Les diverses sortes de termes

ou degrés intermédiaires entre Ego et Alter comme par exemple la sœur de mon père SP, le frère de mon grand-père maternel FPM ou la fille du frère de ma mère FeFM etc. En Afrique, les systèmes les plus purement descriptifs se trouvent chez les Dinka et les Shilluk du Soudan oriental qui possèdent un terme spécial étant probablement un syntagme formant également un terme descriptif pour désigner les frères et un autre différent pour chaque variété de cousin : fils du frère du père ou de la sœur du père, etc. Les systèmes classificatoires sont caractérisés par une identification terminologique, soit entre parents de générations différentes, soit encore entre parents de sexes différents cf. A UGE , 1975:42. Dans les systèmes classificatoires, il y a un nombre plus élevé de termes, sans toutefois qu’ils soient très nombreux, mais ces derniers peuvent s’appliquer à un grand nombre de parents. Dans certains cas, ces parents appartiennent à une même génération; ainsi, par exemple, le terme pour « père » sera aussi utilisé par Ego pour désigner tous les frères de son père. Dans d’autres cas, ces parents appartiennent à plusieurs générations; ainsi, par exemple, le terme pour « grand-père » sera aussi utilisé par Ego pour désigner en outre son oncle maternel et tous les descendants masculins de celui-ci en ligne masculine. Dans les exemples ci-dessus, le sexe était important. Mais il peut arriver aussi qu’un même terme soit applicable à des individus de sexe différent. Ainsi, par exemple, les enfants des sœurs du père ou de toute autre femme du lignage seront désignés par un même terme indépendamment de leur sexe. Dans la terminologie de la parenté en français, le terme « d’oncle » est un terme classificatoire et s’applique à un frère du père, à un frère de la mère, au mari d’une sœur du père et au mari d’une sœur de la mère. Il en va de même pour le terme de « tante » qui désigne quatre types de parents. Les termes de « grand-père » et « grand-mère », qui s’appliquent aussi bien du côté maternel que du côté paternel, sont, eux aussi, classificatoires. Il en va de même pour les « cousins » et « cousines » qui sont issus aussi bien des oncles paternels que maternels et des tantes aussi bien paternelles que maternelles. C’est grâce à un emploi très souple des termes classificatoires que les sociétés arrivent à diminuer le nombre de termes de parenté. Il existe également des critères de classification qui sont au nombre de six. Ils sont les suivants : la génération ou le niveau généalogique, le sexe, la collatéralité, la bifurcation, la polarité et l’alliance. Il y a également trois autres critères secondaire, l’âge relatif, le sexe de la personne qui parle et le décès. 3.1.3. Les termes de parenté 3.1.3.1. Les deux types de termes : référence et adresse Une nomenclature comprend encore deux séries de termes : • les termes de référence ou de désignation et • les termes d’adresse. Les termes de référence sont utilisés par Ego pour désigner Alter 8 tandis que les termes d’adresse sont utilisés par Ego pour s’adresser directement à la personne. Parfois il y a chevauchement entre les deux séries et des mêmes termes sont utilisés comme termes de référence et comme termes d’adresse, toutefois le terme de référence est toujours utilisé avec un pronom possessif. En français, par exemple, mon père et ma mère sont des termes de référence tandis que papa et maman sont des termes d’adresse.

3.1.3.2. Les diverses sortes de termes

Pour les termes de référence surtout, on distingue généralement cf. M URDOCK , 1972:1110 les termes élémentaires comme père, mère, frère, oncle, neveu etc. qui lexicalement ne peuvent être décomposés; les termes dérivés ou termes dérivatifs comme grand-mère, belle-sœur, beau-père où un 8 Alter est utilisé pour parler de la personne avec qui Ego est mis en relation. des éléments n’a pas, à l’origine, une signification de parenté; les termes descriptifs, pour certains termes composés, qui associent plusieurs termes élémentaires pour désigner un parent particulier, comme en suédois farbror pour « frère bror du père far ». Dans certains cas, il s’agit linguistiquement d’un mot composé, comme dans l’exemple suédois, dans d’autres langues il s’agit de syntagmes nominaux groupant deux noms dont l’un détermine l’autre. Pour les termes élémentaires, il n’y a pas de précision supplémentaire à apporter puisque ce sont des termes qui ne peuvent être décomposés. Mais en ce qui concerne les autres distinctions, nous ferons à cet égard de brèves remarques. Un terme dérivé n’est pas forcément un dérivé linguistique, c’est-à-dire un lexème et un affixe, mais peut être linguistiquement un nom composé, comme dans le français « grand-père ». Il est dérivé en ce sens qu’il est formé à partir d’un seul terme de parenté auquel est adjoint un autre élément. Un terme composé est composé en ce sens qu’il est formé à l’aide de deux ou plusieurs termes de parenté. Pour éviter toute confusion, il est préférable donc de parler de terme descriptif plutôt que de terme composé. Dans tous les cas, il conviendra de préciser d’une part la traduction littérale du terme et d’autre part sa catégorie dans le système de nomenclature de la parenté. En ce qui concerne les termes classificatoires, il en est autrement. Un terme classificatoire se rapporte à plusieurs personnes, de même génération et parfois même de générations différentes. Ceci est bien connu ici en Afrique, avec le terme de frère par exemple et parfois aussi avec le terme utilisé pour le frère de la mère oncle maternel. La nomenclature reflète ou définit les comportements sociaux, elle est donc très importante.

3.1.4. Classement des différentes catégories de parents.