Dépenses relatives à la réservation d’espaces publicitaires – parrainage Opération « Été solidaire, je suis partenaire »

70

2.2.2 Dépenses relatives à la réservation d’espaces publicitaires – parrainage

Ces dépenses, mises à la charge des crédits de la DG05, sont gérées par le cabinet de la ministre de l’Action sociale et de la Santé 118 . Elles atteignent un montant annuel de 207.350 euros 119 . La décision d’octroi n’est pas motivée, ni autrement documentée ou fondée sur une jurisprudence ou une grille d’analyse. Après accord de la ministre, un contact informel est pris avec le bénéficiaire pour lui préciser que l’affichage ne peut concerner que l’apposition du seul logo représentant le coq wallon. Cette condition est contrôlée par l’envoi d’une photographie qui figure au dossier justificatif de la dépense. Dans le cas d’espèce, à la suite de la demande d’aide du bénéficiaire, un bon de commande a été établi. Il n’existe pas d’arrêté de subvention. La Cour des comptes considère qu’il s’agit pourtant d’une subvention nécessitant l’adoption d’un arrêté ministériel. Cette interprétation est par ailleurs renforcée par le fait que, dans la pratique, la preuve de l’utilisation de la somme versée est réclamée, conformément aux dispositions des lois coordonnées sur la comptabilité de l’État du 17 juillet 1991 concernant le contrôle de l’utilisation des subventions.

2.2.3 Opération « Été solidaire, je suis partenaire »

Instaurée en 1994, l’opération « Été solidaire je suis partenaire » permet « aux communes, CPAS, sociétés de logement de service public d’engager des jeunes sous contrat d’étudiant, durant les mois de juillet et d’août, pour réaliser des petits travaux dans leur environnement proche. Sont concernés par cette mesure les jeunes de 15 à 21 ans issus des quartiers dans lesquels se déroulent les actions » 120 . La note au gouvernement wallon visant à reconduire l’opération en 2011 121 en rappelle l’objectif de « développer le sens de la citoyenneté des jeunes par leur implication dans la valorisation et l’amélioration de leur quartier et de leur environnement » 122 . Le contrôle à réaliser par l’administration demeure assez formel : il s’agit d’examiner l’existence de contrats de travail d’étudiant, d’une rémunération forfaitaire de six euros de l’heure et d’une durée de prestation de dix jours par étudiant. La rémunération est prise en charge, selon l’objectif de l’opération, pour des étudiants résidant dans la commune. Or, la Cour des comptes a constaté la prise en charge de la rémunération afférente au contrat passé entre une commune et un jeune domicilié hors de celle-ci. Cette dépense n’a pas fait l’objet d’une explication particulière, ni été rejetée par l’administration, alors qu’elle est contraire à l’objectif de l’opération menée. Lors de l’échange de vues avec l’administration, celle-ci a fait valoir le contenu d’une communication téléphonique passée, à la suite du contrôle de la Cour des comptes, avec la commune concernée et qui apporte une justification à cette situation. Aucune pièce probante n’appuie cet élément. 118 Selon les informations fournies, environ deux cents demandes de ce type seraient acceptées chaque année. 119 Il s’agit de 218 dossiers acceptés pour 2012 contre 114 dossiers refusés, d’un montant moyen de l’ordre de 900 euros par dossier. 120 http:cohesionsociale.wallonie.be. 121 Subvention liquidée en 2012, onze mois après les prestations. 122 Note au gouvernement wallon du 2 avril 2011. 71

2.2.4 Plan habitat permanent