Processus administratif 04.Part I French 170e 25e c obs r w

83 mécanismes ont compliqué le système de financement et le suivi des subventions octroyées aux TEC. Une meilleure évaluation préalable aurait permis de tenir compte de ces aléas et d’intégrer leurs conséquences financières dans la subvention d’exploitation source 18. Le plan Habitat permanent na pas eu limpact espéré, en raison, notamment, de léparpillement entre plusieurs directions générales des compétences pour loctroi de la subvention. Les communes devaient en effet recevoir l’accord de la direction interdépartementale de la cohésion sociale DICS ; ensuite, le dossier était géré par la direction générale opérationnelle de l’aménagement du territoire, du logement, du patrimoine et de l’énergie DGO4, mais coordonné par la DICS, après l’obtention d’attestations délivrées par le Commissariat général au tourisme. En raison de cette complexité, plus aucune commune n’avait introduit de demande de prime à l’acquisition depuis 2006. Face à ce constat, la Cour des comptes avait recommandé de mieux accorder ce plan avec les autres mesures prises pour favoriser le logement social, de façon à simplifier son utilisation par les communes source 38. Dans le cas des contrats de rivière, la Cour des comptes avait observé que l’évaluation préalable à la reconduction des subventions était insuffisamment discriminante. En effet, elle était uniquement basée sur le critère du pourcentage d’actions réalisées par rapport aux actions programmées, ce qui revenait à évaluer de la même manière la réalisation de 50 de 10 actions ou de 100 actions. Une action visant la construction d’une station d’épuration action qui nécessite un long délai d’exécution et des moyens budgétaires importants pesait le même poids dans l’évaluation qu’une action d’information de la population par le biais du bulletin communal source 27. Le contrôle de trois programmes de la division organique 13 Ressources naturelles et environnement du budget de la Région wallonne a révélé des imprécisions de la législation pouvant amener des discriminations : en effet, les critères d’éligibilité de certaines dépenses subventionnées n’étant pas clairement définis, certains postes étaient pris en compte, alors que d’autres, qui semblaient apparentés, ne l’étaient pas source 32. En matière de restauration des monuments classés, le cadre réglementaire des subventions manquait de cohérence. En effet, les principales dispositions s’organisaient sur la base d’un décret sans arrêté d’exécution et sur l’arrêté d’exécution du décret antérieur, qui a été abrogé. Les pratiques administratives divergeaient d’une cellule à l’autre, ce qui générait également un risque de discriminations source 36.

3.4 Processus administratif

D’une manière générale, la Cour des comptes a constaté une grande disparité dans les processus administratifs, à tous les stades de la procédure de subventionnement. Cette disparité est due à l’absence de normes et de directives précises édictées par le service public de Wallonie SPW et a pour effet que chaque service travaille de manière cloisonnée. Cela aboutit à des pratiques très différentes entre services et nuit notamment à l’efficacité du contrôle interne. Par ailleurs, les contrôles sur place sont trop peu nombreux et leur efficacité est diminuée parce qu’ils ne sont pas menés selon une procédure commune, basée sur une analyse de risques adéquate. Cette hétérogénéité des procédures entraîne des risques liés au non-respect du principe d’égalité de traitement, de non-conformité de l’objet subventionné et de subvention indue. Un autre problème réside dans la maîtrise des processus par une seule personne, sans cadre directeur, ni procédure écrite. 84 Un ou plusieurs de ces problèmes ont été constatés lors de différents contrôles : à l’occasion de l’audit réalisé à l’AWIPH, de celui consacré aux centres de planning familial et de celui sur le subventionnement régional des investissements communaux. Compte tenu de ses observations, la Cour des comptes avait, dans le premier cas, recommandé de développer, sur la base d’une analyse fonctionnelle, une application informatique garantissant la sécurité et la fiabilité du calcul des subventions et préconisé d’améliorer le contrôle interne ou encore de prévenir le risque d’une rupture de service source 42. Dans le second cas, elle avait estimé que l’administration devrait motiver et documenter les décisions prises, en vue d’établir une jurisprudence permettant de traiter toutes les situations de manière uniforme source 43. Dans le dernier cas, elle avait recommandé de créer un guichet administratif unique, véritable outil de gestion au profit des différents utilisateurs source 37. Pour rationaliser les processus, la Cour des comptes recommande de rédiger et d’adresser aux autorités subventionnantes wallonnes des directives communes, qui rappellent la législation en vigueur et encadrent chaque étape du processus de subventionnement, éventuellement sous la forme d’un vade-mecum, comme c’est déjà le cas en matière de marchés publics. Par ailleurs, pour des raisons d’efficience et de simplification, la Cour des comptes recommande de standardiser au maximum les processus de subventionnement mis en œuvre par les autorités wallonnes en vue d’une informatisation plus aisée et afin d’améliorer la transparence pour les personnes ou autorités subsidiées. La Région wallonne, consciente de ces problèmes, a la volonté de mettre en œuvre, à l’initiative du commissariat Easi-wal, des processus génériques, afin de limiter au maximum les divergences de mise en pratique qui compliquent la vie de l’usager wallon. Le site internet de la Région définit ces processus 154 . En matière de subventions, deux processus génériques sont à relever : « allouer » et « contrôler ». La Cour salue cette initiative mais remarque qu’elle n’en n’a pas encore perçu les réalisations concrètes durant ses audits.

3.5 Octroi des subventions