Modalités de réception

26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 147

5.2 Suivi des inspections demandées

L’examen des dossiers a mis en évidence que le 18 mars 2010, le département de l’emploi et de la formation professionnelle a invité le département de l’inspection à procéder à une enquête en vue de vériier l’existence d’un double subventionnement, à évaluer, le cas échéant, au bénéice de la ville concernée. Ce risque de double subventionnement résultait de l’afecta- tion à l’ADL, en 2005, d’un agent qui avait été recruté par la ville dans le cadre de la mesure APE. La ville concernée avait également bénéicié, pour l’année 2005, d’une subvention de 62.100 euros destinée à couvrir les frais de personnel et de fonctionnement de son ADL. Interrogée à ce sujet, la direction de l’inspection sociale n’a retrouvé dans son indicateur aucune trace de réception de cette demande d’enquête de 2010. Par ailleurs, le département de l’emploi et de la formation n’a pu fournir aucune information sur la suite donnée à cette afaire et les résultats d’une éventuelle enquête. Selon la ministre, le défaut d’achèvement du dossier résulterait de « circonstances excep- tionnelles liées à l’absence d’un agent pour cause de maladie ».

5.3 Indexation de la subvention

L’article 12 de l’arrêté du 15 février 2007 prévoit que le montant octroyé annuellement pour couvrir les frais de fonctionnement et du personnel engagé est indexé 275 . La Cour des comptes a relevé qu’une erreur de calcul était à l’origine de l’octroi de subven- tions d’un montant incorrectement indexé depuis l’année 2012. Le décret et l’arrêté précité sont entrés en vigueur le 1 er avril 2007 et l’année 2008 a été prise comme point de départ de l’indexation. Celle-ci a été appliquée adéquatement jusque l’année 2011, où la subvention s’établissait à 66.824,30 euros. La subvention attribuée en 2012 a, par erreur, été ixée à 67.312,70 euros au lieu de 69.036,18 euros. L’erreur s’est réper- cutée dans le calcul des subventions accordées dans les années suivantes.

5.4 Conclusions et recommandations

La Cour des comptes constate que, dans les deux dossiers examinés, l’adéquation de cer- tains projets des ADL aux missions décrétales a posé question. Une fréquence importante de ce type de problème dans le chef des autres ADL justiierait d’évaluer le dispositif décré- tal et d’ainer les critères d’évaluation. Les travaux de la commission d’agrément, les tableaux de bord utilisés par l’administration pour le pilotage des subventions allouées aux ADL et le suivi des recommandations de mise en conformité pourraient alimenter, comme le relève la ministre, l’évaluation globale de ce régime de subventions dans le contexte de la rélexion annoncée sur l’articulation des deux dispositifs ADL et de gestion de centre-ville 276 . 275 Article 12 : « Les Ministres octroient à l’ADL, dans les limites des crédits disponibles, une subvention annuelle d’un mon- tant de soixante-trois mille euros, destinée à couvrir partiellement les frais de fonctionnement et du personnel engagé en vertu de l’article 4, 4°, du décret. Cette subvention est ramenée à cinquante-huit mille cinq cents euros en cas d’enga- gement d’un agent de niveau 1 et d’un agent de niveau 2 […]. Cette subvention est indexée annuellement en multipliant le montant visé à l’alinéa 1 er , par la moyenne des chifres de l’index des prix à la consommation indice santé des deux derniers mois de l’année, divisée par la moyenne des chifres de l’index des prix à la consommation indice santé des deux derniers mois de l’année antérieure. » 276 Voir, au point 2 Gestion des centres-villes, le point 2.1 Arrêtés d’exécution. Enin, il importe de respecter les règles de l’indexation, prévue par l’arrêté, du montant de la subvention. 6 Plan mobilisateur des technologies de l’information et de la com- munication PMTIC

6.1 Programmation des contrôles

L’opérateur rentre une succession de déclarations de créance à la date de son choix, accom- pagnées des listes de présence des participants à la formation PMTIC. La Cour des comptes relève que le service gestionnaire efectue un contrôle sur pièces. Quant à la direction de l’inspection sociale, elle contrôle sur place la réalité des prestations subsidiées. Elle dispose toutefois de moyens en personnel limités au regard de l’ensemble des matières ressortissant à la compétence du département de l’emploi et de la formation professionnelle. Le contrôle de l’inspection repose en partie sur les indications fournies par le service ges- tionnaire, qui justiie son choix des opérateurs à contrôler par les éléments suivants : les sources multiples de inancement des structures agréées dans le cadre, notamment, des dispositifs OISP et EFT entreprise de formation par le travail, le ratio anormal entre le nombre déclaré d’heures prestées et les moyens logistiques et humains, ainsi que les struc- tures liées à un litige passé.

6.2 Suivi des rapports de l’inspection sociale

Suite aux contrôles efectués par l’inspection sociale, sept injonctions de remboursement de subventions indûment perçues ont été adressées en février 2014. Selon ces courriers, le montant total des subventions à récupérer s’élève à 109.516,92 euros. La Cour des comptes relève cependant que ces demandes de remboursement portent sur les années 2009 à 2012 et s’appuient sur des rapports d’inspection sociale qui ont parfois été communiqués il y a plusieurs mois.

6.3 Conclusions et recommandations

Puisque les efectifs disponibles empêchent de réaliser un contrôle exhaustif annuel des opérateurs, il est impératif que la programmation de ces contrôles repose sur des critères objectifs permettant de garantir l’égalité de traitement des opérateurs face au contrôle. Elle doit reposer sur une analyse de risques appropriée du secteur subventionné. La Cour des comptes recommande dès lors de mettre en place une méthode de programma- tion de contrôle objective, basée sur une analyse de risques, ain de sélectionner au mieux et dans le respect de l’égalité de traitement, les opérateurs à contrôler. Cette méthode devrait être élaborée de manière concertée par le service gestionnaire, l’inspection sociale et la commission. Elle devrait également intégrer les conclusions de l’analyse juridique réalisée par l’administration. La Cour prend acte des informations communiquées par la ministre, selon lesquelles un « groupe de travail réunissant le service compétent du département de l’Emploi et de la