Direction du financement département de la trésorerie

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10.4 Dettes de la Région wallonne

10.4.1 Fondements juridiques

Le financement des entités fédérées est régi par la loi spéciale de financement LSF du 16 janvier 1989 247 . L’article 49 de la LSF autorise les Régions à recourir à l’emprunt pour assurer leur financement, tout en veillant à organiser un cadre en terme de capacité d’emprunt des entités fédérées. Des objectifs budgétaires propres à chaque entité sont définis suite à des accords conclus entre l’État fédéral et les entités fédérées. La section des besoins de financement des pouvoirs publics, créée au sein du Conseil supérieur des finances CSF, est chargée d’émettre des avis sur les besoins de financement des entités, d’examiner le respect des objectifs fixés dans les accords de coopération et d’émettre des avis visant à limiter la capacité d’emprunt d’une entité fédérée.

10.4.2 Cadre organisationnel

La gestion de la dette relève de la compétence du ministre ayant le budget et les finances dans ses attributions. En vertu de dispositions prévues chaque année dans le dispositif du budget des recettes voté par le Parlement wallon, le ministre est habilité à souscrire des emprunts et à conclure toute opération de gestion financière réalisée dans lintérêt général du trésor public.

10.4.2.1 Direction du financement département de la trésorerie

La Région ne dispose pas d’un organe chargé de la gestion de la dette doté d’une autonomie de gestion. La gestion de la dette et de la trésorerie est organisée au sein de la direction du financement du département de la trésorerie de la direction générale transversale du budget, de la logistique et des technologies de l’information et de la communication DGT2. Cette direction travaille en collaboration directe avec le conseiller en finances et dettes du cabinet du ministre des Finances. Elle est chargée, par délégation 248 , des aspects courants de la gestion, à savoir la gestion du cycle de trésorerie 249 , la gestion et le service financier de la dette directe, de la dette indirecte et de l’emprunt de soudure des sociétés patrimoniales d’administration des bâtiments scolaires SPABS et ce, conformément aux avis émis par le conseil régional du trésor et aux décisions du ministre. En outre, la direction du financement assure le suivi des garanties octroyées par la Région sur décision du gouvernement. La direction remplit, d’une part, les opérations d’exécution front office relatives à la gestion du cycle de trésorerie et du recours à l’emprunt et d’autre part, le traitement des opérations réalisées back office, à savoir le contrôle de ces opérations, des confirmations bancaires, de l’enregistrement comptable et budgétaire des opérations, de la tenue des échéanciers et de l’élaboration de prévisions budgétaires. Dans ses missions, elle est conseillée par un consultant financier. 247 Telle que modifiée en 1993, 2001, 2006 et 2012. L’article 1 er de la LSF prévoit que le financement du budget des Régions est assuré par des recettes non fiscales, des recettes fiscales, des parties attribuées du produit d’impôts et de perceptions, une intervention de solidarité nationale et des emprunts. 248 Arrêté du gouvernement du 8 octobre 2009 relatif aux délégations de pouvoir aux agents statutaires du service public de Wallonie modifié le 15 juillet 2010, le 23 juin 2011 et le 31 mai 2012. 249 Y compris le traitement des prévisions des organismes d’intérêt public repris dans la centralisation des trésoreries et l’optimalisation de la position nette de trésorerie de la Région. 168 La direction du financement est dirigée par l’inspecteur général du département de la trésorerie. Au sein de cette direction, quatre agents sont affectés au service de la dette, mais les opérations de back office et de front office ne sont réellement effectuées que par deux agents, qui doivent assurer leurs remplacements respectifs en cas d’absence. Dans l’état actuel, la séparation correcte des fonctions n’est pas assurée. Du fait de l’implication dans la gestion de la dette directe du cabinet du ministre des Finances et d’un consultant externe, il convient de s’assurer que chaque partie puisse disposer en permanence de toute l’information utile. Le ministre souligne que les services de l’administration sont systématiquement informés des actes posés par son cabinet en matière de gestion de la dette régionale. Pour ce qui relève de l’insuffisance du nombre d’agents affectés au service chargé de la gestion de la dette, le ministre va demander au directeur général de la DGT2 de lui faire une évaluation de la situation et des risques y afférents, ainsi que, le cas échéant, une proposition quant aux besoins nécessaires du service.

10.4.2.2 Conseil commun du trésor et conseil régional du trésor