6.3.1. Consanguins d’un allié homme
On distingue ici entre les consanguins de la génération supérieure et ceux de la même génération.
Groupe A Génération + 1. On a deux termes de même racine :
41. κυρóς hekurós « beau-père » ;
42. κυρá hekurá, forme ionienne κυρ hekur « belle-mère ».
Ces termes désignent : a Le beau-père et la belle-mère le père et la mère du mari.
Groupe B Génération 0. On a ici deux termes parallèles d’origines différentes :
43. δαρ dar « beau-frère » ;
44. γαλóως galós « belle-sœur ».
Ces termes désignent : a Le beau-frère et la belle-sœur le frère et la sœur du mari.
6.3.2. Consanguins d’une alliée femme
Dans ce cas, on n’a que deux termes parallèles qui s’appliquent à tous les cas.
45. πενθερóς pentherós « allié » ;
46. πενθερá pentherá, forme ionienne πενθερ penther « alliée ».
Ces termes désignent : a Le beau-père et la belle-mère le père et la mère de la femme.
b Le beau-frère et la belle-sœur le frère et la sœur de la femme
48
. c À propos de 45, au pluriel,
πενθεροí pentheroí les beaux-parents, parents de la
femme
49
. Ces termes tendent petit à petit à supplanter ceux désignant les consanguins d’un allié homme
50
.
6.4. Allié de consanguin d’allié
On a un terme, d’usage rare :
47. ενáτηρ einátr « belle-sœur »
Ce terme désigne : a la femme du frère du mari
51
.
7. TERMES SPECIFIQUES D’ADRESSE
Le grec possède une forme nominale, le vocatif, qui sert justement à l’adresse ou à l’appel. Cette forme est caractérisée entre autres par l’absence d’article, mais souvent précédé de l’interjection
« ô ».
48
Ce sens est supposé par G
ATES
« apparently, γαμβροí and πενθεροí are intended as an exhaustive listing of affines,
consanguineal’s affines and affine’s consanguineals respectively ».
49
Ce sens apparaît chez E
URIPIDE
El.1286.
50
Cela est manifeste les écrits des périodes romaine et récente, mais on trouve aussi πενθερóς pentherós dans le sens de
« mari de la fille » chez S
OPHOCLE
fr.293 et dans celui de « mari de la sœur » chez E
URIPIDE
Hipp.636.
51
B
AILLY
ne cite ce terme que sous sa forme pluriel ενáτερες eináteres, ce qui semble suggérer qu’il s’agit d’un collectif.
Dans la terminologie de la parenté, le grec ancien utilise le terme de désignation au cas vocatif le plus souvent. Parfois, c’est plutôt le terme affectif qui est utilisé au vocatif, ce terme étant plus rare
comme désignation, un peu comme en français « papa » est l’adresse normale d’Ego à son père, mais la désignation « mon papa » plus rare que « mon père ».
À part les formes usuelles du vocatif, certains termes n’apparaissent pratiquement qu’en adresse. Plusieurs des formes diminutives mentionnées dans les notes des sections précédentes sont utilisées
surtout en adresse. Les citations des dictionnaires cependant ne permettent pas de savoir précisément quelle est la proportion des vocatifs, c’est pourquoi nous les avons mentionnés avec les termes
d’adresse.
Les deux termes suivants semblent d’abord des vocatifs sur lesquels on a formé la déclinaison complète.
48. πáππας páppas