Contrôle des pulvérisateurs

26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 63 Sur la base des résultats d’une étude actuarielle réalisée en avril 2010, la Cour des comptes avait relevé, lors du contrôle précédent, un risque de sous-inancement du fonds de pension, ainsi que l’absence de provision comptable pour y faire face. Les réviseurs d’entreprise ont également émis une limitation à leur certiication des comptes 2012 sur ce point. Constatant que les hypothèses prises en compte dans l’étude actuarielle n’étaient pas com- plètes pour les périodes d’études et de service militaire du personnel concerné, l’IFAPME en a demandé une nouvelle en juin 2013, basée sur les données de la population au 1 er fé- vrier 2013 103 . Les conclusions de cette étude sont les suivantes : • si le rendement du fonds est de 2 , il sera insuisant pour couvrir les engagements à partir de 2043 ; un montant complémentaire de 6,8 millions d’euros sera nécessaire pour faire face aux obligations de paiement des rentes de survie et des pensions de retraite ; • un taux de rendement de 2,95 permettrait d’obtenir un solde nul au terme des enga- gements de pension ; • par contre, si le rendement atteint 3 , le fonds pourra inancer les pensions jusqu’en 2079 et présentera à cette date un solde positif de 633.127,59 euros. À l’époque du contrôle, le rendement des obligations de l’État belge était de l’ordre de 2,3 . Sans une évolution positive des conditions de marché, le versement d’une prime unique sera indispensable pour assurer les paiements. Lors de l’approbation des comptes 2012, le comité de gestion a décidé d’afecter 2.400.000 euros à la couverture du fonds de pension et au phasing out FSE. La comptabilisation a eu lieu lors de la clôture des comptes 2013 à hauteur de 1 million d’euros pour le fonds de pension. Sur la base de l’étude actuarielle de juin 2013, une provision supplémentaire de 410.000 euros a également été comptabilisée en 2013.

2.3 Contrôle des centres de formation

À l’occasion de son dernier audit, la Cour des comptes avait formulé plusieurs recomman- dations ayant trait à : • la ixation des conditions d’agrément des centres ; • la détermination des rémunérations des formateurs ; • la mise en place de sanctions pour les centres qui ne respecteraient pas leurs obligations ; • la nécessité de dresser un inventaire physique et comptable des biens subventionnés ; • le contrôle du respect de la réglementation des marchés publics dans les centres ; • la nécessité de iabiliser les informations encodées dans le logiciel Walter. Au terme du contrôle des comptes 2011 et 2012, la Cour a constaté des avancées importantes dans la mise en place de mesures qui répondent à ses observations. Elle les relève ci-après, sans toutefois chercher à en évaluer l’impact, car la plupart ne sont efectives que depuis 2013 ou 2014.

2.3.1 Évolution du cadre légal et réglementaire

Le décret du 30 mai 2013, entré en vigueur le 1 er juin 2013, modiie le décret constitutif de l’IFAPME du 17 juillet 2003. Le chapitre 7 du décret précité organise le contrôle de l’Institut 103 Les hypothèses suivantes ont été retenues : taux d’inlation de 2 , tension barémique de 1,5 , table de morta- lité MRFR et MRFR-3 pour tenir compte d’une augmentation de la durée de vie de 3 ans, et âge de la pension de retraite ixé à 65 ans. sur les centres de formation agréés en listant les documents qui doivent lui être transmis annuellement : projet de budget et comptes annuels, plan prévisionnel d’achats d’équi- pements, plan stratégique global, projet pédagogique annuel, rapport d’activités, recense- ment des ressources humaines, inventaire du patrimoine du centre et plan d’afectation des bonis après la clôture des comptes. Des sanctions sont prévues lorsque le centre ne respecte pas ses obligations : suspension du paiement de tout ou partie des subventions, ou encore suspension ou retrait d’agrément. Lors du précédent contrôle, la Cour des comptes avait relevé le caractère quelque peu obso- lète des arrêtés du 28 octobre 1991 et du 22 octobre 1991 ixant respectivement les conditions d’agrément des centres de formation et celles de leur directeur. Le 24 avril 2014, le gouver- nement wallon a adopté un arrêté ixant de nouvelles conditions d’agrément. La Cour avait par ailleurs critiqué la décision du comité de gestion de revoir les barèmes des formateurs alors que cette compétence relève du gouvernement. L’article 4 de l’arrêté du gouvernement wallon du 11 juillet 2013, qui modiie l’arrêté du 23 octobre 2008 ixant les interventions inancières de l’IFAPME, a régularisé la situation en adaptant les subven- tions pour les rémunérations des formateurs, compte tenu des modiications décidées par le comité de gestion.

2.3.2 Inventaire des biens d’équipement dans les centres

Les centres inancent leurs biens d’équipement soit sur fonds propres, soit au moyen de subventions. Dans les deux cas, ils en sont propriétaires. Les centres peuvent également bénéicier de biens mis à leur disposition par l’Institut qui en garde la propriété. Depuis le 1 er juin 2013, à la suite de la modiication du décret organique de l’Institut, les centres doivent lui communiquer chaque année un inventaire du patrimoine où le mobilier et le matériel subventionnés sont inscrits distinctement de ceux acquis exclusivement sur fonds propres 104 . L’IFAPME n’a pas encore standardisé le mode de communication de ces documents, mais un module « inventaire » est prévu dans le futur logiciel ERP. Pendant le contrôle précédent, l’Institut était occupé à dresser lui-même un inventaire comptable des biens subventionnés. La Cour a constaté, lors du présent examen des comptes 2011 et 2012, que les centres ont procédé eux-mêmes à l’inventaire physique des biens d’équipement subventionnés et de ceux mis à disposition par l’IFAPME pour les années 2003 à 2011 105 . Des sorties d’inventaire relatives à des biens devenus obsolètes appar- tenant à l’IFAPME ont donc pu être comptabilisées dans les comptes 2012. En ce qui concerne les biens subventionnés, l’IFAPME considère que le contrôle de l’inter- diction d’aliénation sans son autorisation peut à présent être réalisé grâce à la transmission annuelle de l’inventaire des équipements des centres. Selon l’Institut, les sorties d’inven- taire s’expliquent surtout par l’obsolescence ou le vol du matériel pédagogique. Les centres vendent rarement leur équipement. Par conséquent, la procédure d’aliénation de ces biens n’a pas été formalisée. 104 Article 21, § 4, 8°, du décret du 17 juillet 2003 tel que modiié par le décret du 30 mai 2013. 105 L’élaboration de l’inventaire relatif à l’année 2012 était en cours.