Conformité des projets des agences de développement local au regard des mis-

La DIE signale qu’elle a proposé au ministre fonctionnel, le 3 octobre 2014, de réserver le même traitement iscal aux deux types d’incinération, avec et sans récupération de chaleur.

4.1.2 Évolution des recettes par année iscale

Les recettes relatives aux trois principaux régimes existant en matière de taxes sur les déchets ont évolué comme suit, par exercice iscal 298 . Évolution des recettes sur la mise en CET, l’incinération et la co-incinération 2009 2010 2011 2012 2013 Taxe sur la mise de déchets en CET 31.304.226 16.762.532 13.346.639 11.225.516 10.966.793 Taxe sur l’incinération de déchets 2.307.833 5.137.438 5.444.251 7.767.570 8.592.811 Taxe sur la co-incinération de déchets – – – 32 – Total 33.612.059 21.899.970 18.790.890 18.993.119 19.559.604 Y compris substitution en euros En 2013, les taxes sur la mise en CET et sur l’incinération représentent environ 92 des taxes perçues en application du décret du 22 mars 2007. Les recettes provenant de la taxe sur la co-incinération sont extrêmement faibles en raison de la mise en œuvre de chartes de gestion durable. Les montants dus et perçus en exécution de ces chartes sont comptabilisés dans les comptes de l’OWD 299 . Lors de l’adoption du décret en 2007, le législateur wallon a ixé l’évolution des taux, de 2008 à 2011, pour les taxes sur la mise en CET et l’incinération de déchets. Il a également prévu un abaissement des seuils relatifs aux quantités de déchets par habitant au-delà des- quels la taxe favorisant la collecte sélective de déchets ménagers est due. Conformément à l’article 45 du décret, le montant des taxes et des exonérations a été indexé, depuis l’exercice 2011, sur la base de l’indice des prix à la consommation. En outre, à partir de 2012, certains taux ont été modiiés et augmentés annuellement par le biais de cavaliers budgétaires inscrits dans les décrets contenant les budgets initiaux des recettes de la Région wallonne 300 . La Cour des comptes a relevé que ces modiications de taux renouve- lées chaque année, ainsi que toute modiication ayant un caractère permanent par cavalier budgétaire, sont peu transparentes et génèrent parfois des erreurs 301 . Par conséquent, elle considère que celles-ci devaient être réalisées par le biais d’une adaptation du décret iscal du 22 mars 2007. 298 À savoir les recettes établies sur la base des déclarations trimestrielles de l’année. 299 Voir le point 4.1.6 Réduction de taxes liées à un mécanisme de prévention et exonération de taxes liées à un mécanisme d’intérêt général. 300 Les cavaliers budgétaires sont des dispositions dans le projet de décret du budget qui permettent d’accorder des dérogations aux décrets organiques. Ils sont valables pour une année budgétaire. 301 Voir le point 4.1.7 Non-déductibilité et substitution. 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 159 Tant l’administration que le ministre ont souligné que le décret-programme portant des mesures diverses liées au budget en matière de calamité naturelle, de sécurité routière, de travaux publics, d’énergie, de logement, d’environnement, d’aménagement du territoire, de bien-être animal, d’agriculture et de iscalité, adopté le 11 décembre 2014, régularise cette situation. L’augmentation des taxes sur les déchets était inscrite dans la déclaration de politique régionale 2009-2014 302 . Si le gouvernement actuel n’en prévoit pas de nouvelles, il n’exclut pas la possibilité de procéder à des adaptations de la réglementation et, par conséquent, d’en modiier certaines 303 . Associée à l’interdiction de mise en CET de certains déchets, l’adaptation des taux a occa- sionné une réorientation des lux de déchets vers une ilière de traitement moins taxée, à savoir l’incinération 304 . La diminution de la conjoncture économique explique également la baisse des tonnages incinérés et mis en CET. 302 Extrait de la déclaration de politique générale DPR 2009-2014 : « le gouvernement veillera à notamment adapter la taxation de traitement des déchets en tenant compte de leur impact environnemental, ain de favoriser la prévention et la valorisation, et de ne pas encourager l’exportation ou l’importation et notamment augmenter le taux de taxation de l’incinération et de la mise en CET, sans répercussion sur les communes et les citoyens ». 303 Extrait de la DPR 2014-2019 : « le gouvernement wallon veillera à préserver et promouvoir les activités économiques publiques et privées en Wallonie par une iscalité équilibrée et supportable par les ilières de déchets, dans le respect de nos objectifs environnementaux ». 304 Évolution des taux depuis l’entrée en vigueur du décret du 22 mars 2007 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Mise en CET Déchets ménagers – non dangereux 0,00 20,00 20,00 60,00 61,31 65,29 67,46 75,71 Déchets ménagers – dangereux 0,00 25,00 25,00 65,00 66,42 70,57 72,90 81,81 Déchets industriels – non dangereux 35,00 35,00 35,00 60,00 61,31 65,29 67,46 75,71 Déchets industriels – dangereux 35,00 40,00 40,00 65,00 66,42 70,57 72,90 81,81 Incinération Déchets non dangereux avec récupération de chaleur 0,00 3,00 3,00 6,00 6,13 8,54 8,81 9,89 Déchets non dangereux sans récupération de chaleur – – – 25,00 25,55 52,75 54,40 61,06 Déchets dangereux avec récupération de chaleur 0,00 10,00 10,00 12,00 12,26 25,32 26,11 29,31 Déchets dangereux sans récupération de chaleur – – – 30,00 30,65 63,29 65,28 73,27 Déchets hospitaliers 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Co-incinération Déchets dangereux 0,00 5,00 5,00 5,00 5,11 7,12 7,34 8,24 Déchets non dangereux 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 en euros Évolution des tonnages Année Tonnages CET Tonnages incinération 2008 2.856.823 714.622 2009 2.229.769 842.740 2010 1.586.676 984.347 2011 1.662.613 1.102.960 2012 1.850.084 909.570 2013 1.890.518 982.834 en tonnes

4.1.3 Établissement de la taxe

Les procédures mises en œuvre par la DIE pour l’établissement et le contrôle de la taxe sur les déchets mis en centre d’enfouissement technique, incinérés et co-incinérés, sont identiques. Base de données des redevables Toutes les installations de gestion des déchets doivent disposer d’une autorisation délivrée conformément au décret du 11 mars 1999 relatif au permis d’environnement 305 par le dépar- tement des permis et autorisations DPA de la DGO3. Pour toute nouvelle installation, le DPA informe, par courrier, la direction de la politique des déchets DPD de l’octroi d’un nouveau permis d’environnement. La DPD extrait les données relatives à l’identiication des redevables de la base de données du DPA et les com- munique à la DIE. Déclaration Depuis 2008, l’application Coditax permet à la DIE de gérer les données signalétiques des diférents redevables et de produire, sur support papier et en version électronique, les décla- rations mises à leur disposition dans le courant du premier trimestre de l’année. La plupart des déclarations iscales sont réceptionnées par la DIE de manière informatique, ce qui donne lieu à l’envoi automatique d’un accusé de réception. Les déclarations d’un trimestre doivent parvenir à la DIE pour le 20 e jour du mois qui suit le trimestre concerné. Un examen par sondage permet de conclure que les retards sont glo- balement peu importants et que l’administration opère un suivi régulier des délais, tout en faisant preuve d’une certaine souplesse 306 . La DIE vériie la réception des déclarations un mois après l’échéance prévue. L’administration considère que cette procédure lui permet de disposer de données correctes et d’éviter la mise en œuvre de procédures de rectiication. 305 Déclaration préalable ou permis d’environnement. 306 Le calcul des délais de rentrée des déclarations et de paiement des taxes n’a pu être opéré, car l’administration n’a pu produire, au départ de l’application Coditax, le ichier récapitulatif reprenant, pour chaque déclaration tri- mestrielle, la date de réception de la déclaration et la date du paiement des montants dus. La DIE a proposé de demander l’exécution de cette requête par le prestataire de services chargé de cette application.