Délai de traitement des dossiers

Recettes iscales perçues de 2009 à 2013 2009 2010 2011 2012 2013 Décret du 25 juillet 1991 284 126 2.896 840 66 Arriérés anciennes taxes déchets ménagers 230 121 2.893 838 65 Ancien régime dit « du droit commun » 54 5 3 2 1 Décret du 22 mars 2007 27.841 20.511 22.920 20.475 20.699 Taxe sur la mise en CET et substitution 25.163 15.978 16.314 11.788 10.541 Taxe sur l’incinération et substitution 2.117 3.977 5.767 7.149 8.462 Taxe sur la co-incinération 1 1 - - - Taxe subsidiaire sur la collecte et la gestion des déchets 409 413 839 1.538 1.691 Taxe favorisant la collecte sélective des déchets ménagers 53 142 - - - Taxe sur l’obligation de reprise - - - - - Taxe sur la détention de déchets - - - - 5 Taxe sur l’abandon de déchets - - - - - Divers 98 - - - - Total 28.125 20.637 25.816 21.315 20.765 en milliers d’euros Les recettes perçues en 2013 se sont élevées à 20,8 millions d’euros. Le montant des droits constatés comptabilisés dans le système informatique comptable GCOM durant cette même année s’élève à 21,8 millions d’euros. Jusqu’en 2012, les recettes imputées au compte d’exécution du budget de la Région wallonne correspondaient à celles perçues par le receveur des taxes sur les déchets. À partir de 2013, avec l’entrée en vigueur du décret du 15 décembre 2011 portant organisation du budget et de la comptabilité des services du gouvernement wallon, les recettes imputées au compte d’exécution du budget doivent cor- respondre aux droits constatés durant cette année budgétaire, y compris ceux aférents à des recettes afectées, ainsi qu’aux recettes perçues au comptant 290 . Sur les huit régimes iscaux prévus par le décret, les trois principaux qui génèrent des recettes sont la mise en CET, l’incinération et la taxe subsidiaire. 3 Dépenses iscales En vertu de l’article 9 du décret du 15 décembre 2011 précité 291 , l’exposé général du budget doit notamment présenter un inventaire des dépenses iscales 292 ain d’en évaluer l’impact et d’informer le Parlement wallon sur leur coût budgétaire. La Cour des comptes a toutefois 290 Voir le point 5 Comptabilisation des droits. 291 La section 3 du décret précise la liste des documents informatifs et justiicatifs qui doivent accompagner le budget. Précédemment, l’article 11 des lois sur la comptabilité de l’État coordonnées le 17 juillet 1991 imposait déjà de joindre cet inventaire de toutes les dépenses iscales au projet de budget des voies et moyens. 292 La notion de dépense iscale est déinie par le Conseil supérieur des inances comme « une moindre recette décou- lant d’encouragements iscaux provenant d’une dérogation au système général d’un impôt déterminé en faveur de certains contribuables ou de certaines activités économiques, sociales, culturelles, […] et qui pourrait être remplacée par une subvention directe ». 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 157 constaté que les exposés généraux des budgets 2013 et 2014 tels que publiés ne comportent pas l’inventaire requis 293 . Le montant total des dépenses iscales en matière de taxes déchets estimé par la DIE lors de la confection du budget initial 2014 s’élevait à 106,5 millions d’euros 294 . Ce montant équi- vaut à cinq fois celui des recettes perçues en 2013. La Cour a noté que l’exposé général du budget 2015 reprend un inventaire des dépenses iscales en matière de taxes déchets. 4 Établissement et contrôle des taxes

4.1 Taxes sur la mise des déchets en centre d’enfouissement technique, sur l’inciné-

ration et sur la co-incinération 4.1.1 Cadre Le redevable de la taxe est, selon les circonstances, l’exploitant du CET, de l’installation d’incinération ou de co-incinération 295 . Toutefois, dans le cas de la mise en CET et de l’inci- nération, une commune ou une association de communes peut se substituer au redevable de la taxe 296 . La base taxable est le nombre de tonnes de déchets admis en CET ou à l’incinération et, en cas de co-incinération, le nombre de tonnes de déchets dangereux utilisés comme combus- tible ou soumis au traitement thermique en vue de leur élimination. Le montant de la taxe varie en fonction du mode de gestion, du type et de la qualité du déchet. Des réductions et exonérations sont toutefois prévues par la réglementation. Le décret iscal ne déinit pas l’incinération avec récupération de chaleur. Cette carence amène des redevables à déclarer, dans le cadre du régime de la taxe subsidiaire 297 , des lux de déchets non dangereux comme destinés à la co-incinération actuellement non taxés, alors que l’administration estime qu’ils sont traités par incinération dans un pays tiers. La Cour des comptes considère qu’une déinition plus précise de cette notion permettrait de lever toute ambiguïté. 293 Pour 2014, le département du budget justiie l’absence de cette information dans l’exposé général par le manque de temps dont il a disposé pour achever le document transmis au Parlement. Une version complète de l’exposé général a cependant été réalisée par la suite sans être publiée. Une copie de ce document a été transmise à la Cour des comptes dans le cadre du présent contrôle. La DIE a signalé qu’elle avait, pour sa part, réalisé et transmis cet inventaire au département du budget par courriel le 12 juin 2013 et le 2 juin 2014. 294 L’estimation réalisée par la DIE dans le cadre de l’élaboration du budget 2015 s’élève à 119,1 millions d’euros. La plupart de ces dépenses concernent les terres admissibles en CET de classe 3 ou 5.3, taxées au tarif de 0,25 euro la tonne, ou encore les déchets valorisables exonérés de la taxe en raison de leur utilisation en CET au titre de substi- tut à des produits ou équipements nécessaires à l’exploitation et à la réhabilitation du centre, en conformité avec le permis d’exploiter ou le permis d’environnement. 295 Le décret du 22 mars 2007 déinit la co-incinération comme « une technique de traitement des déchets dans une installation ixe ou mobile dont l’objectif essentiel est de produire de l’énergie ou des produits et : – qui utilise des déchets comme combustibles habituels ou d’appoint, – ou dans laquelle les déchets sont soumis au traitement thermique en vue de leur élimination ». 296 Voir le point 4.1.7 Non déductibilité et substitution. 297 Voir le point 4.2 Taxe subsidiaire sur la collecte et la gestion des déchets.