−∞
t∈R
t∈R
(x1, x2 ) ∈ R2 , on a
2. 5.2.2 Si h(x1, x2) = |x1 − x2|,
ϕt (x) = F (x + t) − F (x − t)
+∞
D(t) =
Z
H(t) =
Z
−∞
{F (x + t) − F (x − t)}2dF (x),
+∞
−∞
{F (x + t) − F (x − t)}dF (x),
3. 5.2.3 Si h(x1, x2) = x1x2 ,
x1 , x2 ∈]0, +∞[, on a
ϕt(x) = F (tx−1)
+∞
D(t) =
Z
H(t) =
Z
4. 5.2.4 Si h(x1, x2) = x1 ∨ x2,
0
F 2(tx−1)dF (x),
+∞
0
F (tx−1)dF (x),
t>0
t>0
(x1, x2) ∈ R2 , on a
ϕt (x) = I]−∞,t](x)F (t)
D(t) = F 3(t)
H(t) = F 2(t)
5. 5.2.5 Si h(x1, x2) = x1 ∧ x2,
(x1, x2) ∈ R2 , on a
ϕt (x) = I]−∞,t](x) + I]t,+∞] (x)F (t)
D(t) = F (t) + F 2(t) − F 3(t)
H(t) = 2F (t) − F 2 (t)
t∈R
t∈R
98
M. Harel — B. Ragbi
References
[1] Arcones M.A., Yu B. (1994). Central limit theorems for empirical and Uprocesses of stationary mixing sequences. Journal of Theori. Proba., 7, 1, 47-71.
[2] Balacheff S., Dupont G. (1980). Normalit´e asymptotique des processus empiriques tronqu´es et des processus de rang. Lecture notes in Mathematics, 821.
Springer, Berlin.
[3] Billingsley P. (1968). Convergence of Probability Measures. Wiley, New York.
[4] Doukhan P., Portal F. (1983). Moments de variables al´eatoires m´elangeantes.
C. R. Acad. Sc. Paris, 297, 129-132.
[5] Einmahl J.H.J., Ruymgaart F.H., Wellner J.A. (1988). A characterization of
weak convergence of weighted multivariate empirical processes. Acta Sci. Math.
52, 191-205.
[6] Harel M., Puri, Madan L. (1989a). Limiting behavior of U-statistics, V statistics and one-sample rank order statistics for non-stationary absolutely
regular processes. Journal of Multivariate Analysis, 30, 181-204.
[7] Harel M., Puri, Madan L. (1989b). Weak convergence of the U-statistic and
weak invariance of the one-sample rank order statistic for Markov processes
and ARMA models. Journal of Multivariate Analysis, 31, 259-265.
[8] Harel M., Puri, Madan L. (1990). Weak invariance of generalized U-statistics
for nonstationary absolutely regular processes. Stochastic Processes and Their
Applications, 34, 341-360.
[9] Harel M., Puri, Madan L. (1994). Weak convergence of weighted empirical Ustatistics processes for dependent random variables. Journal of Multivariate
Analysis. 48, 297-314.
[10] Parzen E. (1962). On the estimation of a probability density function and mode.
Ann. Math. Statisti., 33, 1065-1070.
[11] Rosenblatt M. (1956). Remarks on some nonparametric estimates of a density
function. Ann. Math. Statist. 27, 832-837.
[12] Ruymgaart F.H., van Zuijlen, M.C.A. (1992). Empirical U-statistics processes.
J. Statist. Plann. Inference., 32, 259-269.
[13] Withers C.S. (1975). Convergence of empirical processes of mixing r.v’s on [0,1].
Ann. Stat., 3, 1101-1108.
[14] Yoshihara K. (1976). Limiting behavior of U-statistics for stationary absolutely
regular processes. Z. Wahrsch. Verw. Gebiete, 35, 237-252.
IUFM du Limousin et URA D O745, CNRS Toulouse, FRANCE,
Michel.HAREL@unilim.fr, RAGBI@unilim.fr