Évolution du compte d’exécution du budget

26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 97 Les dettes à plus d’un an reprennent le solde dû des emprunts contractés par le PAC pour inancer la partie des investissements non subsidiée par la Région wallonne. Toutefois, puisque, selon les conventions conclues avec la Sowainal, l’emprunt est contracté dans sa totalité au nom du PAC, celui-ci devrait comptabiliser l’entièreté des emprunts contractés dans ce cadre en dettes à long terme au passif du bilan et enregistrer, à l’actif, une créance à l’égard de la Sowainal en contrepartie du montant de l’emprunt relatif à la partie subven- tionnée des investissements.

3.2 Évolution des comptes de résultats

Au cours des cinq années examinées, le PAC a dégagé un résultat global positif, malgré des pertes d’exploitation oscillant entre 1,9 et 2,5 millions d’euros. Cette situation résulte du fait que les produits d’exploitation, composés des redevances de concession et de tonnage, ne couvrent pas les charges d’exploitation, lourdement grevées par les amortissements des aménagements des zones portuaires. Ces pertes sont néanmoins compensées par les produits inanciers correspondant aux amortissements des subsides en capital reçus pour ces aménagements portuaires. 4 Comptabilité budgétaire Le PAC établit sa comptabilité budgétaire a posteriori, au départ de la comptabilité écono- mique. Toutefois, le compte d’exécution du budget transmis à la Cour des comptes ne fait pas apparaître le résultat budgétaire de l’exercice. En outre, la Cour des comptes a relevé le manque d’exactitude du compte d’exécution du budget du PAC vu la comptabilisation non exhaustive des dépenses d’investissements. En efet, le PAC ne comptabilise, en dépenses budgétaires, que la partie non subventionnée des investissements, alors que les subsides relatifs à ces investissements sont correcte- ment comptabilisés en recettes. Pour chacun des exercices contrôlés, puisque la totalité des dépenses d’investissements devait être comptabilisée, les dépenses budgétaires ont été systématiquement sous-estimées et le résultat budgétaire surestimé. Le tableau ci-dessous présente l’évolution du résultat budgétaire calculé au départ du compte d’exécution du budget du PAC, ainsi que le résultat estimé, qui prend en compte l’ensemble des dépenses d’investissements. Évolution du résultat budgétaire 2008 2009 2010 2011 2012 Recettes budgétaires 9.604.286,56 4.659.457,89 5.942.543,50 10.131.787,86 7.112.490,16 Dépenses budgétaires - 2.058.730,44 - 1.580.870,92 - 1.695.669,45 - 1.955.780,00 - 1.990.834,57 Résultat budgétaire calculé 7.545.556,12 3.078.586,97 4.246.874,05 8.176.007,86 5.121.655,59 Part subsidiée des dépenses d’investissements - 8.265.342,49 - 2.673.767,21 - 4.015.257,79 - 7.771.870,56 - 4.516.534,51 Résultat budgétaire estimé - 719.786,33 404.819,76 231.616,26 404.137,30 605.121,08 en euros 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 99 Port autonome du Centre et de l’Ouest – Contrôle des comptes 2008 à 2012 Lors du contrôle des comptes 2008 à 2012 du Port autonome du Centre et de l’Ouest, la Cour des comptes n’a pas constaté d’erreur signiicative susceptible de remettre en cause l’ image idèle du patrimoine, de la situation inancière et des résultats de l’organisme. Toutefois, celui-ci devra veiller à élaborer et à transmettre un compte d’exécution du budget conformément à l’article 6, § 2, de la loi du 16 mars 1954 relative au contrôle de certains orga- nismes d’ intérêt public. 1 Introduction 1.1 Statut Le Port autonome du Centre et de l’Ouest Paco est une société économique mixte créée par le décret du 1 er avril 1999. Il s’agit d’un organisme de la catégorie B au sens de la loi du 16 mars 1954 relative au contrôle de certains organismes d’intérêt public. Le Paco a pour objet d’aménager, d’équiper, de gérer et d’exploiter, lui-même ou par le biais de concessions, les zones portuaires, industrielles et commerciales qu’il crée, acquiert ou dont il a la jouissance en vertu d’un droit réel ou personnel. 1.2 Méthode Le contrôle des comptes du Paco, qui ont été transmis à la Cour des comptes le 14 sep- tembre 2011 comptes 2008, le 2 février 2012 comptes 2009 et le 1 er mars 2013 comptes 2010 et 2011, a consisté en l’examen par sondage des dépenses de fonctionne- ment et des factures fournisseurs et clients, la vériication de la justiication des soldes inanciers et l’analyse du inancement des investissements par l’intermédiaire de la Société wallonne pour la gestion d’un inancement alternatif Sowainal. La Cour des comptes a également examiné les comptes de l’année 2012 mis à disposition par l’organisme. À défaut de leur transmission oicielle par le ministre du Budget, ils n’ont pu être déclarés contrôlés. Ces comptes 2009 à 2012 ont fait l’objet d’une attestation sans réserve par le réviseur d’en- treprises chargé de les contrôler. La Cour des comptes a transmis son rapport par lettre du 5 août 2014 au ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simpliication administrative et au vice-président et ministre des Travaux publics, de la Santé, de l’Action sociale et du Patrimoine du gouverne- ment wallon, ainsi qu’à la directrice générale du port. Elle n’a pas reçu de réponse à ce jour.