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CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 37
3.2 Activités du Centre
3.2.1 Informatisation des processus de contrôle
La mise en service complète de la base de données relationnelle regroupant l’ensemble des emprunts et leurs diférentes caractéristiques par entités ou institutions locales concernées
et ce, tant pour les opérations dites « de inancement alternatif »
55
que pour celles liées aux comptes Crac dites « à long terme »
56
, contribue à une amélioration signiicative du contrôle interne des activités du Centre.
La Cour des comptes a néanmoins rappelé une recommandation qui n’a pas encore été mise en œuvre, celle d’automatiser et de systématiser les contrôles sur l’ensemble des mouve-
ments des comptes inanciers ain d’améliorer encore le contrôle interne et de simpliier la tâche des agents du Centre. Dans sa réponse, celui-ci a signalé que tous les extraits de
comptes sont analysés avant d’être comptabilisés et que la base de données a été développée en interne pour éviter des frais exagérés de consultance et des coûts de développement ulté-
rieurs. Le Centre considère que les contrôles sont quasiment automatisés. La Cour estime que l’intégration, dans l’application, de tous les contrôles opérés aujourd’hui en dehors de
celle-ci permettrait une vériication automatisée et exhaustive de l’ensemble des prélève- ments bancaires, mais elle admet que cette question doit être examinée en regard du coût
des développements informatiques nécessaires pour atteindre cet objectif. Elle réalisera un suivi particulier de cette question lors du prochain contrôle des comptes.
3.2.2 Bases de données
Lors de l’extraction des bases de données de la situation de l’encours des prêts gérés par le Crac, arrêtée au terme des exercices comptables, la Cour a constaté, tant pour les opérations
Crac à long terme que pour les opérations de inancement alternatif, de légères diférences par rapport aux informations reprises dans les rapports d’activités 2011 et 2012 du Centre.
Selon le Centre, ces discordances sont liées au fait que la base de données, toujours en développement à l’époque, donnait des résultats erronés pour certains modes de calcul
d’emprunt. Ce problème aurait été résolu en 2013.
4 Comptes d’activité
4.1 Dotations, interventions et réserves
En 2011 et 2012, 40 des dotations régionales visaient à inancer les opérations à long terme, qui, in ine, ont représenté plus de 50 du montant total des interventions du Centre.
L’augmentation en 2012 des interventions du Centre en matière de inancement alterna- tif secteur médico-social provient essentiellement du remboursement anticipé d’anciens
emprunts pour un montant total de l’ordre de 23,4 millions d’euros.
55 Investissements supralocal, infrasport, médico-social, tourisme, énergie, logement.
56 Prêts d’aide extraordinaire, prêt de reprise de la dette de Liège, prêt du plan Tonus communal, pension, hospita-
lier, etc., etc.
Tableau synoptique des comptes d’activité 2011-2012
57
31122012 31122011
Dotations Interventions
Dotations Interventions
Crac à long terme
96.848.000 100.369.061 103,6
93.773.000 100.565.585 107,2
Bâtiments – AIS
49.000.000 13.172.692
26,9 46.500.000
22.476.819 48,3
Infrastructures sportives
3.397.000 6.525.272 192,1
8.347.000 4.972.099
59,6 Secteur
médico-social 63.593.710
67.263.324 105,8 65.704.360
38.671.287 58,9
Secteur touristique
1.200.000 432.202
36,0 1.200.000
162.518 13,5
Énergie Ureba
9.000.000 3.177.494
35,3 9.000.000
1.599.851 17,8
Logement 7.000.000
1.109.275 15,8
4.250.000 431.497
10,2 Aide première
urgence –
82.723 –
– 39.922
–
Total 230.038.710
192.132.043 83,5 228.774.360
168.919.578 73,8
en euros Les excédents éventuels de dotations régionales destinées au inancement de l’activité du
Centre alimentent des réserves
58
; celles-ci sont utilisées lorsque les dotations sont insuf- isantes. Comme le montre le tableau ci-après, les réserves sont globalement passées de
359,8 millions d’euros au 31 décembre 2011 à 397,7 millions d’euros au 31 décembre 2012. Les prélèvements sur les réserves se sont élevés à 6,8 millions d’euros en 2011 et à 10,4 millions
d’euros en 2012 et les dotations à ces réserves à 66,7 millions d’euros en 2011 et à 48,3 mil- lions d’euros en 2012.
57 Pour le secteur médico-social, le tableau reprend les montants des anciens emprunts ouverts au nom de la Région,
mais dont le remboursement anticipé a été efectué par le compte Crac. 58
Le mot « réserve » correspond ici au terme comptable utilisé dans le plan comptable normalisé.
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Évolution des réserves 2010-2012
Réserves 31122010
Produits Dotations
Charges Rembourse-
ment Divers
Prélèvement sur réserves
Dotations aux réserves
Réserves 31122011
1 2
3 4 = 1+2+3
Financement LT
32.870.410 93.773.000
100.565.581 –
6.792.581 –
26.077.829 Financement
alternatif 267.081.413
135.001.360 68.353.993
1.299 39.922
66.688.588 333.730.079
Total 299.951.823 228.774.360
168.919.574 1.299 6.832.503
66.688.588 359.807.908
Réserves 31122011
Produits Dotations
Charges Rembourse-
ment Divers
Prélèvement sur réserves
Dotations aux réserves
Réserves 31122012
1 2
3 4 = 1+2+3
Financement LT
26.077.829 96.848.000
100.369.061 –
3.521.061 –
22.556.768 Financement
alternatif 333.730.079
133.190.710 91.762.982
16 6.880.600
48.308.343 375.157.823
Total 359.807.908
230.038.710 192.132.043
16 10.401.661
48.308.343 397.714.591
en euros Les réserves relatives au inancement alternatif ont enregistré une progression de 40,5
durant ces deux années, contrairement aux réserves du inancement à long terme, qui n’ont plus été alimentées depuis plusieurs années et ont diminué de 31,4 entre 2011 et 2012 :
leur part dans les réserves totales du Centre est passée de 11 en 2010 à 5,7 à la in de l’exercice 2012.
4.2 Emprunts à long terme
4.2.1 Fonctionnement du compte Crac Les principes généraux de fonctionnement du compte Crac à long terme sont repris dans
la convention du 30 juillet 1992 conclue entre la Région wallonne et son caissier. Le Centre assure la gestion active de ce compte.
Selon les termes de la convention, le compte Crac à long terme est un compte courant. Les interventions régionales ainsi que les contributions des communes et provinces sont ins-
crites au crédit du compte, et les charges relatives aux emprunts dits « de trésorerie » sont portées au débit du compte.
Il n’existe pas de correspondance entre les interventions régionales et communales comp- tabilisées au crédit du compte et les charges enregistrées à son débit. Les contributions
communales sont ixées déinitivement au moment de l’octroi du prêt et correspondent à un pourcentage de l’annuité due, alors que les charges évoluent en fonction des modiica-
tions des taux d’intérêt.
4.2.2 Comptabilisation des opérations 2011 et 2012 relatives au inancement à long
terme En 2011 et 2012, les interventions régionales en matière de inancement à long terme se
sont élevées respectivement à 93,8 millions d’euros et à 96,9 millions d’euros. Les charges