article11. 183KB Jun 04 2011 12:06:55 AM

Journal de Th´eorie des Nombres
de Bordeaux 19 (2007), 799–808

Sur le groupe des unit´
es de corps de nombres de
degr´
e 2 et 4
par M’hammed ZIANE

´sume
´. Nous d´eterminons sous certaines hypoth`eses, un syst`eRe
me fondamental d’unit´es du corps non pur K = Q(ω) et de son
sous-corps quadratique, o`
u ω est solution du polynˆome
f (X) = X 4 + d−2 M6 X 2 − M4 ,

avec M6 = D6 + 6D4 d + 9D2 d2 + 2d3 , M4 = D4 + 4D2 d + 2d2 ,
d|D, d, D ∈ N, non nuls.
Abstract. We give under certain hypotheses, a fundamental system of units of the field K = Q(ω) and its quadratic subfield,
where ω is a root of the polynomial
f (X) = X 4 + d−2 M6 X 2 − M4 ,


with M6 = D6 + 6D4 d + 9D2 d2 + 2d3 , M4 = D4 + 4D2 d + 2d2 , d,
D ∈ N, d|D.

1. Introduction.
Si K est une extension alg´ebrique de degr´e n = r + 2s sur le corps Q
des rationnels, o`
u r est le nombre de plongements r´eels et 2s le nombre
de plongements complexes de K dans le corps C des nombres complexes,
Dirichlet a ´etabli que le groupe UK des unit´es de K est engendr´e par r+s−1
unit´es. Le groupe UK est dit alors de rang r + s − 1. Un ensemble de
g´en´erateurs S = {ε1 , ε2 , . . . , εr+s−1 } forme ce qu’on appelle un syst`eme
fondamental d’unit´es du corps K. W. Ljunggren [6] a donn´e une proc´edure
pour construire un syst`eme fondamental d’unit´es d’un corps quartique pur.
Nous g´en´eralisons ais´ement ses r´esultats `a tout corps K = Q(ω) de degr´e
4, non pur, ayant un sous-corps quadratique r´eel K ∗ et dont le groupe des
unit´es est de rang 2. Pour tout ´el´ement ξ de K, appelons ξ (1) le conjugu´e
de ξ, la notation “(1)” d´enotant l’op´eration “conjugaison”laissant fixe K ∗ .
Th´
eor`

eme 1.1. Soit K un corps quartique r´eel dont le groupe des unit´es
est de rang 2 et qui admet un sous-corps quadratique. Soit ε0 la plus petite
Manuscrit re¸cu le 9 juin 2004.
Th`
emes dans le cadre du projet de recherche CNRST/CNRS entre Oujda et Limoges

M’hammed Ziane

800

(1)

unit´e sup´erieure strictement `
a 1 de K v´erifiant ε0 ε0 = 1. Si ε1 > 1 est
(1)
une autre unit´e du corps K v´erifiant ε1 ε1 = 1, alors
ε1 = εq0 , q ∈ Z.
Th´
eor`
eme 1.2. Soit K un corps quartique r´eel dont le groupe des unit´es

est de rang 2 et qui admet un sous-corps quadratique. Soit η l’unit´e fondamentale du sous-corps quadratique r´eel K ∗ de K, ξ une unit´e de K telle
que ξξ (1) = ±η (ou ± η −1 ), et ε1 la plus petite unit´e de K sup´erieure stric(1)
tement `
a 1 v´erifiant ε1 ε1 = 1. Alors {ξ, ε1 } est un syst`eme fondamental
d’unit´es du corps K.
Dans [5], C. Levesque a exhib´e une unit´e du corps quartique K = Q(ω)
de la forme
1
D
ε = 1 + ω − ω2,
d
d
o`
u ω est solution du polynˆ
ome f (X) = X 4 + d−2 M6 X 2 − M4 , avec
M4 = D4 + 4D2 d + 2d2

et

M6 = D6 + 6D4 d + 9D2 d2 + 2d3 .


Dans cet article, nous d´eterminons, sous certaines hypoth`eses, un syst`eme
fondamental d’unit´es du corps Q(ω) et l’unit´e fondamentale de son souscorps quadratique. Posons ∆ = d−4 M62 + 4M4 et soit T = D2 /d. Alors

= T 6 + 12T 5 + 54T 4 + 112T 3 + 109T 2 + 52T + 12.
d2
Supposons d’abord que T est pair : T = 2S. Alors ∆/d2 ≡ 0 (mod 4).
Posons
M=


= 16S 6 + 96S 5 + 216S 4 + 224S 3 + 109S 2 + 26S + 3.
4d2

Alors M ≡ 2 ou 3 (mod 4).
Supposons maintenant que T est impair : T = 2S + 1. Nous avons
0 (mod 16). Posons
M=



d2




= 4S 6 + 36S 5 + 129S 4 + 234S 3 + 226S 2 + 111S + 22.
16d2

Alors M ≡ 0, 1 ou 2 (mod 4).
Nous
√ donnerons tout d’abord le d´eveloppement en fraction continue de
Ω = M et nous utiliserons des r´esultats donn´
es dans
√[1] et
 [2] pour
√ 

d´eterminer l’unit´e fondamentale de K = Q
∆ =Q
M .


Sur le groupe des unit´es de corps de nombres de degr´e 2 et 4

Soit T

P


 0
Q0


 b

0

801

2. L’unit´
e fondamentale de K ∗

h√ i
M = 4S 3 + 12S 2 + 9S + 1. De plus,
pair. Nous avons

3
2
= 0,

 P1 = 4S + 12S + 9S + 1,
= 1,
Q1 = 4S 2 + 8S + 2,
h√ i


b1 = [x1 ] = 2S + 1.
=
Ω .


3

2

 P2 = 4S + 8S + 3S + 1,
Q2 = 8S 3 + 16S 2 + 6S + 1,

 b = [x ] = 1.
2
2


3
2

 P4 = 4S + 8S + 3S,
Q4 = 8S 3 + 16S 2 + 6S + 1,

 b = [x ] = 1.
4
4



3
2

 P3 = 4S + 8S + 3S,
Q3 = 4S 2 + 8S + 3,

 b = [x ] = 2S.
3
3


3
2

 P5 = 4S + 8S + 3S + 1,
Q5 = 4S 2 + 8S + 2,

 b = [x ] = 2S + 1.
5

5


3
2
 P6 = 4S + 12S + 9S + 1,
Q = 1,
 6
b6 = [x6 ].

Comme P3 = P4 , le d´eveloppement en fractions continues de M , admet
une p´eriode de longueur l = 6.h
√ i
M = 2S 3 + 9S 2 + 12S + 4. De plus,
Soit T impair. Nous avons


3
2



 P1 = 2S + 9S + 12S + 4,
 P0 = 0,
Q0 = 1,
Q1 = 2S 3 + 10S 2 + 15S + 6,


 b = [x ] = 1.
 b = [Ω].
0
1
1

2

 P2 = S + 3S + 2,
Q2 = 2S 3 + 8S 2 + 9S + 3,

 b = [x ] = 1.
2
2


3
2

 P4 = 2S + 5S + S − 1,
Q4 = 4S 3 + 13S 2 + 11S + 3,

 b = [x ] = 1.
4
4


3
2

 P6 = 2S + 8S + 10S + 4,
Q6 = 4S 3 + 13S 2 + 11S + 3,

 b = [x ].
6
6


3
2

 P3 = 2S + 7S + 6S + 1,
Q3 = 4S 2 + 12S + 7,

 b = [x ] = S.
3
3


3
2

 P5 = 2S + 8S + 10S + 4,
Q5 = S 2 + 3S + 2,

 b = [x ] = 4S + 4.
5
5

M’hammed Ziane

802

Comme P5 = P6 , le d´eveloppement en fraction continue de
une p´eriode de longueur l = 10.



M admet

Th´
eor`
eme 2.1. Lorsque T est pair, posons
A = 32S 6 + 192S 5 + 440S 4 + 480S 3 + 256S 2 + 64S + 7,
B = 8S 3 + 24S 2 + 20S + 4.
Lorsque T est impair, posons
A = 32S 6 + 288S 5 + 1040S 4 + 1920S 3 + 1906S 2 + 966S + 197,
B = 16S 3 + 72S 2 + 100S + 42.
Supposons que M est libre de carr´es. Alors l’unit´e fondamentale du corps
quadratique K ∗ est



BM6
B
η = A+B M = A+
+ ω2.
2d3
d

emonstration. Soit T pair, M 6≡ 1 (mod 4). Alors
η=

l
Y
i=1

Or
xi−1 xi =

xi =

6
Y

xi .

i=1

Qi + bi−1 (Ω + Pi )
,
Qi

(i = 2, 4, 6).

Donc
η=
=



Q2 + b1 (Ω + P2 )
Q2



Q2 + b3 (Ω + P4 )
Q2



1 + b1 (Ω + P1 )
1



1
(Q2 + b1 (Ω + P2 )) (Q2 + b3 (Ω + P4 )) (1 + b1 (Ω + P1 )).
Q22

Or
Q2 + b1 (Ω + P2 ) = 8S 3 + 16S 2 + 6S + 1
+ (2S + 1)(Ω + 4S 3 + 8S 2 + 3S + 1),
Q2 + b3 (Ω + P4 ) = 8S 3 + 16S 2 + 6S + 1 + (2S)(Ω + 4S 3 + 8S 2 + 3S),
1 + b1 (Ω + P1 ) = 1 + (2S + 1)(Ω + 4S 3 + 12S 2 + 9S + 1).
En tenant compte de Ω2 = M , nous aurons le r´esultat. Si T est impair, nous
avons Qt 6= 4 pour tout t, et c’est alors un exercice simple pour trouver,
comme pr´ec´edement, l’unit´e fondamentale du corps K ∗ .

Sur le groupe des unit´es de corps de nombres de degr´e 2 et 4

803

3. Sur les entiers d’un corps r´
eel de degr´
e quatre.
Dans la suite nous nous int´eressons au cas o`
u T est pair. Le polynˆ
ome
f (X) est irr´eductible car
2
d−2 M6 < d−4 M62 + 4M4 < (d−2 M6 + 1)2 .
La r´esolvante cubique de f (X) est

R(X) = X − d−2 M6




X 2 + 4M4 ,

dont les racines sont d’une part α = d−2 M6 et d’autre part β, γ, deux
racines de X 2 + 4M4 qui sont complexes. Donc
[Q(α, β, γ) : Q] = [Q(β) : Q] = 2.

Par cons´equent Gal(f (X)) est soit Z4 , soit D4 , voir([4], page 273). Or les
racines de f (X) sont ω, −ω, iθ, −iθ o`
u
(1) s
s
p
p
2
−2
−4
−d M6 + d M6 + 4M4
d−2 M6 + d−4 M62 + 4M4
, θ=
,
ω=
2
2
qui ne sont pas toutes r´eelles donc Gal(f (X)) est D4 . De plus le polynˆ
ome
f (X) admet deux racines r´eelles et deux racines complexes ; donc le rang
du groupe des unit´es UK du corps K est 2. Nous d´esignons par
ω (0) = ω,

(2)

ω (1) = −ω,

ω (2) = iθ,

ω (3) = −iθ,

les quatre conjugu´es de ω sur Q. Nous reprenons ici une id´ee de Stender
[7] : Soit α un entier alg´ebrique du corps K = Q(ω). Comme K = K ∗ (ω),
alors
α = β1 + β2 ω,
α(1) = β1 − β2 ω

Donc

o`
u βi ∈ K ∗ .

α + α(1) = 2β1 et α − α(1) = 2β2 ω.

Par cons´equent 2β1 et 2β2 ω 2 sont aussi des entiers
√alg´ebriques de K . Appli∗
quons ceci dans
M ). Comme M 6≡ 1(mod
√ notre cas. Nous avons K = Q(

4), alors {1, M } est une base enti`ere de K . Donc


2β1 = x1 + y1 √M ,
u xi , yi ∈ Z;
2β2 ω 2 = x2 + y2 M , o`
d’o`
u

ωα = β1 ω + β2 ω 2 = ω
Nous avons



M=

x

1

2

+

y1 √  x2 y2 √
M +
M.
+
2
2
2


1p
1
△=
2ω 2 + d−2 M6 .
2d
2d

804

M’hammed Ziane

Donc
1
ωα =
2

 
 

  2
 2 
ω
ω
M6
M6
1
x2 + 3 y2 + x1 + 3 y1 ω +
y2
+ y1
ω
2d
2d
2
d
d

Notons que ω 2 /d est un entier alg´ebrique car ω 2 /d est solution du polynˆ
ome
M4
M6
2
3
a coefficients entiers ; notons aussi que (2d )|M6 vu que
Y + 3Y − 2 `
d
d
2|(T 3 + T ). Donc pour tout entier alg´ebrique α du corps K = Q(ω), ωα
s’´ecrit sous la forme


ω2
ω3
1
x0 + x1 ω + x2 ( ) + x3 ( )
avec xi ∈ Z.
(3)
ωα =
2
d
d
Proposition 3.1. Si α est un entier alg´ebrique tel que αα(1) = 1, alors
dans l’´egalit´e (3), nous avons toujours
(4)

x2 6= 0.


emonstration. Pour un entier alg´ebrique α, nous avons



1
ω3
ω2
(0) = ωα

x
+
x
ω
+
x
,
+
x
(ωα)
=
3
0
1
2

2
d
d





3
2


 (ωα)(1) = −ωα(1) = 21 x0 − x1 ω + x2 ωd − x3 ωd ,


(5)
θ3
θ2
1
(2) = iθα(2)


x
i
x
+
x


x
(ωα)
=

3
0
1
2
2
d
d ,







 (ωα)(3) = −iθα(3) = 1 x0 − x1 iθ − x2 θ2 + x3 i θ3 ,
2

d

d

avec x0 , x1 , x2 , x3 ∈ Z. De l’´equation (5), nous tirons
 2

ω + θ2
x2 = ωα − ωα(1) − iθα(2) + iθα(3) .
d
Donc
(6)

d
|x2 | ≤ 2
ω + θ2

!
3

X
(i) (i)
ω α .
i=0

Soit α un entier alg´ebrique tel que αα(1) = 1. Alors (ωα)(ωα)(1) = −ω 2 .
Donc, en comparant les coefficients de ω 2 , nous obtenons
2dx0 x2 − 4x22 M6 − d2 x21 + 2d−2 x1 x3 M6 − x23 M4 − d−4 x23 M62 = −(4d)2 .

Si x2 = 0, alors d2 x21 − 2d−1 x1 x3 M6 + x23 M4 + d−4 x23 M62 = −4d2 , i.e.
2
dx1 − d−2 x3 M6 = −x23 M4 − 4d2 ,

ce qui est impossible. Donc si α est un entier alg´ebrique tel que αα(1) = 1,
alors dans l’´egalit´e (3), nous avons x2 6= 0.

Sur le groupe des unit´es de corps de nombres de degr´e 2 et 4

805

4. Un syst`
eme fondamental d’unit´
es de Q(ω).
Lemme 4.1. Soit η l’unit´e fondamentale du sous-corps quadratique K ∗ du

corps K = Q(ω). Alors η 6∈ K.

emonstration.
Comme la longueur du d´eveloppement en fraction conti√
nue de M est paire, nous avons que NK ∗ /Q (η) = 1. D’apr`es le th´eor`eme
90 de Hilbert (voir ([2], page 171), il existe α, β ∈ K ∗ (β ´etant le conjugu´e
alg´ebrique de α) tels que
α
α2
α2
=
=
.
β
αβ
c



Supposons que η ∈ K, alors c ∈ K, i.e. c ∈ K ∗ , et on aurait que
α2
α
√ ∈ K ∗ , ce qui est en contradiction avec le fait que
est l’unit´e fondac
c

mentale du corps quadratique K .
η=

Lemme 4.2. Soit X = 64S 6 + 384S 5 + 880S 4 + 976S 3 + 552S 2 + 152S + 16.
Alors
0 4, nous aurons |x2 | < 1. Donc x2 = 0, ce qui est en contradiction
avec (4). Le r´esultat reste vrai pour les autres valeurs de S car il suffit de
remplacer S directement dans (8).

Th´
eor`
eme 4.5. Soient M4 = D4 +4D2 d+2d2 , M6 = D6 +6D4 d+9D2 d2 +
3
2d , o`
u D, d, sont deux entiers naturels non nuls et d|D. Soient ω une
racine du polynˆ
ome f (X) = X 4 + d−2 M6 X 2 − M4 et η l’unit´e fondamentale
2
du sous-corps quadratique K ∗ du corps K = Q(ω). On suppose que Dd est


d−4 M62 + 4M4
pair et que M =
est libre de carr´es. Alors ε, ε2 η est un
2
4d
syst`eme fondamental d’unit´es du corps K = Q(ω).

emonstration. D’apr`es la proposition 4.4, nous avons que ε0 = ε2 η est
(1)
la plus petite unit´e du corps K qui v´erifie ε0 ε0 = 1. D’apr`es l’´equation (7),
(1)
ε est une unit´e telle que εε est l’unit´e fondamentale du sous-corps quadratique K ∗ de K. D’apr`es la proposition 4.3, K est de seconde esp`ece ; il
suffit alors d’appliquer le th´eor`eme 1.2.

Corollaire 4.6. L’ensemble
{ε , ε(1) }
est aussi un syst`eme fondamental d’unit´es du corps K = Q(ω).

emonstration. Nous avons ε0 = ε2 η = ε(ε(1) )−1 . Comme {ε, ε0 } forme
un syst`eme fondamental d’unit´es du corps K = Q(ω), il en est de mˆeme
pour {ε, ε(1) }.


ef´
erences
[1] L. Bernstein, Fundamental units and cycles in period of real quadratic number fields, Part
I. Pac. J. Math. 68 No. 1 (1976), 37–61 ; and J. Number Theory 8 (1976), 446–491.
[2] L. Bernstein, Fundamental units and cycles in period of real quadratic number fields. Part
II, Pac. J. Math. 68 No. 1 (1976), 63–78.
[3] N. Bourbaki, Alg`
ebre, chapitre 5, corps commutatifs, (2eme ´
edition). Hermann, Paris, 1959.
[4] T. W. Hungerford, Algebra. Holt, Rinehart and Winston, Inc., New York, 1974.
[5] C. Levesque, Truncated units. J. Number Theory 41 No. 1 (1992), 48–68.
¨
[6] W. Ljunggren, Uber
die L¨
osung einiger unbestimmten Gleichungen vierten Grades. Avh.
Norske Vid.-Akad. Oslo, I. Mat.-Nat. Kl. (1935), 1–35.
[7] H.-J. Stender, “Verstummelte” Grundeinheiten f¨
ur biquadratische und bikubische Zahlk¨
orper. Math. Ann. 232 (1982), 55–64.

808

M’hammed Ziane

M’hammed Ziane
Universit´
e Mohammed I
Facult´
e des Sciences

epartement de Math´
ematiques
60000 Oujda MAROC
E-mail : ziane@sciences.univ-oujda.ac.ma

Dokumen yang terkait

AN ALIS IS YU RID IS PUT USAN BE B AS DAL AM P E RKAR A TIND AK P IDA NA P E NY E RTA AN M E L AK U K A N P R AK T IK K E DO K T E RA N YA NG M E N G A K IB ATK AN M ATINYA P AS IE N ( PUT USA N N O MOR: 9 0/PID.B /2011/ PN.MD O)

0 82 16

ANALISIS FAKTOR YANGMEMPENGARUHI FERTILITAS PASANGAN USIA SUBUR DI DESA SEMBORO KECAMATAN SEMBORO KABUPATEN JEMBER TAHUN 2011

2 53 20

EFEKTIVITAS PENDIDIKAN KESEHATAN TENTANG PERTOLONGAN PERTAMA PADA KECELAKAAN (P3K) TERHADAP SIKAP MASYARAKAT DALAM PENANGANAN KORBAN KECELAKAAN LALU LINTAS (Studi Di Wilayah RT 05 RW 04 Kelurahan Sukun Kota Malang)

45 393 31

FAKTOR – FAKTOR YANG MEMPENGARUHI PENYERAPAN TENAGA KERJA INDUSTRI PENGOLAHAN BESAR DAN MENENGAH PADA TINGKAT KABUPATEN / KOTA DI JAWA TIMUR TAHUN 2006 - 2011

1 35 26

A DISCOURSE ANALYSIS ON “SPA: REGAIN BALANCE OF YOUR INNER AND OUTER BEAUTY” IN THE JAKARTA POST ON 4 MARCH 2011

9 161 13

Pengaruh kualitas aktiva produktif dan non performing financing terhadap return on asset perbankan syariah (Studi Pada 3 Bank Umum Syariah Tahun 2011 – 2014)

6 101 0

Pengaruh pemahaman fiqh muamalat mahasiswa terhadap keputusan membeli produk fashion palsu (study pada mahasiswa angkatan 2011 & 2012 prodi muamalat fakultas syariah dan hukum UIN Syarif Hidayatullah Jakarta)

0 22 0

Pendidikan Agama Islam Untuk Kelas 3 SD Kelas 3 Suyanto Suyoto 2011

4 108 178

ANALISIS NOTA KESEPAHAMAN ANTARA BANK INDONESIA, POLRI, DAN KEJAKSAAN REPUBLIK INDONESIA TAHUN 2011 SEBAGAI MEKANISME PERCEPATAN PENANGANAN TINDAK PIDANA PERBANKAN KHUSUSNYA BANK INDONESIA SEBAGAI PIHAK PELAPOR

1 17 40

KOORDINASI OTORITAS JASA KEUANGAN (OJK) DENGAN LEMBAGA PENJAMIN SIMPANAN (LPS) DAN BANK INDONESIA (BI) DALAM UPAYA PENANGANAN BANK BERMASALAH BERDASARKAN UNDANG-UNDANG RI NOMOR 21 TAHUN 2011 TENTANG OTORITAS JASA KEUANGAN

3 32 52