Marché de services, de conseils et de consultation en matière d’ingénierie

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5.4 Contrôle interne

5.4.1 Procédure en matière de paiement

Afin d’assurer une séparation des fonctions correcte, la Cour des comptes avait recommandé que la personne chargée de l’enregistrement journalier des opérations comptables ne dispose pas du pouvoir de signature en matière de paiement et que les paiements soient soumis à une double signature électronique. D’après les informations communiquées par la CWaPE en cours d’audit, la situation n’avait pas évolué depuis le dernier contrôle. Par conséquent, la Cour des comptes a réitéré sa recommandation. Dans sa réponse, la CWaPE a signalé qu’une procédure interne est mise en œuvre afin d’assurer une meilleure séparation des fonctions, mais que les adaptations informatiques n’ont pas encore pu être réalisées en raison de la nécessité d’une adaptation du logiciel comptable, prévue à court terme.

5.4.2 Contrôle des cartes carburant

Lors de l’examen des pièces justificatives, la Cour des comptes a constaté que les détenteurs des cartes carburant n’enregistraient jamais l’index kilométrique lorsqu’ils ravitaillaient leur véhicule. Afin de permettre un contrôle des consommations de carburant, la Cour a recommandé d’imposer cette formalité. La CWaPE a signalé qu’elle allait mettre cette recommandation en œuvre.

5.5 Marché de services, de conseils et de consultation en matière d’ingénierie

Le 25 octobre 2010, la CWaPE a été chargée, par son ministre de tutelle, de mettre en place un groupe de réflexion sur le développement des réseaux électriques durables et intelligents 35 . Dans ce cadre, elle a décidé de s’adjoindre les services d’un bureau spécialisé pour la réalisation d’études spécifiques. Ce marché, d’un montant de 40.000 euros hors TVA a été passé par procédure négociée sans publicité et sans appel à la concurrence sur la base de l’article 17, § 2, 1°, f, 36 de la loi du 24 décembre 1993 relative aux marchés publics et à certains marchés de travaux, de fournitures et de services services ne pouvant être confiés qu’à une entreprise déterminée en raison de leur spécificité technique. La CWaPE a justifié le recours à cette procédure de la manière suivante :  un outil d’évaluation du mécanisme des certificats verts a été développé pour le département de l’énergie et du bâtiment durable de la direction générale opérationnelle de l’aménagement du territoire, du logement, du patrimoine et de l’énergie DGO4 du 35 Ce groupe de travail devait remettre au gouvernement un rapport sur les priorités en matière de développement des réseaux durables et intelligents en vue d’assurer l’intégration des productions décentralisées, de limiter la consommation des clients finals, de réduire les pertes réseaux et d’améliorer l’efficacité et le rapport coût-bénéfice des investissements « réseaux ». Le rapport final a été rendu public le 23 janvier 2012. 36 Concerne la spécificité technique. 20 service public de Wallonie SPW sur la base d’un marché public de services conclu par procédure négociée sans publicité après mise en concurrence de plusieurs firmes ;  ce marché arrive à échéance à la fin de 2010 ;  les études envisagées se basent notamment sur des hypothèses utilisées et des résultats obtenus dans le cadre de l’outil développé et visent à développer l’outil existant en lui adjoignant des modules spécifiques mais complémentaires ; ces services requièrent des compétences techniques spécifiques et la maîtrise de l’outil initial ;  des contraintes sont imposées en termes de délai par la directive européenne 200972- 73EC ; le service doit être opérationnel et utilisable de manière immédiate. La CWaPE s’est donc adressée au prestataire retenu dans le cadre du marché attribué par la DGO4, à savoir un bureau d’études constitué en ASBL. La Cour des comptes a rappelé que la mise en concurrence est un principe fondamental en matière de marchés publics. En l’occurrence, le fait qu’une consultation de la concurrence a été réalisée précédemment par le SPW montre que le marché passé par la CWaPE ne revêtait pas une spécificité technique telle qu’il ne pouvait être confié qu’à un seul prestataire de services. Quant à l’urgence évoquée mais non invoquée par la référence à l’article 17, § 2, 1°, c, de la loi précitée, encore eût-il fallu démontrer qu’il s’agissait d’une urgence impérieuse résultant d’événements imprévisibles ne permettant pas de respecter les délais exigés par les autres procédures. Par conséquent, la Cour des comptes est d’avis qu’il convenait d’appliquer strictement la réglementation en matière de marchés publics et d’organiser une mise en concurrence pour les marchés de consultance. La CWaPE a insisté sur le fait qu’elle est très attentive au respect du principe de mise en concurrence mais, pour le marché en question, elle a justifié la procédure suivie par les délais imposés dans la lettre de mission adressée par le ministre. Selon elle, il n’aurait pas été possible à un autre opérateur de concevoir, dans des délais aussi restreints, un outil permettant de définir les hypothèses de travail indispensables au groupe de travail concerné. 21 6 Institut du patrimoine wallon – Contrôle des comptes 2010 à 2012 37 À l’occasion du contrôle des comptes 2010 à 2012 de l’Institut du patrimoine wallon, la Cour des comptes a réalisé le suivi de ses recommandations antérieures. Elle a également souligné l’importance de l’encours des engagements par rapport aux ressources de l’organisme. Enfin, elle a procédé à une évaluation des procédures en matière de facturation et de paiement.

6.1 Introduction