taurer une procédure prévoyant de mettre les moyens supplémentaires nécessaires au plus vite à la disposition de la Creg pour les litiges qui présentent un intérêt général particuliè-
rement important.
La Cour recommande en outre de rendre la chambre des litiges opérationnelle. Le législa- teur peut aussi envisager de conier l’arbitrage des litiges à la Creg elle-même, s’il doute de
l’utilité d’une structure spéciique.
5.2.7 Justiication La Cour des comptes recommande à la Creg de compléter son rapportage à la Chambre des
représentants par une justiication détaillée concernant la gestion de l’organisation interne, y compris le contrôle de la qualité, et l’utilisation du budget. Pour simpliier l’évaluation
périodique de l’eicience et de l’eicacité du fonctionnement de la Creg, il est également souhaitable que le régulateur mette au point une série d’indicateurs de performance et
qu’il explicite dans son rapport annuel le degré de réalisation des objectifs ixés par la loi.
Enin, il serait opportun d’organiser des évaluations externes périodiques qui examinent des aspects du fonctionnement de la Creg plus larges que les contrôles inanciers actuels.
Les examens par les pairs organisés par le CEER Conseils des régulateurs européens de l’énergie pourraient représenter une forme intéressante d’évaluation permettant de tirer
des « bonnes pratiques » des autres régulateurs européens de l’énergie.
5.2.8 Coopération Comme son plan stratégique l’indique, la Creg doit continuer à conclure des accords de
coopération et les publier systématiquement. À cet efet, la Creg dépend toutefois de la coo- pération des autres parties concernées.
La coopération avec les régulateurs régionaux de l’énergie au sein du forum des régulateurs belges de l’électricité et du gaz Forbeg doit, en concertation entre les quatre régulateurs,
être davantage formalisée et gagner en transparence.
5.3 Réponses de la ministre, du SPF et de la Creg
Dans sa réponse du 25 septembre 2015 annexe 2, le SPF Économie aborde la question de l’interprétation, qu’il juge trop large, que la Creg donne à ses compétences légales. La Cour
des comptes estime néanmoins que, dans la pratique, la Creg demeure dans les limites de ses compétences légales voir point 2.2.2. En matière de compétence de conseil, le SPF
considère qu’il n’y a pas de concurrence avec la Creg et que les avis qu’il prodigue com- plètent ceux du régulateur. Le SPF avance enin que le Conseil central de l’économie CCE
est la structure la plus appropriée pour intégrer le Conseil consultatif du gaz et de l’électri- cité voir point 3.2.5.
Dans sa réponse du 1
er
octobre 2015 annexe 3, la Creg déplore que le rapport d’audit consacre trop peu d’attention au travail qu’elle efectue au sein de l’Acer et du CEER. Une
description circonstanciée de ces activités dépasse cependant la portée de l’audit. La Creg aborde ensuite la coopération au sein du forum Forbeg voir point 3.6.2 et ses frais de
personnel et formule quelques réserves à cet égard voir point 4.4.3. Elle conclut en souli- gnant diverses initiatives qui ont déjà été lancées ou réalisées depuis l’entrée en fonction du
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nouveau comité de direction. La Creg n’annonce pas d’initiatives, en réponse aux recom- mandations de la Cour des comptes en matière d’indépendance, qu’elle pourrait prendre
elle-même sans modiier la législation mise au point d’un code de déontologie, déclaration de détention d’actions, entretien de contacts….
Dans sa lettre du 7 octobre 2015 annexe 4, la ministre de l’Énergie souligne que la Creg rend compte de ses activités au Parlement et qu’il n’appartient pas au ministre de répondre
à des constats relatifs à l’organisation interne de la Creg. La Cour en déduit que la ministre laisse en premier lieu au Parlement l’initiative du travail législatif nécessaire pour mettre
en œuvre ses recommandations. La ministre annonce toutefois qu’elle analysera les pistes susceptibles d’améliorer le pouvoir de sanction de la Creg. Elle souligne également la néces-
sité d’encadrer clairement le pouvoir d’enquête de la Creg.
Annexes
