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COMPTE GÉNÉRAL 2013 DE LA RÉGION WALLONNE
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- 222.515,9 milliers d’euros contre - 221.761,5 milliers d’euros dans la version « clôture 2013 » utilisée par l’ICN dans son rapport d’avril 2015 sur lequel est basé le tableau ci
-dessus. L’ICN prendra en compte cette légère détérioration du solde budgétaire 754,4 milliers d’eu
ros lors de sa publication de septembre 2015 dans le cadre de la procédure de suivi des déficits
excessifs.
Conclusions
1. Contrôle interne en matière de liquidation des dépenses 1.1 Procédures
La Cour des comptes recommande que soit rédigé, en application de l’article 6 de l’arrêté du gouvernement wallon du 29 novembre 2013, un manuel intégrant l’ensemble des procédures
budgétaires et comptables afin de constituer une documentation claire, formalisée, régulièrement actualisée à tous les niveaux et applicable à l’ensemble du SPW. Actuellement,
diverses instructions ou consignes existent, mais leur uniformité n’est pas assurée et leur application n’est pas toujours imposée
à l’ensemble des services du SPW. La Cour considère que cette situation explique le manque d’harmonisation du contenu des
dossiers de liquidation et des mentions ou marques de contrôle sur les pièces comptables. L’instauration d’
une liste des contrôles permettrait de tracer les interventions de chacun, afin de faciliter le travail des acteurs du contrôle budgétaire et comptable et de l’audit tant
interne qu’externe. Elle recommande aussi la mise à jour de la liste des délégations de pouvoir sur la base des
informations provenant du répertoire électronique du personnel du SPW et son application stricte lors de paiements réalisés par les trésoriers décentralisés.
1.2 Paiements par trésoriers décentralisés
La Cour des comptes considère que la fonction de trésorier décentralisé présente des risques importants en termes de contrôle interne en raison de l’absence de séparation des tâches de
comptable et de trésorier. Ces risques sont majorés, pour les trésoriers localisés au sein des services fonctionnels, par le lien hiérarchique, direct ou indirect, avec l’ordonnateur de
dépenses. La Cour des comptes souligne que la gestion des dépenses par des trésoriers décentralisés a
pour effet de les soustraire aux procédures générales de contrôle des dépenses du contrôleur des engagements et, pour les trésoriers décentralisés localisés au sein des services
fonctionnels, de les exonérer, en plus, des procédures générales de contrôle de la cellule du contrôle interne et du contrôle budgétaire, ce qui ne garantit pas le respect de la législation
sur les marchés publics scission de marchés ou la légalité des dépenses et leur imputation correcte subventions versées par le biais d’avances de fonds et imputées sur un code
économique inadéquat, spécialité budgétaire non respectée. La direction du contrôle budgétaire réalise a posteriori un contrôle renforcé des comptes en
vue d’assurer le respect du cadre juridique régional, mais les nombreuses observations formulées, en utilisant des outils de gestion améliorés, ne peuvent être prises en compte par
les comptables concernés que pour les opérations futures. En cas d’erreurs répétitives, la hiérarchie des trésoriers concernés est avertie, mais aucune procédure de sanction n’est
prévue. Si les mesures adoptées ont conduit à des améliorations, des erreurs et des faiblesses
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de contrôle interne subsistent. En tout état de cause, la Cour des comptes estime que seul un contrôle a priori efficace et renforcé pourra résoudre ces manquements.
Seize trésoriers décentralisés ceux des cabinets ministériels, de cellules dépendant de ces cabinets et du service central de comptabilité échappent au contrôle de la direction du
contrôle budgétaire. Ces trésoriers n’utilisent pas non plus le module du système informatique comptable, dénommé « GCOM-Trésoriers décentralisés », qui permet la
gestion des comptes en liaison avec le module facturier. Les données comptables relatives aux paiements qu’ils opèrent sont
, par conséquent, conservées dans des bases de données éparses, non sécurisées et non intégrées au système informatique comptable du SPW. A
fortiori, ces données ne sont pas non plus prises en compte dans le calcul du délai de paiement des factures effectué par la DGT.
Au vu des faiblesses du contrôle interne, des risques majorés identifiés et des moyens consacrés par l’administration aux contrôles a posteriori, la Cour des comp
tes estime nécessaire de mener une réflexion sur l’utilité de maintenir le nombre actuel de trésoriers
décentralisés. Cette procédure particulière de paiement constitue une zone de risques qui pourrait être réduite en limitant davantage le nombre de trésoriers et le type d’opérations
qu’ils peuvent gérer. La Cour des comptes considère qu’en raison de l’allègement du circuit
classique de paiement consécutif à la suppression de son visa préalable, la dérogation au principe du paiement par le trésorier centralisateur ne se justifie plus que dans un nombre
très limité de cas. Dans sa réponse, la DGT indique qu’une réflexion est en cours à ce propos et qu’elle analyse
les avantages et inconvénients de deux solutions alternatives remplacement des trésoriers délocalisés par des trésoriers localisés au sein de la direction de la comptabilité
administrative ou paiement par liquidation classique.
1.3 Délais de paiement