129 d’entre eux ont transmis les déclarations manquantes et effectué les versements dont ils
étaient redevables. À la fin de l’année 2012, la Cour a constaté que le service compétent a été renforcé en moyens
humains et qu’un outil informatique a été développé. Ce dernier comporte une fonctionnalité destinée à détecter rapidement les fournisseurs ne respectant pas leurs
obligations. L’administration procède à un envoi automatique d’un rappel, par courriel, aux fournisseurs défaillants et communique un ordre de recettes au receveur en cas de non-
paiement pour le 20 du mois suivant celui durant lequel la déclaration devait être transmise. Si la déclaration n’a pas été rentrée, le montant de la redevance est calculé sur la base soit de
la dernière déclaration transmise, soit des kWh livrés à obtenir de la CWaPE et en appliquant le taux le plus élevé.
Taux de réception des déclarations de 2010 à 2012 2010
2011 2012
Gaz 96
95 96
Électricité 95
97 97
La situation s’est nettement améliorée : pour rappel, le taux de réception des déclarations était de 50 en 2008.
Taux d’encaissement des redevances déclarées de 2010 à 2012 2010
2011 2012
Gaz 100,00
100,00 99,99
Électricité 99,99
100,08 99,79
Les taux d’encaissement des redevances déclarées montrent une amélioration sensible dans leur perception. Ces taux ne tiennent pas compte des redevances non déclarées.
8.3.6 Contrôle des quantités déclarées
La Cour avait constaté que le département de l’énergie et du bâtiment durable ne contrôlait pas les quantités déclarées par les fournisseurs, qu’il ne les rectifiait jamais et se limitait à
vérifier si le calcul de la redevance avait été correctement réalisé sur la base des quantités mentionnées.
Actuellement, l’administration réalise des recoupements par fournisseur avec les données de la CWaPE. Une fois l’an, elle compare ces données avec celles fournies par les gestionnaires
de réseau dans le cadre de la redevance de voirie et les fournisseurs. Mais, dans les faits, il n’existe toujours pas de contrôle direct des quantités déclarées par les fournisseurs.
8.3.6.1 Comparaison avec les données relatives à la redevance pour occupation du
domaine public par les réseaux électrique et gazier Le décret du 12 avril 2001 a instauré une autre redevance portant sur l’occupation du domaine
public par le réseau électrique et gazier, laquelle, mise à la charge des gestionnaires de réseau, bénéficie aux communes.
130 Le département de l’énergie et du bâtiment durable a été chargé d’établir le montant de la
redevance due aux communes. Les gestionnaires de réseau doivent dès lors lui transmettre une déclaration annuelle qui mentionne, notamment, le nombre de kWh injectés sur le
réseau, le nombre de kWh transférés à d’autres réseaux, et le nombre de kWh consommés par les clients finals établis sur le territoire de chaque commune. La Cour relève que
l’administration effectue, chaque année et globalement, le recoupement entre les données transmises par les gestionnaires de réseau pour la redevance de voirie et celles de la CWaPE.
En ce qui concerne la redevance de raccordement, les clients raccordés en basse tension reçoivent mensuellement des factures d’acompte et, une fois par an, une facture de
régularisation, basée sur leur consommation réelle. Cette régularisation qui intervient dans le courant de l’année N tient compte des quantités livrées et consommées au cours de
l’année N, mais aussi N - 1. En outre, le relevé annuel n’est pas systématiquement effectué à date fixe. De ce fait, il y a un décalage entre la déclaration des kWh transportés et celle des
kWh facturés. Il est donc pratiquement impossible de vérifier, de manière précise, par fournisseur, l’exactitude des déclarations faites par les redevables de la redevance de
raccordement, en comparant les données facturées et livrées.
8.3.6.2 Données de la CWaPE
La CWaPE dispose de données concernant le marché de l’électricité dans le cadre de l’application de la politique des certificats verts et du gaz. Elles lui sont transmises
trimestriellement par les fournisseurs, d’une part, et annuellement par les gestionnaires de réseau, d’autre part.
Dans le cadre du contrôle précédent, la Cour avait tenté de mettre en correspondance les quantités déclarées par les fournisseurs d’électricité et de gaz dans le cadre des redevances
de raccordement et celles récoltées par la CWaPE. Cette comparaison avait révélé d’importants écarts, particulièrement en ce qui concerne la redevance de raccordement au
réseau gazier.
La situation ne s’est pas améliorée : c’est ainsi que certains écarts, positifs ou négatifs, entre les données des fournisseurs et celles de la CWaPE s’élèvent à quelques dizaines de pour
cent ; par contre, lorsque la comparaison porte sur le total, l’écart est ramené à quelques pour cent. Selon l’administration, ce dernier s’explique par un phénomène de perte sur le réseau.
Certains facteurs peuvent expliquer une partie de ces écarts, à savoir : les données transmises à la CWaPE par les gestionnaires de réseau constituent une
approximation des quantités qui seront facturées après réception des relevés. Les quantités mentionnées dans les déclarations émises par les fournisseurs correspondent,
quant à elles, à ce qui a été facturé ; les déclarations mensuelles des fournisseurs ne mentionnent pas les quantités de gaz
fournies aux centrales électriques pour la production d’électricité, puisque ces quantités sont exonérées de la redevance de raccordement.
La Cour recommande néanmoins de poursuivre les recoupements entre les quantités déclarées par les fournisseurs d’électricité et de gaz, les quantités déclarées par les
gestionnaires de réseau, et les données de la CWaPE, pour détecter les écarts importants.
131
8.3.6.3 Comptabilité des fournisseurs