Arrêtés d’octroi

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3.5.3 Arrêtés d’octroi

Les arrêtés d’octroi doivent être clairs, précis et complets 155 . À défaut, le contrôle des subventions sera difficile, voire impossible. Il arrive cependant que des arrêtés ne soient pas assez précis pour permettre un contrôle efficace. Ainsi, la Cour a constaté que des arrêtés d’octroi de subventions se bornaient généralement à réclamer à l’allocataire de subsides de fonctionnement une déclaration de créance et un rapport d’activité, sans lui rappeler l’obligation de fournir les pièces justifiant ses dépenses et leur conformité avec l’objectif du subside et, pour les subsides d’investissement, les factures et le décompte final source 51. La législation stipule que les arrêtés d’octroi des subventions doivent être pris avant l’engagement de la dépense et donc avant que la subvention ne soit versée. Dans le cas des aides à la promotion de l’emploi APE, les décisions d’octroi des subventions n’étaient pas toujours prises en temps utile. L’effet rétroactif dont la plupart de ces décisions étaient assorties nuisait aux objectifs de simplification administrative, de transparence, de gestion efficace des points APE et, surtout, de création d’emplois. En effet, lorsque les décisions étaient encodées tardivement par la direction générale de l’économie et de l’emploi, il arrivait que le FOREM doive recommencer le travail de calcul et de liquidation de la subvention préalablement réalisé. Les points attribués risquaient alors d’être valorisés sur les travailleurs déjà en place, plutôt que pour l’engagement de nouveau personnel, ce qui était le but poursuivi source 10 156 . La signature tardive des arrêtés d’octroi est un problème récurrent sources 19, 32, 38, 40, 48, 51. Pourtant, les risques liés à l’adoption tardive d’un arrêté sont importants : comme le montant de la subvention a déjà été dépensé en tout ou partie au moment de la signature de l’arrêté, les justificatifs à fournir sont définis a posteriori, ce qui rend problématique la justification de certaines dépenses. Le contrôle de l’utilisation de la subvention est ainsi rendu plus difficile, voire impossible. La signature tardive des arrêtés résulte souvent d’un processus administratif trop lent ou mal préparé. L’urgence pousse alors à verser le montant de la subvention en dehors du cadre de la stricte légalité. Un processus administratif plus rapide et mieux encadré devrait pallier ce problème.

3.6 Contrôle