Objet et méthode

26 E CAHIER DOBSERVATIONS ADRESSÉ PAR LA COUR DES COMPTES AU PARLEMENT WALLON 137 Contrôle de légalité et de régularité des dépenses du département de l’emploi et de la formation professionnelle La Cour des comptes a notamment constaté que le décret du 3 avril 2009 relatif au subven- tionnement des associations des centres-villes n’a pas fait l’objet d’arrêtés d’exécution. Une telle situation est préjudiciable à la transparence et à la maîtrise de cette action publique et des moyens qui lui sont alloués. La Cour relève que le dispositif décrétal relatif aux organismes d’ insertion socioprofessionnelle a été modiié à de multiples reprises par des dispositions bud- gétaires annuelles, ce qui est source d’ insécurité juridique. À propos de la formation en alternance, le rythme d’approbation des demandes d’agrément est susceptible d’entraîner une inégalité de traitement entre bénéiciaires. Les délais prévus par la réglementation à ce sujet doivent être respectés. En ce qui concerne les opérations de subventionnement des agences de développement local, la fréquence des problèmes touchant à l’adéquation de certains projets locaux aux missions décrétales pourrait conduire à évaluer le dispositif décrétal et ainer les critères d’ évaluation. La Cour a également constaté que, depuis 2012, les règles d’ indexation applicables aux subven- tions n’ont pas été correctement appliquées et ce, en défaveur des bénéiciaires. Quant au plan mobilisateur pour les technologies de l’ information et de la communication, la Cour des comptes recommande de revoir la méthode de programmation en veillant à ne pas rompre l’ égalité de traitement des opérateurs. Elle attire également l’attention sur la nécessité de procéder, dans les meilleurs délais, au suivi des rapports de l’ inspection sociale, en raison notamment de l’ importance des récupérations à opérer. 1 Introduction 1.1 Contexte La Cour des comptes a procédé à un contrôle de légalité et de régularité d’un échantillon d’opérations imputées à la charge des programmes 11, 21 et 25 de la division organique 18 du budget général des dépenses de la Région wallonne pour l’année 2012. Ces opérations concernent des subventions qui avaient trait à des conventions de premier emploi, à la gestion des centres-villes, aux organismes d’insertion socioprofessionnelle, à la formation en alternance, aux agences de développement local et au plan mobilisateur pour les technologies de l’information et de la communication. Ce contrôle, mené au département de l’emploi et de la formation professionnelle de la direc- tion générale opérationnelle de l’économie, de l’emploi et de la recherche DGO6, a été efectué conformément au prescrit de l’article 50 du décret du 15 décembre 2011 portant organisation du budget et de la comptabilité des services du gouvernement wallon.

1.2 Cadre réglementaire

Les normes prises en compte pour apprécier les modalités d’octroi de ces aides régionales sont principalement les suivantes : • le cadre légal régissant l’octroi et le contrôle des subventions déini par la loi du 16 mai 2003 242 ; • les principes généraux de droit administratif ; • les dispositions décrets, arrêtés d’exécution et circulaires applicables aux diférentes subventions examinées. 1.3 Méthode La Cour des comptes a procédé au tirage aléatoire d’un échantillon de quinze opérations d’ordonnancement pour les soumettre à un contrôle. La liste des opérations a été commu- niquée à la DGO6 après présentation de la méthode au directeur général. La Cour des comptes a basé ses travaux sur une analyse documentaire, assortie d’entretiens avec les gestionnaires et leur hiérarchie directe. Elle a appliqué une procédure d’examen uniforme aux quinze opérations sélectionnées. Dans chaque cas, il s’agissait, au départ de l’opération de dépense, de remonter au dossier d’ensemble ainsi qu’au processus métier sous-jacent. L’échantillon tiré comprenait : • trois opérations de convention de premier emploi ; • deux opérations agence de développement local ADL ; • une opération organisme d’insertion socioprofessionnelle OISP ; • deux opérations dans le cadre du plan mobilisateur pour les technologies de l’informa- tion et de la communication ; • deux opérations dans le cadre des centres de formation traitées par le secrétariat général du service public wallon SPW et le service public wallon de l’emploi et de la formation Forem. Ces opérations n’ont dès lors pas été intégrées dans le présent contrôle de léga- lité qui portait sur les dossiers gérés au sein de la DGO6 ; • cinq opérations de formation en alternance, dont deux subventions aux employeurs et trois aux centres de formation en alternance Cefa. En ce qui concerne les OISP, la Cour des comptes mène actuellement un audit, qui compren- dra un examen global du processus de subventionnement de ces organismes. Il est dès lors également renvoyé aux résultats de cet audit. Un avant-projet de rapport a été communiqué au directeur général de la DGO6 par courriel du 14 juillet 2014. Ce dernier a répondu par courrier du 18 août 2014. Il a été tenu compte de cette réponse dans le projet de rapport adressé le 8 octobre à la ministre de l’Emploi et de la Formation. La ministre a répondu le 27 novembre 2014, après avoir obtenu une prolongation de délai jusqu’au 24 novembre. Le présent rapport a intégré cette réponse. 242 Fixant les dispositions générales applicables aux budgets, au contrôle des subventions et à la comptabilité des communautés et des régions, ainsi qu’à l’organisation du contrôle de la Cour des comptes.