A propos du vocabulaire Bangani (KZ 1995)

A propos du vocabulaire Bangani

Une découverte extraordinaire a été présentée récemment par Klaus

Peter Zoller dans les Münchener Studien zur Sprachwissenschaft
(MSS 49 [1988], 173-200)r). Une langue indo-aryenne moderne parlée dans quelques villages de l'Himalaya, le bangdni, contiendrait
des archaïsmes lexicaux se répartissant en deux strates2): une strate
sanskrite présentant des mots très proches phonétiquement du vieilindien (ex. iiro 'frisch und kraftig' : v. ind. isira 'id.', duionso 'übel
und bôse redend' == v. ind. dul.rîar.nsa 'ubelwollend', ruaria 'Ljnverheiratetei : v. ind. malyd 'id.', monmd 'ldee, Gedanks' : v.ind. rnanmetn- 'id.', ibid. 179-lS5) et une strate dite 'centum' ('KentumSchicht') présentant des mots où les palatales indo-européennes f , g,
îh- seraient conservées comme vélaires, c'est à dire non satémisées
(ibid.185-192). Une liste supplémentaire de mots est jointe pour leur
archaïsme, bien que n'ayant pas de rapport avec la relation centumsatem et dans quèlques cas n'ayant pas de correspondant en sanskrit
(ibid. 192-195). C'est de ces deux dernières séries de mots qu'il sera
question ici. Etant donné l'aspect très "européen" de certains mots, il
peut-être intéressant d'étudier leur relation avec d'autres familles linguistiques indo-européennes pour orienter les hypothèses quant à leur
Provenance.

On rappellera brièvement le matériel collecté par par C. P. Zoller
(ibid.185-1e5):
1.


2.
3.

r) Et /T/SS 50 [1989], 159-218, qui traite des archaï'smes grammaticaux, essentiellement dérivationels, du bangani, dont il ne sera pas question ici.
2) Cette découverte fait maintenant partie des manuels puisque R S. P. Beekes
présente le bangani comme une famille i. e. à part entière dans sa récente introduction à la grammaire comparée Vergelijkende Taalwetenschap - Een inleiding in
de oergelijkende Ina' europese taaloetenschap, Aula-paperbacks, Utrecht 1990,
pp.4l-42.
Hist

Sprachforsch. 108, 165-171, ISSN 0935-3518

@ Vandenhoeck Er Ruprecht tggs

166

Xavier Delamarre

4. ku:ro 'Held, ein Mutiger'; sk. îira-'id.';i.e. *îûros'fort'(IE'IV 592).
5. gon- 'gebâren, erzeugen'; sk. jan- 'id.'; i. e. *§en- 'engendrer' et g6:te:r 'Erzeuger'1 sk. janitâr- 'id.'; i. e. *§(e)nare? 'géniteui (IEIY 373).

6. goi 'opfern'; sk. juh1ti'id.'; i. e. *§heu- 'verser, faire une libation' et gomo
'Opfer'; sk. h6nùn- 'id.'; i.e. *gheumta 'libation' (IEV/ 447).
7. gombo'Backenzahn'1 sk. jâmbha'dent.'1 i.e. *§ombhos 'id.' (IEIY 369\.
8. gors(i)'se hérisser' ; sk. hlpyati'id.' ; i.e. *§hers-'id.' (IEIY' 445).
9. gd:ti'ein Kenner'; sk. jfr.â-'connaître'; i.e. *§ena-, *îrô- (IE\V'376).

lO.

ll.

gusti'Geschmack, Verlangen'1 sk.

jûlti; i.e. *§ustis (IË,V

399).

hinâ'id.'; i.e. *§himo- 'hiver' (IE\V 425\.
12. d.okru'Trâne'; i.e. *daîru'larme' (IEV/ 179).
13. porko'Frage'; sk. prcchâti; i.e. *pnî-'demander' (IEIY 821).
*bher§h- 'id.' (IEW l4O).

1+. bargo'steiler Berg'; sk. byhant- 'haut'1 t.e.
*lei§h'lècher' (IEVT 668).
(nur
Tiere)'; sk. lih-;i.e.
15. loig(à)-'lecken
gimo'\Tinter';

sk.

16. aino 'eio, eins; der Eine'; i.e. *oinos 'un' (IErV 286).
17.

kors(i)-'sich reiben, kratzen'; sk. kag-;i.e. *kars- 'gratter' (IE'ÿf

fi4.

gosti'Gast, Ehrengast, Fremder'; i.". *ghostis'hôte' (IEW 453).
19. borso'Mehl'; i.e. *bhars- 'une céréale' (IEV lll).
20. ma:g(i)- '(tun) kônnen; môgen'1 sk. maghâ;i.e. *màgh- 'pouvoir' (IEVT 695).
21. rnonto 'Fland'; i.e. *mntos 'main' (IEV7 740\.

22. mozgo'Knoten'; i.e. *mozgor 'næud' (IEVT 746).
18.

23. lokto'Milch';

i.e. *glak- 'lait' (IEV

400).

e. *legh- 's'allonger' (IEW 658).
25. sa.'g- 'suchen; (be-)fragen'1 i.e. *sdg- 'suiwe à la trace' (IEV 876).
26. srz- 'Sonne'1 i.e. *sutel-/*sun- 'soleil' (IEW 8Sl\.

24. /e.'g- 'kopulieren, sich hinlegen'; i.

IJne première approche de cette liste conduit aux réflexions suivantes:

1o Plusieurs mots ont un aspect spécifiquement européen,

-


-

il

s'agit de:

dokru'larme' (n' 12) qui rappelle si nettement les formes européennes occidentales (germanique, celtique) et méridionnales (grec 6éxpo etc.) en *daîiu par opposition âux formes orientales en *afrru
(sk. âîru, tokh. B plur. akrûna, lit. aiarà etc.)3).
ainoa)'un, I'unité' (no 16) dont la forme avec le suffixe -reo- est
spécifiquement européenne (v.lat. oinos, goth. ains, grec oivtT'le 7

r) Pour une réconciliation des deux formes voir

récemment F.Kortlandt,

AArmL 6 (1985), 59-61 et J. Puhvel Hittite Etymological Dictionary vol. Z 1tltS1,

392-394.
a) Mot utilisé par les Banganis dans certains rituels déterminés, le mot courant

étant ëk, conforme à l'étymologie indienne, MSS 49, note 8, p.198. Il est intéressant de noter que le mot aino n'est utilisé qu'à l'occasion d'un certain jeu de dé,
tout comme le grec oivq'l'as'.

A propos du vocabulaire Bangani

-

167

du dé' etc.), par opposition aux formes en -u)o- de l'iranien (avest.
deüd-) et en -ko- du vieil-indien (sk. ékah'un').
gosti'hôte' (n' 18), mot européen par excellence représenté par le
latin hostis, le germanique *gastiz (goth. gdsts etc.) et probablement

par le celtique dans le hapax lépontique uvarnokozis 1*upyoghostiss) (les formes slaves sont peut-être empruntées au ger-

-

-


manique).

borso 'farine' (n" 19), qui a des correspondants en latin Qfar, fanis),
en gerrnanique (goth. barizeins) et en slave (russe boroino 'farine de
seiglei < *bharsinom); la glose d'Hésychius çfipoç < *bharso- est

incertaine (Chantraine, DELG 1196).
lokto 'lait' 1n" 23) qui était jusqu'à la découverte du mot bangani,
une isoglosse gréco-latine exclusive6): lat. lac, lactis, grec yâ)"a,
y&)"axroç. Ce mot, qui a un aspect si peu indo-européen qu'il es est

parfois considéré comme un emprunt à une langue méditerranéenne, est un indice important qui pointe vers une direction

-

-

-

sud-européenne.


monto'main' (n" 2l) q.ri rappelle les formes occidentales en *man(latin manus etc.) et plus spécifiquement germaniques en **pt(v.isl. mund'main'etc.) et qui se relie à un thème hétéroclitiqus
dont la forme en r serait représentée par le grec pdprl.
le:g'copuler' (n" 24), d'une racine i.e. *le§h- 'se coucher' présente
dans toute la famille, tokharien et hittite inclus, à l'exception de
l'indo-iranien; la connotation sexuelle est présente dans le composé
grec &,4,o7oç'épouse' c'est à dire 'compagne de lidauquel répond
le vieux-slave sulogù 'id.'.
sa:g'chercher' (n"25), d'une racine i.e. *tdg- à l'origine terme de
chasseur significant'quêter' bien attesté dans les langues européennes (latin sâ,gio etc.) et peut-être en hittite mais en tout cas absent
des langues indo-iraniennes.

2" IJ:re tabulation

systématique des mots montre que le nombre le
plus élevé de corrélats l'est avec la famille germanique (25 corr.), puis
avec le grec et le latin (19 corr.); l'absence de correspondances spéciales avec l'anatolien et le tokharien est sans doute dû au caractère
altéré du vocabulaire de ces langues:

')

t)

M.Lejeune, Lepontica, 102.
C.f.cependant la tentative séduisante d'O.Szemerényi de la relier à la racine
*melg- 'traire', KZ 75 (1958) : Scripta Minora III, Innsbruck 1987 1116-1136,
,
**!g- > *blag- > glag- gala-.
avec i.
-

".

Xavier Delamarre

168

Bangani

c€ntum


indo-

europeen

euroP.
germ.

1. ak2. kopo
3. kô:tia

"aî-

5. gon-

*§ena*§enatêr
*§heu
*§heump
*§ombhos

4. ku:ro


gô: t: er

6. goigomo
7. gombo
8. gors(i)9. gô:ti
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.

96:to
gusti
gimo

*Qàpho-

*kmtîrn

*îilro,

*§hers-

*§1tati-

*§pato*§ustis

*§hipos

dokru
porko

*dakru

bargo

"bhefh-

loig(â)
aino

kors(i)gosti
borso

20. ma:g(i)21. monto
22. mozgo
23. lokto
24. le:g

25. sa:g
26- sun-

"Puf-

*lei§h-

*oino*fars*§hostis
*bhares*ma§h-

*-rt-

*mozgos

*glaht*legh*tog*sr4n-

TOTAL

satem

x
x
x

celt.

latin grec enet- tokh. balt.sl. afin. ind.-ir

x

H

x

x

H
H

x

H

x
x
x

H

x
x
x

x
x
x
x

'x

x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x
x

euroP.

H
H
H
H
H
H
H

x
x
x

x
x
x
x
x

x
x

x
x
x

H

x
x
x

25

t4

t9

x

x

x
x
x

x

H

x
x
x
x
x
x
x

x

x

x

x

x

x

x

x
x

x
x

x

x

x

x

x
x

x

x

x

t9

x

x

x
x

H
H
H
H
H
H
H
H

x
x
x
x

H
H
H
H
H

x

H

x

x
x

H

x

x

x

x

x

x

H
H
H
H

H

I

7

l6

7

20

3". Les principaux traits phonétiques distinctifs du §"ngani sont

les

suivants:

Au plan des voyelles:

-

maintien des diphthongues en i: loig- < *lriîh-, aitn < *oinomaintien de la distinction ê/62 96:te:r 1 *futatêr
maintien de la nasalisation dans la réalisation des sonantes nasales
non finalesz k6:ti,a z "frryt*m, et 96:ü < *e*fi-.

Au plan des occlusives:

-

caractère centutn ; k6:tia'lOO', gombo'denC, gntü'Eoûd, gimo
'hiver'etc. (no 1 à 15), caractéristique la plus immfriaæDentüsible
de cette couche de vocabulaire.

A propos du vocabulaire

Bangani

169

- MA > M: *ghostis ) gosti, *bher§h- > borgo, *bhares- > borso,
*ghimo- t gimo etc.
- M, T > M, T: *daîru > dokru, *Prrî- > porko, *§ombhos >
gombo, *§ustis 7 gusti etc.
Le bangani se comporte donc dialectalement comme de l'indo-

européen "central" (balto-slave, albanais, macédonien, illyrien, messapien) avec réduction à deux séries d'occlusives par confusion des
sonores aspirées et des sonores (MA et M)'/).
Sur ces bases phonétiques, on peut exclure pour le (proto-)bangani
les provenances suivantes

-

:

indo-iranien: traitement satern des occlusives palataless), traitement
et 6 se confondent en â) et de la sonante nasale
(où CpC se réalise CaC sans trace de nasalité);
européen-satern (balto-slave, thrace, albanais);
grec, où les MA > TA ( *§hirnos > khimos);
italique, où les MA et les M conservent la distinction avec, semblet-il, un assourdissement assez ancien des sonores aspirées t gh > kh

des voyelles (où ê

) h etc.;

celtique, à cause de la préservation du P en bangani qui disparaît

en celtique: porko, kopo;
Berïnanique, à cause de la Lautzterschiebung, de date ancienne (environ 500 avant n. e.), qui aurait laissé des traces en bangani.

') I-e même phénomène, comme l'on sait, s'est produit en iranien et en celtique,
mais a laissé des traces d'un état plus ancien à trois séries: action de la loi de
Bartholomae en iranien (avestique duyôa- < dhu§htar- et maintien de la distinction entre g' et g-h, en celtique, c.f. §7.Porzig, Die Gliederung des indogermanischen Sprachgebieres, Heidelberg 197 4, 68-7 2.
8) Par lettre du 16.2.1989, C.P.Zoller m'indique qu'il a mis à jour en bangani
un processus suprasegmental de "renforcement" ("strengthening") qui pourrait expliquer les archaïsmes de cette langue:..I am convinced that these archaïsms
reached India (or better: the area where OIA was spoken) at a very early age.
Regarding their survival, I feel confident that I can prove, that due to a number
of linguistic reasons the presenration of these old forms is not that much surprising [...]; most of the historical phonological processes may be labelled with
the term "weakening". The opposite term, "strengthening", describes phonological processes which occur much less frequently, although such processes are not
unknown [...]; the suprasegmental system of Bangani acts as a "strengtheningagent" in an intricate manner and to a degree, which is indeed unusual." On
pourrait en effet envisager qu'un processus de "redurcissement' des palatales, de
type È > à > ,ë ait pu se produire à époque ancienne dans un dialecte aberrant
de l'indo-iranien; le traitement des voyelles me semble cependant exclure une proyenance indo-iranienne de cette strate archaïque du vocabulaire bangani.

Xavier Delamarre

170

Que reste-t-il donc si l'on passe sur l'hypothèse d'une origine autonome à partir d'un nouveau dialecte indo-européen jusqu'à présent
inconnu, ce qui est naturellement possible, de nombreuses langues
indo-européennes ayant disparu sans laisser de tracese)?
Je propose de voir dans la couche archarque-européenne du vocabulaire bangani des restes de la langue macédonienne apportés
par les soldats d'Alexandre lors de ses dernières conquêtes en Asie
centrale au quatrième siècle avant notre ère10). On sait en effet que,
dans l'armée du général macédonien où s'étaient agrégé des troupes
ralliées de toutes provenances, l'état-major et le noyau dur étaient
consitués de combattants macédoniens dont certains ont certainement
dû rester sur place en garnison ou en coloniell;. Si Alexandre et déjà
son père Philippe ainsi que l'élite macédonienne étaient profondément
hellenisés et en tiraient orgueil, cela était probablement moins vrai de
ses compatriotes, chefs de bandes et aventuriers balkaniques partis
dans la plus insensée des conquêtes de l'histoire et qui n'avaient pas
tous été à l'école d'Aristote.
Bien que pauvrement attesté et connu essentiellement par des noms
propres et quelques gloses, on sait du macédonienl2) qu'il est une
langue centum, proche du grec, avec ce trait caractéristique lüA > M

etM,T>M,T:
- macéd. abrofr.tes ou

abrofrutes

cils';

')

Ce que fait R.

S.

: grec ôçp6C i.e.

*abhrfrs 'sour-

P. Beekes dans son nouveau manuel (op.cit. note 2) où, dans
il liste le bangani entre l'indo-iranien et le tokha-

sa présentation des familles i. e.,

rien.

'o) L.t Banganis auraient le souvenir d'une migration à partir de la vallée de
Kaboul: " In diesem Zusammenhang sei darauf aufmerksam gemachq da8 die Banganis Migrationsüberlieferungen besitzen, die sich über Kaschmir bis ins Kabultal
zurückverfolgen lassen ", MSS 49, note 9, p.198.
11) L'hypothèse est cependant rejetée par Zoller qui considère la 'Kentumschicht' comme beaucoup plus ancienne que la date proposée des conquêtes
d'Alexandre, MSS 50 (1989), note 5, p.204, et par lettre (23.3.1989) à l'auteur:
"The fact that the ancestors of the Banganis most probably were not village-farmers but pastoral nomads does not fit very well to a connection with Macedonian
soldiers."

t') Qri n'était certainement pas une "Mischsprache", concept linguistique vide,
comme on le lit parfois (H.Krahe, Indogertnanische SprachanissenschaJî I, 18) mais
un rameau indo-européen indépendant, bien que proche du grec ('§7. Cowgill, Indogennanische Grammatik 1,1, Heidelberg 1986, p.55, avec la bibliographie sur le
sujet). Voir chez V.Georgiev, Introduction to the History of the Indo-European
Languages, Sofia 1981 ,166-171, ce que l'on sait du macédonien.

A propos du vocabulaire Bangani

-

':

171

macéd. dôraks : grec Sitpa§ (Hesych.);
macéd. goda'Ëvtepc' t sk. gûdan 'intestin'.

Par ailleurs, des connexions lexicales étroites que l'on voit entre
certains mots banganis et le Brec comme lokto, kûro, gomo, aino
(grec ya)"ax-, tit)Qtoç, )(€ultd,, oivtù confirmeraient l'hypothèse d'une
proximité avec la famille hellénique. Le mot lokto'lait' me semble à
lui seul être un indice très fort pour une connexion sud-européenne13).
Seul l'apport de mots nouveaux de la strate archarque-européenne
du bangani, même si celle-ci reste très minoritaire quantitativement
dans le vocabulaire de cette langue, permettra de décider si l'hypothèse macédonienne qui est historiquement plausible, a une confirmation
linguistique. Il est vrai que l'on compare là deux co{pus très étroits,
ce qui rend difficile l'administration de la preuvela).
Ambassade dç France
à Vilnius,

Didiioji

Xavier Delamarre

1

2601Vilnius
Litauen

t:;

O.Szemerényi (op.cir. note 6, p.1122\ conclut que le mot latin lac, lactis
est emprunté au grec; si tel est le cas le mot bangani lokto se relie encore plus
directement au grec ou à une langue étroitement apparentée comme peut l'être le
macédonien.
ra) Dans une lettre du 26.+.1989, C.P. Zoller m'indique quelques mots banga-

'lait'

nis supplémentaires qui pourraient abonder l'hypothèse: .. lbolokrol'shining' (e. g.
a face); auspicious' ... could be compared with Mak. 'Balakros' or Greek 'Phalakroi, fda:no] 'old mortal', this word would perhaps be compared with Mak.
danos (death?), fbosko)'a bundle (of cloth)' may be compared with Mak.
baskios,,; celà est d'autant plus aimable de sa part qu'il ne croit pas à I'hypothèse
macédonienne.