37.24 Mortalité INTRODUCTION Rappel du contexte de l’étude

35 Figure 26 : Croissance de Sardinella maderensis à partir de l’équation de Von Bertalanffy : a- Courbe de croissance de S. maderensis d’après Camarena-Luhrs 1986 longueur fourche transformée en longueur totale, b- Samba 2011 Boëly 1979, indique une croissance très rapide des juvéniles jusqu’à 9-10 cm utilisant la méthode de Petersen. A partir de cette taille la croissance se ralentit. A cette taille les individus seraient âgés de quatre mois et atteindraient 18-20 cm à l’âge d’un an. Camarena- Lurhs 1986 a montré que les petits individus de la sardinelle plate du sud du Cap-Vert atteignent la taille de 18 cm LF en un an et 22 cm LF en deux ans avec un taux de croissance moyen de 1.6 cm par mois. Samba 2011 a trouvé des valeurs plus faibles. En effet selon ce dernier, les juvéniles atteignent 15.7 cm LT en un an, 26 cm 21.5 cm LF en deux ans et une taille asymptotique de 31.5 cm en quatre ans. Le tableau10 donne les estimations des paramètres de la croissance de la sardinelle plate dans la zone sénégalo-mauritanienne et la figure 18 indique la représentation oximétrique des paramètres de croissance de la sardinelle plate Sardinella maderensis et des clupéidés. Tableau 13 : Paramètres de l’équation de Von Bertalanffy chez Sardinella maderensis tirés de la littérature Comme on le constate la littérature de Sardinella maderensis est moins fournie que celle de la Sardinella aurita. b 5 10 15 20 25 30 35 40 1 2 3 4 5 6 L T cm Age a Zone d’étude Auteurs Méthode utilisée L ∞ K t ϕ LF LT Sénégal Postel 1955 28.5 35 0.61 -0.25 2.87 Sénégal Camarena Luhrs 1986 Fréquence de taille et lecture d’écaille

30.34 37.24

0.49 -0.59

2.65 Sénégal Samb 1986 Fréquence de taille 30.56 37.5 0.33 2.6 3 Sénégal Samba2011 Lecture d’otolithe 25.67 31.5 1.09 0.37 3.03 36 Figure 27 : Représentation oximétrique des paramètres de croissance de la sardinelle plate Sardinella maderensis et des clupéidés

2.11. Mortalité

La mortalité naturelle englobe tout type de mortalité hormis celles due à la pèche qu’elle soit causée par la prédation, la maladie ou la vielleuse. Chez les populations exploitées, la mortalité naturelle est un paramètre qui est difficile à estimer. La mortalité des clupéidés estimée par la FAO 1994 à partir de plusieurs méthodes indirectes se situe entre les valeurs 0.4 et 1 par an. Dans la zone sénégalo-mauritanienne, Camarena Luhrs 1986 et Fréon 1988 ont chacun estimé la mortalité naturelle des deux sardinelles en utilisant la méthode de Pauly 1980. Ces deux méthodes reposent sur lhypothèse que plus une espèce bénéficie d’une croissance rapide, plus son taux de mortalité est élevé. De plus, la méthode de Pauly intègre le paramètre température du milieu et admet une spécificité pour les clupéidés correction par un facteur multiplicatif de 0.6. 2.11.1. Sardinella aurita Camarena 1986 estime la mortalité naturelle de la sardinelle ronde à et 0,61 à 17 °C et 0.75 27°C par la méthode de Pauly. Fréon 1988 estime la mortalité naturelle de la Sardinelle ronde entre 0.8 et 1.2. Les différences entre les valeurs trouvées par les deux auteurs proviendraient de l’écart existant entre les deux estimations de la croissance de Sardinella aurita. Les résultats obtenus pour la mortalité naturelle, calculés à partir des différentes méthodes, donnent des valeurs entre l’intervalle de 0,4 à 1 ce qui est conforme à l’estimation réalisée par la FAO pour la communauté de clupeidés. Le tableau 11 donne les valeurs de la mortalité naturelle calculées à partir des paramètres de croissance des différents auteurs en utilisant la méthode proposée par McQuinin et al.,1990. Cette méthode estime approximativement la valeur de M selon la formule suivante : -1.5 -1