Traitement des demandes de subvention

74 travail, est imputée sur l’allocation 01.01 Provisions pour l’indexation des emplois subsidiés et les accords du non marchand inscrite au programme 11 Politiques transversales dans le domaine socio-sanitaire. Pour l’exercice 2011, l’enveloppe affectée aux accords du secteur non marchand s’élève à 32.261.927 euros, dont :  8.524.665 euros pour les secteurs relevant de la DGO5 ;  22.444.227 euros pour les secteurs relevant de l’AWIPH ;  1.293.034 euros pour les secteurs relevant de la DGO6. Lors de l’adoption, fin 2011, de l’accord du secteur non marchand, le gouvernement wallon avait autorisé 137 l’engagement de ce montant sur l’allocation 01.01 du programme 11 de la division organique 17 du budget général des dépenses de la Région wallonne pour l’année budgétaire 2011 et chargé la ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances de l’exécution de la décision 138 . Cette imputation avait été effectuée car aucun crédit n’existait à ce moment dans le budget relevant de la DGO6. Bien que cette mesure contrevienne au principe de spécialité budgétaire, elle pouvait s’expliquer de manière temporaire. Par ailleurs, cela implique également que l’ordonnatrice la directrice générale de la DGO5 doive signer une dépense alors qu’elle ne dispose d’aucune pièce probante du dossier. Néanmoins, l’administration précise que « chaque demande de paiement liée à l’exercice 2011 a fait l’objet d’une double approbation : d’abord par un ordonnateur de la DGO6 après vérification du dossier, ensuite par un ordonnateur de la DGO5 compte tenu de l’imputation budgétaire ». Cette imputation contrevient également au principe de spécialité budgétaire.

2.5 Traitement des demandes de subvention

Dans le cas relevé de l’opération de parrainage, la Cour des comptes a constaté un risque d’inégalité de traitement entre les bénéficiaires puisqu’aucune réglementation ne détermine les montants ni les conditions d’octroi et de justification de ces subventions. Par ailleurs, l’imprécision d‘une réglementation peut avoir pour conséquence d’accorder une large marge d’appréciation à l’administration et être source d’un risque d’inégalité de traitement. Ainsi, pour une des opérations sélectionnées en matière d’insertion sociale, la Cour des comptes a observé que le dernier rapport d’inspection relate la participation peu active à certains des ateliers organisés 139 . Face à cette situation, l’administration estime ne disposer d’aucun critère lui permettant de refuser en pareil cas la qualification d’activité de groupe. Une telle qualification influence pourtant le calcul de la subvention puisque le service est tenu d’organiser au moins 19 heures d’activités de groupe par semaine pour pouvoir bénéficier du subventionnement d’un travailleur social à temps plein 140 . Dans sa réponse, l’administration indique que « concernant l’imprécision de la réglementation en matière d’insertion sociale, elle a déjà eu l’occasion de soumettre des propositions au cabinet 137 Séance du 1 er décembre 2011 – GW201101.12Doc.4457A.A-E.T. 138 Les moyens sont repris, pour l’AWIPH, à l’allocation de base 41.03 du programme 17.15 et, pour les autres secteurs, à l’allocation de base 01.01 du programme 17.11. 139 En 2011 – atelier cuisine : quatre personnes ; atelier créatif écologique et intergénérationnel : deux personnes, etc. 140 Arrêté du gouvernement wallon du 29 janvier 2004, article 19, al.1 er , 2°. 75 de Madame la Ministre en vue de préciser certaines définitions et notions. La notion de travail de groupe n’est pas définie et dès lors un groupe peut effectivement comporter un nombre très réduit de personnes. » Par ailleurs, pour la période examinée 141 , la pratique administrative ne s’appuie sur aucun manuel de contrôle des subventions, qu’il s’agisse de subventions réglementées ou facultatives. En outre, les conditions d’éligibilité des dépenses ne sont pas uniformément reprises dans les circulaires ou les arrêtés d’octroi. Cette situation peut être source d’interprétations divergentes et, en conséquence, d’inégalité de traitement. L’administration indique qu’un manuel sera élaboré à partir de l’automne 2013. Enfin, la Cour des comptes a observé, dans son échantillon, la prise en considération, par l’administration, d’une pièce justificative qui ne se rapportait pas à la période couverte par la subvention 142 .

2.6 Vérifications administratives