Rôles respectifs du pouvoir adjudicateur et du pouvoir subsidiant

efectué conformément au prescrit de l’article 50 du décret du 15 décembre 2011 portant organisation du budget et de la comptabilité des services du gouvernement wallon.

1.2 Cadre réglementaire

Les normes prises en compte pour apprécier les modalités d’octroi de ces aides régionales sont principalement les suivantes : • le cadre légal régissant l’octroi et le contrôle des subventions déini par la loi du 16 mai 2003 242 ; • les principes généraux de droit administratif ; • les dispositions décrets, arrêtés d’exécution et circulaires applicables aux diférentes subventions examinées. 1.3 Méthode La Cour des comptes a procédé au tirage aléatoire d’un échantillon de quinze opérations d’ordonnancement pour les soumettre à un contrôle. La liste des opérations a été commu- niquée à la DGO6 après présentation de la méthode au directeur général. La Cour des comptes a basé ses travaux sur une analyse documentaire, assortie d’entretiens avec les gestionnaires et leur hiérarchie directe. Elle a appliqué une procédure d’examen uniforme aux quinze opérations sélectionnées. Dans chaque cas, il s’agissait, au départ de l’opération de dépense, de remonter au dossier d’ensemble ainsi qu’au processus métier sous-jacent. L’échantillon tiré comprenait : • trois opérations de convention de premier emploi ; • deux opérations agence de développement local ADL ; • une opération organisme d’insertion socioprofessionnelle OISP ; • deux opérations dans le cadre du plan mobilisateur pour les technologies de l’informa- tion et de la communication ; • deux opérations dans le cadre des centres de formation traitées par le secrétariat général du service public wallon SPW et le service public wallon de l’emploi et de la formation Forem. Ces opérations n’ont dès lors pas été intégrées dans le présent contrôle de léga- lité qui portait sur les dossiers gérés au sein de la DGO6 ; • cinq opérations de formation en alternance, dont deux subventions aux employeurs et trois aux centres de formation en alternance Cefa. En ce qui concerne les OISP, la Cour des comptes mène actuellement un audit, qui compren- dra un examen global du processus de subventionnement de ces organismes. Il est dès lors également renvoyé aux résultats de cet audit. Un avant-projet de rapport a été communiqué au directeur général de la DGO6 par courriel du 14 juillet 2014. Ce dernier a répondu par courrier du 18 août 2014. Il a été tenu compte de cette réponse dans le projet de rapport adressé le 8 octobre à la ministre de l’Emploi et de la Formation. La ministre a répondu le 27 novembre 2014, après avoir obtenu une prolongation de délai jusqu’au 24 novembre. Le présent rapport a intégré cette réponse. 242 Fixant les dispositions générales applicables aux budgets, au contrôle des subventions et à la comptabilité des communautés et des régions, ainsi qu’à l’organisation du contrôle de la Cour des comptes. 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 139 2 Gestion des centres-villes

2.1 Arrêtés d’exécution

Le 4 décembre 1997, le gouvernement wallon a adopté le plan d’action wallon pour la gestion des centres-villes et la création de nouveaux gisements d’emplois, qui a instauré un comité de pilotage. Cette politique impliquait, à l’époque, les ministres chargés de l’Emploi, de l’Économie, de l’Aménagement du territoire, de l’Action sociale, et des Pouvoirs locaux. Elle vise essen- tiellement à promouvoir la dynamique des centres urbains confrontés aux diicultés éco- nomiques que provoque le développement régulier des ensembles commerciaux de grande taille en périphérie. Cet objectif est poursuivi par des actions destinées à harmoniser les relations entre les acteurs publics et privés, ainsi qu’à renforcer l’attractivité des centres urbains. Les associations de gestion de centre-ville emploient des gestionnaires et leurs assistants, des stewards et des ouvriers urbains. Après une phase pilote d’une dizaine d’années, le Parlement wallon a décidé de pérenni- ser cette politique par l’adoption du décret du 3 avril 2009 relatif à l’agrément et à l’octroi de subventions à des associations de gestion de centre-ville. Ce décret déinit les missions des associations, leurs organes et conditions de fonctionnement, les règles régissant l’agré- ment, son maintien et l’octroi des subventions, l’instauration d’une commission de suivi et sa composition, ainsi que les modalités d’évaluation et de contrôle. Cependant ce décret n’a jamais fait l’objet d’arrêtés d’exécution. Or, ceux-ci doivent être pris notamment pour : • désigner les membres de la commission de suivi, chargée, entre autres, de rendre des avis en matière d’agrément des associations ou d’évaluation stratégique ; • mettre en œuvre l’approbation du plan stratégique des associations ; • déinir les conditions d’accès à la fonction de manager et de son adjoint ; • déinir et mettre en œuvre l’octroi, la suspension ou le retrait de l’agrément ; • déinir et mettre en œuvre l’octroi des subventions et leur liquidation ; • mettre en œuvre les mesures en cas de déséquilibre inancier ; • désigner l’organisme chargé des missions de mise en réseau et de professionnalisation des associations de gestion de centre-ville ; • ixer les critères et modalités de l’évaluation des associations, comprenant un rapport global destiné au Parlement. Actuellement, il existe quinze associations de gestion de centre-ville. C’est essentiellement le comité de pilotage du plan qui encadre leur action 243 . Les rapports d’activités des associa- tions sont transmis à la direction de l’emploi et des permis de travail DGO6. Cette direc- tion est représentée au sein du comité de pilotage, qui émet des recommandations. Celles-ci se rapportent principalement à la planiication stratégique locale, à l’afectation du person- nel des associations, ainsi qu’à la mise en place des collaborations entre les acteurs publics et privés locaux. 243 Il est à relever que ce comité de pilotage n’est pas composé selon les règles du décret de 2009, mais selon celles du plan d’action wallon pour la gestion des centres-villes et la création des nouveaux gisements d’emplois, adopté en décembre 1997.