Suivi des observations antérieures

2 Financement via la Sowainal Les investissements portuaires bénéicient d’un subventionnement direct de la Région wal- lonne à hauteur de 80 ; les 20 résiduels sont inancés par le PAC soit sur fonds propres, soit en recourant à l’emprunt. Toutefois, un inancement alternatif a été mis en place dans le cadre du plan Marshall : la convention de inancement conclue entre le PAC, la Région wallonne, la Sowainal et la banque prévoit l’octroi d’un prêt au PAC pour le montant total des investissements. Dès la signature de la convention, l’ouverture de crédit accordée permet le paiement direct des créanciers par la banque, au fur et à mesure de la production des états d’avancement. L’ouverture de crédit n’est convertie en prêt qu’à la in des travaux. À chaque échéance, le capital et les intérêts sont prélevés du compte du PAC, la partie des charges subsidiées par la Région wallonne étant simultanément remboursée par la Sowainal. Le montant total des investissements réalisés s’est élevé à 8,7 millions d’euros, dont 84,5 inancés par la Région wallonne. Le montant total emprunté par l’intermédiaire de la Sowainal se chifre à 8,1 millions d’euros. 3 Comptabilité économique

3.1 Évolution des comptes de bilan

3.1.1 Actif L’augmentation des actifs immobilisés au cours des exercices contrôlés est principalement liée à l’accroissement des immobilisations corporelles, constituées essentiellement de la valeur des travaux et aménagements des zones portuaires. En matière d’immobilisations inancières, le PAC détient des participations dans deux sociétés. La première participation s’élève à 1.250.000 euros, représentant 25 du capital d’une société dont l’activité principale consiste à traiter les boues de dragage. Les comptes 2013 de cette société font apparaître un bénéice de 1.112.625 euros et un bénéice reporté de 1.219.541 euros. La seconde participation s’élève à 365.000 euros, représentant 57 du capital d’une société qui, lors du contrôle, était en procédure de réorganisa- tion judiciaire. Au 31 décembre 2012, ses pertes reportées étaient supérieures à ses fonds propres. Par conséquent, le PAC a acté une réduction de valeur équivalente au montant de sa participation. Enin, les créances à court terme sont constituées des subsides à recevoir de la Région wal- lonne et du Fonds européen de développement régional pour le inancement des aménage- ments portuaires. 3.1.2 Passif Parallèlement à l’augmentation des immobilisations corporelles à l’actif, le montant des subsides en capital, qui inancent en partie ces investissements, est en progression au passif du bilan. 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 97 Les dettes à plus d’un an reprennent le solde dû des emprunts contractés par le PAC pour inancer la partie des investissements non subsidiée par la Région wallonne. Toutefois, puisque, selon les conventions conclues avec la Sowainal, l’emprunt est contracté dans sa totalité au nom du PAC, celui-ci devrait comptabiliser l’entièreté des emprunts contractés dans ce cadre en dettes à long terme au passif du bilan et enregistrer, à l’actif, une créance à l’égard de la Sowainal en contrepartie du montant de l’emprunt relatif à la partie subven- tionnée des investissements.

3.2 Évolution des comptes de résultats

Au cours des cinq années examinées, le PAC a dégagé un résultat global positif, malgré des pertes d’exploitation oscillant entre 1,9 et 2,5 millions d’euros. Cette situation résulte du fait que les produits d’exploitation, composés des redevances de concession et de tonnage, ne couvrent pas les charges d’exploitation, lourdement grevées par les amortissements des aménagements des zones portuaires. Ces pertes sont néanmoins compensées par les produits inanciers correspondant aux amortissements des subsides en capital reçus pour ces aménagements portuaires. 4 Comptabilité budgétaire Le PAC établit sa comptabilité budgétaire a posteriori, au départ de la comptabilité écono- mique. Toutefois, le compte d’exécution du budget transmis à la Cour des comptes ne fait pas apparaître le résultat budgétaire de l’exercice. En outre, la Cour des comptes a relevé le manque d’exactitude du compte d’exécution du budget du PAC vu la comptabilisation non exhaustive des dépenses d’investissements. En efet, le PAC ne comptabilise, en dépenses budgétaires, que la partie non subventionnée des investissements, alors que les subsides relatifs à ces investissements sont correcte- ment comptabilisés en recettes. Pour chacun des exercices contrôlés, puisque la totalité des dépenses d’investissements devait être comptabilisée, les dépenses budgétaires ont été systématiquement sous-estimées et le résultat budgétaire surestimé. Le tableau ci-dessous présente l’évolution du résultat budgétaire calculé au départ du compte d’exécution du budget du PAC, ainsi que le résultat estimé, qui prend en compte l’ensemble des dépenses d’investissements. Évolution du résultat budgétaire 2008 2009 2010 2011 2012 Recettes budgétaires 9.604.286,56 4.659.457,89 5.942.543,50 10.131.787,86 7.112.490,16 Dépenses budgétaires - 2.058.730,44 - 1.580.870,92 - 1.695.669,45 - 1.955.780,00 - 1.990.834,57 Résultat budgétaire calculé 7.545.556,12 3.078.586,97 4.246.874,05 8.176.007,86 5.121.655,59 Part subsidiée des dépenses d’investissements - 8.265.342,49 - 2.673.767,21 - 4.015.257,79 - 7.771.870,56 - 4.516.534,51 Résultat budgétaire estimé - 719.786,33 404.819,76 231.616,26 404.137,30 605.121,08 en euros