1 Introduction
1.1 Statut L’Institut scientiique de service public Issep, créé par le décret du 7 juin 1990
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, est géré directement par le gouvernement wallon. Les dispositions d’ordre comptable et
budgétaire qui lui sont applicables sont semblables à celles reprises par l’arrêté royal du 7 avril 1954 portant règlement général sur le budget et la comptabilité des organismes d’in-
térêt public visés par la loi du 16 mars 1954. Il peut donc être assimilé à un organisme public de catégorie A au sens de cette loi.
L’organisme est chargé de diférentes missions scientiiques et techniques pour le gouver- nement wallon et habilité à exercer diverses prestations, constituées de tout essai, étude,
analyse et recherche pour le compte de tiers privés ou publics.
1.2 Reddition des comptes
En vertu de l’article 9, § 3, du décret du 7 juin 1990, les comptes de l’Issep doivent être établis sous l’autorité du gouvernement et soumis au contrôle de la Cour des comptes, au
plus tard le 31 mai de l’année qui suit celle de la gestion. En contravention à ces disposi- tions, les comptes 2010
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, 2011 et 2012 de l’Issep ont été transmis à la Cour en retard, le 21 janvier 2014.
Les comptes 2012 sont incomplets, car ils ne comprennent pas le compte d’exécution du budget. Lors de son contrôle, réalisé dans le courant du second trimestre 2014, la Cour a
constaté que ce compte n’avait pas été dressé. Elle n’a donc pu procéder à son contrôle, ni vériier l’absence de dépassement de crédits pour l’année concernée, ni encore se prononcer
sur l’impact du résultat de l’Issep sur le calcul du solde de inancement de la Région wal- lonne pour l’année 2012.
Selon le directeur général de l’Institut, le compte d’exécution du budget 2012, qui n’a pu être établi en raison du départ du directeur général adjoint, mandaté par le ministre fonc-
tionnel pour superviser l’ensemble des tâches comptables et inancières, était, in 2014, en voie d’être transmis au ministre de tutelle.
1.3 Méthode La Cour des comptes a pris connaissance des rapports du réviseur d’entreprises et reçu com-
munication du rapport d’audit réalisé à la demande du ministre par une société externe, dont les conclusions ont été présentées à l’Issep en avril 2014.
Le contrôle de la Cour a essentiellement porté sur la tenue des comptabilités économique et budgétaire, en particulier sur les schémas de comptabilisation des subventions allouées par
la Région wallonne, les données du compte d’exécution du budget et l’absence de dépas- sement de crédits. Le contrôle interne a également fait l’objet d’une attention soutenue,
115 Décret du 7 juin 1990 portant création d’un Institut scientiique de service public en Région wallonne, modiié
par les décrets des 22 janvier 1998 et 9 avril 1998, le décret-programme du 18 décembre 2003 et le décret du 30 avril 2009.
116 Les comptes 2010 ont été contrôlés par la Cour au cours du premier trimestre 2012, en même temps que les
comptes 2009, mais ils n’avaient pas été déclarés contrôlés, car non encore transmis oiciellement.
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E
CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 73
notamment la gestion des inventaires physiques et comptables, l’application des procédures générales en matière d’engagement et d’ordonnancement dans le cycle des achats et le
respect des procédures spéciiques en matière de dépenses payées par caisse et des frais de mission. La Cour a également réalisé un bref examen du partenariat public-privé dans
le cadre duquel des installations et des membres du personnel de l’Issep ont été mis à la disposition d’une société constituée à cette occasion.
Le projet de rapport a été envoyé le 19 août 2014 au directeur général de l’organisme. Le présent rapport tient compte des remarques qui ont été formulées lors du débat contra-
dictoire, le 7 octobre 2014, et conirmées par courrier du 13 octobre 2014. Le rapport a ensuite été transmis au ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simpliication
administrative, ainsi qu’au ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du terri- toire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal, par lettres
du 21 octobre 2014. Ce dernier a précisé, par lettre du 29 octobre 2014, qu’il en ferait une lecture attentive.
2 Organisation et contrôle interne
2.1 Cadre organique
La Cour des comptes a constaté que le cadre organique du personnel de l’Issep
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ne prévoit pas le grade de directeur général adjoint, alors que certains textes légaux et régle-
mentaires, dont le décret constitutif de l’Institut et l’arrêté du gouvernement wallon du 11 décembre 1997 portant règlement d’ordre intérieur de l’Issep
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, y font référence. Ainsi, une délégation pour engager, approuver et ordonnancer toute dépense imputable au budget
de l’Institut, à concurrence d’un certain seuil, est attribuée au titulaire de la fonction de directeur général adjoint
119
. La Cour a recommandé de mettre ces textes en adéquation. Dans sa réponse, le directeur général a précisé que, pour régler ce problème, un projet
de cadre organique, élaboré dans la foulée du premier plan stratégique, a été transmis en 2013 au ministre fonctionnel.
2.2 Comité d’accompagnement
Le comité d’accompagnement, institué par l’article 4, § 2, du décret du 7 juin 1990, a notamment pour mission d’établir une proposition de plan stratégique triennal réévaluée
annuellement
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, d’élaborer le budget, de veiller à la conformité aux règles administratives et budgétaires, de formuler des avis et propositions au gouvernement sur la gestion de l’Ins-
titut. Il est présidé par le représentant du ministre ayant l’Institut dans ses attributions.
117 Voir l’arrêté du gouvernement wallon du 12 mai 2005 ixant le cadre organique du personnel de l’Issep.
118 Modiié par l’arrêté du 27 septembre 2000 du gouvernement wallon.
119 Sauf exceptions et particularités prévues à l’article 7 de l’arrêté du gouvernement wallon du 11 décembre 1997 por-
tant règlement d’ordre intérieur de l’Issep. 120
Comprenant les priorités stratégiques, les activités, les perspectives budgétaires et inancières, les investisse- ments et les ressources humaines.
