Communication interne WGEA Home Dutch

• les compétences d’inspection ; • le montant maximal de certaines amendes. L’État belge a déjà répondu à la Commission européenne. La Creg a participé à la rédaction de cette réponse et se rallie à cette position. Le débat sur la transposition des directives n’empêche pas que ces missions soient réalisées en Belgique par la Creg, en collaboration ou non avec une autre instance comme l’Autorité belge de la concurrence. Un cadre législatif lacunaire empêche toutefois la Creg d’exercer des compétences d’inspection. De surcroît, les sanctions que la Creg peut imposer sont peu eicaces et dissuasives. Pour ce qui est du montant maximal des amendes, l’État a annoncé qu’il envisagerait la possibilité de modiier la loi conformément aux directives européennes. Le inancement de la Creg est réglé par la loi et repose sur une cotisation fédérale facturée aux clients inaux de l’électricité et du gaz. Le fait que la Creg perçoive elle-même les coti- sations contribue à son indépendance. Son budget, adopté par la Chambre, a été ixé ces dernières années dans un contexte d’économies et ne résulte pas d’une évaluation détaillée des moyens nécessaires pour qu’elle puisse s’acquitter de ses missions actuelles dans un souci de qualité et d’eicacité. Le mode de perception est, en outre, source de luctuations peu maîtrisables de ses recettes et de sa position de trésorerie, qui ne lui permettent pas d’optimaliser son budget. Le législateur a chargé la Creg de percevoir et gérer plusieurs fonds qui inancent des obli- gations de service public, ainsi que de rembourser certaines réductions et exonérations sur d’autres cotisations fédérales. Ces tâches ne relèvent pas de la mission essentielle d’un régulateur et la charge de travail qui y est associée est considérable. La Creg n’a pas une vue suisante des efectifs et compétences nécessaires de son person- nel. En outre, le recrutement, le suivi et l’évaluation du personnel ne sont pas uniformes et structurés. La communication interne contribue peu à décloisonner les directions. Le comité de direction a élaboré un plan d’action qui cible ces deux domaines. Il reste cepen- dant encore à mettre en œuvre en grande partie. Il en résulte une série de problèmes en matière de maîtrise de l’organisation interne, qui entravent le suivi régulier et la correction de la mise en œuvre du plan stratégique. La Creg s’eforce actuellement d’optimiser son environnement informatique. 5.1.3 La Creg travaille-t-elle de manière indépendante, impartiale et transparente ? Même s’il subsiste des points à améliorer, la Creg satisfait à la plupart des normes en matière d’indépendance. Ainsi, la réunion de tâches exécutives et de gestion entre les mains du co- mité de direction engendre une forte concentration des pouvoirs en l’absence d’un conseil d’administration. Conjuguée aux problèmes en matière d’obligation de justiication évoqués ci-après, cette concentration est susceptible de mettre l’impartialité de la Creg en péril. En outre, des problèmes subsistent en ce qui concerne la désignation du comité de direction, en matière de contrôle de l’indépendance du personnel, de transparence dans les contacts avec le secteur et l’État et d’indépendance du Conseil consultatif du gaz et de l’électricité. La Creg satisfait aux normes de transparence d’une manière générale, sauf pour la publi- cation d’autres actes que les décisions avis, propositions, études, etc.. La Creg n’a presque 65 jamais publié ses avis et propositions au ministre de l’Énergie et elle ne les a pas non plus transmis au Parlement, ce qui n’est guère compatible avec la transparence attendue d’un régulateur. La Creg a récemment modiié sa position en la matière. Le nouveau règlement intérieur dispose que tous les actes et donc aussi les avis seront dorénavant publiés. Il s’agit d’une démarche importante en matière de transparence. Outre la publication de tous les actes, il importe également de ne pas bifer, avant que les actes soient publiés, trop de données en raison de leur caractère conidentiel. La Creg a éla- boré de nouvelles directives concernant le traitement des données conidentielles. L’appli- cation concrète de ces directives déterminera si l’intérêt général prime, si nécessaire, sur les intérêts particuliers en matière de conidentialité et si le Parlement disposera sur les sujets sensibles du minimum d’informations suisant pour permettre le débat parlementaire. Les possibilités de recours requises contre les décisions de la Creg sont prévues. Depuis la désignation du nouveau comité de direction, la Creg adopte une attitude préventive en matière de litiges juridiques éventuels. Cette approche s’inscrit dans le cadre de la marge de gestion discrétionnaire du régulateur, mais requiert la plus grande transparence. Par ail- leurs, la chambre censée trancher des litiges éventuels entre le gestionnaire et l’utilisateur du réseau n’est pas encore opérationnelle. 5.1.4 La Creg respecte-t-elle l’obligation de justiication ? La Creg satisfait aux obligations légales en matière de justiication. La Chambre des repré- sentants n’est cependant pas assez informée de la réalisation des objectifs légaux et de l’incidence des activités de la Creg. La Chambre n’est quasiment pas informée du processus interne de pilotage, de la surveillance de la qualité et du contrôle interne. La Creg n’est pas évaluée par un organe externe, hormis dans le cadre de contrôles inanciers. 5.1.5 La Creg collabore-t-elle avec d’autres acteurs ? La Cour des comptes n’a pas constaté de problèmes en pratique dans la collaboration entre la Creg et les diférents acteurs européens, fédéraux et régionaux. Des accords de coopéra- tion font encore défaut, et les accords de coopération existants n’ont pas tous été publiés. Le fonctionnement du forum des régulateurs belges d’électricité et de gaz Forbeg, un or- gane de concertation informel qui a toutefois conclu des accords formels pour la représen- tation européenne, ne repose pas sur un accord formel de coopération. Ce fonctionnement manque du reste de transparence. 5.1.6 Conclusion générale La Cour des comptes conclut que la Creg remplit son rôle de régulateur, mais que sa mission de conseil n’est pas assez formalisée. La Creg respecte la plupart des normes en matière d’indépendance, de transparence et de justiication.

5.2 Recommandations

5.2.1 Cadre réglementaire Outre les points relevant de la transposition du troisième paquet énergie faisant encore l’objet d’une procédure, il est déjà possible d’adapter certains éléments dans la législation belge. Il y a lieu de modiier le cadre réglementaire relatif aux compétences d’inspection de