Des réponses nationales tournées vers la promotion de l’entrepreneuriat et des

25 43,2 en 2009, contre 46,3 en 2004, et ne devrait pas s’améliorer sur les années suivantes, notamment en milieu rural, alors qu’on assiste parallèlement à une urbanisation de la pauvreté. L’atteinte des OMD est remise en cause objectif de 35 de la population en dessus du seuil de pauvreté en 2015. • La population est très jeune : 47 des habitants ont moins de 15 ans, tandis que les jeunes de 15 à 24 ans et ceux de 25 à 35 ans représentent respectivement 19,1 et 14,3 de la population. Avec un taux de croissance démographique de 3,1 par an, la croissance de la part des jeunes de 15 à 35 ans est la plus importante sur la dernière décennie soit 3,7. • Le niveau d’employabilité de la population en âge de travailler 15 ans et plus et son potentiel de productivité, est faible. Le taux d’instruction est de 25,5 avec à peine 1 de la population ayant un niveau supérieur et 17,8 qui ont un niveau primaire. Le taux d’instruction de la population en âge de travailler est de 23,2, avec un écart encore plus important selon le sexe 17,2 des femmes en âge de travailler sont instruites contre 30,1 pour les hommes. L’offre de travail reste jeune, peu instruite et de plus en plus féminine. • Le secteur primaire agriculture, produits miniers concentre près de 85 des emplois et le secteur informel concentre 96 des emplois. Le taux de sous-emploi global atteint 53 et le taux des travailleurs pauvres est proche de l’incidence de pauvreté. • Les questions d’emploi sont restées non résolues en raison au cours des deux dernières décennies en raison de la nature de la croissance économique : peu porteuse d’emplois productifs et n’agissant pas sur le niveau de pauvreté de façon significative. Le récent ralentissement économique a notamment touché le BTP et le secteur coton et fibre-textile. Il s’est traduit par une dégradation des conditions de travail et une hausse des taux de chômage, de sous-emploi et des taux de travailleurs pauvres et vulnérables BIT, 2009.

2. Des réponses nationales tournées vers la promotion de l’entrepreneuriat et des

jeunes et le renforcement de l’employabilité de la main d’œuvre Dans le cadre de la Loi de Finances rectificative 2009 et de la loi de Finance 2010, les autorités ont adopté un certain nombre de mesures pour soutenir la demande interne, renforcer les filets de protection sociale, répondre aux besoins humanitaires d’urgence inondations de septembre 2009, lancer des politiques de grands travaux, appuyer les exportations et la diversification productive. En 2010, le Gouvernement a favorisé une politique budgétaire déficitaire sur fonds de réduction des recettes propres, face à l’ampleur des effets de la crise et des inondations 1 152 milliards Fcfa de dépenses contre 890,7 milliards de recettes. En parallèle, le Gouvernement a décidé de réformer de fond en comble sa politique fiscale en élargissant la base d’imposition pour pour mieux mobiliser les ressources intérieures. Dans le cadre de la nouvelle Stratégie de Croissance Accélérée 2011-2015, les Gouvernement fait de l’emploi un objectif prioritaire, à travers notamment des appuis renforcés dans le secteur de l’agriculture et de l’agro-industrie, les infrastructures et la formation professionnelle. Dans le cadre des négociations budgétaires 2010 et du budget-programme 2011-13, le Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi MJE compte désormais parmi les sept ministères prioritaires. Sur la période de 2004 à 2009, les allocations budgétaires au profit du secteur de l’emploi et de la jeunesse se sont accrues. Elles ont atteint 14 milliards Fcfa sur ressources propres de 2007 à 2009 contre 3,94 milliards Fcfa de 2004 à 2006 Tableau 2. Les dotations sur ressources extérieures sont restées stables, avec un cumul de 4,2 milliards Fcfa de 2007 à 2009 contre 4,42 milliards de 2004 à 2006. En 2010, 259 millions sont prévus au titre des ressources extérieures contre 7,95 milliards au titre des ressources de l’Etat. 26 Tableau 3. Part des dépenses pour l’emploi dans les dépenses totales de l’Etat sur ressources propres milliards Fcfa . 1 2 4 8 8 8 8 8 8 8 9 . 8 9 8 9 8 9 8 9 8 9 8 9 8 9 Source :MEFLoi de Finances initiale. Face aux impacts de la crise internationale sur l’emploi, des enveloppes exceptionnelles ont été accordées par le Ministère des Finances au MJE, pour les exercices budgétaires 2009 et 2010: 520 millions ont été accordés en 2009 afin de renforcer les fonds d’appui et 700 millions en 2010 dans le cadre du projet de lutte contre le chômage des jeunes des communes urbaines à statut particulier. • Le renforcement des fonds d’appui en 2009 FASI, FAPE, FAIJE, FAFPA doit permettre d’accroître le nombre d’emplois par le financement de microprojets et le nombre de jeunes bénéficiaires de formation aux métiers. Le nombre d’emplois créés est estimé à environ 1 700 emplois par an. • Le projet de lutte contre le chômage des jeunes, répond au problème du chômage et du sous-emploi des jeunes dans les deux grandes villes du pays - Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ce projet vise la création directe d’emplois par le financement des microprojets, la formation aux métiers et l’appui à l’installation des jeunes formés, le renforcement des capacités des artisans et des entreprises avec un appui financier en vue de générer des emplois. Ce projet permettra de financer la formation de 3 735 jeunes aux métiers et la création de 6 765 microprojets, soit 6 765 emplois directs en consolidant 830 autres emplois Revue des Dépenses Publiques du MJE, mars 2010. Le MJE a aussi exprimé des besoins de financements en 2010 pour: • Etendre le Programme National de Volontariat au Burkina Faso 563,8 millions Fcfa dans le cadre du Budget 2010, pour assurer le recrutement de 1000 volontaires nationaux au profit des institutions partenaires et l’ouverture de deux centres régionaux de volontariat. • Mettre en œuvre de nouveaux projets de formation : i le projet de formation de 130 000 jeunes ruraux et ii le projet de création de 225 entreprises agricoles pour la production, la collecte et la transformation de produits agro-alimentaires afin de créer 225 emplois directs et 675 emplois indirects. • Mettre en œuvre la Politique nationale de l’emploi et de la jeunesse, à travers un financement supplémentaire de 3 milliards Fcfa par an, soit la moitié de l’enveloppe CMDT accordée annuellement Revue des Dépenses Publiques du MJE, 2010.

3. Perspectives et challenges