AAC006 URBAN UTOPIA 1

URBAN UTOPIA

Studio.Art.Architecture.&.Construction-S5-ENSAM-2009-2010-HAYET

Travaux pédagogiques à l'intention des étudiants, et de l'équipe de recherche AAC. Diffusion res- treinte au cadre pédagogique et de la recherche, diffusion interdite sans autorisation expresse, contact: info@traac.info . Se référer au " Bulletin officiel n° 34 du 17 septembre 2009 - Propriété intellectuelle -Protocole d'accord transitoire sur l'utilisation des livres, de la musique imprimée, des publications pério- diques et des oeuvres des arts visuels à des fins d'illustration des activités d'enseignement et de recherche . NOR : MENJ0900756X RLR : 180-1 . protocole du 15-6-2009. MEN - DAJ A1"

SOMMAIRE SOMMAIRE

AAC006-0076

Stalker - Laboratoire d’Art Urbain - ROME - 1995.

ALLOTOPIES

SCIENCES VERSUS FICTION

AAC006-0078

AAC006-0095

SAINT GERMAIN Louis

FEUGERE Pierre

WATIER, Eric, 2001 : Allotopies , une proposition d'ERIC WATIER sur un

BERDAGUER, Christophe et Marie, 2009, Sciences Versus Fiction, Expo-

néologisme de ROBERTO MARTINEZ pour une exposition collective -

sition 10 avril-06 juin 2009, PARIS 13e, BÉTONSALON.

coproduite par la galerie APERTO - Montpellier - 2001/02.

SPACE INVADERS

AAC006-0097

HEJDUK

AAC006-0081

PALLOT Camille

SEVRE Julie

http://www.space-invaders.com/

HEJDUK, John, 1988 : Projekte für Riga und Wladiwostok, Catalogue d’exposition, CAFÉ AEDES, BERLIN.

PARKOUR - L'ART DU DÉPLACEMENT AAC006-0098

KATZ, Timo, 2006 : Whirr ,court métrage d’animation expérimentale

PONCON Chloé

réalisé en 2006 par TIMO KATZ, 2’20, coup de cœur 2007 des soirées

Rubrique Galerie courante de photo sur Urban-Culture.fr

cinéma du GOETHE INSTITUT.

Je saute de toit en toit interview de DAVID BELLE.

CODES DE LA VILLE

LIEUX INTERDITS

AAC006-0083

AAC006-0100

PUIGSEGUR Erwan

MOL Stephane

EISNER, Will, 2008, New York Trilogie, in Tome n°1 La ville, Editions

LIGNERES, Philippe, 2003, Pas lieu d’être, FRANCE, 52’.

Delcourt, Collection Contrebande, 2008.

JOUVE, Valérie, 2003, Grand Littoral, FRANCE, 23'. JOUVE, Valérie, 2003, in No Walk No Work, Galerie Villa des Tournelles,

LES BLANCS SUR LA CARTE

AAC006-0085

NANTERRE, FRANCE.

MAZILLE Matthieu VASSET, Philippe, 2007 : Un livre blanc, récit avec cartes , Editions

CRISTALLISATIONS

AAC006-0102

Fayard.

PASQUIER Jordan COLLECTIF, 2007, Atelier interlocal d'art et d'architecture, Mémory in

PROMENADE EN ARCHITECTURE

AAC006-0086

Progress (2004-2006 à Saint-Thélo), CAUE 22, Editions Après, 2007, N°

BERGERET Maxime

inventaire : 33976 ou 29922, Cote : 72.025.23 ATE.

ANDERSEN, Véronique Antoine, 2006 : Promenade en Architecture,

KAWAMATA, Tadashi, 2008, Kawamata Workshop, Gandamaison, livre /

Editions Actes Sud, N° inventaire : 27279, Cote : 72.03 ANT.

DVD, Editions Apres, Co-édité avec la Marchalerie, Centre d’Art Contem-

BOYER, Marie-France, 2002 : Norfolk, le génie des cabanes , Editions

porain, PARIS, 2008.

Thames & Hudson, Collection Le Génie Du Lieu, N° inventaire : 11500, Cote : 69.033 BOY.

RUES MEDIAS

AAC006-0104

MIECAZE Laurine

WHATBOROUGH

AAC006-0088

Institut pour la Ville en Mouvement, la rue est à nous … tous ! - Exposi-

MAZARI Malek

tion tournante

FRIEDMAN, Yona, 2007 : Manuels : Volume 1, in Chapitre "it’s your town, know how to protect it", Editions ENS des Beaux-Arts de Paris, 2007.

RESEAUX ARTISTIQUES

AAC006-0107

FRIEDMAN, Yona, 2003 : L'architecture de survie: une philosophie de la

FONTANA Laure

pauvreté, Editions de l’éclat.

AREA, 2008, Caprice de Villes, recueil d’articles, AREA Revues n°16, Printemps 2008.

NOMADES

AAC006-0090

ART ET PAYSAGE

GARDAIR Marie

AAC006-0108

BELLANGER, Francis, 2004 : Transit-City : Urban & Mobile Think Tank.

FOCK AH CHUEN Emilie « Regarder un paysage, observer, …, »

STALKER

AAC006-0093

TIBERGHIEN, Gilles, 2001 : Nature, Art et Paysage, Actes Sud / École

COQUART Jordane

Nationale Supérieure du Paysage / Centre du Paysage.

URBAN UTOPIA

Synthèse des travaux pédagogiques de l'ATELIER AAC, École Nationale Supérieure d'Architecture LANGUEDOC-ROUSSILLON, sous la direction

de William HAYET, Daniel ANDERSCH, Michel GVISTGAARD et Pascal MEGIAS.

DOMAINES PUBLICS

AAC006-0111

FONT Marine ADRIAN DANNATT in Domaines publics recueils de projets - HYX.

GUÉRILLAS

AAC006-0112

BONIFACE Marine GAVIN, Lucas, 2000, Guerilla Advertising : Unconventional Brand Com- munication , GAVIN Lucas et MICHAEL Dorrian , LAURENCEKING Éditions , 2000. Agence DDB,2009, Escalier musical , publicité VOLKSWAGEN dans un escalier mis en concurrence à un escalator.

MUNSTER 2007

AAC006-0115

BORDEAU Anais "Münster 2007, the Sculpture Project" 4ème Manifestation décennale d’Art contemporain.

(DES)EMMÉNAGEONS

AAC006-0117

GRIGONE Lasma "(Des)amménageons" - Revue d"urbanisme alternatif - Source : «UR- BAINE » *14 été - automne 2007.

REPRÉSENTATION DE LA VILLE

AAC006-0118

OUGIER Camille Subversion, l’Art insoumis - ERIC DROOKER - Editions L'échappée Les publications de ALI MITGUTSH comme Dans la Ville - Editions Hatier - 1973 ou Notre grande Ville - Editions Ouest France ou des éditions Otto Meier Verlang - Ravensburg - 1978.

BIBLIOGRAPHIE

AAC006-0120

OEUVRES

AAC006-0121

EXPOSITIONS

AAC006-0121

FILMOGRAPHIE

AAC006-0122

LIENS INTERNET

AAC006-0122

ILLUSTRATIONS

AAC006-0123

INDEX

AAC006-0124

ALLOTOPIES

SAINT GERMAIN Louis WATIER, Eric, 2001 : Allotopies , une proposition d'ERIC WATIER sur un néologisme de ROBERTO MARTINEZ pour une exposition collective - coproduite par la galerie APERTO - Montpellier - 2001/02.

Allotopie, néologisme de ROBERTO MARTINEZ, soit la création d’un mot nouveau, celui caractérisant un ”autre lieu” (allo=autre + topos=lieu).

Réalisé pour nommer une pratique déjà existante, pour définir une ac- tivité entre installation et événement. Une sorte d’autre lieu possible pour l’art, accueillant un projet conçu pour un espace public non voué à l’exposition. Pour ROBERTO MARTINEZ, les lieux conventionnels d’expo- sition tel que galeries et musés remettent en cause le rôle social de l’ar- tiste. Pour lui, on ne peut réserver l’art uniquement qu’à des spécialistes (entraine une ouverture de ces pratiques à l’espace publique). Ainsi, la ”pièce artistique” est ”rencontrée” par les passants. ”Face à cela, il n’est pas nécessaire qu’il y ai reconnaissance d’une œuvre d’art, il y a juste un accident de parcourt.

Quelque chose qui n’était pas là et qui n’a pas de raison d’être là. Mais il y a une forme, quelque chose d’identifiable même si c’est d’avantage de l’ordre du questionnement. Evidemment, la réponse n’est pas donnée. Il y a seulement quelque chose qui peut paraître inhabituel et qui si on creuse un peu, peut être perçue comme une forme artistique.”

ERIC WATIER aborde ce thème avec une prise de position plus ”radicale”(l’artiste ne doit pas faire de concession pour ne pas perdre son sens ni sa parole). Il vient apporter une évolution au principe de ROBERTO MARTINEZ, il recherche littéralement un échec assuré dans la lecture de son installation, “ça peut foirer, ca a toutes les chances de foi- rer”. ”L’efficacité ne m’intéresse pas”. Que doit on faire pour qu’un travail artistique soit disponible”, pour qu’il soit ”vraiment public”. Il recherche dans se but une existence pour son projet, ”une existence qui aille au delà de sa simple visibilité”, qui ”autorise une certaine utilisation, une certaine appropriation”, qui ”circule”, ”s’échappe”, ”déborde”. Pour lui comme pour ROBERTO MARTINEZ il y a un ”abandon du droit d’auteur”, car l’élément doit vivre, appartenir au public, changer, évoluer. Il y a la une volonté de conquérir de nouveaux territoires, pour qu’existe une parole publique.

Toutes ces démarches démontrent un imperceptible glissement de l’art, celui de l ‘exposition d’objet à l’exposition comme objet. Il y a non seule- ment un véritable travail sur le projet mais aussi et surtout sur le rapport

de vie que va entretenir cet objet avec le public, avec son entourage.

WATIER, Eric, 2001 : Allotopies , une proposition d'ERIC WATIER sur un néologisme de MARTINEZ, ROBERTO pour une exposition collective - co- produite par la galerie APERTO - Montpellier - 2001/02.

Roberto Martinez - Les jardins - Aubervilliers (septembre1996)

Eric Watier - Scrupule – travaux publics

Projekte für Riga und Wladiwostok - John Hejduk

Projekte für Riga und Wladiwostok- John Hejduk

Whirr par Timo Katz

HEJDUK

SEVRE Julie HEJDUK, John, 1988 : Projekte für Riga und Wladiwostok, Catalogue d’exposition, CAFÉ AEDES, BERLIN. KATZ, Timo, 2006 : Whirr ,court métrage d’animation expérimentale réalisé en 2006 par TIMO KATZ, 2’20, coup de cœur 2007 des soirées cinéma du GOETHE INSTITUT.

JOHN HEJDUK était architecte et artiste amoureux du dessin. Au cours

de ses nombreux voyages à travers l’EUROPE (VENISE, BERLIN, RIGA, VLADIVOSTOK entre autres), il s’imprégnait de l’esprit du lieu grâce à l’atmosphère et aux sons qui s’en dégageaient. De chaque endroit visité, il confectionnait un livre de dessins, en même temps qu’il écrivait des poèmes et construisait des bâtiments. Ainsi, il se créait un bagage d’ob- jets et de sujets qui l’accompagnaient dans chacun de ses déplacements. Ses sujets ainsi que ses dessins ont ensuite donné lieu à une construction éphémère ou permanente dans son site de référence ou à un autre en- droit ou ont simplement été diffusés sous forme d’expositions dans le but d’expliquer la relation entre un site et un objet, les réactions d’une même structure dans des contextes différents. Vingt et un dessins de la collection de RIGA sont ici présentés dans l’ouvrage.

La vidéo Whirr est un court métrage d’animation expérimental repré- sentant un lotissement où chaque maison est semblable mais possède des caractéristiques de traitement différentes (jardin aménagé ou enga- zonné, façade de couleurs différentes, toitures de revêtement différent, etc…). Chacune a été photographiée sous toutes ses coutures et les pho- tos mises bout à bout créent un film où la forme commune de la maison

de lotissement se pare de différentes textures. Les dessins de l’ouvrage de HEJDUK représentent des rues de RIGA avec

des bâtiments paraissant monotones ou en tout cas relativement simi- laires où il implante des installations et des constructions aux formes complexes. Il nous montre comment on peut passer d’un état dit de banalité ou quelconque à quelque chose ayant un sens complètement différent en attirant la curiosité ou simplement en faisant réagir ceux qui vivent dans cet environnement. JOHN HEJDUK ainsi que la vidéo Whirr nous présen- tent la modification d’un environnement par des moyens plus ou moins élaborés. Dans la vidéo, une maison simple à première vue imperson- nelle et standard qui subit, au fur et à mesure, des évolutions en terme

de couleurs ou de matériaux crée une dynamique pouvant faire réagir le spectateur sur un objet du quotidien en nous montrant le processus

de la vie. Les dessins de HEJDUK reprennent le même principe : insérer dans ses dessins d’urbain des formes, des couleurs ou encore des ob- jets rompant partiellement ou totalement avec la monotonie de ce que l’on peut observer autour engendre une animation et rend plus vivant un espace qui peut paraître figé. Ces objets ou ses formes ne sont pas forcement attachés ou conçus pour un endroit précis comme il l’explique dans son texte tout ça pour nous montrer que l’on peut attirer les gens sur quelque chose qui rompt avec l’ordinaire.

Le terme « whirr » se traduit littéralement comme le vrombissement ou le bruit de quelque chose dans un mouvement rapide mais correspond plutôt ici à la notion de tourner ou avancer dans le sens où c’est avec ce mouvement que l’architecture s’anime et sort de l’ordinaire.

HEJDUK, John, 1988 : Projekte für Riga und Wladiwostok, Catalogue d’ex- position, CAFÉ AEDES, BERLIN. KATZ, Timo, 2006 : Whir, court métrage d’animation expérimentale réa- lisé en 2006 par TIMO KATZ, 2’20, coup de cœur 2007 des soirées cinéma du GOETHE INSTITUT.

Projekte für Riga und Wladiwostok - John Hejduk

New York Trilogie - Tome n°1 La ville - Will Eisner

CODES DE LA VILLE

PUIGSEGUR Erwan EISNER, Will, 2008, New York Trilogie, in Tome n°1 La ville, Editions Delcourt, Collection Contrebande, 2008.

« Je me suis lancé dans la création d’une série de ‘photographies’ bâ- ties autour de neuf éléments clés qui, rassemblés, constituent ma vision d’une grande ville… » WILL EISNER, Préambule.

L’avenue C, les perrons, le métro, les détritus, la musique de la rue, les sentinelles, les fenêtres, les murs et le bloc ; autant d’images qui pour- raient définir les codes de la ville de NEW YORK. Des codes qui finale- ment ne sont que la surface des choses…La réalité de la ville de NEW YORK, puis d’une grande ville n’est autre que l’accumulation des innom- brables collisions qui surviennent dans le flux de la vie. Et c’est là que WILL EISNER réussi son tour de force dans cette BD en montrant cette réalité par la démonstration de petites accumulations d’histoires autour d’objets/mobiliers urbains.

Comment penser la ville et la planifier sans penser aux hommes qui y vivent ? Une question qui finalement reprends la base de l’architecture (abriter/ créer un espace pour les hommes) pour définir l’urbanisme. Une ques- tion posée finalement dans cet ouvrage non sans une vision de la réalité sans sensiblerie, une réalité ‘vrai’ car la sensiblerie n’a pas de place dans ces choses là. Ces choses là, présentés dans des dessins justes, parfois pleins de violences et parfois de son contraire, qui finalement ; présente la vie. La vie qui dans ce livre présente la ville, car comme dis précédemment ; la ville est l’accumulation des choses de la vie, de chemins qui se croisent et s’entrecroisent pour former des espaces qui deviennent personnels à tout un chacun, qui donnent ce sentiment d’appartenance que l’on a tous quand on décris « son quartier »…Notre quartier, plein de ces en- droits particuliers qui ont tous une histoire (propre à chacun) à l’image

de « Tony » ; ce personnage qui retourne dans son quartier où « dans l’ temps », il a passé son enfance et par exemple, gravé son nom dans la brique d’une vieille bâtisse. Ces vieilles bâtisses pleines de leurs histoires vis à vis d’elles mêmes mais aussi des autres, car les fenêtres parlent et les perrons regardent…

Ainsi, et pour finir ; cet ouvrage de WILL EISNER emmène à penser l’ur- banisme et son système/schéma de développement d’une toute autre façon…L’urbanisme ne serait donc pas des grands traits directeurs mais l’accumulation de petites dessins qui résonneraient entre eux ?

EISNER, Will, 2008 : New York Trilogie, in Tome n°1 La ville, Editions DEL- COURT, Collection Contrebande.

LES BLANCS SUR LA CARTE

MAZILLE Matthieu VASSET, Philippe, 2007 : Un livre blanc, récit avec cartes , Editions Fayard.

Peut on tout voir ? Doit on tout voir ? Pourquoi nous cache t’on certaine choses ?

Dans une société ou tout semble accessible, ou tout semble connu, où la transparence de GOOGLE EARTH donne l’illusion d’un monde au bout des doigts. N’y a t’il pas, encore aujourd’hui, des endroits incon- nus. Ces endroits que cherchaient les personnages de JULES VERNE, ces lieux pleins de magie, de mystères et si différents du monde réel, exis- tent-ils encore aujourd’hui ? PHILIPPE VASSET, en aventurier des temps modernes les a cherché pendant un an et demi au sein même du tissu urbain, dans les banlieues de paris.

Tous ces blancs sur les cartes, lieux non répertoriés, lieux tenus secrets, à l’écart ont tout d’abord suscités de la curiosité de la part de l’auteur. Quel monde existe t’il derrière ces grands murs de béton infranchissables ? Mais la désillusion est grande lorsqu’on se retrouve en face de bidonville,

de taudis fait de tôles et de cartons ou lorsqu’on se fait attaquer par le chien d’un gardien sans pitié.

PHILIPPE VASSET a pu découvrir toute sorte d’endroit caché derrière le blanc de la carte, il a voulu leur redonner une couleur. Par un élan de curiosité il a voulu voir ce qu’il ne fallait pas voir, voir ce qu’il se passe en parallèle de notre vie formatée ou tout est beau. Derrière les murs de béton il a vu la misère, il a aussi vu la ville. Une vision ce celle-ci qui nous est inconnu ou tout au moins que nous ne prenons pas le temps de voir. Une ville, une vie présente autour de nous tous les jours.

VASSET, Philippe, 2007 : Un livre blanc, récit avec cartes , Editions Fayard.

PROMENADE EN ARCHITECTURE

BERGERET Maxime ANDERSEN, Véronique Antoine, 2006 : Promenade en Architecture, Editions Actes Sud, N° inventaire : 27279, Cote : 72.03 ANT. BOYER, Marie-France, 2002 : Norfolk, le génie des cabanes , Editions Thames & Hudson, Collection Le Génie Du Lieu, N° inventaire : 11500, Cote : 69.033 BOY.

Promenade en architecture est un livre écrit par VÉRONIQUE ANTOINE- ANDERSEN. Il décrit l’architecture avec différents grands axes soutenus par de plus petits axes à travers des exemples plus ou moins célèbres et caractéristiques de l’architecture tels que la maison, les châteaux, les églises, les stades ou encore les gratte-ciel. Ce livre essaye de faire comprendre au lecteur au fur et à mesure du livre que l’architecture quotidienne qui l’entoure, ses formes, ses matériaux ou encore sa structure sont la résultante d’un travail de recherche spé- cifique à son environnement et son rôle. Sont ainsi expliquées les diffé- rentes fonctions et notions de l’architecture et de façon très imagé pour comprendre le but de la réalisation. Ceci peut se rapporter aussi à la deuxième lecture qui sectorise la cabane selon son utilisation, sa situation ou encore sa matière et montre ainsi que l’architecture, aussi simple soit elle, répond à des questions bien spécifiques et en relation avec ses habitants.

Les promenades en architecture plongent le lecteur dans un monde simple et imagé. Apparaît dans ce livre une explication rapide et suc- cincte sur l’architecture et ses diverses moyens d’actions sur notre quoti- dien. Ces promenades sont adressées à de jeunes lecteurs et expliquent que l’architecture englobe, par les bâtiments créés, différentes fonctions. « Habiter, protéger, prier, relier, transporter, travailler, exposer, distraire, rêver… » Tels sont les notions qui peuvent nourrir l’homme par l’archi- tecture. L’architecture vernaculaire est la plus présente dans l’esprit du jeune lecteur et cet ouvrage permet de rattacher l’architecture à des no- tions simples présentes dans son quotidien.

Avec un lexique simple et adapté, l’écrivain va directement expliquer l’impact de l’architecture. Ceci peut être rattaché à la seconde lecture sur les cabanes démontrant que l’architecture des cabanes est une façon de penser différente puisqu’elle est pratiqué aussi bien par les plus jeunes que les plus expérimentés. Elle travaille davantage sur des perceptions et des envies propres à chacun et c’est la que se marque la différence avec l’architecture. L ‘architecture doit être ressenti comme une synthèse adaptable à toutes les différentes perceptions de ce qui la vivent.

« Sam Suffit » Dans l’œuvre Le génie des cabanes, on peut observer diverses cabanes

Norfolk, le génie des cabanes - Marie-France Boyer. Cabane Linga Longa

du monde entier. L’une d’elle se nomme « Linga Longa » ou « Sam Suffit » en français est une petite cabane aménagée dans un wagon de chemin

de fer situé à NORFOLK en Angleterre. Elle peut être un symbole de la cabane comme résidence principale et illustre parfaitement la philoso- phie de la cabane. En effet la cabane n’est pas perçu comme n’importe qu’elle autre habitation car elle est le plus souvent significative de strict minimum, de vitale. « Linga Longa » représente ainsi, de manière humo- ristique, la façon de penser des gens qui l’habitent car la cabane, qu’elle soit subit par les plus démunies ou adoptée par les fortunés, reste cepen- dant un style de vie unique et adapté à un site, des ressources ou encore une ambiance spécifique qui peut aussi bien être éphémère que durable.

ANDERSEN, Véronique Antoine, 2006 : "Promenade en Architecture", Editions Actes Sud, N° inventaire : 27279, Cote : 72.03 ANT. BOYER, Marie-France, 2002 : "Norfolk, le génie des cabanes" , Editions Thames & Hudson, Collection Le Génie Du Lieu, N° inventaire : 11500, Cote : 69.033 BOY.

WHATBOROUGH

MAZARI Malek

plans lui-même, et alors l’architecte ne joue qu’un rôles de consultant

FRIEDMAN, Yona, 2007 : Manuels : Volume 1, in Chapitre "it’s your town,

dont le client décide de suivre ou pas les conseils.

know how to protect it", Editions ENS des Beaux-Arts de Paris, 2007. FRIEDMAN, Yona, 2003 : L'architecture de survie: une philosophie de la

Le WHATBOROUGH est alors une ville d’auto-gestion, d’auto-plannifica-

pauvreté, Editions de l’éclat.

tion par ses habitants. Cette théorie, aussi intéressante et plaisante soit-elle, s’avère totale-

Dans son Manuels : Volume 1 , YONA FRIEDMAN, apporte une réflexion

ment utopique, donc irréalisable. FRIEDMAN a certes, le mérite d’aller

assez intéressante, quant à la gestion de la ville, par ses habitants. Dans

jusqu’au paroxysme se son explication en nous faisant comprendre que

un premier temps, il démontre que la ville peut et doit évoluer et se réor-

l’architecte « ne sert a rien » si ce n’est à conseiller la population, mais

ganiser dans le temps, et qu’il n’est pas nécessaire (et dangereux parfois)

en aucun cas il essai de ramener ses propos à une réalité concrète. Sa

de démolir d’anciens bâtiments pour en reconstruire de nouveaux…

théorie, peut dans certaines mesures , fonctionner, lorsqu’il s’agit par exemple d’une maison individuelle, où on a affaire à une seule personne,

Puis FRIEDMAN explicite le fait que la ville doit être conçue par ses habi-

le propriétaire, qui va vivre dans son espace, mais qu’en est-il pour une

tants, et que le positionnement des principaux centres d’attraction (mai-

commande publique ?

rie, centre commercial, écoles…) doivent être replacés selon le parcours

Faut-il vraiment que tous les habitants d’une ville aient leur mot à dire

que chaque habitant fait dans la ville. Pour lui, l’architecte n’a alors qu’un

lors de la réalisation d’une piscine municipale ?

rôle de consultant, et l’urbanité d’une ville ne peut se concevoir que sur

Tous ces habitant peuvent-ils s’accorder sur un projet commun ?

un commun accord de la population concernée.

Le métier d’architecte devient-il superflus et inutile ?

C’est ce qu’il confirme dans L ‘Architecture de survie où il affirme que l’ar-

Ce sont autant de questions auxquelles les réponses me semblent évi-

chitecture doit s’exercer comme les autres disciplines libérales comme

dentes et malheureusement négatives. En effet, la théories de FRIED-

la médecine ou le droit, et l’architecte reçoit son client qui a réaliser ses

MAN semble assez juste, mais totalement impossible, et ce que l’on peut

Yona Friedman, couverture de L'architecture de survie

lui reprocher, est le fait qu’à aucun moment il essai de rapporter ses pro- pos au monde dans lequel on vit, il n’essai absolument pas de donner à sa théorie, somme toute séduisante, une réalité plausible.

FRIEDMAN reste ainsi un rêveur parmi tant d’autres, dont le discours ne se veut ni volontairement utopique, ni légèrement réaliste, mais seule- ment critique et revendicatif.

FRIEDMAN, Yona, 2007 : Manuels : Volume 1, in Chapitre "it’s your town, know how to protect it", Editions ENS des Beaux-Arts de Paris. FRIEDMAN, Yona, 2003 : L'architecture de survie: une philosophie de la pauvreté, Editions de l’éclat.

Yona Friedman, couverture de Manuels 1

Yona Friedman, maquettes d'études des ponts de Shanghai.

NOMADES

GARDAIR Marie BELLANGER, Francis, 2004 : Transit-City : Urban & Mobile Think Tank.

Les nomades sont définis comme un peuple présentant une autonomie

de l’individu par rapport a un savoir et au temps collectifs. Ils marquent la fin du « fixe » par le mouvement et la mobilité physique et virtuelle. Peut-on proposer du fixe dans un monde en perpétuelle évolution ou les gens se nomadisent de plus en plus ?

Cette idée avait déjà était proposer et conceptualisé (exemple : ARCHI- GRAM), ce pendant sa réelle conception est venu avec les produit dit no- mades (livre, montre, ordinateur portable, téléphone mobile, voiture,..). Ces produits marque l’indépendance de l’individu par rapport a une so- ciété et par rapport aux autres individus.

Quand la société devient mobile le lieu devrait être transite : échange permanent. En rupture avec l’organisation traditionnelle les pièces ne sont plus mono fonctionnelle. En effet, chaque espace devient un « mini loft », plurifonc- tionnel.

Et le contexte dans tout ça ? Le contexte évolue aussi, victime du temps, des usagers ; il peut donc s’inscrire dans un processus nomade.

Un nouveau mode d’habitation se met en place : on parle de polygamie résidentielle. Les individus sont multi-localisé : « j’habite la ou je suis ».

Ce mode de vie n’a pas que des conséquences sur la manière d’habiter

Wifi,, communications

mais aussi sur la manière de travailler, de se transporter, de consommer,.. C’est l’idée du « ou je veux quand je veux ». Cet effet est renforcé par les nouvelles technologies (type WIFI). En effet la technologie gomme les frontières entre bureau, domicile, transports,..

Un monde nomade, virtuel, et évolutif, pour une société mobile.

BELLANGER, Francis, 2004 : Transit-City : Urban & Mobile Think Tank. SCOTT, Ridley, 1982 : Blade Runner, film, USA, 117'. WRIGHT, Will, 1989 : SimCity, jeu vidéo, MAXIS.

Blade Runner, 1982, de Ridley Scott d'après Philipp K.Dick

SimCity - MAXIS. Catastrophes.

Blade Runner, 1982, de Ridley Scott d'après Philipp K.Dick

Stalker (1979) d'Andrei Tarkovski

Stalker (1979) d'Andrei Tarkovski

Stalker (1979) d'Andrei Tarkovski

Stalker (1979) d'Andrei Tarkovski

Stalker - Laboratoire d’Art Urbain - Rome - 1995

STALKER

COQUART Jordane Stalker - Laboratoire d’Art Urbain - ROME - 1995.

"La zone est peut-être un système très complexe de pièges... je ne sais pas

ce qui s'y passe en l'absence de l'homme, mais à peine arrive quelqu'un que tout se met en branle... la zone est exactement comme nous l'avons crée nous-mêmes, comme notre état d'âme... je ne sais pas ce qui se passe, ça ne dépend pas de la zone, ça dépend de nous." (Stalker d’A. TARKOVSKI, 1979)

Le groupe STALKER, basé a ROME est une microsociété ouverte. Ce la- boratoire dont la composition varie entre 5 et 20 personnes en fonction des projets à réaliser. Chacun apporte sa propre habileté (architecture, anthropologie, vidéo, etc…). Le laboratoire concentre son activité sur un ensemble de déambulations généralement accomplies dans des terrains vague, des zones intermédiaires et indécidables situées entre ville et campagne, des entre deux tels que les métropoles contemporaines les engendrent (MILAN, ROME, TURIN, PARIS, MIAMI, BERLIN). Autant d’es- paces, « amnésie urbaines » en état de disponibilité, dont l’identité est comme en suspens, dans l’attente d’une définition qui pourrait leur être imposée par quelque autorité en place, et dont la signification est, pour l’heure, polysémique.

Le nom du collectif vient du film homonyme d’ANDREÏ TARKOVSKI dans lequel un passeur –un Stalker– conduit deux personnes d’une ville habi- tée vers un territoire abandonné à l’accès interdit (La Zone). Là se trouve une chambre dans laquelle tous les désirs peuvent se réaliser. Mais ce sont avant tout l’errance et le doute qui attendent ou qui accueillent ceux qui s’abandonnent à cette traversée. Au-delà de la référence métapho- rique, la marche, le déplacement, est, pour STALKER une œuvre collec- tive qui s’expose à un événement lui aussi pluriel. Événement constitué par un espace dont la disponibilité l’ouvre à quantité d’avenirs possibles. En cela, les agissements de Stalker s’inscrivent dans les théories de la dé- rive établie par GUI DEBORD. L’outil utilisé étant la marche et l’arpentage

de territoires. On pourrait citer pour exemple une marche de 70km accomplie pendant

quatre jours (5-8 octobre 1995) dans un périmètre autour de ROME, a la suite de laquelle, une carte, le Planisfero Roma a était réalisée ainsi que des photos de franchissements de limites ou de « barrières moments » jugés décisifs par Stalker. Sur le planisphère sont indiquées en pointillés blancs le parcours suivi par le groupe, en bleu les espaces mutants (ce que Stalker qualifie de mer), en jaune la ville formatée, le tout proposant une constellation d’archipels. La carte ainsi produite ne saurait corres- pondre à une géographie prétendument reconnue qu’elle représente- rait. Elle est au contraire une façon de construire la topographie d’une ville inconsciente et néanmoins active dans la ville supposée connue, une ville redécouverte assimilable à un territoire acentré, aux potentiels multiples.

Il s’agit donc, pour les arpenteurs du laboratoire Stalker, de construire leur propre fluidité en d’abandonnant aux devenir à l’œuvre dans le territoire, de se déplacer. Les rythmes de la déambulation, la marche et

ce qu’elle implique elle-même, le corps en circulation, sont des moyens importants de désobjectivation du décor urbain, de transformation de la ville en une expérience vécue plutôt qu’en un objet, en un spectacle contemplé ou subi. Cette approche est l’exacte héritière de la dérive si- tuationniste et de son projet de mise en mouvement du contexte urbain.

www.stalkerlab.it COLLECTIF, 2000 : Les Figures de la marche, un siècle d'arpenteurs de Rodin à Neuman - Exposition, Antibes, Musée Picasso (1er juillet 2000-14 janvier 2001), RÉUNION DES MUSÉES NATIONAUX . TARKOVSKI, Andrei, 1979 : Stalker, film de 163min. INTERPLAY, 1997 : Fallout, jeux vidéo. DEBORD, Guy, 1956 : Théorie de la dérive , in Les Lèvres nues n° 9, dé- cembre 1956 et in Internationale Situationniste n° 2, décembre 1958. DAVILA, Thierry, 2002 : Marcher, Créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXème siècle , PARIS : Editions du Regard .

Stalker - Laboratoire d’Art Urbain - Rome - 1995

SCIENCES VERSUS FICTION , Exposition au centre d’art BETONSALON à Paris.

SCIENCES VERSUS FICTION

FEUGERE Pierre BERDAGUER, Christophe et Marie, 2009, Sciences Versus Fiction, Expo- sition 10 avril-06 juin 2009, PARIS 13e, BÉTONSALON.

SCIENCES VERSUS FICTION exposition au centre d’art BETONSALON à Paris.

L’exposition SCIENCES VERSUS FICTION s’est déroulé au centre d’art et de recherche BETONSALON implanté dans l’université du quartier encore en construction de la ZAC Paris-Rive gauche.

Ce centre s’est donné pour but de nous interroger sur le rôle que l’art peut jouer dans notre perception de la ville en le mettant à l’épreuve d’un contexte urbain (celui de la ZAC) et en le confrontant à des tech- niques scientifiques et constructives.

SCIENCES VERSUS FICTION touche de près à cette problématique : le principe de l’exposition est de présenter des « objets de recherche » ré- sultants de l’expérimentation des matériaux de l’architecture, n’étant ni « objets d’art », ni « objets de science ».

Ainsi, les limites entre les deux univers tombent, l’imaginaire et la sur- prise du résultat s’immiscent dans une pratique scientifique parfois abs- traite, l’aspect expérimental des œuvres présentées met en avant le fac- teur intuitif de la science, et l’art quand à lui devient l’élément révélateur

de l’aspect sensible et individuel de l’espace urbain construit.

BERDAGUER, Christophe et Marie, 2009 : Sciences Versus Fiction, Exposi- tion 10 avril-06 juin 2009, PARIS 13e, BÉTONSALON.

SCIENCES VERSUS FICTION , Exposition au centre d’art BETONSALON à Paris.

INVADERS - Montpellier

SPACE INVADERS

PALLOT Camille http://www.space-invaders.com/

À la base, SPACE INVADERS est un jeu vidéo d’arcade inventé en 1978, symbole d’une époque et d’une génération.

Dans les années 90, un homme inconnu du nom de INVADER commence à envahir PARIS de mosaïque représentant les virus du jeu.

Motivé par trois directives : il veut établir un rapport artistique entre mosaïque et pixel, il souhaite transposer ce jeu vidéo dans la réalité en appliquant ses règles et généraliser le processus d’invasion à l’échelle

INVADERS - Paris

planétaire. La première pièce posée, une sentinelle, dans une ruelle de PARIS entre

Bastille et Léon Blum. Pendant quelque temps ce sera la seule. Puis SF INVADER lance en 1998 l ‘ « Invasion de l’Espace ».

Choix de la mosaïque car matériau quasiment inaltérable en milieu ur-

INVADER, 1999 : LOW FIDELITY, Galerie LAZARIDES, Franck Salma Edition,

bain, qui ne peut pas être pillé. De plus, le carré s’apparente au pixel.

LONDRES. INVADER, 2009 : TOP 10, Galerie JONATHAN LEVINE, NEW YORK CITY,

Choix de faire une action visible dans la rue car les humains y sont très

Franck Salma Edition.

nombreux, les SPACE INVADERS sont venus les observer.

INVADER, 2007 : INVASION IN THE UK, LONDRES, Franck Salma Edition. INVADER, 2004 : INVASION LOS ANGELES, LONDRES, Franck Salma Edi-

Choix des emplacements : des fois lieux de fort passage, à contrario des

tion.

fois des ruelles beaucoup plus confidentielles voire cachées. Parfois la

INVADER, 2005 : Rubik Space: A Picture Book by Invader, Franck Salma

démarche est plus conceptuelle, par exemple à MONTPELLIER où les em-

Edition.

placements des INVADERS forme sur le plan de l’Ecusson un INVADER

INVADER, 2003 : L'INVASION DE PARIS 1.1, LONDRES, Franck Salma Edi-

géant. SF INVADER prépare des plans d’invasion sur chaque ville et ses

tion.

motivations sont d’ordre photogénique, architectural, symbolique et to-

http://www.space-invaders.com/

pologique dit-il dans une interview. Il se revendique Hacker, un virus qui se propage dans un système.

Pour chaque space invader placé, des traces sont répertoriées : numéro- tation, adresse, date, position, nombre de points attribués en respectant les règles du jeu vidéo, photographies.

Le message qu’il veut délivrer, de façon ludique, est celui de l’invasion,

de transformer la ville en terrain de jeu. Il s’amuse à passer de l’infini- ment petit à l’infiniment grand.

Actuellement 36 villes dans le monde ont été « envahies » par les SPACE INVADERS.

Objectif Futur : la Lune !! (interview juin 2003)

INVADERS - Autriche

PARKOUR PARKOUR - L'ART DU DÉPLACEMENT

PONCON Chloé Rubrique Galerie courante de photo sur Urban-Culture.fr Je saute de toit en toit interview de DAVID BELLE.

DAVID BELLE est l’inventeur du PARKOUR moderne, Le PARKOUR c’est l’art du déplacement, il transforme le milieu urbain et naturel en obstacle à franchir de manière esthétique. Il applique « la méthode naturelle d’éducation physique » crée par GEORGES HÉBERT, c’est un sport de l’extrême qui ce pratique sans ac- cessoire ni sécurité et qui est très proche des Arts martiaux dans la mé- thode d'entraînement, les valeurs et la philosophie. Ils s'entraînent énor- mément pour avoir une très bonne condition physique afin d’être le plus agile possible mais c’est surtout un travail sur le mental, leurs but et de contrôler leurs peurs et de dépasser leurs limites.

La finalité du PARKOUR et d’atteindre leurs propres objectifs pour se connaître physiquement et moralement. L'entraînement se fait dans des situations qui sont le plus proche du réel pour pouvoir réagir au mieux lorsque qu’ils se trouvent en danger. C’est la culture de la confiance en soi et de la maîtrise de l’esprit face aux peurs. Ce mouvement est vrai- ment une philosophie de vie reconnue dans le monde, ce n’est pas qu’un sport isolé pratiqué uniquement dans les banlieues.

Ils ont une pratique et une vision de la ville très différente de la plupart des usagés en effet le PARKOUR consiste à se déplacer sur des choses qui ne sont pas fabriquées pour cela au départ. Ils analysent le construit pour savoir qu’est ce qui est possible de faire d’autre dans ces lieux. Toutes les façades, les rampes, les murés, les rambardes… sont pour eux des possibilités d’exprimer leur Art et donc de transformer l’urbain en un lieu d’action complètement libre. Ils ne suivent pas les chemins tracés dans la ville qui réduisent et dirige les mouvements des hommes. Ils prennent possession de la ville, ils la regardent et ne la subissent pas, ils ont la capacité de s’adapter à toutes les situations car ils apprennent à regarder

de manière très rapide les lieux qui les entourent. Ils font de la ville leur « aire de jeu » en défiant parfois les lois de la phy-

sique et les règles urbaines qui veulent qu’on se déplace sur des lignes toutes tracées et non en sautant de toit en toit. Ils tracent leur propre parcours dans la ville.

HEBERT, Georges, 1942 : L'éducation physique, virile et morale par la mé- thode naturelle, PARIS, VUIBERT. BELLE, David, 2004 : Le Parkour, ARTE.

PARKOUR

PARKOUR PARKOUR PARKOUR...

LIEUX INTERDITS

MOL Stephane LIGNERES, Philippe, 2003, Pas lieu d’être, FRANCE, 52’. JOUVE, Valérie, 2003, Grand Littoral, FRANCE, 23'. JOUVE, Valérie, 2003, in No Walk No Work, Galerie Villa des Tournelles, NANTERRE, FRANCE.

Pas lieu d’être produit par PHILIPPE LIGNIÈRES Ce reportage nous présente les outils mis en place pour repousser cer- tains types d'individus notamment les personnes sans domicile fixe et les handicapés, et par conséquent les difficultés que ces personnes rencon- trent dans la rue mais aussi les difficultés rencontrées dans leurs dépla- cements dans l’espace public. Il nous présente aussi la manière dont est utilisée l’espace public par les habitants de ce même espace.

Grand Littoral par VALÉRIE JOUVE Ce film nous présente des moments de vies ou l’on peut voir des gens traçant leurs propres chemins en dépit du trafic qu’ils traversent, des règles qu’ils enfreignent ou d’une quelconque topographie leur faisant obstacles.

No Walk No Work . VALÉRIE JOUVE Cette exposition nous présente des marches, des parcours ainsi qu’un cours métrage nommé « transfert » sur le franchissement de barrières et autres clôtures.

Ces courts métrages nous montrent que la société et les pouvoirs publics condamnent les SDF et les tziganes. En effet le fait de s’asseoir par terre,

de se coucher à terre ou sur un banc public est proscrit. Il est mis en place alors différentes techniques et stratégies pour les repousser ou en tout cas dissuader de prendre possession des lieux publics. Exemple de stratégie, mouiller les marches et autre rebords, en effet l’eau est sou- vent utilisé pour dissuader les SDF ou autre jeunes de banlieue. Autres techniques placer des accoudoirs au milieu du banc pour empêcher les clochards de si allonger. L’on peut voir aussi que les vandales et autres resquilleurs ne sont pas tolérés dans la société. L’espace public est utilisé pour faire des rencontres notamment dans des fêtes de quartier, au marché ou aux puces. Il faudrait donc remplir certaines conditions pour occuper cet espace, il faudrait être « politique- ment correcte »…

LIGNERES, Philippe, 2003 : Pas lieu d’être, FRANCE, 52’. JOUVE, Valérie, 2003 : Grand Littoral, FRANCE, 23'. JOUVE, Valérie, 2003 : in No Walk No Work, GALERIE VILLA DES TOUR- NELLES, NANTERRE, FRANCE.

Pas lieu d’être produit par Philippe Lignières

Pas lieu d’être produit par Philippe Lignières

No Walk No Work par Valérie Jouve

CRISTALLISATIONS

PASQUIER Jordan

par l'utilisation du bois, mis en oeuvre dans d'éphémères constructions

COLLECTIF, 2007, Atelier interlocal d'art et d'architecture, Mémory in

qui prennent la forme de passerelles, de tours ou de gigantesques ca-

Progress (2004-2006 à Saint-Thélo), CAUE 22, Editions Après, 2007, N°

banes : destinées a relier les lieux qu'il investit, a créer un lien entre

inventaire : 33976 ou 29922, Cote : 72.025.23 ATE.

passé et présent ou dehors dedans.

KAWAMATA, Tadashi, 2008, Kawamata Workshop, Gandamaison, livre / DVD, Editions Apres, Co-édité avec la Marchalerie, Centre d’Art Contem-

Son travail ne se limite pas a une étude architecturale, mais s'intéresse

porain, PARIS, 2008.

également au contexte social dans lequel il s'inscrit. D'un état d'esprit typiquement japonais, ses installations sont comme en symbiose avec son environnement, remarqué, certes,mais il n'est pas la pour faire du

TADASHI KAWAMATA part de I'étude attentive du site (histoire, géogra-

mimétisme, mais d'abord apprivoiser les lieux puis en «jouer».

phie, mode de vie des habitants) pour dessiner la nature de ses projets. Souvent c'est une passerelle -lien entre passé et présent, entre une po-

La pensée dé-constructiviste de I'époque I'amène a réduire les matériaux

pulation et une autre -qu'il conçoit en bois, son matériau de prédilec-

constitutifs de son oeuvre au cadre seul, puis a de simples planches ou

tion. Il crée ensuite une communauté de travail, un "melting-pot" aussi

poutres de bois. L'artiste y réalise de nombreuses installations, sortes

important que I'oeuvre elle-même pour sa réalisation. Comprenant des

d'échafaudages inachevés de planches de bois, s'adaptant aux bâtiments

jeunes étudiants en architecture, de beaux-arts ainsi que des jeunes en

préexistants.

réinsertion.

Toujours fabriquées a partir de matériaux récupérés sur place, puis

TADASHI KAWAMATA réalise des installations in situ, qui se caractérisent

vouées a la démolition après une certaine durée, ses installations s'ins-

KAWAMATA, Tadashi, 2007 : In situ , installation à la Maréchalerie de Versailles.

crivent elles-mêmes dans le rythme métabolique de la ville,dégageant

porain, PARIS.

ainsi ce qu'il y a d'éphémère dans la réalité urbaine.

KAWAMATA, Tadashi, 1987 : Destroyed Church , installation pour la DOKUMENTA 8.

Puisant son inspiration dans les Favelas , au BRÉSIL, ses installations sont

KAWAMATA, Tadashi, 2007 : In situ , installation à la Maréchalerie de

un vrai bordel architectural, mais tellement bien organisé, c'est ce para-

Versailles.

doxe qui en fait un artiste a part, décalé de son temps. Il rivalise avec les grands architectes mais parfois incompris au yeux du public. Cet artiste est la , bien présent , essayant de faire passer le message que ses oeuvres éphémères peuvent avoir un impact plus fort que les bâtiments, il nous aide a voir notre ville autrement.

COLLECTIF, 2007 : Atelier interlocal d'art et d'architecture, Mémory in Progress (2004-2006 à Saint-Thélo), CAUE 22, Editions Après, N° inven- taire : 33976 ou 29922, Cote : 72.025.23 ATE. KAWAMATA, Tadashi, 2008 : Kawamata Workshop, Gandamaison, livre / DVD, Editions Apres, Co-édité avec la Marchalerie, Centre d’Art Contem-

KAWAMATA, Tadashi, 1987 : Destroyed Church , installation pour la DOKUMENTA 8.

RUES MEDIAS

MIECAZE Laurine Institut pour la Ville en Mouvement, la rue est à nous … tous ! - Exposi- tion tournante

L’exposition sur les rues medias est conçue pour mettre en évidence comment les nouvelles technologies de communication s’inscrivent dans les rues et créent finalement des espaces à media multiformes et fait de la rue un lieu majeur de « l’être ensemble » dans la société moderne.

Nous sommes dans l’époque d’un renouveau urbain, on se doit de ré-ap- préhender l’espace public, les rues ont toujours eu des usages multiples, elles desservent les lieux d’habitat de travail, de commerce permettent l’aller d’un point à un autre, elles sont des lieux de communications, d’informations et de rencontre or la notion de mobilité urbaine, de mul- tiplication de temps et de vitesses de modes de transports créent de nouveaux besoins pour la rue. L’individu contemporain veut perdre un minimum de temps dans sa mobilité car tout doit aller vite, la rue média s’efforce donc à rendre l’espace urbain comme temps plein de la mobilité des individus, elle se doit de servir de vitrines, de supports, montrer, in- former, signifier pour que piétons soit actif dans ses parcours.

Et c’est par les nouvelles technologies que va se développer la «nouvelle» rue comme une « vitrine » urbaine comme internet, la publicité, le télé- phone mobile, écrans, banderoles, signalétiques…

Au finale la rue media est faite pour exister en continu sans limite dans le temps voire dans l’espace, se définissant comme un espace bouillon- nant d’informations venant de partout et permettant de faire de la rue un espace d’échanges qui dans un futur proche non plus physiques mais technologiques, la rue média ne s’exercera plus de manière unilatérale mais bilatérale avec la rue verticale que l’on peut retrouver dans certains films futuristes. Cette exposition est un moyen d’analyser les différentes innovations qui se mettent en place en réponse aux enjeux contemporains, montrer que la rue est au cœur des investissements des sociétés contemporaines, ai- der les acteurs de la rues aussi bien passants, urbanistes, élus.. à agir en tout connaissance de cause.

Ainsi, la ville est en perpétuel mouvement et peut-être que le pro- blème que pose la rue medias est la question de sa limite, on ne sait pas jusqu’où cela peut aller, est ce que la rue média s’arrête au pas de notre porte ou va-t-elle plus loin ? Quelle part les medias vont-ils prendre dans notre quotidien ? Cette exposition apporte un certain recul sur la vision que l’on a de la rue contemporaine pour bien comprendre quelles sont les nouveaux partis pris de la construction urbaine de demain car il ne faut pas oublier que « Nous ne sommes pas dans la rue, nous sommes la rue ! ».

COLLECTIF, 2007 : la rue est à nous … tous., Editions AU DIABLE VAUVERT, sous la direction éditoriale de FRANÇOIS ASCHER et MIREILLE APEL-MUL- LER.

Institut pour la Ville en Mouvement, la rue est à nous … tous !

Institut pour la Ville en Mouvement, la rue est à nous … tous !

Institut pour la Ville en Mouvement, la rue est à nous … tous !

Ottakring.

The Beat Initiative. Belfast.

RESEAUX ARTISTIQUES

FONTANA Laure AREA, 2008, Caprice de Villes, recueil d’articles, AREA Revues n°16, Printemps 2008.

JEAN HURSTEL - Exploser les frontières. Le réseau européen Banlieues d’Europe .

Oeuvres sociales ou artistiques ? BANLIEUES D'EUROPE interroge la pertinence d'un art engagé. Dans le

monde dans lequel nous vivons, "l'art pour l'art" suscite de plus en plus

de questionnements. L'art doit-il se contenter de générer une simple création esthétique, sans considération évidente sur son sens profond ?

Doit t’il pour l’artiste se résumer à peindre et à exposer ? Ce réseau culturel européen, fondé en 1992 prend clairement position

sur le rôle de l'art qu'il conçoit comme moyen de lutte contre l'exclusion. Il déplore un monde artistique coincé dans des formes traditionnelles, des galeries d'exposition comme simples moyens de diffusion qui font de la création un acte hors contexte dénué de lien avec le monde qui l'en- toure. "Une scène nationale qui programme la même chose à Dunkerque qu'à Aix en Provence, dans des milieux extrêmement différents ne peux pas apporter la même réponse."

Ce réseau qui met en relation des artistes, des groupes de populations et des intermédiaires (tels que des centres culturels), prône une démarche artistique non pas gratuite mais accompagnée d'un questionnement et même d'un engagement politique. Ils mettent en avant un "rapport contradictoire voir conflictuel" entre les artistes et la population, entre un monde d'initié et un monde de novice ou chacun enrichit l'autre.

On peut alors se demander quelle représentation de la ville ce mouve- ment présente t’il. La ville est pensée ici comme génératrice d’exclusion et de pauvreté. Un vaste espace ou des groupes évoluent conformément à leurs milieux sociaux d’origine. Souvent le milieu artistique est appa- renté à une classe supérieure ou dessus de la population moyenne. BAN- LIEUES D’EUROPE veut rétablir un contact entre ces deux mondes. Le phénomène de gentrification qui touche un certain nombre de villes (des quartiers populaires qui deviennent convoités après que des artistes s’y soient installés obligeant la population d’origine à partir) est le constat négatif d’un monde artistique qui prendrait le dessus sur la ville elle- même.

Les clivages de notre société qui se retranscrivent dans la ville tentent d’être atténués par des mouvements comme Banlieues européennes. Ainsi à VIENNE le groupe est intervenu sur tout un quartier défavorisé qui abritait un marché. Le but est d’y recréer de la vie grâce à des inter- ventions artistiques et d’y faire participer les habitants. La ville abrite des disparités qui elles créent un désir de s’exprimer. Le but est de retrans- crire tout cela au moyen de l’expression artistique pour en faire un acte engagé.

THE BEAT INITIATIVE. Carnaval mit en place par le mouvement à Belfast, ville divisée, dans un but de réunification des populations protestantes et catholiques.

OTTAKRING. Démarche artistique vivante en relation avec les associa- tions et les habitants qui a engendré la création du festival de Soho

AREA, 2008 : Caprice de Villes, recueil d’articles, AREA Revues n°16, Prin- temps 2008.

ART ET PAYSAGE

FOCK AH CHUEN Emilie « Regarder un paysage, observer, …, » TIBERGHIEN, Gilles, 2001 : Nature, Art et Paysage, Actes Sud / École Nationale Supérieure du Paysage / Centre du Paysage.

Le paysage peut être considéré comme une composition. Il n’est pas portion ou fragment de nature. Il n’essaie pas non plus d’être une mi- niature de ce que serait la nature. Il est plutôt une sorte d’assemblage,