Les challenges The impact of the financial and economic crisis on ten African economies and labour markets in 2008-2010: Findings from the ILO/World Bank policy inventory‎ - 1.1 MB‎

39 Promotion de la formation et de l’emploi des jeunes pour soutenir le développement Les projets structurants relevés précédemment devraient contribuer à l’amélioration de l’économie du Cameroun à travers la création de la richesse et de l’emploi. Le Gouvernement a continué ses efforts de promotion de l’emploi en étendant sa politique de recrutement au sein de la fonction publique principalement dans les secteurs de la santé et de l’éducation en 2009. L’État a recruté 6 525 nouveaux enseignants afin de couvrir le déficit d’enseignants lié au vieillissement des ressources humaines et contribuer ainsi, à l’atteinte des OMD. En plus du renouvellement des effectifs, l’État a procédé à la régularisation de près de 10 252 agents temporaires dont 3000 pour la santé de l’administration publique camerounaise en 2009 à la suite du dialogue social initié avec les syndicats. Ce nombre pourrait s’accroitre en 2010 à la suite de requêtes faites par les personnes déclarées non éligibles au processus de contractualisation évaluées à environ 8000 travailleurs. Pour cette opération, l’État aurait procédé à une provision budgétaire de F CFA 8 milliards 0,08 pour cent du PIB de francs sur le budget de 2009. Des efforts ont aussi été consentis dans l’amélioration de la transparence et de l’intermédiation sur le marché de l’emploi. A cet effet, l’État a autorisé l’agrément de 43 entreprises de placement privé et créé 6 offices régionaux. Cette initiative ambitionne de donner la possibilité à près de 10 698 travailleurs d’intégrer le marché de l’emploi. Pour promouvoir la formation professionnelle et l’auto-emploi des jeunes, le Gouvernement du Cameroun a lancé la construction de trois centres de formation et a octroyé des bourses d’apprentissage à quelques 529 jeunes camerounais. Il faut relever également les mesures fiscales visant à accorder deux ans d’exonérations à l’endroit des jeunes PMEPMI et la mise en place au premier trimestre 2010 d’un guichet unique de création d’entreprises. Ces incitations avaient pour objet de soutenir et promouvoir les PMEPMI dans leurs initiatives et ainsi soutenir la création de nouveaux emplois. Aussi, un programme de financement de microprojets à travers différents mécanismes que sont le Fonds National de l’Emploi FNE et le Projet intégré d’appui aux acteurs du Secteur Informel PIAASI a permis d’appuyer 8 032 jeunes porteurs de projets avec respectivement 6 979 bénéficiaires pour le compte du FNE et 1 353 pour le PIAASI.

3. Les challenges

Le Cameroun, avec le lancement des grands chantiers, a l’intention de stimuler son économie en mettant un accent particulier sur les investissements structurants gage de création d’emploi. Ces incitations couplées aux réformes visant à assurer une stabilité macroéconomique devraient porter leurs fruits à compter de l’année 2010 où la croissance assez modeste pourrait se situer autour de 2,6 pour cent, du reste insuffisant pour résorber le chômage, augmenter la productivité et le niveau de vie de la population, vu le rythme de la croissance démographique. En grande partie fondés uniquement sur les importations et le financement extérieur, ces potentiels investissements risqueraient de n’avoir qu’un effet réduit et contribueraient à aggraver l’endettement du pays qui est prévu atteindre le seuil de 8,5 pour cent du PIB soit 3 points de pourcentage comparé à 2007. Les efforts supplémentaires devront être effectués en vue de diversifier les sources de financements internes par exemple l’émission de bons du trésor et améliorer l’exécution budgétaire. Sur le plan social, de maigres progrès ont été constatés avec la réduction de la pauvreté monétaire de 0,3 point de pourcentage en 7 ans, passant de 40,2 pour cent en 2001 à 39,9 pour cent en 2008. Seules les augmentations opérées au niveau des dépenses sociales, avec par exemple les dépenses d’éducation et de santé qui ont respectivement augmenté de 24,19 pour cent et 29,10 pour cent entre 2008 et 2009, permettent de soutenir l’intérêt de Gouvernement dans ses efforts de réduction de la pauvreté et dans son ambition d’atteindre les OMD. La question de l’efficience dans l’utilisation de ces ressources reste tout de même de mise et les efforts entrepris dans ce sens devront être poursuivis. 40 Tableau 4. Evolution des dépenses d’éducation et de santé en fonction du budget et du PIB 2008 – 2010 Tableau 5. Variation des dépenses en pourcentage . . . :, . J . J E . J Source : Calculs de l’auteur basés sur le DSCE et Loi de Finances MINEPAT. Le Gouvernement pourrait continuer sa réforme des entreprises publiques CAMAIR, CAMTEL et SONARA et du cadre institutionnel de promotion des investissements privés et des exportations. Mais le Gouvernement pourrait aussi garantir, d’une part le volet social de ces restructurations publiques en initiant des plans sociaux pour les personnes qui devraient perdre leur emploi. Et d’autre part, le Gouvernement devrait œuvrer à l’application l’article 40 de la loi n°92007 15 et trouver des solutions appropriées aux problèmes des nombreux travailleurs licenciés du fait de la crise. En facilitant des formations qualifiantes et le financement de projets, le Gouvernement permettrait d’éviter à ces travailleurs déflatés, d’aller grever le nombre déjà pléthorique des travailleurs évoluant dans l’économie informelle. Références Banque mondiale : Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi DSCE. http:siteresources.worldbank.orgINTCAMEROONINFRENCHResourcesDSCE2009.pdf BITBanque mondiale : Inventaire des politiques de réponse à la crise économique et financière de 2008 à paraître. Banque Africaine du Développement : Document Stratégique du Cameroun 2010-2014 www.afdb.org . Cabinet du Premier Ministre : Rapport du Groupe de Réflexion sur la crise. Groupement Inter-patronal du Cameroun : Propositions du GICAM. IMF : “Country reports”. www.imf.org . Institut National de Statistiques INS http:www.statistics-cameroon.orgpdfEESI.pdf. Les Afriques : Dossier sur le Cameroun. www.lesafriques.com. Ministère de l’Economie, du Plan et de l’Administration Territoriale www.minepat.gov.cm OCDE et BAD: Perspectives Economiques en Afrique. www.africaneconomicoutlook.orgfr. PNUD : Rapport National sur le Développement Humain 20082009. 15 Cette loi proscrit le licenciement des travailleurs pour raisons économiques. 41 Egypt’s response to the crisis The global economic and financial crisis reduced the growth rate of the Egyptian economy from 7.2 per cent in 2008 to 4.2 per cent in 2009. An estimated 237, 000 jobs losses were recorded between the end of 2008 and the end of 2009, with a peak in job losses occurring in the first quarter of 2009. The labour market situation of youth and women deteriorated significantly. The crisis affected the Egyptian economy through the decrease in the demand for exports of goods and services, and the decrease in FDI and in remittances. Between October 2008 and May 2010, Egypt introduced three stimulus packages worth 3.1 per cent of GDP to revive its economy and create employment opportunities, especially for youth. Unemployment rates in February 2010 have declined for both men and women compared to one year earlier, albeit at a low pace. Growth of GDP is expected to reach 5.0 per cent in 2010.

1. Economic and labour market overview