Comptes 2004 et 2005 Reddition des comptes

Chaque véhicule dispose d’une carte carburant et onze cartes sont mises à disposition des départements utilisateurs des engins agricoles et horticoles. La Cour des comptes constate que le contrôle de l’utilisation des cartes n’a plus été réalisé depuis plus de deux ans. Par conséquent, la Cour des comptes a insisté sur la nécessité de réactiver le contrôle de l’utilisation des véhicules ainsi que des cartes carburants. 3 Comptabilité

3.1 Cadre juridique

En vertu de l’article 11 du décret du 3 juillet 2003, le gouvernement a déterminé, par arrêté du 5 juin 2008, les règles relatives à la présentation des budgets, à la comptabilité, à la red- dition des comptes ainsi qu’aux situations et rapports périodiques. En application de l’article 13 de cet arrêté, les règles d’évaluation et les dispositions comp- tables particulières adaptées à la nature des activités du Centre ont été arrêtées par le ministre chargé de l’agriculture le 24 juin 2008. Toutefois, la Cour des comptes a relevé qu’en contravention à l’article 4 de l’arrêté du 5 juin 2008, le plan comptable, adopté par le Centre, n’a toujours pas fait l’objet d’une approbation ministérielle. Ce plan comptable devrait par ailleurs être simpliié 93 .

3.2 Comptes 2006

3.2.1 Comptabilité budgétaire

Bien qu’aucun compte d’exécution du budget ne igure dans les comptes oiciellement transmis, un compte d’exécution du budget non approuvé, établi au départ des comptes de charges et produits de la comptabilité économique, a été communiqué par le CRA-W lors du contrôle. Ce compte s’est toutefois avéré erroné car, d’une part, les dépenses d’investis- sements n’y sont pas comptabilisées 94 et, d’autre part, les soldes de la comptabilité écono- mique pris en compte pour son élaboration ne correspondent pas aux soldes des comptes économiques transmis oiciellement 95 . À défaut de compte d’exécution du budget iable, la Cour des comptes n’a pas été en mesure de vériier l’absence de dépassement de crédit.

3.2.2 Comptabilité économique

Les actifs du Centre sont principalement constitués d’actifs circulants 33,4 millions d’euros, dont les stocks et commandes en cours d’exécution pour un montant de 22,4 mil- lions d’euros. Au passif, les dettes à un an au plus représentent 27,6 millions d’euros. Ces comptes sont utilisés pour comptabiliser les frais et les recettes liés à l’exécution des conventions, notamment de recherches 96 . La Cour des comptes a relevé, à ce propos, que 93 Ce plan comporte notamment une multitude de comptes inutiles relatifs aux salaires. 94 Les comptes annuels mentionnent des investissements pour un montant total de 1.398.437,54 euros. 95 Le résultat économique difère de 320.975,54 euros. 96 À chaque clôture comptable, les dépenses sont transférées dans un compte 37 Commandes en cours d’exécution et les recettes en compte 46 Acomptes perçus jusqu’ à l’échéance de la convention. Le compte de résultats n’enre- gistre, dès lors, aucun bénéice sur les contrats et conventions en cours de réalisation. À l’échéance de la conven- tion, le bénéice ou la perte est alors imputé au compte de résultats via l’extourne des comptes du bilan. 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 59 les comptes relatifs à certaines conventions présentent un solde erroné 97 . En efet, puisque celles-ci débutaient en 2006 et se clôturaient entre 2007 et 2009, les comptes précités auraient dû être mouvementés en application des règles d’évaluation appliquées par le Centre 98 . Ils ne l’ont pas été et un résultat anticipatif a été comptabilisé au 31 décembre 2006. La Cour des comptes a constaté également que les capitaux propres ont diminué de 4.890.084,47 euros entre 2005 et 2006. Cette situation s’explique, d’une part, par la perte de 1.203.911,96 euros en 2006 et, d’autre part, par les corrections des comptes d’immobili- sations corporelles, de stocks et de commandes en cours et de créances pour un montant total de 3.710.656,97 euros 99 . Elle a également souligné que ces corrections de valeur n’ont pas été approuvées par le ministre et ont été compensées par des prélèvements sur les comptes de capitaux propres sans transiter par le compte de résultats via l’utilisation de comptes de charges réservés aux moins-values. Ces surévaluations d’actifs résultent de l’absence d’inventaire de départ, lors de la régionalisation en 2002, et d’inventaires annuels depuis lors, ainsi que d’un manque de suivi dans la récupération des créances. Enin, la Cour des comptes a constaté l’absence de comptabilisation au 31 décembre 2006 d’une dette de 21.070,76 euros envers le service des pensions du secteur public.

3.3 Comptes 2007, 2008, 2009 et suivants

En ce qui concerne les comptes 2007 à 2009, un important travail en matière de concor- dance salariale, qui consiste notamment à retracer les paiements réalisés en contrepartie du compte Rémunérations nettes pour les trois exercices, devait encore être réalisé au moment du contrôle. L’addition des comptes liés aux rémunérations nettes présentait un solde créditeur de 30.344,57 euros en 2007 et de 17.501,49 euros en 2008, et un solde débiteur de 61.782,92 euros en 2009. Ce solde débiteur anormal devra faire l’objet d’un examen minutieux et de recti- ications. Les soldes des comptes relatifs au précompte professionnel et à l’ONSS devront également donner lieu à analyses et justiications. Pour les exercices ultérieurs, même si la majorité des opérations courantes sont enregistrées, les travaux de clôture doivent encore être menés, ce qui représente un travail important. La Cour des comptes a considéré qu’une comptabilité établie avec un tel retard ne constitue pas un outil d’aide à la décision et à la gestion. Dans ce contexte, elle s’est également inter- rogée sur la iabilité des données communiquées par le Centre dans le cadre de la procédure d’établissement des comptes nationaux par l’Institut des comptes nationaux. 97 Concerne notamment les conventions CO.D06.8.361.306 et CO.D06.8.361.406. 98 Voir les commentaires du CRA-W sur les comptes annuels 2006. 99 Vu le nombre important d’écritures et de comptes mouvementés et les possibilités techniques restreintes du logi- ciel comptable utilisé pour la tenue des comptes 2006, il n’a pas été possible de chifrer précisément les corrections opérées par compte d’actif.