Retards dans le traitement des dossiers Transferts trop tardifs des dossiers au receveur du contentieux Suivi insuffisant des dossiers de débiteurs qui font l’objet d’une médiation de

120 représentant un montant total de 2.276.397,82 euros à recouvrer, en diminution de 851 milliers d’euros 191 par rapport à l’exercice précédent. La Cour a également analysé les dossiers gérés par le receveur du contentieux au 31 décembre 2012, au nombre de 324, répartis entre 252 débiteurs pour un montant total de 807.542,93 euros 192 .

7.4.1 Recouvrement par le receveur spécial

La Cour des comptes a examiné un échantillon de 137 dossiers de droits constatés, figés dans leur état au 31 décembre 2012 et représentant un montant de 881.486,60 euros 38,7 des droits non recouvrés par le receveur spécial. Elle a classé ces dossiers en deux catégories : ceux dont le suivi est satisfaisant et ceux dont le suivi n’est pas irréprochable parce qu’au 31 décembre 2012, les diligences ou actions requises par la situation du dossier n’avaient pas été effectuées ou que le délai de leur mise en œuvre dépassait largement les termes fixés par la circulaire du receveur provincial 193 ou, à défaut, la mesure du raisonnable. Il ressort de l’examen des pièces que, dans 67 des cas 92 dossiers, le suivi des dossiers de l’échantillon peut être considéré comme satisfaisant. Ces dossiers représentent 55 du total des droits non recouvrés de l’échantillon. Dans 33 des cas 45 dossiers concernant 37 débiteurs 194 et représentant 45 du montant des droits non recouvrés, l’examen de la Cour a révélé les lacunes suivantes dans la procédure de récupération.

7.4.1.1 Retards dans le traitement des dossiers

La Cour des comptes a constaté, dans 24 dossiers de l’échantillon, l’absence de plan d’apurement ou de réaction suffisamment rapide du service en cas de non-respect du plan d’apurement conclu. Elle a insisté sur la nécessité d’assurer un suivi rapproché des dossiers pour garantir un recouvrement maximal des créances. Le collège a relevé dans sa réponse que, depuis les constatations opérées par la Cour dans son premier rapport, les procédures de recouvrement ont gagné en efficacité et les délais de rappel ont été raccourcis grâce aux outils informatiques mis en place, qui devraient encore être améliorés à l’avenir.

7.4.1.2 Transferts trop tardifs des dossiers au receveur du contentieux

En méconnaissance de la circulaire précitée, sept dossiers de l’échantillon, pour lesquels la procédure de rappels a été épuisée, n’avaient pas été transférés au receveur du contentieux et annulés dans la comptabilité du receveur spécial. Cette remarque s’applique à d’autres dossiers, non repris dans l’échantillon. 191 Cette diminution s’explique en partie par le transfert de créances au receveur du contentieux. 192 Données provisoires. 193 Circulaire non datée explicitant les procédures de constatation et de recouvrement des créances provinciales. 194 Dans sa réponse, le collège a précisé que 20 de ces 37 dossiers ont entretemps été transmis au comptable du contentieux ou déclarés irrécouvrables. 121

7.4.1.3 Suivi insuffisant des dossiers de débiteurs qui font l’objet d’une médiation de

dettes judiciaire ou non Dans l’échantillon, seul un des dix dossiers concernés était complet. La Cour des comptes a fait observer que les dossiers doivent comporter un minimum d’informations sur l’état d’avancement de la procédure et sur les montants que la province pourrait récupérer 195 . Elle a suggéré, pour des raisons d’efficacité, que le directeur financier de la province dispose d’une délégation du conseil provincial, l’habilitant à négocier avec les médiateurs les termes d’un règlement à l’amiable, ce qui suppose l’abandon partiel des créances concernées. Le collège a estimé qu’une telle délégation était envisageable. Il a toutefois signalé que le directeur financier refuse systématiquement ces transactions et exige une décision judiciaire pour acter l’abandon. De plus, cette délégation n’aurait aucun impact sur le nombre de dossiers à traiter ni sur le taux de recouvrement des créances : elle permettrait simplement de clôturer le dossier plus rapidement, avec toutefois l’obligation d’acter une réduction de la valeur des créances. La Cour a fait remarquer que les chances de récupération de la partie à abandonner des créances sont presque nulles et que la clôture anticipée du dossier aurait au moins l’avantage de réduire le coût de son traitement.

7.4.1.4 Maintien dans la comptabilité du receveur spécial de créances