Arrêtés de subvention Justification des subventions

46

8.3 Octroi de subventions

8.3.1 Arrêtés de subvention

En 2010, WBI a octroyé des subventions pour un montant de 18 millions d’euros environ. Lors de son contrôle, la Cour des comptes a constaté que les arrêtés ministériels n’étaient pas standardisés et ne précisaient pas toujours suffisamment les modalités et les conditions d’octroi de ces subventions. En effet, si les arrêtés disposent que les subventions sont versées sur la base de déclarations de créance accompagnées des pièces justificatives, ils ne précisent pas systématiquement la nature des justificatifs à produire. En outre, dans certains cas, un budget des dépenses éligibles est annexé à l’arrêté, mais le degré de précision dans la description de la nature de ces dépenses varie d’un arrêté à l’autre.

8.3.2 Justification des subventions

En 2010, une subvention de 125.000 euros a été octroyée à un consortium pour intervenir dans des situations d’extrême urgence humanitaire causées par les inondations au Pakistan. Les montants ont été payés sur la base d’une déclaration de créance accompagnée d’une copie des extraits de compte bancaire attestant la rétrocession des montants à cinq associations humanitaires, membres de ce consortium. La Cour des comptes estime toutefois que ces documents ne justifient pas l’utilisation adéquate de la subvention. Par ailleurs, les documents, transmis par une organisation non gouvernementale à WBI pour justifier l’utilisation d’une autre subvention accordée dans le cadre d’une mission humanitaire, se résument à :  un tableau récapitulant le paiement d’un salaire local alors que l’arrêté prévoit la justification de ces dépenses par une attestation de perception, signée par le bénéficiaire ;  un simple reçu justifiant un montant de 9.998,62 euros relatif à la construction d’un shelter. En outre, la Cour des comptes relève la difficulté de vérifier certaines pièces justificatives transmises à WBI car elles sont généralement établies dans la langue et selon les règles du pays où la mission est réalisée. Enfin, la Cour des comptes a constaté que des subventions sont parfois majorées d’un pourcentage forfaitaire pour financer des frais de gestion. Les institutions universitaires justifient l’application d’un forfait par l’article 39bis de la loi du 27 juillet 1971 sur le financement et le contrôle des institutions universitaires qui leur impose de percevoir une participation dans les frais généraux 89 dont le taux est d’au moins 15 du montant total des conventions, subventions ou livraisons, à l’exclusion de cette participation. Le taux de participation appliqué par WBI est toutefois limité à 5 du montant des subventions accordées aux universités. Pour les autres bénéficiaires de subventions, la Cour considère 89 Pour «toutes les missions de recherche accomplies pour des tiers contre rétribution dans le cadre de conventions ou de subventions ainsi que pour des livraisons à des tiers de services ou fournitures découlant des connaissances, des technologies, des résultats de recherche scientifique ou de recherches scientifiques thématiques dont dispose l’institution universitaire». Est considéré comme tiers, toute personne à l’exclusion des étudiants et membres du personnel de l’institution universitaire. 47 que l’application d’un pourcentage forfaitaire à titre de participation aux frais généraux doit être évitée 90 . WBI prend bonne note des remarques relatives aux forfaits pour frais de gestion dans les subventions. Concernant la rédaction des arrêtés de subvention, des rappels seront adressés aux services afin d’améliorer et de clarifier les modalités d’intervention. L’organisme précise en outre qu’il dispose déjà de plusieurs niveaux de contrôle contrôle des engagements, budget, comptabilité, contrôle externe au travers de l’Inspection des finances améliorant sa démarche qualité en la matière. En ce qui concerne les pièces justificatives en langue étrangère, WBI signale réclamer, dans la mesure du possible, une traduction libre.

8.4 Délégations à l’étranger