Transfert Établissement de la taxe Évolution du nombre de signes fiscaux délivrés de 2010 à 2012

146 systèmes informatiques des organisateurs de jeux et paris afin de pouvoir réconcilier les montants imposables repris dans la déclaration avec les données informatisées de l’organisateur de jeux et paris. Elle rappelle à la DGO7 la possibilité, reprise dans le code des taxes, de conclure des accords avec les exploitants des jeux pour s’assurer de la transmission électronique de données liées à leur exploitation. La DGO7 a signalé que, pour ce qui concerne les paris en ligne, la direction du contrôle a déjà envisagé des solutions, parmi lesquelles un recrutement de personnel qualifié informatique, comptabilité, un renforcement de son équipe par des agents en provenance du SPF le 1 er janvier 2014, ainsi qu’une collaboration avec l’Inspection spéciale des impôts, qui dispose de moyens particuliers en matière de fraude sur internet. Dans sa réponse, le ministre signale qu’il a rappelé, à diverses reprises, au directeur général, la nécessité d’activer l’engagement d’informaticiens spécialisés au sein de ses services. Une note concernant cette problématique est attendue de la part du directeur général et permettra au ministre de faire rapport au gouvernement. La DGO7 a ajouté que des contrôles plus approfondis pour les machines à sous ont débuté en juin 2013. 9.2.4 Taxe sur les appareils automatiques de divertissement 9.2.4.1 Base légale La taxe sur les appareils automatiques de divertissement AAD se fonde sur les articles 76 à 93 du CTA. Depuis la régionalisation de la taxe, les régions ont pu modifier certaines dispositions. Le CTA définit les redevables, l’objet et les montants de la taxe, les obligations du redevable déclaration préalable, transmission du bordereau de commande et paiement et de l’administration délivrance du signe fiscal. Le montant de base de la taxe pour les appareils de catégorie A a été modifié par l’article 13 du dispositif du budget initial des recettes pour l’année 2013. Comme pour les modifications de taux de la taxe sur les jeux et paris, la Cour des comptes considère que ces modifications doivent figurer dans le texte qui fonde ces taxes et non dans le dispositif du budget. Le gouvernement n’a pas déterminé le modèle de déclaration préalable et les pièces devant l’accompagner. Aucun accord de coopération avec l’État fédéral prévoyant d’autres dispositions à ce sujet n’a été porté à la connaissance de la Cour. Le CTA prévoit des sanctions et amendes en cas de non-respect, par le redevable, des dispositions reprises dans le CTA.

9.2.4.2 Transfert

Le service 221 de la taxe sur les appareils automatiques de divertissement sur le territoire de la région wallonne est assuré, depuis le 1 er janvier 2010, par la Région wallonne. À ce moment, 221 À savoir l’établissement de la base imposable, le calcul de l’impôt, le contrôle, le contentieux, la perception et le recouvrement de l’impôt. Ce service a été transféré à la Région wallonne par l’article 13 du décret-programme du 18 décembre 2008 en matière de fiscalité wallonne et organisé, ensuite, par le décret du 10 décembre 2009 modifiant le code des taxes assimilées aux impôts sur les revenus ainsi que par le décret du 6 mai 1999 relatif à l’établissement, au recouvrement et au contentieux en matière de taxes régionales wallonnes. 147 des arriérés à rembourser lui ont été transférés du SPF Finances pour un montant total de 1.267.812 euros. Au 31 décembre 2012, un montant total de 1.204.316 euros devait encore être récupéré. La Cour des comptes recommande de procéder à un examen approfondi de ces cotisations afin de s’assurer de leur recouvrabilité.

9.2.4.3 Établissement de la taxe Évolution du nombre de signes fiscaux délivrés de 2010 à 2012

La direction de l’établissement est chargée de l’impression et de la délivrance des signes fiscaux sur la base des informations transmises par les redevables et des paiements reçus. Évolution des montants des taxes perçues et des signes délivrés au cours des trois dernières années Catégorie 2010 2011 2012 nombre de signes délivrés montant de la taxe nombre de signes délivrés montant de la taxe nombre de signes délivrés montant de la taxe Catégorie A 7.228 12.142.424,80 7.044 12.506.072,05 3.892 8.729.738,50 Catégorie B 1.228 180.065,98 1.023 122.306,89 984 123.092,22 Catégorie C 1.056 72.392,78 919 71.852,56 894 57.617,76 Catégorie D 276 59.285,80 244 58.081,02 139 33.598,93 Catégorie E 4.430 632.574,83 4.416 653.690,00 2.876 417.903,43 Total 14.218 13.086.744,19 13.646 13.412.002,52 8.785 9.361.950,83 en euros En 2012, le montant des recettes issues de la délivrance de signes fiscaux a atteint 9,37 millions d’euros. La diminution par rapport à l’année 2011 concerne essentiellement la taxe pour les appareils de catégorie A. Cette baisse résulte de la publication, en toute fin d’année, de la modification de la taxe pour ces appareils 222 , ce qui a empêché de nombreux redevables de commander les signes 2013 avant la fin de l’année 2012. Cette situation a provoqué un glissement des recettes sur 2013. Évolution des signes et montants des taxes perçues par année de délivrance Année de délivrance Signes relatif à N Montant relatif à N Signes relatifs à N+1 Montant relatif à N+1 Total signes délivrés en N Total montant N N=2010 4.498 1.722.917,50 9.720 11.363.826,69 14.218 13.086.744,19 N=2011 5.143 3.405.713,02 8.503 10.006.289,51 13.646 13.412.002,52 N=2012 5.754 4.508.247 3.031 4.853.704 8.785 9.361.950,83 en euros 222 Cet envoi tardif est dû à la publication au Moniteur belge du 21 décembre 2012, de la modification de la taxe pour cette catégorie d’appareils article 13 du décret du 19 décembre 2012 contenant le budget général des recettes de la Région wallonne pour l’année budgétaire 2013. 148 Identification des nouveaux redevables D’après les informations communiquées, la base de données comprend actuellement 910 redevables francophones et 17 germanophones. Elle est constituée des redevables repris dans la liste transmise par le SPF Finances, des redevables ayant déclaré spontanément détenir des AAD, des redevables identifiés suite aux contrôles réalisés par la direction des contrôles et d’une liste de redevables dont l’origine n’a pu être précisée. La Cour des comptes constate que cette base de données n’a pas été fiabilisée à l’aide de sources d’informations extérieures telles que les licences octroyées par la Commission des jeux de hasard. Dans sa réponse, la DGO7 signale que l’accès aux bases de données extérieures est à l’examen et que la collaboration avec la Commission des jeux de hasard est bien avancée. La base de données actuelle est déjà basée sur celle publiée par la Commission et les contrôles sur le terrain. Invitations à payer La direction de l’établissement est chargée d’envoyer une invitation à payer IAP aux propriétaires d’AAD, conformément à l’article 83 du CTA. Dans les faits, la direction de l’établissement de la DGO7 ne considère pas le document transmis aux redevables repris dans la base de données comme une IAP mais comme un simple document d’information invitant le redevable à souscrire les bordereaux nécessaires à l’obtention des signes fiscaux 223 et l’informant des nouveaux tarifs ainsi que du numéro de compte sur lequel les montants doivent être versés. La DGO7 a signalé que le courrier a été adapté et que le modèle à utiliser est repris dans le nouveau vade-mecum précité sur les AAD. Délivrance des signes fiscaux Conformément au code, les signes fiscaux sont imprimés au nom du demandeur afin d’être apposés sur les appareils automatiques de divertissement. Dans de nombreux cas, les signes fiscaux sont acquis par des placeurs qui détiennent des appareils en vue de les donner en location. Les placeurs ne sont pas tenus d’informer l’administration des lieux où sont installés les appareils sur lesquels des signes fiscaux sont apposés. L’administration n’est donc pas en mesure d’établir une traçabilité des signes fiscaux et des établissements dans lesquels ils sont placés. L’efficacité de l’organisation des contrôles en est également affectée. La DGO7 a répondu que le contrôle porte sur la présence de signes chez les utilisateurs d’AAD et non sur le fonctionnement des circuits de distribution. La Cour des comptes insiste néanmoins sur le fait qu’il est de la responsabilité de la DGO7 de s’assurer de l’exhaustivité des redevables de la taxe, ce que le ministre a confirmé. 223 Un bordereau de déclaration est joint à ce courrier. 149 Absence de réponse à une IAP et déclaration d’absence de détention d’AAD Les absences de réponses aux IAP et les réponses indiquant une absence de détention d’AAD sont reprises dans le tableau ci-dessous. Absences de réponse aux IAP et réponses d’absence de détention d’AAD 2011 2012 2013 Nombre dabsences de réponse aux IAP n.c 103 259 Nombre de réponses déclarant ne plus disposer dAAD 29 48 61 Total 29 151 320 Il n’existe aucune procédure de rappel etou de suivi en cas d’absence de réponse à une IAP et les informations communiquées à la Cour des comptes ne permettent pas d’affirmer qu’une absence de réponse à une IAP fasse l’objet d’un traitement et d’un suivi particulier. Aucune taxation d’office n’est dès lors établie sur la base des éléments de l’année N-1, comme le prévoit pourtant le décret du 6 mai 1999. En effet, une taxation d’office n’interviendra qu’en cas de déclaration de détention d’appareils automatiques de divertissement non suivie d’un paiement, ou d’une infraction constatée par un agent contrôleur. Il n’existe pas non plus de procédure particulière en cas de déclaration d’absence de détention d’AAD. En outre, un redevable qui déclare ne plus posséder d’appareil est supprimé de la base de données et ne reçoit plus d’information relative à l’obligation de déclarer pour les années ultérieures. La Cour considère que ces informations devraient être conservées et transmises automatiquement à la direction des contrôles. Par ailleurs, elle recommande de mettre en place une procédure de suivi de ces dossiers. La DGO7 considère que la taxation d’office généralisée en cas d’absence de réponse est difficile, car une augmentation de tarif complique l’estimation des commandes. En outre, le courrier envoyé n’était, auparavant, pas une IAP, et une partie des redevables commandent en cours d’année. La procédure de rappel a été privilégiée et les principaux redevables y ont répondu. La procédure de suivi sera, en tout cas, améliorée et le recours à l’aide de la direction du contrôle plus systématique, notamment en cas d’absence de déclaration. Réponse positive à l’IAP non suivie d’un paiement immédiat D’après les informations obtenues, certains redevables communiquent leur bordereau de commande mais tardent à procéder au paiement 224 . En principe, à défaut de paiement, une taxation devrait être établie sur la base des informations du bordereau de commande. La Cour constate que le suivi de ces dossiers n’est pas systématique. La DGO7 a précisé que ces cas sont peu nombreux et que, la procédure de taxation par envoi d’avertissement-extrait de rôle étant plus lourde, elle privilégie le rappel ou le recours au contrôle. Le nouveau modèle d’IAP avec formule de virement devrait encore limiter ces cas. 224 Et payent le trimestre suivant un montant réduit de la taxe en fonction du nombre de trimestres restant à courir. 150

9.2.4.4 Contrôle