INTRODUCTION UTILISER UN NOMBRE DE TERMES LIMITE NOTER LES DONNEES DANS UN CAHIER

2 0 CHAPITRE 2. TYPOLOGIE DES NOMENCLATURES DE LA PARENTE

1. INTRODUCTION

Pour bien saisir la typologie des nomenclatures de la parenté il faut préalablement définir la notion de cousins parallèles et de cousins croisés. Cousins parallèles : Les cousins parallèles sont les enfants de deux germains de même sexe. Les enfants du frère du père et les enfants de la sœur de la mère par exemple. dans le schéma ci-dessous ils sont marqués par Schéma 10. Cousins parallèles œ › › = œ œ › › œ › œ « − Ò › œ › œ Cousins croisés : Les cousins croisés sont les enfants de deux germains de sexe différent. Les enfants de la sœur du père et les enfants du frère de la mère par exemple. dans le schéma ci-dessous ils sont marqués par x Schéma 11.Cousins croisés œ › › = œ œ › › œ › œ « − Ò › œ › œ x x x x

2. LA TYPOLOGIE

2.1. Type eskimo

Schéma 12. Le type eskimo œ › › = œ œ › tante oncle père mère tante oncle › œ › œ « − Ò › œ › œ cousins es cousins es frère sœur cousins es cousins es Dans le type eskimo tous les cousins patrilatéraux parallèles ou croisés et matrilatéraux parallèles ou croisés sont classés ensemble et ils sont distingués des germains, c’est-à-dire qu’il y a un terme particulier englobant tous les cousins.

2.2. Type hawaïen

Schéma 13. Le type hawaïen œ › › = œ œ › mère père père mère mère père « Ò « Ò « − Ò « Ò « Ò frère sœur frère sœur frère sœur frère sœur frère sœur Dans le type hawaïen il y a assimilation de tous les cousins bilatéraux aux germains, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de terme particulier pour les cousins.

2.3. Type iroquois

Schéma 14. Le type iroquois œ › › = œ œ › tante père père mère mère oncle › œ « Ò « − Ò « Ò › œ cousins es frère sœur frère sœur frère sœur cousins es Dans le type iroquois il y a assimilation des cousins parallèles patrilatéraux et matrilatéraux aux germains, tandis que les cousins croisés sont désignés par un terme particulier.

2.4. Type soudanais

Schéma 15. Le type soudanais œ › › = œ œ › › œ › œ « − Ò › œ › œ fils fille fils fille frère soeur fils fille fils fille de sœur de sœur de frère de frère de sœur de sœur de frère de frère de père de père de père de père de mère de mère de mère de mère Dans le type soudanais, il y a des termes différents pour chaque type de cousins et de germains. Souvent ce sont des termes descriptifs.

2.5. Type omaha

Schéma 16. Le type omaha œ › › = œ œ › sœur père père mère mère frère du père de la mère › œ « Ò « − Ò « Ò › œ neveu nièce frère sœur frère sœur frère sœur frère mère de la mère › œ fils fille › œ frère mère de la mère Dans le type omaha, les cousins croisés sont distingués des cousins parallèles et sont encore distingués entre eux selon leur ligne. De plus, les cousins croisés matrilatéraux sont souvent rehaussés d’une génération ; ainsi la fille du frère de la mère est désignée par le même terme que la sœur de la mère ou que la mère, et le fils du frère de la mère par le même terme que le frère de la mère. Par contre, les cousins croisés patrilatéraux sont rabaissés ; ainsi la fille de la sœur du père est désignée par le même terme que la nièce et le fils de la sœur du père par le même terme que le neveu. Dans certains cas encore, les cousins parallèles matrilatéraux sont désignés par un terme particulier.

2.6. Type crow

Schéma 17. Le type crow œ › › = œ œ › sœur père père mère mère frère du père de la mère › œ › œ « − Ò › œ › œ père sœur frère sœur frère EGO sœur frère sœur fils fille du père › œ › œ › œ père sœur neveu nièce neveu nièce du père Dans le type crow, il y a pour l’essentiel les mêmes distinctions que dans le type omaha, mais ici, ce sont les cousins croisés patrilatéraux qui sont souvent rehaussés d’une génération la fille de la sœur du père est désignée par le même terme que la sœur du père et le fils de la sœur du père par le même terme que le père, et les cousins croisés matrilatéraux qui sont rabaissés d’une génération la fille du frère de la mère est désignée par le même terme que la fille et le fils du frère de la mère par le même terme que le fils. 2 3 CHAPITRE 3. COMMENT ENTREPRENDRE UNE ENQUETE SUR LA PARENTE

1. UTILISER UN NOMBRE DE TERMES LIMITE

Les termes utilisés pour l’enquête elle-même se limitent à ceux qui sont compris dans la langue pour mère, père, enfant fils, fille, mari et femme. Ce sont ces termes importants qui sont utilisés pour les relations de 1 er ordre, et ensuite on utilise une combinaison de ces termes pour obtenir les autres parents comme par exemple : FP frère du père, SM sœur de la mère, FsFM fils du frère de la mère et FeSPP fille de la sœur du père du père etc. Ce sont les termes descriptifs qui sont le plus souvent utilisés. • S’il y a plusieurs parents qu’on peut désigner comme mère ou père, il y a d’habitude un terme ou une phrase pour préciser les géniteurs, c’est-à-dire la mère et le père qui les ont portés et conçus. En Afrique Occidentale en particulier on pourra entendre souvent « même père » ou « même mère » ou de « mère différente », ou encore « nos pères sont frères » ou encore « nous avons le même grand-père ». • Éviter l’utilisation de termes du système occidental tels que tante oncle, cousin cousine surtout si initialement vous utilisez une langue de commerce. Ces termes peuvent engendrer des confusions inutiles. Il vaut beaucoup mieux commencer par utiliser la langue locale quand cela est possible.

2. NOTER LES DONNEES DANS UN CAHIER

En ce qui concerne la prise de données généalogiques manuscrites sur cahiers, il est bien entendu possible de faire plusieurs schémas sur la même page selon la place disponible. Mais il faut toujours faire attention que les données de la page de droite puissent être bien explicitées sur celle de gauche. Tout ce qui est à droite doit également être à gauche, c’est-à-dire que parfois il ne faut pas mettre trop de schémas pour que tous les noms et appellations puissent figurer sur la page vis-à-vis et ne doive pas déborder ailleurs. Il est très utile que sur la page de droite du cahier ne figure pas de nom ni de terme de parenté pour que les schémas restent bien clairs. C’est en face, sur la page de gauche que figurent tous les noms et les termes de référence et d’adresse. Ce procédé permet de s’y retrouver facilement. Il est encore nécessaire de bien noter quel côté lignée de la parenté d’Ego on traite, de l’inscrire au haut de la page et de numéroter les pages. Il est aussi utile de noter les dates auxquelles sont inscrites les données. L’exemple ci-dessous illustre cela. Page de gauche : 29112000 1. Jeannine JUNOD-JACCARD d. ma mère, a. maman 2. Pierre JUNOD d. mon père, a. papa 3. Gérard JUNOD d. mon frère, a. Gérard 4. Catherine JUNOD d. ma sœur, a. Cathy 5. Jean JUNOD d. mon frère, a. Jean 6. François JUNOD d. mon frère, a. François 7. Nicole JUNOD d. ma sœur, a. Nicole Page de droite : › = œ 2 1 › œ › − › œ 3 4 5 E GO 6 7

3. COMMENCER PAR LA PROPRE MERE ET LE PROPRE PERE D’EGO