Gestion budgétaire 04.Part I French 170e 25e c obs r w

73 Il ressort cependant des informations fournies par l’administration 132 que :  les missions de l’inspection ne comportent pas de manière systématique l’examen de pièces justificatives de l’utilisation de la subvention : « l’inspection axe ses missions essentiellement sur le suivi pédagogique, les normes en matière de locaux et l’analyse à travers la comptabilité du prix d’hébergement demandé aux hébergés 133 » ;  ce type d’inspection n’est pas fait annuellement ni pour tous les opérateurs 134 ;  les résultats de l’inspection ne sont pas systématiquement communiqués en temps utile, à savoir avant la liquidation du solde de la subvention ;  l’administration considère comme inutile que l’inspection procède à une vérification systématique des frais de fonctionnement : « une analyse des comptes de résultats montrerait que les dépenses admissibles en matière de fonctionnement s’élèveraient sûrement au triple du montant forfaitaire des frais subventionnés 135 ». La Cour des comptes considère que l’arrêté, tel que rédigé actuellement, ne permet pas de mettre en œuvre le principe de confiance dans cette matière. Il en est de même de la suppression de l’obligation de transmettre les pièces. Sans se prononcer sur l’opportunité d’appliquer le principe de confiance, la Cour indique qu’une modification réglementaire aurait dû intervenir en l’espèce.

2.4 Gestion budgétaire

L’échantillon comprend deux opérations mises à la charge du budget de la division organique 17 – programme 11, sans toutefois relever de la compétence matérielle de la direction générale opérationnelle pouvoirs locaux, action sociale et santé. L’une concerne un parrainage – achat d’espace promotionnel 136 dont la contrepartie est l’apposition du logo du coq wallon à l’occasion d’un événement et l’autre, une subvention facultative octroyée à une entreprise de formation par le travail en application de la « mesure formation année 2011 » de l’accord-cadre tripartite pour le secteur non marchand privé 2010- 2011. La dépense de parrainage a été imputée sur l’allocation 12.02 Études, relations publiques, documentation, participation à des séminaires et colloques, frais de réunion, honoraires non spécifiques inscrite au programme 11 Politiques transversales dans le domaine socio-sanitaire. Cette imputation contrevient au principe de spécialité budgétaire : le crédit est affecté aux dépenses de l’administration et plus fondamentalement, comme relevé précédemment, une telle dépense est à qualifier de subvention et aurait dû être imputée sur une allocation de base portant un code économique 30 ou 40 selon que l’opérateur subventionné est une organisation publique ou privée et non sur une allocation de base 12.02, qui concerne des dépenses de fonctionnement. La Cour des comptes constate donc que l’imputation de ces dépenses contrevient à la classification économique SEC95. Une subvention destinée au financement de certains compléments de frais de personnel, dans le cadre des accords du non marchand en faveur d’une entreprise de formation par le 132 Réponse de l’administration par courriel du 11 juin 2013. 133 Courriel du 11 juin 2013. 134 Les institutions sont inspectées globalement tous les deux ans. 135 Courriel du 11 juin 2013. 136 Selon les termes du courrier ministériel d’attribution du 24 novembre 2011. 74 travail, est imputée sur l’allocation 01.01 Provisions pour l’indexation des emplois subsidiés et les accords du non marchand inscrite au programme 11 Politiques transversales dans le domaine socio-sanitaire. Pour l’exercice 2011, l’enveloppe affectée aux accords du secteur non marchand s’élève à 32.261.927 euros, dont :  8.524.665 euros pour les secteurs relevant de la DGO5 ;  22.444.227 euros pour les secteurs relevant de l’AWIPH ;  1.293.034 euros pour les secteurs relevant de la DGO6. Lors de l’adoption, fin 2011, de l’accord du secteur non marchand, le gouvernement wallon avait autorisé 137 l’engagement de ce montant sur l’allocation 01.01 du programme 11 de la division organique 17 du budget général des dépenses de la Région wallonne pour l’année budgétaire 2011 et chargé la ministre de la Santé, de l’Action sociale et de l’Égalité des chances de l’exécution de la décision 138 . Cette imputation avait été effectuée car aucun crédit n’existait à ce moment dans le budget relevant de la DGO6. Bien que cette mesure contrevienne au principe de spécialité budgétaire, elle pouvait s’expliquer de manière temporaire. Par ailleurs, cela implique également que l’ordonnatrice la directrice générale de la DGO5 doive signer une dépense alors qu’elle ne dispose d’aucune pièce probante du dossier. Néanmoins, l’administration précise que « chaque demande de paiement liée à l’exercice 2011 a fait l’objet d’une double approbation : d’abord par un ordonnateur de la DGO6 après vérification du dossier, ensuite par un ordonnateur de la DGO5 compte tenu de l’imputation budgétaire ». Cette imputation contrevient également au principe de spécialité budgétaire.

2.5 Traitement des demandes de subvention