Concordance entre comptabilités économique et budgétaire

d’euros en 2012, elles se sont inalement élevées à 0,5 million en 2011 et à 0,8 million en 2012. Cette situation conduit à s’interroger sur la correcte estimation de ces crédits lors de la confection du budget de l’organisme. 2.3.2 Dépassements Le compte d’exécution du budget 2012 de l’Iweps fait apparaître des dépassements en ordonnancement, d’un montant total de 42.033 euros, sur sept articles de base, mais ces dépassements non autorisés n’entraînent pas d’intervention supplémentaire de la Région wallonne. Dans sa réponse, l’Institut a expliqué les raisons de ces dépassements, qui ne représentent au total que 0,75 du budget réalisé, et a conirmé que ces montants ont été inancés par ses réserves inancières. 3 Contrôles spéciiques

3.1 Modiications apportées à des contrats de travail

Une note de l’administrateur général, du 14 mai 2012, permet aux agents de l’Iweps de séjourner à l’étranger, sur base volontaire, dans le cadre d’un projet de recherche ou d’une étude en rapport avec ses missions. Avant l’octroi d’une quelconque autorisation en la matière, ce document prévoit, d’une part, la transmission à l’administrateur général d’une convention de partenariat avec l’institution scientiique accueillante et, d’autre part, la conclusion d’une convention entre le chercheur et l’Institut. D’après les termes de la convention, cette dernière tient lieu d’avenant au contrat de travail pour les membres du personnel contractuel et d’arrêté pour les agents statutaires. Trois agents de l’Iweps ont fait appel à cette possibilité de séjour à l’étranger. La Cour des comptes a souligné que l’administrateur général de l’Institut ne dispose d’aucune déléga- tion pour modiier des dispositions des contrats de travail, en l’occurrence transférer le lieu d’exécution dans des universités établies à l’étranger 151 . Ces modiications ne peuvent résulter que de décisions du gouvernement ou du ministre compétent. En outre, la Cour a fait remarquer que, pour les agents statutaires, une convention ne peut modiier un arrêté. Par ailleurs, la convention précise que, dans le cadre de son séjour à l’étranger, le chercheur est invité à souscrire une assurance complémentaire auprès de sa mutualité. Or, l’Iweps a pris en charge l’assurance annuelle médicale, d’un montant de 2.050 euros, d’un des agents concernés. Dans sa réponse, l’administrateur général a indiqué que l’Iweps associe le ministre à toutes les démarches entreprises et que la mise en place de ce dispositif a été discutée au sein du Conseil wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique Cweps. Il consi- dère aussi qu’il dispose, en vertu de l’article 11 de l’arrêté précité, d’une délégation lui per- 151 L’article 11 de l’arrêté du gouvernement wallon ixant les délégations de pouvoir accordées au sein de l’Institut pré- cise que « délégation est accordée à l’administrateur général pour signer, en exécution des décisions du gouvernement ou du ministre délégué à cette in, les contrats de travail ». Toutefois, en vertu de l’article 6, aucune délégation en matière de personnel n’est accordée en ce qui concerne les missions à l’étranger. 26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 89 mettant d’apporter des modiications temporaires aux contrats de travail. Il s’est toutefois engagé à demander, à l’avenir, un accord formel et individuel du ministre. La Cour des comptes est d’avis que les missions dévolues au Cweps par le décret consti- tutif de l’Iweps sont purement consultatives, cet organe ne dispose donc d’aucun pouvoir de décision. Elle a rappelé qu’en vertu des dispositions réglementaires, l’administrateur général est habilité à signer les contrats de travail en exécution des décisions du gouver- nement ou du ministre délégué à cette in. En revanche, aucune délégation ne lui a été accordée en matière de mission à l’étranger. Par conséquent, la Cour estime que toute déci- sion dans ce domaine doit être approuvée au préalable par le gouvernement ou le ministre délégué.

3.2 Carte de crédit

À partir du mois d’août 2011, l’Iweps a efectué des paiements par carte de crédit. Leur montant, du 16 août 2011 au 5 janvier 2013, s’élève à 20.825 euros. Après examen des documents justiicatifs annexés aux relevés de la carte de crédit, la Cour des comptes a rappelé que le recours à ce mode de paiement ne dispense ni du respect de la procédure d’engagement et d’ordonnancement des dépenses selon les règles de délégation en vigueur, ni du respect de la réglementation en matière de marchés publics. En efet, ces procédures n’ont pas été systématiquement respectées, notamment pour des dépenses liées à des voyages et à l’acquisition de matériel de téléphonie mobile. Par ailleurs, toute dépense payée par carte de crédit doit être justiiée au moyen de pièces justiicatives originales. Or, la Cour des comptes a remarqué que celles-ci faisaient parfois défaut ou que le caractère professionnel des dépenses n’était pas suisamment motivé, notamment en matière de frais de représentation. La Cour des comptes a attiré l’attention sur la nécessité d’évaluer le recours à ce système de paiement au regard des risques que comporte cette procédure particulière de dépenses. Lorsque l’utilisation d’une carte de crédit s’avère absolument nécessaire, un dispositif qui en règle précisément les modalités d’utilisation doit être instauré ain de garantir le respect de la réglementation sur les marchés publics et des procédures d’engagement et d’ordon- nancement des dépenses. À la suite des constats et recommandations formulés par la Cour des comptes, l’adminis- trateur général a rédigé, le 14 mai 2014, une note à l’intention du personnel ixant les condi- tions d’utilisation de la carte de crédit. En matière de frais de représentation, il a indiqué que l’objet de la réunion serait dorénavant mentionné sur un document annexé à la pièce justiicative.

3.3 Financement de dépenses aférentes à des doctorats

Dans le courant du second semestre de l’année 2012, des conventions ont été conclues entre l’Iweps et les universités de Liège, Mons et Louvain, portant sur le inancement, à concur- rence de 467.693 euros, de trois bourses de doctorat mené au sein et sous la responsabilité