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26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 71 Institut scientifique de service public – Contrôle des comptes 2011 et 2012 Lors du contrôle des comptes 2011 et 2012 de l’Institut scientiique de service public, la Cour des comptes a constaté des faiblesses dans l’organisation et le contrôle interne. Elle a noté que le comité d’accompagnement ne s’est pas souvent réuni alors qu’ il est chargé de nombreuses missions, relevé une incohérence entre le cadre organique de l’Institut et certains textes juri- diques, souligné l’absence d’un manuel de procédures comptables et d’un inventaire physique exhaustif des biens de l’organisme ; elle a encore mis en exergue de nombreuses lacunes dans le cycle des achats. Pour les achats par caisse, la Cour a recommandé de veiller à l’application des procédures et à la justiication de ces dépenses au moyen de documents probants. Elle a également insisté sur la nécessité d’assurer une correcte séparation des fonctions et de payer les fournisseurs dans les délais. La Cour a constaté que les comptes de l’Institut lui ont été transmis en retard et que le compte d’exécution du budget 2012 n’a pas été établi. En 2011, l’Institut n’a pas procédé à la réconci- liation entre les comptabilités économique et budgétaire, et les discordances relevées par la Cour n’ont pu être expliquées. Fin 2012, les comptes de l’Institut aichaient une perte reportée de quelque 5,5 millions d’euros. Hors subsides en capital, les fonds propres de l’Institut sont négatifs. L’Institut a comptabilisé prématurément les subventions allouées par la Région wallonne pour les missions qui lui sont coniées. La Cour des comptes considère qu’une accélération des pro- cédures en matière d’ élaboration et d’adoption des arrêtés ministériels et de justiication de l’utilisation de ces subventions permettrait de respecter les dispositions de ces arrêtés et de comptabiliser ces recettes de manière adéquate. Enin, la Cour a relevé que l’Institut a adressé des notes de crédit à une société constituée dans le cadre d’un partenariat public-privé auquel la Région wallonne est associée, pour des prestations qui n’ étaient nullement contestées. Elle a aussi noté la diminution importante de la valeur de la participation de la Région wallonne au capital de cette société en liquidation et constaté la cession de la convention de concession conclue entre l’Institut et ladite société, alors que la convention excluait cette possibilité.