Résultats budgétaires de l’année
Luxembourg L’encours de la dette de cette province diminue - 14,3 millions d’euros, mais cette diminu-
tion est, à hauteur de 8,7 millions d’euros, imputable à l’extra-provincialisation du Centre universitaire provincial de Bertrix au 1
er
janvier 2009.
Hainaut L’encours s’est réduit de 5,6 millions d’euros - 2,0 durant la période de référence.
À titre d’information, la Cour a calculé, pour chacune des provinces, le rapport entre l’encours de la dette au 31 décembre 2013 et le montant des recettes ordinaires constatées
durant l’année 2013, abstraction faite des subventions-traitements payées par le ministère de la Communauté française aux enseignants provinciaux
185
.
Rapport entre l’encours de la dette au 31 décembre 2013 et les recettes constatées durant cet exercice hors subventions-traitements de l’enseignement
Provinces Encours de la dette au
31122013 Recettes 2013
Ratio
Brabant wallon 102,36
103,29 99,10
Hainaut 272,59
373,26 73,03
Liège 138,07
291,02 47,44
Luxembourg 94,05
88,46 106,32
Namur 97,34
119,16 81,69
Moyenne 140,88
195,04 81,52
en millions d’euros Ce tableau montre que la province de Luxembourg est la seule qui présente un ratio supé-
rieur à 100 .
Enin, le tableau ci-dessous présente le montant des emprunts contractés par chacune des provinces durant la période 2007-2013.
Emprunts contractés par les provinces
Provinces 2007
2008 2009
2010 2011
2012 2013
Total
Brabant wallon
3,0 0,00
0,00 17,5
8,0 8,4
9,3 46,1
Hainaut 41,6
24,4 23,6
22,3 24,6
22,2 12,5
171,3 Liège
13,4 9,0
17,1 15,6
8,0 8,6
11,0 82,7
Luxem- bourg
7,4 6,5
7,0 9,2
9,5 1,7
13,8 55,2
Namur 4,4
4,9 0,00
9,6 5,2
0,00 5,0
29,1
Moyenne 13,96
8,96 9,54
14,84 11,06
8,18 10,32
76,88
en millions d’euros
185 Les subventions-traitements font l’objet d’une écriture de in d’exercice en recettes et en dépenses. Ces recettes
virtuelles ont dès lors été déduites du total des recettes ordinaires.
26
E
CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 119
Les montants empruntés par la province de Hainaut durant la période 2007 à 2013 excèdent de manière signiicative ceux des autres provinces. Toutefois, les emprunts contractés par
cette province en 2013 12,5 millions d’euros avoisinent ceux des quatre autres provinces. Par ailleurs, le ratio, tel que calculé dans l’avant-dernier tableau, s’inscrit dans la moyenne.
4 Conclusions
Appréhendées globalement et examinées sous l’angle des nouvelles exigences de l’Union européenne, la situation budgétaire et inancière des provinces wallonnes et son évolution
depuis 2007 peuvent être considérées comme satisfaisantes.
Ce constat positif doit toutefois être nuancé en fonction des éléments suivants. • L’inscription dans les budgets annuels des droits en instance en matière d’additionnels
au précompte immobilier
186
Cette inscription, qui a pour efet de prévoir des moyens de inancement qui ne seront pas réalisés, crée un diférentiel entre le solde ex ante et le solde ex post et aggrave
les problèmes de disponibilités inancières auxquels sont confrontées les provinces de Hainaut et de Luxembourg.
• L’existence de pratiques budgétaires critiquables
Ces pratiques sont le fait de la province de Luxembourg qui surévalue de manière systé- matique ses prévisions de recettes iscales, aggravant ainsi ses problèmes de trésorerie.
De même, la province du Brabant wallon surestime ses crédits de dépenses, spéciale- ment ceux de fonctionnement, se privant ainsi du rôle d’outil prévisionnel et de gestion
qu’un budget est appelé à remplir. Cette dernière province présente par ailleurs un encours des engagements important 64,5 millions d’euros, constitué notamment de
subventions d’investissement à liquider au proit de certaines communes. Elle bénéicie toutefois d’une trésorerie lui permettant d’y faire face.
• Les problèmes de liquidités des provinces de Hainaut et de Luxembourg
La trésorerie de la province de Hainaut s’est détériorée entre 2007 et 2011, passant de 25,8 millions d’euros au 31 décembre 2007 à 1,8 million d’euros au 31 décembre 2011.
Elle s’est quelque peu redressée depuis lors puisqu’elle s’élevait à 10,4 millions d’euros au 31 décembre 2013. Toutefois, durant cet exercice, elle n’a présenté une situation posi-
tive que durant quatre mois, aichant un déicit maximum de 109,8 millions d’euros au 31 juillet 2013. À titre indicatif
187
, la Cour note que l’encours des engagements au
186 Pour rappel, cette problématique ne concerne pas la province du Brabant wallon.
187 Cette donnée est purement indicative puisqu’elle ne tient pas compte des créances que la province détient au
31 décembre 2013.
31 décembre 2013 de la province 82,0 millions d’euros
188
excède largement ses disponi- bilités de trésorerie 10,4 millions d’euros.
La trésorerie de la province de Luxembourg présente également un déicit chronique durant plusieurs mois de l’année. Celui-ci a porté sur sept mois en 2013, avec un décou-
vert maximum de 15,4 millions d’euros au terme du mois de juillet. Enin, elle est la seule province qui présente un rapport supérieur à 100 entre l’encours de la dette au
31 décembre 2013 et les recettes ordinaires constatées
189
durant cet exercice.
188 Pour rappel, l’encours réel s’élève à 74,1 millions d’euros abstraction faite des engagements qui ne donneront pas
lieu à un lux inancier. 189
Hors subventions-traitements.