Subventions à une ASBL Subventions

38  l’Office n’a pas procédé au contrôle du respect des obligations en matière de coût- vérité 70 , eu égard aux difficultés d’application des dispositions concernées. Les montants des tranches liquidées au titre d’avances devront donc être revus et recalculés en fonction d’éventuelles modifications de la réglementation applicable. L’Office précise que la limitation des intérêts à 2 a été confirmée par une décision du cabinet du ministre de l’Environnement.

7.5.3 Subventions pour l’organisation du « Prix de l’empreinte écologique »

Une subvention de 30.000 euros a été accordée en 2010 et 2011 pour l’organisation du « Prix de l’empreinte écologique » sur le site des salons Énergie Habitat 2010 et 2011 71 . Le bénéficiaire a transmis à l’Office des copies de factures justifiant l’utilisation des subventions. Cependant, certaines dispositions des arrêtés ministériels y relatifs ne sont pas respectées : l’Office ne dispose pas de preuves de paiement des factures ni du rapport du comité d’accompagnement chargé de vérifier l’adéquation de l’utilisation de la subvention à l’accomplissement des actions du projet, ni du rapport final approuvé et préalable à la libération de la tranche finale de 6.000 euros. En outre, les frais de personnel représentent près de 60 de la subvention de 2010 et le respect des dispositions des arrêtés n’a pas été contrôlé 72 . L’Office reconnaît s’être peu impliqué dans le suivi de cette subvention et signale qu’il a émis en 2012 un avis officieux défavorable à son renouvellement, car il estime que cette subvention relève plus de la politique de l’énergie que des déchets. Il juge également démesurée l’importance des frais de personnel.

7.5.4 Subventions à une ASBL

Une convention-cadre entre une ASBL et la Région wallonne, signée le 18 mars 2010, est entrée en vigueur le 1 er décembre 2009 et a pris fin le 1 er décembre 2012. Cette convention accorde une subvention maximale de 810.000 euros sur trois ans afin de développer et de professionnaliser le secteur de l’économie sociale en matière de réutilisation et de valorisation des déchets. Le bénéficiaire a transmis à l’Office des copies de factures justifiant l’utilisation des subventions. Cependant, certaines dispositions de la convention ne sont pas respectées : l’Office ne dispose pas de l’approbation, par le ministre de l’Environnement, des comptes définitifs arrêtés par le vérificateur de la subvention 73 . Par ailleurs, l’Office ne dispose que des relevés analytiques de dépenses imputées sur la subvention, et non de l’ensemble des comptes. 70 Décret du 27 juin 1996 relatif aux déchets et arrêté du gouvernement wallon du 5 mars 2008 relatif à la gestion des déchets issus de l’activité usuelle des ménages et à la couverture des coûts y afférents. 71 Arrêtés ministériels des 13 octobre 2010 et 14 novembre 2011. 72 Article 5 des arrêtés précités. 73 La convention précise également que la partie non justifiée de la subvention, telle qu’elle apparaît dans les comptes arrêtés doit être remboursée à la Région wallonne. 39 Dans sa réponse, l’Office signale qu’il veillera à un meilleur respect des dispositions régissant la subvention, en exigeant la production des comptes analytiques dans leur globalité, en vue d’une approbation par le ministre. 7.6 Marché de services relatif à l’établissement d’une matrice actualisée « activités-types de polluants » Le 15 décembre 2009, une convention relative à l’établissement d’une matrice actualisée « activités-types de polluants » et d’une table de correspondance entre la liste des activités du permis d’environnement et celle du décret relatif à la gestion des sols a été signée avec une ASBL afin d’alimenter le contenu de la banque de données de l’état des sols de la Région wallonne. À ce propos, la Cour observe ce qui suit :  Ce marché, d’un montant de 124.875 euros, a été passé par procédure négociée sans consultation de la concurrence, en se référant à l’article 17, § 2, 1°, a, f, de la loi du 24 décembre 1993 relative aux marchés publics et à certains marchés de travaux, de fournitures et de services. La Cour relève notamment dans la convention que l’Institut « confiera une partie de l’étude à un sous-traitant qui dispose d’une expérience reconnue en matière de gestion des sites et sols pollués et des compétences techniques et scientifiques nécessaires à la bonne exécution de la mission ». La Cour considère que la justification du recours à la procédure négociée sans publicité et sans consultation, en invoquant la spécificité technique de l’entreprise, était insuffisante. Par conséquent, elle recommande l’application stricte de la réglementation en matière de marchés publics et l’organisation effective d’une mise en concurrence pour ce type de marché.  La convention est datée du 15 décembre 2009. Or, l’avis émis par l’Inspection des finances est daté 74 du 22 janvier 2010 et l’engagement comptable du 3 février 2010 75 . Les procédures de contrôle interne n’ont dès lors manifestement pas été respectées. Dans ses instructions du 20 novembre 2012, le fonctionnaire dirigeant a formellement invité ses services à prendre note des observations de la Cour et à s’y conformer. 74 La date d’entrée du courrier à l’Inspection des finances mentionnée sur le courrier est le 17 décembre 2009. 75 N° de visa 201005. 40 8 Wallonie-Bruxelles international - Contrôle des comptes 2009 et 2010 76 Lors du contrôle des comptes 2009 et 2010 de Wallonie-Bruxelles international, la Cour des comptes a constaté que le cadre juridique relatif à ce nouvel organisme demeurait incomplet. Pour ce qui concerne la comptabilité, elle a relevé l’absence de consolidation des comptes du Bureau international de la jeunesse avec ceux de l’organisme, des délais d’approbation trop longs pour les factures et l’existence de créances anciennes. La Cour a également souligné le manque de standardisation des conventions de subvention. Enfin, elle s’est penchée sur le réseau de délégations à l’étranger et a relevé la possibilité de nommer des hauts représentants non soumis au statut de Wallonie-Bruxelles international, ainsi que des problèmes dans l’exactitude, l’existence et l’exhaustivité des comptes bancaires des délégations.

8.1 Introduction

8.1.1 Statut

Wallonie-Bruxelles international WBI a été créé le 20 mars 2008 77 à la suite de la signature d’un accord de coopération entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française 78 . Cet organisme est classé dans la catégorie A des organismes soumis à la loi du 16 mars 1954 relative au contrôle de certains organismes d’intérêt public. WBI est chargé des relations internationales, pour la Communauté française, la Région wallonne ainsi que pour la Commission communautaire française en ce qui concerne les matières dont l’exercice lui a été transféré par la Communauté française. Ses axes de travail sont définis dans une note de politique internationale relative à la mise en œuvre, d’une part, de relations bilatérales et multilatérales et, d’autre part, d’actions sectorielles. Bien que le premier exercice comptable ait débuté le 1 er janvier 2009, le gouvernement de la Communauté française et celui de la Région wallonne n’ont pas encore pris les arrêtés portant sur le transfert à WBI des biens, droits et obligations du Commissariat général aux relations internationales CGRI et des deux anciens ministères de la Région wallonne en ce qui concerne la direction des relations internationales DRI 79 . 76 Dr 3.697.177. 77 Décret portant assentiment de cet accord du 8 mai 2008 pour la Région wallonne, du 9 mai 2008 pour la Communauté française et du 12 juin 2008 pour la Commission communautaire française. 78 Accord de coopération du 20 mars 2008 entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale créant une entité commune pour les relations internationales de Wallonie-Bruxelles. 79 Ces transferts doivent être fixés par un arrêté du gouvernement de la Communauté française pour ce qui concerne le CGRI et par un arrêté du gouvernement wallon pour la DRI.