Perspectives et challenges The impact of the financial and economic crisis on ten African economies and labour markets in 2008-2010: Findings from the ILO/World Bank policy inventory‎ - 1.1 MB‎

26 Tableau 3. Part des dépenses pour l’emploi dans les dépenses totales de l’Etat sur ressources propres milliards Fcfa . 1 2 4 8 8 8 8 8 8 8 9 . 8 9 8 9 8 9 8 9 8 9 8 9 8 9 Source :MEFLoi de Finances initiale. Face aux impacts de la crise internationale sur l’emploi, des enveloppes exceptionnelles ont été accordées par le Ministère des Finances au MJE, pour les exercices budgétaires 2009 et 2010: 520 millions ont été accordés en 2009 afin de renforcer les fonds d’appui et 700 millions en 2010 dans le cadre du projet de lutte contre le chômage des jeunes des communes urbaines à statut particulier. • Le renforcement des fonds d’appui en 2009 FASI, FAPE, FAIJE, FAFPA doit permettre d’accroître le nombre d’emplois par le financement de microprojets et le nombre de jeunes bénéficiaires de formation aux métiers. Le nombre d’emplois créés est estimé à environ 1 700 emplois par an. • Le projet de lutte contre le chômage des jeunes, répond au problème du chômage et du sous-emploi des jeunes dans les deux grandes villes du pays - Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ce projet vise la création directe d’emplois par le financement des microprojets, la formation aux métiers et l’appui à l’installation des jeunes formés, le renforcement des capacités des artisans et des entreprises avec un appui financier en vue de générer des emplois. Ce projet permettra de financer la formation de 3 735 jeunes aux métiers et la création de 6 765 microprojets, soit 6 765 emplois directs en consolidant 830 autres emplois Revue des Dépenses Publiques du MJE, mars 2010. Le MJE a aussi exprimé des besoins de financements en 2010 pour: • Etendre le Programme National de Volontariat au Burkina Faso 563,8 millions Fcfa dans le cadre du Budget 2010, pour assurer le recrutement de 1000 volontaires nationaux au profit des institutions partenaires et l’ouverture de deux centres régionaux de volontariat. • Mettre en œuvre de nouveaux projets de formation : i le projet de formation de 130 000 jeunes ruraux et ii le projet de création de 225 entreprises agricoles pour la production, la collecte et la transformation de produits agro-alimentaires afin de créer 225 emplois directs et 675 emplois indirects. • Mettre en œuvre la Politique nationale de l’emploi et de la jeunesse, à travers un financement supplémentaire de 3 milliards Fcfa par an, soit la moitié de l’enveloppe CMDT accordée annuellement Revue des Dépenses Publiques du MJE, 2010.

3. Perspectives et challenges

Le Gouvernement a adopté une série de mesures pour faire face aux effets sociaux de la crise sur la base d’une politique budgétaire expansionniste. Mais le principal défi du pays est d’assurer les conditions d’une croissance durable porteuse d’emplois productifs et décents. La forte dépendance de l’économie au coton et à l’or rend l’économie fortement vulnérable aux chocs extérieurs, aux aléas climatiques et aux variations des termes de l’échange et le challenge majeur reste la diversification productive de l’économie. La nouvelle Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable 2010-15 du Burkina Faso met l’accent sur la modernisation agricole, le développement de pôles régionaux et le développement des ressources humaines. Elle privilégie la diversification de la production pour réduire la dépendance vis-à- vis du coton et l’amélioration de la compétitivité, à travers des investissements plus élevés dans les infrastructures, la promotion des investissements du secteur privé et une meilleure gestion des finances publiques. A moyen terme, les effets sur l’emploi ne seront pas estompés. Le sous-emploi et la proportion des travailleurs vulnérables et pauvres risquent d’augmenter si des mesures appropriées ne sont pas envisagées. Les politiques actives de l’emploi ont un rôle essentiel à jouer en temps de crise. Des dispositifs doivent 27 notamment être mis en place en faveur des groupes vulnérables et des nouveaux entrants sur le marché du travail, mais aussi en faveur des salariés licenciés et des travailleurs indépendants du secteur informel. Ces dispositifs doivent privilégier l’amélioration des opportunités d’emploi et d’auto-emploi et le renforcement de l’employabilité des actifs vulnérables. Ces politiques actives devront accompagner la politique économique du pays qui doit désormais s’attaquer aux problèmes structurels existant avant même la crise mondiale, notamment aux contraintes financières et à celles posées par les accords commerciaux internationaux. Sources Banque africaine de développement BAD, 2010 : www.afdb.orgencountrieswest-africaburkina-faso. BADOCDE, 2010 : Perspectives économiques en Afrique 2010. Brixiova Z., A. Kamara et L. Ndikumana, 2010 : La relance en Afrique. Quand et comment sortir des politiques d’intervention contre la crise , BAD. Barbier J.P. et N. Pagès, 2010 : Les institutions du marché du travail face aux défis du développement. Etude comparée d’expériences nationales en Afrique Sub-saharienne Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali , BIT. BIT, 2009 : Tendances mondiales de l’emploi, mai, Genève. Cazes S., S. Verick, C. Heuer, 2009: Labour market policies in times of crisis, Employment Working Paper N°35, BIT, Genève. FMI, 2009 et 2010 : www.imf.orgexternalcountrybfaindex.htm Ministère de l’Economie et des Finances du Burkina Faso : www.finances.gov.bf Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, 2010 : La revue des dépenses publiques du MJE 2006-2009, mars, Ouagadougou. Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi, 2010 : Tendance de l’emploi et de la pauvreté au Burkina Faso, mars, Ouagadougou. 28 29 Le Bénin face à la crise

1. Les impacts de la crise sur l’économie et le marché du travail