Information et motivation Application de la réglementation relative aux marchés publics
La coordination des associations s’appuie également sur l’action de l’ASBL Association du management de centre-ville AMCV, subventionnée à charge de l’allocation de base
33.01 Subventions d’actions en matière d’emploi du programme 18.11. Cette association col-
labore étroitement avec la direction de l’emploi et des permis de travail, au travers notam- ment de réunions de coordination régulières
244
. Au budget initial 2014, un montant de 300 milliers d’euros est inscrit à cette allocation de base AB, en engagement et en liqui-
dation. En 2012, quatre associations, celles de Liège, de Louvain-la-Neuve, de Hannut et de Sambreville, ont bénéicié de subventions mises à charge de cette AB. Ces aides ont été
accordées pour couvrir leurs frais de personnel et de fonctionnement sur la base de déci- sions ministérielles ponctuelles complémentaires aux aides octroyées au titre de promotion
de l’emploi APE, de convention premier emploi CPE ou de programme de transition professionnelle PTP. Selon l’administration, « Les ministres de l’Emploi qui se sont succédé
ont utilisé ce mode de inancement pour répondre aux besoins particuliers de ces structures. »
Plusieurs associations, parmi lesquelles les structures précitées de Liège et de Louvain-la- Neuve, bénéicient aussi d’un soutien mis à la charge des moyens budgétaires de l’allocation
de base 33.10 Convention de premier emploi – secteur privé . Pour ce type de subvention
245
, le gouvernement wallon arrête, par période d’une ou de deux années, les secteurs qui béné-
icieront de ces aides. Pour la période de programmation 2012-2013, après une évaluation opérée sur la période de programmation antérieure, la gestion de centre-ville a été conir-
mée comme secteur d’afectation
246
. Dans ce secteur, 101 emplois subsidiés, sur un total de 268, ont été retenus : 74 sont subsidiés par le ministre de l’Emploi et 27 par le ministre de
l’Économie
247
. Pour 2012, le subventionnement, par le ministre de l’Emploi, des conventions de premier emploi dans la gestion des centres-villes porte sur un montant de 1,962 million
d’euros.
Certaines structures ont également comme source de inancement les aides APE et le pro- gramme de transition professionnelle
248
. En parallèle, les structures de gestion de centre- ville sont aussi diversement inancées par les communes et par certains partenaires privés.
L’article 30 du décret du 3 avril 2009 dispose que le gouvernement ixe sa date d’entrée en vigueur « au plus tard le 1
er
juillet 2009 ». Le gouvernement n’ayant pris aucun arrêté d’exé-
cution, le décret est entré en vigueur à cette date
249
.
244 Réunions entre les gestionnaires des associations locales, l’AMCV et des représentants de la DGO6.
245 Sur la base de la loi du 24 décembre 1999 en vue de la promotion de l’emploi et notamment d’un accord de coopé-
ration passé le 4 juillet 2002 entre l’État fédéral et la Région wallonne concernant la convention de premier emploi. 246
Les autres secteurs d’afectation de cette programmation sont : action et intégration sociale, plan de cohésion sociale, rénovation urbainerégies de quartier, mobilité et SPW.
247 Un arrêté ministériel est pris à cet efet par les ministres compétents.
248 Les données y aférentes n’ont pas été collectées dans le cadre du présent contrôle. Selon une étude réalisée en
2007 et ayant pour objet d’évaluer le dispositif pilote de management de centre-ville en Région wallonne, il y a une grande diversité dans les sources de inancement. Les aides CPE, APE et PTP ne constituent qu’une partie des
sources de inancement. 249
Conseil d’État, Technique législative, p. 94 : « 154.1.1. La ixation de la date ultime d’entrée en vigueur de l’acte légis- latif permet d’éviter que le pouvoir exécutif ne méconnaisse la volonté du législateur. En efet, si le pouvoir exécutif tarde
à prendre un arrêté ixant la date d’entrée en vigueur de l’acte législatif, son inaction n’empêchera pas celui-ci d’entrer en vigueur à la date ultime qui a été prévue. »
26
E
CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 141
Néanmoins, comme la ministre l’a reconnu dans sa réponse adressée à la Cour le 27 novembre 2014, « en l’absence d’arrêté du GW portant exécution du décret du 3 avril 2009
et compte tenu des nombreuses habilitations au Gouvernement qu’ il contient et de la nature du texte agrément et octroi des subventions, il convient de reconnaître que sa mise en œuvre
en l’absence de disposition exécutive est impossible
». La ministre précise que cela entraîne une insécurité juridique dans le chef des bénéiciaires, notamment pour le inancement des
structures.
La ministre a aussi informé la Cour de l’engagement du gouvernement d’organiser le rap- prochement entre les agences de développement local et les cellules de gestion de centre-
ville, conformément aux orientations déinies dans la déclaration de politique régionale. La ministre a indiqué dans sa réponse que
« les deux dispositifs présentent des diférences mais s’adressent à un territoire commun qui est d’ailleurs plus élargi pour les ADL. Les disparités
des deux dispositifs fondent leur complémentarité qui devrait être traduite dans un dispositif spéciique. » Le système de gestion de centre-ville devrait donc être prochainement revu
dans cet esprit.