Exécution des marchés

26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 149 Formation professionnelle, la commission d’agrément et l’Inspection sociale est en passe d’ être constitué et de démarrer ses travaux ». La Cour des comptes attire également l’attention sur la nécessité de procéder, dans les meil- leurs délais, au suivi des rapports d’inspection qui ont été communiqués à l’administration. La ministre explique l’importance des récupérations par la logique du forfait prévue par la réglementation. 7 Conclusions générales et recommandations

7.1 Gestion des centres-villes

La Cour des comptes relève que le contexte dans lequel s’efectue le inancement des struc- tures de gestion de centre-ville ne permet pas un contrôle cohérent de l’utilisation des dif- férents inancements publics qui constituent les principales ressources de ces associations. Après 17 ans d’expérience pilote, le subventionnement de la politique de gestion de centre- ville prend la forme essentiellement d’une politique de soutien à l’emploi puisque le décret du 3 avril 2009 n’a pas été exécuté. L’ensemble des moyens alloués à cette politique devrait l’être sur cette base décrétale. La Cour recommande que les dispositions légales et réglementaires qui seront adoptées dans le cadre de l‘intégration future des dispositifs de gestion de centre-ville et des agences de développement local, ainsi que les exposés particuliers des ministres compétents, contri- buent à déinir avec précision les objectifs de politique publique poursuivis, les moyens qui leur sont alloués, l’évaluation des résultats à atteindre et l’information des parlementaires.

7.2 Organismes d’insertion socioprofessionnelle

La Cour des comptes a constaté que le décret régissant la matière a été modiié d’année en année, depuis 2011, par des dispositions budgétaires. Un tel procédé de modiication législative est source d’insécurité juridique et doit être évité. En outre, la Cour a relevé des incohérences dans le libellé de l’article 17bis du décret du 10 juillet 2013, lequel a été inséré par un cavalier budgétaire du budget initial de 2014. La Cour prend acte de l’objectif de la ministre de mettre in au régime transitoire actuel, qui repose en partie sur des dispositions du décret budgétaire, au terme d’un travail d’ajuste- ment et de clariication, et dans le cadre de la mise en œuvre du décret du 10 juillet 2013 relatif aux centres d’insertion socioprofessionnelle.

7.3 Formation en alternance

La Cour des comptes considère que le retard dans l’approbation des actions de formation en alternance, constaté dans des dossiers des années 2012 et 2013, constitue un obstacle à un soutien eicient de cette ilière de formation. Elle a en outre relevé que le rythme d’approbation de ces demandes d’agrément par le ministre est susceptible d’engendrer une inégalité de traitement entre les bénéiciaires. Elle recommande donc de respecter les délais prévus par la réglementation.

7.4 Agences de développement local

L’administration et la commission compétente ont relevé des problèmes dans l’adéquation de certains projets locaux aux missions décrétales. La Cour des comptes estime que la fré- quence d’une telle situation pourrait justiier d’évaluer le dispositif décrétal et d’ainer les critères d’évaluation. La ministre précise qu’une telle évaluation pourrait avoir lieu dans le cadre de la fusion de ce système de subventionnement avec celui de la gestion de centre-ville. Enin, les règles d’indexation applicables aux subventions n’ont pas été correctement mises en œuvre depuis 2012.

7.5 Plan mobilisateur pour les technologies de l’information et de la communication

Puisque les efectifs disponibles ne peuvent réaliser un contrôle exhaustif annuel des opéra- teurs, il est impératif que la programmation de ces contrôles repose sur des critères objectifs permettant de garantir l’égalité de traitement des opérateurs face au contrôle. Cette pro- grammation doit reposer sur une analyse de risques appropriée du secteur subventionné. La méthode de programmation devrait être élaborée de manière concertée par le service gestionnaire, l’inspection sociale et la commission. La Cour des comptes recommande de veiller à optimiser l’eicience du contrôle de l’utilisa- tion et de la justiication des subventions accordées. La Cour attire également l’attention sur la nécessité de procéder, dans les meilleurs délais, au suivi des rapports d’inspection qui ont été communiqués à l’administration. 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 151 Taxes sur les déchets La Cour des comptes a examiné les procédures d’ établissement, de contrôle, de comptabilisa- tion et de recouvrement des taxes sur les déchets. Globalement, trois des huit régimes prévus par le décret iscal du 22 mars 2007 génèrent des recettes, qui sont afectées au fonds pour la gestion des déchets. Les montants perçus aichent une tendance à la baisse. En 2013, ils se sont élevés à 20,8 millions d’euros contre 28,1 millions d’euros en 2009. En matière d’ établissement des taxes, la Cour estime que, de manière générale, la direction des instruments économiques devrait faire davantage usage de ses pouvoirs d’ investigation de terrain ain de valider les déclarations des redevables et qu’elle gagnerait à améliorer les pro- cédures d’ information et de communication avec le département de la police et des contrôles. La mise en œuvre des chartes de gestion durable, mécanisme alternatif à la taxe sur la co-inci- nération de déchets dangereux, procure à la Région des recettes inférieures aux taxes théo- riques. Dans le cadre de ces chartes, le processus de constatation et de comptabilisation des créances devrait être accéléré. Alors que la taxe subsidiaire vise à assurer un traitement iscal identique en cas de traite- ment dans ou en dehors du territoire wallon, l’application, jusqu’au 31 décembre 2014, d’un coeicient réducteur à la taxe sur les déchets mis en centre d’enfouissement technique hors du territoire wallon pourrait avoir favorisé les exportations de déchets. La Cour a par ailleurs recommandé, pour cette taxe, d’appliquer les sanctions décrétales existantes de manière sys- tématique et uniforme à l’ensemble des redevables concernés. La taxe sur les déchets soumis à une obligation de reprise n’est pas mise en œuvre, en raison de la diiculté d’en déterminer la base taxable. Par ailleurs, la Cour des comptes a constaté que certaines associations de producteurs concernés par ces obligations ont constitué des réserves grâce aux cotisations payées par les consommateurs. De manière générale, elle estime qu’ il convient de s’assurer que l’ensemble des cotisations sont bien utilisées aux ins pour lesquelles elles sont versées. Elle recommande aussi de mener une rélexion sur l’adéquation entre le montant des cotisations et le coût réel des obligations de reprise. En ce qui concerne la taxe sur la détention de déchets, l’administration devrait justiier l’annu- lation de la taxe avec efet rétroactif, en cas d’assainissement du site et, en tout état de cause, exiger les preuves de l’ évacuation des déchets vers une ilière autorisée avant de considérer le site comme assaini. La taxe favorisant la collecte sélective de déchets ménagers ne génère quasiment plus aucune recette, car toutes les communes ou presque se situent en deçà du seuil au-delà duquel une taxe est due ; l’efet incitatif en termes de prévention n’existe donc plus. De même, la taxe sur l’abandon des déchets instaurée par le décret iscal a un rendement nul, car d’autres outils plus eicaces sont mis en œuvre pour poursuivre et sanctionner les infractions environnementales. Concernant les procédures de recouvrement, la Cour des comptes a relevé l’absence d’appli- cation informatique spéciique permettant d’assurer le recouvrement des taxes déchets. Les