1 La demande de monnaie chez les classiques
II-1 La demande de monnaie chez les classiques
les classiques considèrent que la monnaie est un bien comme les autres dont l’utilité est d’être l’intermédiaire des échanges. Irving Fisher (1907) a établi l’équation quantitative de la monnaie qui se présente comme suit :
MV = PT où M désigne la masse monétaire, V la vitesse de la circulation de la monnaie (elle mesure le nombre de fois par unité de MV = PT où M désigne la masse monétaire, V la vitesse de la circulation de la monnaie (elle mesure le nombre de fois par unité de
Pour comprendre cette équation prenons un exemple : supposons une économie qui produit un seul bien, le pain. Au cours d’une année 100 pains sont vendus (T = 100) au prix de 0,2 dinars l’unité (P = 0,2 dinars). La valeur totale des transactions (PT) est égale à (0,2 dinars/pain) x (100 pains/année). Donc PT = 20 dinars/année.
Si la masse monétaire est égale à 10 dinars (M = 10), on peut calculer la vitesse de circulation de la monnaie. V = (PT/M) = (20 dinars/année)/10 dinars = 2 fois/an. Pour qu’une valeur annuelle de transactions de 20 dinars puisse se réaliser chaque année, il faut que chaque dinar change (en moyenne) 2 fois de propriétaire par an.
L’équation quantitative de la monnaie telle que nous venons de la présenter est toujours vérifiée, c’est une identité, elle exprime une tautologie.
En pratique il est difficile de mesurer le volume des transactions (T). pour résoudre ce problème, les économistes ont approximé le volume des transactions par le revenu (Y) étant donné que ces deux variables sont intimement liées. Plus le revenu est élevé, plus le volume des transactions est élevé et vice versa. L’équation quantitative de la monnaie devient alors : MV = PY où Y est mesuré par le PIB réel. A partir de cette équation, la vitesse de circulation de la monnaie (V) s’exprime comme étant le rapport entre le PIB nominal et la masse monétaire (V = PY/M). Dans ce cas la vitesse de circulation de la monnaie exprime le nombre de fois, par période de temps, une unité monétaire entre dans le revenu de quelqu’un.
Eriger l’équation quantitative en théorie nécessite la prise en compte
de certaines hypothèses :
l’offre de monnaie est exogène, elle est déterminée par les autorités monétaires (la banque centrale).
La vitesse de circulation de la monnaie est constante (elle dépend des goûts des agents économiques et des techniques de paiement en
usage).
d Ainsi on aura (M/P) d = (1/V)Y = kY où (M/P) exprime la demande d’encaisses réelles et k>0.
D’après cette relation on voit que la demande d’encaisses réelles est une fonction croissante du revenu. Plus le revenu est élevé, plus importante est la demande de monnaie. Cette dernière est détenue uniquement pour motif de transactions.