178 M. Bekkar
r = f
x x
, s = f
x y
, t = f
yy
notation de Monge sont les d´eriv´ees de f x ,y de premier et deuxi`eme ordre par rapport `a x et y. Les formes fondamentales de S sont
I = Edx
2
+ 2Fdxdy + Gdy
2
, I I = Ldx
2
+ 2Mdxdy + Ndy
2
. Sur l’espace tangent T
m
S au point m de S il existe une base qui diagonalise simul- tan´ement les matrices associ´ees aux formes quadratiques pr´ec´edentes I et I I . Les va-
leurs propres k
1
et k
2
sont appel´ees courbures principales. Le produit K
G
= k
1
k
2
= L N − M
2
E G − F
2
= r t − s
2
1 + p
2
+ q
2 2
et la demi somme H =
1 2
k
1
+ k
2
= E N + G L − 2F M
2E G − F
2
= r 1 + q
2
− 2 pqs + t 1 + p
2
21 + p
2
+ q
2
3 2
sont respectivement la courbure de Gauss et la coubure moyenne. Une surface dans R
3
est dite d´eveloppable si sa courbure de Gauss K
G
est nulle c.-`a-.d. r t − s
2
= 0. Elle est dite minimale si sa courbure moyenne H est nulle c.-`a-.d. r 1 +q
2
−2 pqs +t 1+ p
2
= 0.
1.2. Sur l’espace num´erique R
3
est d´efinie la structure de groupe de Lie nilpotent H
3
, dit de Heisenberg, par la multiplication π
H
: R
3
× R
3
→ R
3
qui `a m, m
′
associe m
′′
d´efini par m = x,y,z, m
′
= x
′
, y
′
, z
′
, m
′′
= x
′′
, y
′′
, z
′′
= x + x
′
, y + y
′
, z + z
′
+ 1
2 x
′
y − 1
2 x y
′
o `u x , x
′
, y, y
′
, z, z
′
∈ R. Les formes de Pfaff dx, dy, ω sont invariantes par les translations `a gauche sur H
3
. Les champs de vecteurs duaux `a ces trois 1-formes sont
X = ∂
x
− 1
2 y∂
z
, Y = ∂
y
+ 1
2 x ∂
z
, Z = ∂
z
. Une surface S dans H
3
d´ecrite comme graphe d’une fonction a pour ´equation z = f x,y. Un vecteur unitaire normal `a S au point mx, y, z = f x,y s’exprime
par: N
m
= 1
p 1 + P
2
+ Q
2
P X + QY − Z o`u P = p + y
2 ,
Q = q − x
2 .
La diff´erentielle dL
m −1
de la translation `a gauche L
m −1
transporte le vecteur N
m
en l’´el´ement neutre du groupe H
3
, c’est `a dire en 0. Soit donc: dL
m −1
N
m
= 1
p 1 + P
2
+ Q
2
P X + QY
− Z .
Sur un syst`eme d’´equations aux d´eriv´ees partielles dans
H
3
179 L’application qui `a x ,y ∈ R
2
associe dL
m −1
N
m
∈ S
2
⊂ T H
3
, o `u S
2
d´esigne la sph`ere unit´e de l’espace Euclidien T H
3
, est d´eg´en´er´ee si et seulement si:
P
∂ P
∂ x
∂ P
∂ y
Q
∂ Q
∂ x
∂ Q
∂ y
−1 0 =
P r
s +
1 2
Q s −
1 2
t −1
= rt − s
2
+ 1
4 = 0
o `u |-| repr´esente le d´eterminant. Ceci explique la provenance de l’´equation s
H 1
.
1.3. L’espace H
3
est aussi l’espace num´erique R
3
muni de la m´etrique Riemannienne ds
2
= dx
2
+ dy
2
+ ω
2
. Celle-ci d´efinit la structure Riemannienne invariante `a gauche
sur H
3
. Cette m´etrique est invariante par les translations `a gauche et aussi les rotations autour de l’axe Oz. H
3
est un espace homog`ene qui jouit de la plus grande mobilit´e apr`es R
3
Euclidien, la sph`ere S
3
et l’espace hyperbolique H
3
. Son groupe d’isom´etries est de dimension quatre. Plus pr´ecisement, la composante connexe de l’identit´e est le
groupe des transformations affines de R
3
suivantes:
x
y z
− − − − − −− −→
cos θ
− sin θ sin θ
cos θ A
B 1
x y
z
+
a b
c
o `u θ,a,b,c sont des r´eels, A =
1 2
a sin θ − b cos θ et B =
1 2
a cos θ + b sin θ. Dans la suite les ´el´ements de ce groupe seront not´ees θ ; a,b,c. Ce groupe contient des rota-
tions θ ; 0,0,0 de R
3
autour de l’axe Oz et aussi les translations `a gauche 0; a,b,c. Les ´el´ements de la premi`ere forme fondamentale dans H
3
sont E = 1 + P
2
, F =
P Q, G = 1 + Q
2
. Le vecteur normal N
m
, norm´e en tout point d’une surface dans H
3
, a pour composantes:
N
m
= 1
p 1 + P
2
+ Q
2
P, Q, − 1. La d´eg´en´erescense de la diff´erentielle dL
m −1
de la translation `a gauche L
m −1
peut aussi se traduire par
N
m
, ∂
x
N
m
, ∂
y
N
m
= 0 o `u le crochet d´esigne le produit mixte entre le vecteur normal N
m
et ses d´eriv´ees ∂
x
N
m
, ∂
y
N
m
par rapport `a x et y. C’est l’´equation s
H 1
. Elle est du type Monge-Amp`ere; elle apparait en th´eorie m´ecanique de la chaleur et est ´etudi´ee par les Classiques dans
plusieurs ouvrages qui traitent la th´eorie des ´equations aux d´eriv´ees partielles et leurs applications aux surfaces voir [5] ou [4].
R
EMARQUE
1. On peut observer que pour une surface de R
3
, la condition d’avoir
la diff´erentielle de l’application de Gauss d´eg´en´er´ee ´equivaut `a la courbure de Gauss nulle. Cette condition est interpr´et´ee par l’´equation s
E 1
et de telles surfaces sont dites d´eveloppables. La condition analogue pour une surface de H
3
donne l’´equation s
H 1
sans pour autant permettre l’annulation de la courbure de Gauss qui est donn´ee par K
H
= r t − s
2
−
3 4
− r − tP Q − sQ
2
− P
2
−
1 2
Q
2
+ P
2
1 + Q
2
+ P
2 2
.
180 M. Bekkar
1.4. Dans [1] on trouve l’´equation des surfaces minimales s